En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DES COMMANDANTS DES FORCES DES NATIONS UNIES AU LIBAN (FINUL) ET EN ÉTHIOPIE-ÉRYTHRÉE (MINUEE)

14/08/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE DES COMMANDANTS DES FORCES DES NATIONS UNIES AU LIBAN (FINUL) ET EN ÉTHIOPIE-ÉRYTHRÉE (MINUEE)


« La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) n’a pas seulement rempli sa mission avec succès, elle a été vitale pour la stabilité de sa zone d’opération », a déclaré le général de division Claudio Graziano, commandant de la FINUL, cet après-midi, au cours d’une conférence de presse au Siège des Nations Unies à New York.  Il s’est dit très optimiste sur l’accomplissement de cette mission telle que définie par la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité. 


Le général de brigade Patrick Davidson-Houston, commandant par intérim de la Force de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE), qui participait également à cette conférence de presse, a apporté des précisions sur l’état d’avancement du démantèlement de cette Mission, conformément à la demande du Gouvernement de l’Érythrée et à la résolution 1827 (2008) du Conseil de sécurité fixant au 31 juillet la fin de la MINUEE.  Le général de brigade a indiqué que le contingent jordanien avait quitté la Mission lundi dernier.  Le contingent kényen en fait de même aujourd’hui et le contingent indien partira le 21 août.  Il a précisé qu’aucun Casque bleu ne devrait se trouver dans la zone d’ici au 30 septembre, tandis que le démantèlement du matériel et des infrastructures devrait prendre de trois à quatre mois.


Répondant à de nombreuses questions de journalistes sur les défis de la FINUL, le général Graziano a rappelé que la FINUL procède conformément à la résolution 1701 qui demande la mise en place d’un dispositif empêchant la reprise des hostilités, et l’établissement entre la Ligne bleue et le fleuve Litani d’une zone d’exclusion de tous personnels, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban. 


Il a précisé qu’un des éléments clefs pour répondre au problème du Sud-Liban était de parvenir au renforcement des Forces armées libanaises, pour qu’elles soient en mesure à l’avenir de prendre en charge les responsabilités actuellement assumées par la FINUL, disposant de 13 000 soldats de la paix et de 1 000 civils. 


À une question sur la nouvelle politique du Gouvernement libanais autorisant la résistance à combattre l’occupation aux côtés de l’armée libanaise, le général de division Graziano a indiqué qu’il ne lui appartenait pas de commenter des décisions politiques et que le plus important était que le Gouvernement libanais appuie clairement la résolution 1701.  Il a ajouté que la FINUL suivrait la ligne tracée par son mandat aussi longtemps que les parties seront coopératives. 


En ce qui concerne l’impossibilité de la communauté internationale de mettre fin aux violations par l’armée israélienne de l’espace aérien libanais, le général de division Graziano a précisé que la FINUL n’avait d’autres solutions que de protester et d’inviter formellement Israël à mettre un terme à ces pratiques.  Toujours en rapport avec cette question, il a insisté sur l’amélioration de la situation d’ensemble au Sud-Liban, en citant la tenue mensuelle d’une réunion tripartite associant des généraux israéliens et libanais, seul cadre de négociations qui permet aux deux pays, en présence de la FINUL, de discuter des cas de violations.  Il a également indiqué qu’un bureau de la FINUL devrait être ouvert à Tel Aviv, en Israël, d’ici à la fin de l’année, ce qui contribuera selon lui à améliorer la coopération et les échanges entre les parties.  


En ce qui concerne le désarmement du Hezbollah, le général de division Graziano a précisé qu’il n’y avait pas de preuve sur la circulation d’armes au sud du fleuve Litani, rappelant que le Hezbollah, une des parties ayant accepté de se conformer à la résolution 1701, n’avait aucun intérêt politique à ne pas soutenir la FINUL. 


Par ailleurs, le général de division Graziano a précisé que le village frontalier libanais de Ghajar –dernière position libanaise occupée par les Israéliens depuis leur retrait du Sud-Liban– constituait un cas de violation permanente de la résolution 1701.  Mais, il a espéré revenir bientôt avec de bonnes nouvelles à ce sujet.  Il a rappelé qu’il appartenait au Gouvernement libanais d’assurer la sécurité de ses frontières et des autres points d’entrée au Liban.  Il a ajouté que le Gouvernement pouvait demander à la FINUL de lui prêter assistance dans ce domaine en précisant qu’il n’avait pas jugé utile de le faire jusqu’à présent. 


Répondant à des allégations faisant état de négociations entre la FINUL et le Gouvernement israélien pour la restitution aux Israéliens de tout pilote qui serait tombé au Sud-Liban, il a indiqué que le mandat de la FINUL était clair et que toute personne détenue par la FINUL ne pouvait être remise qu’aux Forces armées libanaises. 


S’agissant d’une question sur un possible trafic d’armes, le général de division a indiqué que la FINUL travaillait en étroite collaboration avec les forces libanaises par l’organisation de 500 patrouilles par jour.  À ce jour, aucune enquête n’a permis de déceler ou de confirmer une activité suspecte, a-t-il dit. 


Le général de division Claudio Graziano a indiqué que tout était fait en collaboration avec l’armée libanaise pour pallier tout risque d’attaques contre le personnel de la FINUL.  « Même si des critiques apparaissent dans la presse, nos relations avec la population sont excellentes », a-t-il assuré.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.