AG/SHC/3922

RESSOURCES FINANCIERES ET PARTENARIAT ACCRU ESSENTIELS POUR MAINTENIR L’ÉLAN DANS LA PROMOTION DES DROITS DE L’ENFANT

17/10/2008
Assemblée généraleAG/SHC/3922
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

16e séance – matin


RESSOURCES FINANCIÈRES ET PARTENARIAT ACCRU ESSENTIELS POUR MAINTENIR L’ÉLAN DANS LA PROMOTION DES DROITS DE L’ENFANT


Troisième Commission:  Les délégations demandent que soit nommé sans délai le représentant spécial sur la violence à l’encontre des enfants


Maintenant qu’une architecture mondiale est en place pour protéger systématiquement les droits fondamentaux de l’enfant à toutes les étapes de sa vie, il est urgent que les États et la communauté internationale accordent des ressources substantielles à la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ciblant l’enfance.


Telle est l’une des principales conclusions qui se dégage au troisième et dernier jour du débat général de la Troisième Commission (chargée des questions humanitaires, sociales et culturelles) sur la promotion et la protection des droits de l’enfant.  Les participants au débat vendredi ont été unanimes à constater qu’alors que le monde célèbre le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des millions d’enfants dans le monde vivent des situations effroyables, en particulier ceux pris dans les conflits armés, ceux réduits à l’esclavage par les pires formes de travail et ceux utilisés dans l’industrie du sexe.


Lors de ce débat, les intervenants ont donné un coup de projecteur sur les  initiatives, plans et programmes pris à l’échelon national, les progrès réalisés et les difficultés rencontrées en matière de réalisation des droits de l’enfant, à la lumière des dispositions de la Convention de 1989 relative aux droits de l’enfant, de son Protocole concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants et au Protocole facultatif concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés.  Sur la situation des enfants dans les conflits armés, les participants au débat ont souligné l’importance de la résolution 1620 du Conseil de sécurité.


Ils ont unanimement apporté leur soutien au cadre juridique établi par de tels instruments et ont exhorté à une coordination systématique et accrue de leurs organes de surveillance avec ceux d’autres instruments relatifs aux droits de l’homme et avec le Conseil des droits de l’homme.


Plusieurs délégations ont réclamé que soit nommé dans les plus brefs délais le représentant spécial sur la violence à l’encontre des enfants.  L’Australie, au nom des pays du Groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), a toutefois invité à veiller à ce que ce mandat ne fasse pas double emploi avec celui de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Mme Radhika Coomaraswamy.  « Les tâches doivent être clairement délimitées et ce, afin de renforcer les mandats respectifs et non de les affaiblir », a estimé la représentante de l’Australie.


Outre la révision quasi systématique des législations des pays, les intervenants ont détaillé vendredi les progrès enregistrés dans la réduction de la mortalité infantile, la couverture vaccinale et la lutte contre les maladies infantiles et la transmission du VIH/sida.  Des pays tels qu’El Salvador, Haïti, le Kazakhstan et le Myanmar ont indiqué que pour maintenir l’élan, une aide financière et un partenariat international seraient nécessaires.


Les représentants des pays suivants sont intervenus lors du débat: Australie, Maroc, Nigéria, Venezuela, Zambie, Népal, Myanmar, République arabe syrienne, Kazakhstan, Éthiopie, Ukraine, El Salvador, Nicaragua, Cameroun, Haïti, Liban, Malaisie, République de Corée ainsi que les Observatrices de la Palestine et l’Ordre militaire souverain de Malte.


La Troisième Commission poursuivra ses travaux lundi 20 octobre à 10 heures pour commencer l’examen des questions autochtones.



PROMOTION ET PROTECTION DES DROITS DE L’ENFANT


Déclarations


Mme LARA CECILE NASSAU (Australie), au nom du Groupe CANZ, a indiqué que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient déterminés à protéger tous les enfants des mauvais traitements et de l’exploitation.  Elle a demandé à tous les États d’adhérer à la Convention relatives aux droits de l’enfant et ses Protocoles facultatifs.  Saluant le travail du Comité des droits de l’enfant et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) sur ces questions et dans l’amélioration des conditions de vie des enfants, elle a néanmoins manifesté son inquiétude quant à la résolution omnibus  relative aux droits de l’enfant.  Autre domaine d’inquiétude, selon l’intervenante, est la situation des enfants dans les conflits qui continuent d’être caractérisée par de graves violations de la plupart des droits fondamentaux des enfants, y compris la violence sexuelle. Elle a relevé que, selon le rapport de la Représentante spéciale pour la question, le recrutement et l’utilisation des enfants sont devenus des moyens de choix pour de nombreux groupes armés pour faire la guerre.  Les enfants sont vulnérables au recrutement pour un certain nombre de raisons, parmi lesquelles la pauvreté et le manque d’opportunités, la violence domestique ou l’absence de modèle parental.  Elle s’est félicitée des progrès dans la mise en place et le bon fonctionnement d’un mécanisme de surveillance et de rapport mandaté par la résolution 1612 du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés, ainsi que celui du Groupe de travail du Conseil qui a poursuivi l’examen des rapports de pays sur cette question. Ce mécanisme a démontré avoir à la fois des effets préventifs et dissuasifs et il nous faut le renforcer, a-t-elle recommandé.  Elle a aussi appuyé la résolution 1820 adoptée par le Conseil de sécurité cette année et reconnaissant que les enfants dans les conflits armés courent le risque de subir des violences sexuelles.  Elle a conclu qu’il était impératif de continuer à se concentrer sur ce problème et de faire le suivi des recommandations contenues dans le rapport exhaustif sur la violence contre les enfants présenté par l’Expert indépendant sur cette question, M. Sergio Pinheiro.  Elle a également suggéré que le mandat du futur Représentant spécial sur la violence à l’encontre des enfants ne fasse pas double emploi avec celui de la représentante spéciale sur cette question.  Les tâches doivent être clairement délimitées et ce, afin de renforcer les mandats respectifs et non de les affaiblir, a-t-elle préconisé.  


M. CHARIF CHERKAOUI (Maroc) a déclaré d’emblée que ceux qui exploitent des enfants à des fins politiques ou autres, doivent rendre compte de leurs crimes à la communauté internationale.  Les faits sont clairs, a-t-il insisté, la violence à l’égard des enfants s’en prend cruellement à eux dans tous les foyers de tension, et partout ailleurs où règne l’instabilité, le non-droit et le terrorisme.  Il a estimé qu’il était indispensable de soutenir l’élan des Nations Unies pour consolider les acquis de la résolution 1612 du Conseil de sécurité, qui a permis la création d’un mécanisme de suivi et l’établissement de rapports sur les violations graves des droits de l’enfant.  Il s’agit également, d’après l’orateur, d’encourager la stratégie retenue par la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, afin que la démobilisation des enfants soit prise en compte dans le cadre de la consolidation de la paix.  Le représentant a souligné l’intérêt, à cet effet, d’adopter une approche inclusive permettant à tous les enfants soldats de bénéficier du programme de réinsertion et d’intégration.  Il a aussi appuyé les recommandations contenues dans le rapport Du Secrétaire général A/63/227 visant à insister davantage sur la compréhension des causes profondes du recrutement d’enfants soldats et la façon d’y remédier et ce dans le but de mettre au point un cadre de référence adéquat pour la formulation de politiques et de mesures de prévention. 


Dans le même ordre d’idées, le représentant du Maroc a appuyé les Principes de Paris (2007) car ce n’est qu’en s’attaquant aux causes principales des conflits que l’on parviendra à prévenir l’implication et l’enrôlement des enfants.  De l’avis de sa délégation, il est clair que l’on ne peut agir efficacement pour promouvoir les droits de l’enfant si l’on n’agit pas de concert en faveur de l’éradication de la pauvreté et c’est  pourquoi, au Maroc, la promotion des droits de l’enfant s’inscrit dans tous les programmes de développement.  Ainsi, le nouveau Code du travail, en vigueur depuis 2004, a relevé l’âge minimum d’admission à l’emploi à 15 ans et a interdit les travaux dangereux pour les enfants jusqu’à 18 ans, tout en augmentant le montant des amendes pour infraction à ces dispositions.  Le Code pénal marocain permet la réinstallation des tribunaux spécialisés pour mineurs qui contribuent, grâce à la Fondation Mohammed VI, aux activités de réinsertion des détenus et de rééducation. 


Mme NADIA RIFFAAT RASHEED, Observatrice de la Palestine, a déclaré que les enfants palestiniens, privés de leur jeunesse, sont fortement traumatisés du fait de l’occupation.  Les enfants continuent d’être profondément maltraités, a-elle déclaré, citant le chiffre de plus de 1 000 enfants tués par les forces occupantes, dont plus d’une centaine depuis le début de l’année.  Certains l’ont été dans leur maison, certains autres alors qu’ils protestaient paisiblement contre l’occupation.  Les enquêtes sur les meurtres d’enfants sont superficielles, a déploré l’intervenante.  Les enfants sont également soumis aux mauvais traitements de la part de colons illégaux, a-t-elle encore affirmé, évoquant le sort la semaine dernière de onze enfants de 6 à 11 ans, lynchés par deux de ces colons. 


Les enfants, notamment à Gaza, voient leurs conditions de vie socioéconomiques se dégrader considérablement, jour après jour, a-t-elle poursuivi, indiquant qu’il fallait également se préoccuper de tous ceux qui sont détenus par les forces d’occupation. Depuis septembre dernier, 5 900 enfants palestiniens ont été arrêtés par Israël, dans les points de contrôle, ou chez eux, parfois la nuit.  Il faut que ces situations cessent car les enfants palestiniens comme tous les autres enfants du monde, ont le droit de vivre dans un état indépendant et de préparer  leur avenir.  Ils ont déjà trop souffert et méritent beaucoup mieux, a conclu l’Observatrice.


M. RAFF BUKUN-OLU WOLE ONEMOLA (Nigéria) a énuméré plusieurs actions et initiatives prises par son pays, tant aux niveaux international que régional, en faveur des enfants.  Plusieurs États de la Fédération nigériane ont, par exemple, adopté la Convention relative aux droits de l’enfant, et y ont parfois ajouté leurs propres lois de protection des enfants, a précisé le représentant.  Les lois sur la traite des personnes ont par ailleurs été révisées et permis, notamment, la création d’un Fonds d’affectation spéciale pour les victimes.  En outre, un Plan d’action national pour les orphelins et les enfants vulnérables établi en 2007 permet de recueillir des données précises qui seront publiées à la fin de l’année, a indiqué le représentant.


Le représentant a cependant regretté que les taux élevés de mortalité maternelle et de mortalité infantile restent un grave sujet de préoccupation pour le pays et c’est pourquoi le Nigéria travaille en étroite coopération avec l’UNICEF pour améliorer les services nécessaires.  Le Nigéria œuvre de manière continue à assurer les services de santé prénataux et pédiatriques, a assuré son représentant, qui a ajouté que les campagnes de vaccination contre la polio, notamment par le biais du porte à porte, recueillent un certain succès. 


Mme MOIRA MÉMDEZ-ROMERO (Venezuela) a déclaré que les garçons et les filles sont les bâtisseurs et les transformateurs de la nouvelle patrie et du nouveau monde.  Ils sont synonymes de joie, d’amour et d’espoir.  Ils sont l’arc-en-ciel au milieu de la tempête, la pureté de l’univers et ce sont eux qui illuminent nos vies.  Ils ont aussi des droits qu’il faut garantir et protéger de manière intégrale, tant par les États que par la société et la famille.  Cependant, l’absence d’appui social et économique peut provoquer une perte de valeurs, ce qui cause des perturbations.  La représentante a voulu rendre hommage aux garçons et aux filles de la rue, abandonnés, violés, maltraités, dans l’ombre, aux enfants qui tremblent dans la rue à la tombée de la nuit, qui n’appartiennent à personne.  Évoquant les missions sociales créées par le Président Hugo Chavez en 2003, elle a expliqué que ces missions visaient à payer l’immense dette sociale de décennies de capitalisme sauvage, en offrant les moyens nécessaires aux familles pour mettre fin à la misère et consolider une société citoyenne libre qui respecte la parité entre les sexes.  Ces missions ont complètement transformé la carte sociale du pays, notamment grâce à l’alphabétisation de plus d’un 1 300 000 Vénézuéliens , l’accès à l’éducation primaire, secondaire et universitaire de 2 millions de jeunes et de 17 millions de personnes à la santé primaire, la sécurité alimentaire des communautés, et la priorité donnée à la réforme agraire.  La représentante a souligné que le Gouvernement du Venezuela s’est, par ces efforts, attaqué aux causes et aux conséquences de la pauvreté  Dans ce cadre, la nouvelle mission socialiste « Enfants de quartier », en deux phases, vise à s’occuper des enfants et adolescents défavorisés en leur permettant de mieux intégrer la société et d’exercer pleinement leurs droits.  La mission de quartier s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre du Plan d’action national pour la période 2008-2009, a-t-elle précisé.


M. STANFIELD MICHELO (Zambie) a fait valoir que, dans son pays, le taux de scolarisation des enfants dans le primaire avait atteint 76% en 2006 grâce à différentes politiques et programmes qui garantissent le droit des enfants à l’éducation, le plus beau cadeau que l’on puisse leur offrir, a-t-il estimé.  Le Ministère de l’éducation a distribué des bourses à 95 000 enfants désavantagés. Les lois relatives aux enfants sont en cours d’harmonisation avec les normes internationales et un conseil zambien pour l’enfance sera bientôt créé.  Le Gouvernement a mis en œuvre des politiques ciblant les enfants qui mettent par exemple l’accent sur l’importance de l’environnement familial.  Dans ce cadre, des bourses sont transférées aux familles les plus pauvres dans cinq districts pilotes. 


La maltraitance des enfants est un acte abominable, a déclaré le représentant, expliquant que les châtiments corporels sont interdits en Zambie et que les forces de police sont parfois spécialement entraînées à réagir à ce type de difficultés auxquelles font face les enfants.  Pour l’instant, la bonne santé de tous est un rêve, mais le Gouvernement parvient à offrir des soins gratuits pour les moins de cinq ans.  Concernant le VIH/sida, 21% des mères ont maintenant accès aux traitements nécessaires, c’est un mieux mais nous aurions un besoin urgent de soutien financier et technique de la part de nos partenaires étrangers pour nous permettre de mettre pleinement en œuvre les politiques de l’enfance, a conclu le représentant. 


M. SUDHIR BHATTARAI (Népal) a suggéré de faire la liste des progrès réalisés aux plans national, régional et international en vue d’une évaluation critique des progrès réels accomplis dans le suivi donné à la session extraordinaire de l’Assemblée générale pour un monde digne des enfants.  Beaucoup reste à faire et le rôle des Nations Unies est encore plus vital que jamais pour la protection et le développement des enfants, notamment dans une mise en œuvre pleine et efficace des engagements pris.  Il a indiqué que son pays avait enregistrés des progrès significatifs dans la réalisation de certains Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière de réduction de la mortalité infantile et de l’éducation primaire universelle.  Le représentant a ajouté que la nouvelle Constitution intérimaire inclut les droits de l’enfant parmi les principales dispositions et plusieurs mesures législatives et administratives ont été adoptées.  Le Plan national d’éducation pour tous privilégie les catégories d’enfants les plus vulnérables, les filles et ceux vivant dans des conditions difficiles ou appartenant aux minorités ethniques.  Le Gouvernement népalais met l’accent sur les sports et la promotion de la santé mentale de l’enfant.  Il s’est également engagé à la libération de tout enfant combattant s’il a été recruté dans les casernes et de s’employer à lui offrir des opportunités de réinsertion dans leur famille et au sein de la société.  Avant de conclure, le représentant a assuré que le climat en faveur des enfants népalais a changé, en particulier depuis le lancement du processus de paix et les élections historiques de l’Assemblée nationale suivie de la formation d’un nouveau gouvernement au début de cette année.


U THAUNG TUN (Myanmar) s’est associé à la déclaration faite par le Groupe des 77 et la Chine et a noté que le taux de mortalité infantile chez les enfants de moins de cinq ans est tombé à moins de 10 millions pour la première fois en 2006.  Le Myanmar a accompli des progrès notables dans ce domaine, grâce à la mise en œuvre efficace du programme national sur la santé maternelle, des nouveau-nés et des enfants.  Ce taux devrait encore être réduit des deux tiers d’ici à 2015 grâce aux résultats escomptés du Plan stratégique pour le développement de la santé de l’enfant 2005-2009.  Les campagnes de vaccination annuelles, notamment contre la rougeole, portent leurs fruits elles aussi, grâce aux partenariats avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF.  En revanche l’Objectif nº5 du Millénaire pour le développement, qui vise l’amélioration de la santé maternelle est, de l’avis de la délégation du Myanmar, difficilement réalisable si des efforts supplémentaires ne sont pas entrepris dans les pays en développement, a déclaré le représentant.  Le taux de mortalité maternelle, de 3,16 pour 1 000 naissances en 2004-2005 devrait baisser à 0,79 décès pour 1 000 naissances en 2015, compte tenu des efforts fournis en ce sens par le Gouvernement du Myanmar.  Considérant que les progrès observés dans la lutte contre le VIH/sida étaient plus lents que ce qui était attendu à travers le monde, le représentant a indiqué qu’un Comité national traitait de ces questions au Myanmar afin de contrôler l’infection, sous l’autorité du Ministère de la santé en partenariat avec les entités de l’ONU et les organisations non gouvernementales (ONG).


Le représentant s’est par ailleurs félicité de ce que le pays ait réussi à atteindre un taux de 98% pour la scolarisation au niveau primaire, ajoutant que des efforts sont actuellement déployés en faveur d’une formation accrue des enseignants.  Les méthodes d’enseignement ont déjà évolué, vers des méthodes de participation plus active, et davantage tournées vers les enfants.  Le Gouvernement du Myanmar s’est engagé à éviter le recrutement des enfants de moins de 18 ans dans les forces armées, ceux qui s’y trouvaient ont été renvoyés dans leurs familles.  Mme Coomaraswamy s’est rendue au Myanmar en 2007, a rappelé le représentant, indiquant que des discussions importantes avaient eu lieu à cette occasion, qui ont permis de réaliser de nouveaux progrès.  « Si nous voulons atteindre tous nos objectifs en 2015, la communauté internationale devrait cependant s’impliquer davantage, car les enfants sont des trésors », a rappelé le représentant. 


Mme WARIF HALABI (République arabe syrienne) a indiqué que les enfants d’aujourd’hui seront les hommes de demain et qu’en matière de politique pour le développement de l’enfance, la Syrie s’en tient aux plans et mécanismes de suivi internationaux pour favoriser le bien-être des enfants.  La méthodologie prévue par le Plan national de développement humain s’inscrit dans l’évaluation des besoins et des réalisations, en prenant en considération les besoins spécifiques.  Le niveau de santé s’est amélioré, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a fortement diminué.  Des progrès considérables sont en cours pour faire diminuer les taux de mortalité périnatale et maternelle.  Des services ont été mis en place et la couverture  vaccinale a atteint plus de 95%.  Quatre-vingt-sept pour cent des enfants syriens dès l’âge requis fréquentent l’école, sans distinction de sexe, ce qui fait que le pays se rapproche de l’OMD à cet égard.  Le pays ne ménage pas ses efforts pour relever les différents défis et lutter contre l’abandon scolaire.  De bonnes pratiques ont été adoptées pour l’éducation et des systèmes de surveillance et de plaintes ont été mis en place pour protéger les enfants de tous les sévices.  Plusieurs mesures ont été prises pour intégrer les droits de l’enfant dans les cursus éducatifs de l’enseignement supérieur.  De nombreux enfants souffrent de troubles psychologiques et autres à cause de l’occupation d’Israël et des bombardements.  Les enfants syriens dans le Golan occupé vivent dans un environnement instable.  Les autorités d’occupation ont sciemment annulé l’enseignement en arabe dans toutes les écoles du Golan, a dit la représentante, qui a dénoncé l’absence de justice, l’impunité et l’absence d’informations qui y sévissent, et ce en dépit des résolutions adoptées par les Nations Unies.


M. ASKAR ZHUMABAYEV (Kazakhstan) a noté la réduction sans précédent du taux de mortalité infantile dans le monde, le nombre de décès d’enfants de moins cinq ans étant passé en dessous de 10 millions en 2006, grâce à un partenariat des États Membres avec les ONG et les entités de l’ONU.  Considérant qu’il restait malgré tout de nombreux efforts à fournir dans de nombreux domaines, il a notamment cité la démobilisation des enfants utilisés comme soldats qui, même après être retournés à une vie normale, ont besoin d’aide pour se réintégrer dans la société.  L’éducation peut les y aider, a insisté le représentant.


Le Kazakhstan, qui est partie à de nombreux instruments juridiques internationaux relatifs aux enfants, a pris les mesures législatives nécessaires, notamment pour améliorer son système de santé ou son Code du travail, a ajouté le représentant.  Le pays est désormais prêt à signer la Convention relative aux droits des personnes handicapées auxquelles il faut accorder une attention très particulière, a dit le représentant.  Pour garantir la réalisation des droits des enfants, il faut des ressources supplémentaires, en matière de santé, de nutrition par exemple, a poursuivi le représentant.  À cet égard, les pays d’Asie centrale et ceux de la Communauté des États indépendants (CEI) ont, lors de la Conférence d’Astana, pris conscience de la hauteur des ressources nécessaires.  En avril 2008, la plupart des acteurs institutionnels du Kazakhstan ont discuté de la meilleure planification possible du budget, a encore indiqué le représentant.  Depuis cette année, le Kazakhstan utilise les indicateurs de santé des enfants à la naissance, adoptés par l’Organisation mondiale de la santé et espère pouvoir améliorer le taux de mortalité infantile, avec le soutien de l’UNICEF, du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a indiqué en conclusion le représentant. 


Mme WOINSHET TADESSE (Éthiopie) a d’abord rappelé les gains que pouvaient tirer tous les pays qui investissaient en faveur des enfants.  Ensuite, elle a expliqué que son gouvernement attachait une grande importance au bien-être des enfants qui représentent une part significative de la population de son pays.  En effet, les moins de 15 ans constituent 48% de la population éthiopienne.  Le Gouvernement, a-t-elle souligné, est déterminé à tenir les engagements pris aux niveaux national et international en faveur des droits de l’enfant.  Elle a rappelé à cet égard que l’Éthiopie était partie à la Convention relative aux droits de l’enfant.  Elle a affirmé que son gouvernement avait incorporé dans sa législation nationale les dispositions de cette Convention, notamment dans l’article 36 de sa Constitution.


Aujourd’hui, le Code pénal éthiopien, a-t-elle indiqué, prévoit des mesures punitives vigoureuses contre l’enlèvement, le trafic et les autres violations à l’égard de l’enfant.  La représentante a aussi évoqué les nombreux séminaires et colloques organisés, aux niveaux national et régional, dans le cadre de la mise en œuvre des obligations de la Convention relative aux droits de l’enfant.  L’Éthiopie, a-t-elle ajouté, a établi une stratégie nationale qui fixe un certain nombre de priorités en faveur des plus jeunes, comme l’accès à une éducation de qualité, la protection contre les abus et l’exploitation.  Par ailleurs, a-t-elle dit, l’Éthiopie prend des mesures visant à interdire le travail par les enfants.  Elle a ajouté que le plan quinquennal adopté par son pays pour mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le développement prévoit également la protection des droits des enfants.  En dépit de tous ces efforts, beaucoup reste à faire, a-t- elle relevé.  C’est pourquoi la coopération internationale demeure cruciale, particulièrement en cette période de crise économique mondiale, a conclu la représentante.


Mme OLHA KAVUN (Ukraine) a assuré que son gouvernement accordait une attention toute particulière à la promotion des droits de l’enfant, précisant que 2008 avait été proclamée l’Année nationale de l’adoption.  Récemment, le Parlement ukrainien a adopté un projet de loi sur un programme national couvrant la période allant jusqu’en 2016, qui est destiné à mettre en œuvre la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.  Malgré des progrès dans ce domaine, la représentante a reconnu que son pays avait encore des progrès à faire.  Les questions les plus graves sont celles de la santé des enfants dans le contexte des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, et notamment de la propagation de la pandémie d VIH/sida.  Mais il y a aussi le problème de la traite des enfants et de leur exploitation sexuelle.  La représentante a appelé à renforcer les efforts de lutte contre ce phénomène, aux niveaux national, régional et international, en particulier par la criminalisation des ces pratiques.


En ce qui concerne les violences faites aux enfants, tant physiques que psychologiques, Mme Kavun a invité à passer à l’action pour assurer la protection des enfants, en suivant les recommandations de l’étude du professeur Pinheiro.  Enfin, pour le vingtième anniversaire en 2009, de l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant et le cinquantième anniversaire de la Déclaration des droits de l’enfant, la représentante a appelé tous les États Membres à saisir cette occasion pour réaffirmer et renforcer leur engagement à mettre en œuvre la Convention partout dans le monde.  Elle a aussi proposé la tenue d’une réunion commémorative à l’Assemblée générale, le 20 novembre 2009.


M. JOSE MARIA MONTERREY SUAY (El Salvador) a indiqué que, dans son pays, le taux net de scolarisation dans l’école primaire a augmenté pour atteindre 89,4% en 2006 et que le taux d’alphabétisation a suivi la même direction, pour atteindre près de 95% en 2006.  Les disparités entre garçons et filles ont largement été effacées, s’est réjoui le représentant qui a ajouté, s’agissant de la santé, que le taux de mortalité a baissé et que 98% des enfants sont désormais vaccinés contre la rougeole.  Depuis 2004, des programmes de prévention de la violence ont été mis en œuvre, des plans ciblant les adolescents de l’ouest du pays ont été mis en place avec des gouvernements locaux et les maires jouent un rôle actif pour la prévention des pires formes de travail des enfants.  Notre gouvernement s’engage également à lutter contre la traite des personnes et pour ce faire, différentes stratégies d’intervention ont été mises en place.  Le représentant a déclaré que sa délégation était profondément préoccupée par les risques de détérioration de la situation des enfants des pays en développement.  Il faut mettre l’accent sur l’épanouissement et de la jeunesse, c’est pourquoi nous continuerons à travailler fortement pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, a assuré le représentant. 


Mme MARIA ELENA MEDAL GARRIDO (Nicaragua) s’est alignée sur la déclaration du Groupe des 77 et la Chine et a partagé ce qui figure dans le rapport du Secrétaire général quant à « un sentiment plus grand d’urgence dans les communautés et les gouvernements et les agents de développement international en vue de garantir la réalisation des objectif relatifs aux enfants »  Les gouvernements néolibéraux précédents avaient élaboré des stratégies et des politiques qui ne sont reflétées que sur du papier pour justifier leur salaire et celui de leurs consultants, internationaux pour la plupart, pour répondre aux conditions de la communauté internationale.  Désormais, ce gouvernement des pauvres fait la différence sur le terrain en concevant et appliquant des stratégies fondées sur les besoins nationaux, tel est le message que nous désirons transmettre à cette Assemblée, a déclaré l’intervenante.  Elle a fait état du lancement par la Première Dame du pays, Rosario Murillo, du « Programme amour: au secours des enfants de la rue » visant à restituer leurs droits à plus de 25 000 adolescents et adolescentes  de la rue, exposés à des risques multiples.  Le programme a pour objectif leur réinsertion dans le système scolaire dans un délai de trois ans.  En outre, 2 374 enfants sur 2 967 internés dans des centres de protection spéciale vont rentrer dans leur famille d’origine ou de substitution.  Lorsque les enfants nés dans des terres étrangères sont séparés de leurs parents et qu’on les oblige à retourner dans leur pays d’origine car ils ne remplissent pas les conditions requises pour la migration, est-ce que cela respecte l’intérêt supérieur de l’enfant, a demandé le représentant.   Nous devons assumer notre quote-part de responsabilité respective dans le développement car la pire forme de violation des droits de l’enfant consiste à leur nier l’opportunité d’un avenir meilleur.  Nous assumons la nôtre et vous? a-t-elle demandé en conclusion.


Mme CÉCILE MBALLA EYENGA (Cameroun) a noté les énormes progrès enregistrés dans la réalisation des objectifs fixés dans la Déclaration et le Plan d’action « Un monde digne des enfants ».  Néanmoins elle a relevé que les objectifs concernant la santé et les questions s’y rattachant étaient encore loin d’être atteints et que des millions d’enfants n’ont toujours pas accès à l’éducation primaire.  Elle a appelé à ne plus tolérer ces situations d’inconfort pour les enfants alors que nous fêtons le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.  Au Cameroun, plusieurs textes législatifs complètent la Constitution et participent à la protection efficace de l’enfance, a dit l’intervenante.  Elle a cité notamment un nouveau Code pénal ainsi que six lois qui visent la protection des enfants.  Elle a ajouté que le Gouvernement s’employait à renforcer les mesures nécessaires à l’application effective des droits de l’enfant à travers la création des comités, la sensibilisation aux droits des enfants et la réalisation des infrastructures.  Parmi ces comités, elle a cité celui chargé de mettre en place le « Programme international pour l’abolition du travail des enfants », et celui pour la lutte contre le trafic d’enfants, ainsi que la brigade ayant la tâche de lutter contre la traite des êtres humains en général et en particulier des femmes et des enfants, ainsi que contre les actes de violence et les abus sexuels à leur encontre.


Mme MARIE-LAURENCE PÉAN MEVS (Haïti) a rappelé que, dans son pays, l’éducation avait toujours constitué un problème délicat lié d’abord au manque d’infrastructures et ensuite à l’absence de programmes nationaux scolaires adaptés.  Seulement 50% environ des enfants en l’âge d’aller à l’école primaire sont scolarisés et à peine 20% atteignent la sixième année.  Les petites filles sont obligées d’abandonner leur scolarité très vite pour s’occuper des travaux ménagers ou pour cause de grossesses précoces, a rapporté la représentante.  Dans le cadre d’un projet tripartite d’appui à la scolarité, le Ministère de l’éducation nationale travaille en partenariat avec le Plan de parrainage national et l’Agence canadienne pour le développement international(ACDI)afin d’assurer aux enseignants et directeurs d’école l’accompagnement nécessaire pour l’amélioration de l’enseignement en Haïti.  Le passage des récents cyclones rend la situation encore plus difficile, a fait observer la représentante, tout en soulignant que le Gouvernement a mis l’accent sur des mesures sociales d’accompagnement.  Il a distribué des kits scolaires dans tout le pays et des « demi-bourses » scolaires ont été attribuées aux plus méritants.  La cantine scolaire a repris également, assurant ainsi un repas chaud aux élèves.  Le Gouvernement a par ailleurs mis en œuvre avec ses partenaires, des campagnes pour prévenir les épidémies, notamment par les cliniques mobiles dans certaines régions du pays, a précisé la représentante.


La représentante a ensuite évoqué la pratique de la domesticité infantile, considéré par certains comme « la pire forme d’esclavage des temps modernes ».  « Cette pratique, a-t-elle regretté, fait malheureusement partie de notre culture et se base essentiellement sur des réalités économiques », a-t-elle dit.  Les familles rurales soucieuses de garantir l’éducation et la survie de leurs enfants les confient à un parent ou une relation vivant en ville, en contrepartie de travaux domestiques.  Cependant dans la plupart des cas, ces enfants subissent des sévices corporels, la violence sexuelle des maîtres et de leurs fils.  Les autorités haïtiennes travaillent à l’élaboration de lois pour protéger les droits des enfants, a assuré la représentante, en évoquant notamment plusieurs pistes comme la revalorisation du milieu rural, l’élévation du standard des écoles rurales et la création de nouveaux emplois. 


M. MAJDI RAMADAN (Liban) a déclaré que son pays avait l’an dernier choisi de faire de la lutte contre la violence à l’encontre des enfants, une priorité nationale, dans le droit fil de la création en 2006 d’un mécanisme spécifique, chargé de l’élaboration d’un plan d’action pour les enfants.  Au Liban près de 95% des citoyens, dont les enfants, ont accès au système de santé; pourtant ni le taux de mortalité des nourrissons, ni celui des enfants de moins de cinq ans n’ont enregistré des progrès significatifs depuis 1996.  Étant donné les fortes disparités régionales constatées dans les indicateurs de la santé en matière de reproduction, le Gouvernement appuie une dizaine de Centres d’excellence.  Le système de santé national, géré essentiellement par le secteur privé est orienté plutôt vers les soins curatifs que sur la prévention, a dit le représentant.  Le Gouvernement libanais cherche de ce fait à développer des méthodes plus efficaces pour informer la population et à renforcer l’aspect décentralisé du système de santé.


Le système éducatif libanais, gratuit jusqu’au secondaire et qui s’adresse autant aux filles qu’aux garçons, est connu pour son excellence, a poursuivi le représentant.  Il a fait savoir par ailleurs que des réformes étaient en cours dans le pays pour répondre aux problèmes de violence contre les enfants.  Un comité constitué réfléchit à la possibilité de relever l’âge de la responsabilité pénale, une nouvelle institution vient d’être créée pour accueillir les jeunes filles qui n’ont pas respecté la loi et une section spéciale de la police prend en charge les délinquants juvéniles.  L’intervenant a ensuite appelé à une nomination rapide du premier représentant spécial du Secrétaire général sur la violence à l’encontre des enfants.  Au Liban, où des centres sont spécialement destinés aux enfants victimes de violences sexuelles et où d’autres sont prévus pour combattre les pires formes de travail des enfants, une réflexion est en cours sur la nomination d’un médiateur des enfants.  Le représentant a conclu en disant que les enfants devaient également être protégés des horreurs des guerres, y compris de l’occupation étrangère et devaient pouvoir prendre part aux décisions qui les concernent.  Des initiatives ont d’ailleurs été prises en ce sens depuis de nombreuses années, la mise en place d’un Parlement des enfants remontant à 1996.  Pour le délégué libanais, les meurtres d’enfants doivent être condamnés quelle que soit la nationalité des victimes.


M. MOHD EYUWAN HASSAN (Malaisie) a rappelé que de nombreux problèmes auxquels font face les enfants sont liés au sous-développement et à la pauvreté.  Il a constaté que plus d’un milliard d’enfants souffraient au moins d’une forme de pauvreté, dont plus de la moitié vivaient dans des pays en développement ou à revenu intermédiaire.  Il a dit que la pauvreté chronique restait le principal défi au développement des enfants.  Il a déclaré que la pauvreté ne devait pas être une excuse pour tolérer l’exploitation des enfants.  Il a estimé que la protection et les droits des enfants devaient figurer parmi les priorités de tout objectif de développement.  Il a indiqué que le Gouvernement de la Malaisie a initié divers programmes pour renforcer les droits et le bien-être des enfants.  Suite aux engagements issus du Sommet mondial de 1990, la Malaisie a formulé un Plan d’action national en faveur des enfants par le biais d’efforts concertés et coordonnés de différentes entités gouvernementales, des ONG, des organismes internationaux, en particulier l’UNICEF et l’OMS.  Pour protéger les enfants de la violences et de l’’exploitation, a-t-il ajouté, la Malaisie a développé des mécanismes de protection et de réinsertion par le biais d’équipes intersectorielles s’occupant d’enfants que l’on soupçonne d’être victimes de sévices ou de négligence, ainsi que d’une ligne téléphonique gratuite, fonctionnant 24 heures sur 24.  Il a assuré que son gouvernement travaillait en étroite collaboration avec la société civile dans le souci d’améliorer et de renforcer les mesures de protection des enfants.               


Mme ENNA PARK (République de Corée) a fait remarquer qu’il restait beaucoup à faire pour rendre enfin le monde respectueux des enfants, et en particulier des petites filles qui sont les premières victimes de l’exploitation sexuelle, des enfants victimes des conflits armés et de ceux victimes de désastres climatiques.  La République de Corée s’est, au fil des ans et des sommets internationaux, dotée d’instruments pouvant protéger les enfants de l’exploitation sexuelle et de réinsérer les victimes dans la société, a indiqué la représentante.  Elle a ensuite attiré l’attention sur le sort réservé aux petites filles dans les conflits armés, dans lesquels elles sont davantage exposées aux violences sexuelles.  Considérant qu’il s’agissait là d’un problème alarmant, la représentante a déclaré que c’était en s’attaquant véritablement à ce fléau que la communauté internationale mettra fin à l’impunité.  Elle a souhaité que le troisième Congrès sur l’exploitation sexuelle des enfants et des adolescents, prévu au Brésil le mois prochain, allait permettre de donner un coup d’accélérateur aux discussions internationales sur ces thèmes. 


Les catastrophes climatiques conduisent les enfants au désespoir comme les catastrophes naturelles qui ont frappé cette année le Myanmar et la Chine l’ont montré, a indiqué la représentante.  Cela nous amène à réaliser à quel point le fait de redonner un semblant de vie normale aux enfants victimes de ces catastrophes est important.  Le Gouvernement de la République de Corée apprécie, à cet égard, l’action de l’UNICEF qui est entièrement axée sur les besoins des enfants et continuera à soutenir financièrement le Fonds à l’avenir, a déclaré la représentante, qui a également remercié le travail d’organisations non gouvernementales comme Save the Children et Watch List.    


Mme MARY REINER BARNES, Observateur de l’Ordre militaire souverain de Malte, a indiqué que plus de 80 000 volontaires et 15 000 employés de l’Ordre de Malte intervenaient dans 120 pays où ils aident à protéger, éduquer et fournir une aide alimentaire aux enfants.  Elle a dit qu’un droit fondamental des enfants était de naître dans un environnement sécurisé.  Elle a cité l’importance de l’Hôpital familial de l’Ordre de Malte de Bethlehem où 42 000 bébés étaient nés depuis 1990 dans les meilleures conditions médicales.  Elle a précisé que cet hôpital voyait la naissance de 60% des bébés du district et touchait 25% des femmes et des enfants des camps de réfugiés.  Elle a précisé que les actions de l’Ordre contribuaient aux avancées dans la prévention de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant en Argentine, au Mexique, en Angola, en Afrique du Sud, au Cambodge et ailleurs. Pour faire face à la vulnérabilité des enfants dans les conflits armés, l’Ordre de Malte fournit non seulement des soutiens pratiques comme l’aide alimentaire, des abris et des vêtements, mais aussi un appui pour aider les enfants à surmonter leurs traumatismes.  Elle a également précisé que l’Ordre travaillait avec les enfants handicapés dans des pays comme la Hongrie, la Pologne, la France, l’Autriche, la Suisse et les États-Unis.              


Droit de réponse


La représentante de la Géorgie, en réponse aux paroles prononcées hier par la délégation de la Fédération de Russie, a dit que depuis le début du conflit, les autorités et les médias russes n’ont de cesse de fustiger la Géorgie qui aurait tué plus de 2 000 civils.  Hier, le commentaire du représentant russe a continué sur cette voie, a poursuivi la représentante.  Elle a déclaré que les ONG ayant mené des enquêtes rejetant les chiffres avancés par les Russes, demandant qu’une liste des victimes soit publiée.  Les responsables russes manquent d’arguments de fond, ils ne font donc que répéter les mêmes reproches en boucle à la Géorgie, ce qui « ressemble fort à la complainte d’un disque rayé », a affirmé la représentante.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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