CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU KENYA
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CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SITUATION HUMANITAIRE AU KENYA
M. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, a fait le point cet après-midi sur les efforts des Nations Unies visant à répondre aux besoins de plus de 250 000 personnes déplacées à la suite des violences postélectorales au Kenya.
M. Holmes a précisé que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), en coopération avec les institutions du système des Nations Unies et les organisations non gouvernementales (ONG), suivait de près sur le terrain une situation humanitaire très grave.
Il a précisé qu’il faudrait faire face aux besoins de près de 500 000 personnes dans les semaines à venir. Il a indiqué que les déplacements dans le pays n’ont pas été faciles au cours de ces derniers jours. « Nous serons dans une meilleure position », a-t-il dit.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a indiqué qu’il venait juste d’approuver une allocation initiale de 7 millions de dollars du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires pour appuyer le travail des différentes institutions du système de l’ONU et des ONG.
Il a fait observer que la difficulté n’était pas seulement de nourrir et d’aider la population mais aussi et surtout de la protéger. Il a ajouté qu’il était très inquiet des attaques à motivation ethnique. Il a rappelé que le Secrétaire général avait exhorté les dirigeants religieux, politiques, civils et du secteur économique à tout mettre en œuvre afin de prévenir les violences, principalement celles à motivation ethnique, et d’assurer les conditions pour un retour à la normale aussi vite que possible.
Citant le chiffre de 6 000 refugiés en Ouganda, M. Holmes a déclaré que cette crise avait désormais une dimension régionale. Il a précisé que les Nations Unies travaillaient en coopération avec la Croix-Rouge kényenne qui dispose de 60 000 volontaires, avec l’ensemble des organismes des Nations Unies mais aussi avec les principales ONG présentes sur le terrain.
Parmi les initiatives prises en ce sens, il a mentionné celles du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui apporte un soutien à 100 000 personnes, alors que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) distribue des kits pour les familles à 100 000 personnes également. En outre, il a cité l’intervention du Programme alimentaire mondial (PAM) qui a notamment ouvert 12 points de distribution de nourriture à travers le pays.
Répondant aux questions de journalistes, M. Holmes a déclaré que le Gouvernement du Kenya coopérait bien. Il a précisé qu’OCHA collaborait avec les ministères concernés et que leurs représentants se sont rendus sur les lieux des violences. Même si le Gouvernement a procédé à des distributions de nourriture, a t-il précisé, c’est désormais la Croix-Rouge kényenne qui se charge principalement de cette tâche.
Par ailleurs, il a expliqué que l’augmentation du prix du pétrole n’affectait pas forcément les opérations humanitaires. Il a ajouté néanmoins qu’un des défis du Kenya était l’augmentation brutale des coûts de la nourriture au cours de ces dernières années, atteignant parfois 50%.
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