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CCP/31

LA « FORMATION BURUNDI » DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX RECOMMANDE DES MESURES VISANT À ACCÉLÉRER LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD GÉNÉRAL DE CESSEZ-LE-FEU

20/03/2008
Assemblée généraleCCP/31
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Deuxième session

Formation Burundi

3e séance – matin


LA « FORMATION BURUNDI » DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX RECOMMANDE DES MESURES VISANT À ACCÉLÉRER LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD GÉNÉRAL DE CESSEZ-LE-FEU


La “Formation Burundi” de la Commission de consolidation de la paix a adopté ce matin des conclusions et recommandations visant à accélérer la mise en œuvre de l’Accord général de cessez-le-feu signé en 2006 entre le Gouvernement burundais et le Palipehutu-FNL*.  La réunion a également porté sur le Programme d’action adoptée en Afrique du Sud, le 23 février ainsi que sur la prochaine visite des membres de la Commission au Burundi.


Les conclusions et recommandations de la « Formation Burundi » seront transmises au Conseil de sécurité, au Conseil économique et social (ECOSOC) et à la Commission de consolidation de la paix qui outre le Burundi, a inscrit la Sierra Leone et la Guinée-Bissau à son ordre du jour.


Dans les recommandations qu’elle adresse à plusieurs acteurs du processus de paix au Burundi, la « Formation Burundi » demande au Gouvernement burundais de continuer d’étudier tous les moyens de régler les différends qu’il a avec les dirigeants du Palipehutu-FNL en vue de trouver des solutions politiques et prendre les mesures voulues pour renforcer la confiance et créer des conditions propices au retour des membres du Palipehutu-FNL et à leur réintégration dans les institutions nationales.


Ces recommandations ont été faites après que le Président de la « Formation Burundi » ait participé à une réunion organisée par la mission de facilitation sud-africaine les 22 et 23 février au Cap et au cours de laquelle un Programme d’action visant à faire avancer le processus de paix a été examiné.  La mission de facilitation a ensuite présenté ce Programme d’action au Gouvernement burundais et au Palipehutu-FNL.


La « Formation Burundi » demande d’ailleurs au Palipehutu-FNL de recommencer à participer au Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance (MCVS) et à ses structures subsidiaires ainsi qu’aux travaux de la Direction politique à Bujumbura, conformément au calendrier exposé dans le Programme d’action.


Le Programme d’action est en effet divisé en deux semestres.  La première phase, qui va de mars à juin 2008, porte sur des actions simultanées de la Direction politique et du MCVS pour achever la mise en œuvre de l’Accord général de cessez-le-feu. 


La deuxième phase prévoit que la Direction politique surveille la réintégration des FNL conformément à tous les aspects des accords signés avec le Gouvernement burundais.  La Direction politique doit aussi surveiller la mise en œuvre de la réintégration socioéconomique des FNL et des autres combattants démobilisés.


Créée lors de la réunion du Cap, la Direction politique est composée de représentants de la Facilitation sud-africaine, du Gouvernement burundais, du Palipehutu-FNL et de l’Union européenne, ainsi que des Représentants spéciaux de l’Union européenne au Burundi et de celui du Secrétaire général, et des Ambassadeurs de l’Ouganda, de la République-Unie de Tanzanie et de l’Afrique de Sud.  La Direction est appuyée par un « Groupe des envoyés spéciaux » qui se réunira tous les trois mois pour évaluer les progrès dans le processus de paix.


Commentant ces textes, le représentant de la Slovénie, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a mis l’accent sur la nécessité d’accompagner ces efforts politiques d’un processus économique.  L’Union européenne, a-t-il ajouté, jouera son rôle au sein de la Commission de consolidation de la paix et maintiendra un contact étroit avec la mission de facilitation.  Son homologue de la Belgique s’est félicité de l’approche adoptée aujourd’hui au motif qu’elle répond au souci de son pays de faire en sorte que les travaux à New York restent en phase avec l’évolution des choses sur le terrain.


La souplesse et l’adaptation à la situation sur le terrain doivent en effet guider les travaux, a acquiescé le Président de la « Formation Burundi », en soulignant que le contexte de ces travaux demeure le Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi.  Il a d’ailleurs annoncé que le Mécanisme de contrôle et du suivi du Cadre stratégique a été lancé hier à Bujumbura avec l’appui du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB).  La semaine prochaine marquera le début du travail préparatoire du premier rapport et l’examen biannuel, prévu en juin.  


Le Président a, par ailleurs, annoncé qu’après consultations avec le Gouvernement burundais et le BINUB, il a été décidé de reporter à la fin de l’année les discussions sur la manière dont la Commission de consolidation de la paix peut appuyer la création d’une Commission électorale indépendante au Burundi.


En revanche, pendant ces mêmes consultations, la date des discussions sur les questions foncières a été avancée, compte tenu du calendrier fixé pour le retour des réfugiés de Tanzanie.  Fixant provisoirement la date du 14 mai 2008, le Président de la « Formation Burundi » a attiré l’attention sur les appels du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR). 


La PAM a indiqué qu’elle aura besoin d’une somme de 6 millions de dollars pour fournir une assistance à quelque 90 000 réfugiés qui devraient rentrer dans leur pays cette année.  Le HCR recherche une somme de 34 millions pour assister pendant deux ans, quelque 218 000 Burundais qui avaient fui en Tanzanie en 1972. 


Le Président a aussi annoncé que les dispositions sont prises pour la visite au Burundi que compte effectuer la Commission de consolidation de la paix, du 19 au 24 avril 2008.  Compte tenu des différentes remarques dont celle de la Belgique, le Président a promis une version révisée du programme qu’il fera circuler au début de la semaine prochaine.


Il a levé la séance après avoir attiré l’attention sur la réunion que la « International Peace Academy » organise le 9 juin, avec les donateurs non traditionnels, la société civile et les membres de la Commission de consolidation de la paix, un an après la Table ronde qui s’était tenue à Bujumbura. 


La prochaine réunion de la « Formation Burundi » sera annoncée dans le Journal des Nations Unies. 


*PBC/2/BDI/L.1S


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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