CONFÉRENCE DE PRESSE DE RAY CHAMBERS, NOUVEL ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LE PALUDISME
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE RAY CHAMBERS, NOUVEL ENVOYÉ SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LE PALUDISME
Mobiliser 8 à 10 milliards de dollars pour réduire à zéro, dans les cinq prochaines années, le nombre de morts dû au paludisme, tel est le mandat que s’est assigné l’« optimiste » Envoyé spécial du Secrétaire général pour la question.
Philanthrope versé dans l’humanitaire, Ray Chambers a donné aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, une conférence de presse au cours de laquelle il s’est dit « très honoré » d’une nomination qui lui permettra de mettre fin à « ce génocide commis par l’apathie ambiante ».
Le paludisme tue, chaque année dans le monde, 1 million de personnes et 3 000 enfants par jour en Afrique seulement. Le défi est considérable, a reconnu le nouvel Envoyé spécial, qui a avoué être très touché par l’image de ces enfants kényens qu’il croyait sereins et endormis alors qu’ils étaient plongés dans un coma paludique.
Trois ans avant les échéances fixées par le partenariat « Roll back Malaria » et par les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la lutte contre ce fléau est d’autant plus essentielle qu’elle ne concerne pas moins de quatre OMD sur huit. Le paludisme est très étroitement lié aux mortalités infantile et maternelle et à la pauvreté, a souligné Ray Chambers.
« Je n’ai accepté ce poste, a-t-il dit, qu’après m’être assuré que j’aurai derrière moi tout le poids des Nations Unies et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour élaborer un plan de lutte, mobiliser les ressources et exécuter le plan. Le but est de garantir un accès universel aux solutions disponibles comme les moustiquaires imprégnées, les médicaments à base d’artémisinine et les insecticides. »
Tout se fera grâce à un partenariat public-privé réunissant les pays donateurs, les fondations comme celle de Bill et Melinda Gates ou encore les fonds comme le Fonds mondial contre la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies infectieuses. L’Envoyé spécial a d’ailleurs annoncé la deuxième édition, en avril, d’une émission spéciale de « American Idol » qui avait permis de collecter 18 millions de dollars, l’année dernière.
Quelque 3,5 millions peuvent être sauvés en cinq ans, a affirmé Ray Chambers en posant l’équation suivante: 10 dollars permettent d’acheter une moustiquaire imprégnée qui contribuera à sauver une vie. En un an, l’accès élargi à ces moustiquaires a permis de faire chuter de 60% au Rwanda et de 51% en Éthiopie le taux de mortalité dû au paludisme.
L’Envoyé spécial a rendu hommage à plusieurs personnalités pour leurs efforts. Il a ainsi rappelé que le Président américain, George Bush, avait organisé en septembre dernier à Washington, un Sommet contre le paludisme avant de débloquer une somme de 1,2 milliard de dollars et de nommer son épouse, Laura Bush, porte-parole de la cause. Le Président et Laura Bush partent d’ailleurs demain en Afrique pour, entre autres, évaluer les progrès enregistrés.
Hillary Clinton, candidate démocrate à la Maison Blanche, a promis, en novembre dernier, de doubler la contribution de l’exécutif américain. Barack Obama, l’autre candidat démocrate, et John McCain, candidat républicain, ont, sans faire de promesses concrètes, identifié le paludisme comme un des défis les plus importants à relever, a ajouté le nouvel Envoyé spécial.
Pendant ces cinq prochaines années, nous n’écarterons aucune piste pour éviter les morts du paludisme, a promis l’Envoyé spécial. Mais, a-t-il prévenu, l’éradication de la maladie est un effort scientifique qui prendra au moins une vingtaine d’années. La recherche et le développement d’un vaccin est d’autant plus difficile que le parasite du paludisme est devenu très résistant. L’Université John Hopkins est d’ailleurs en train de travailler à la modification génétique des moustiques, a encore dit le nouvel Envoyé spécial.
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