En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/3915

IL FAUDRAIT RÉINVENTER UN SYSTÈME ÉCONOMIQUE MONDIAL QUI PRENNE EN COMPTE LES BESOINS SOCIAUX

07/10/2008
Assemblée généraleAG/SHC/3915
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Troisième Commission

3e et 4e séances

Matin et après-midi


IL FAUDRAIT RÉINVENTER UN SYSTÈME ÉCONOMIQUE MONDIAL QUI PRENNE EN COMPTE LES BESOINS SOCIAUX


Les jeunes veulent « être au volant » de la prise de décisions, à l’heure de la crise de l’emploi


Des appels vibrants en vue de corriger les inégalités sociales et économiques, aggravées par les soubresauts du système économique actuel et selon les intervenants par l’inadéquation de ses règles aux besoins sociaux réels des populations tant au Nord qu’au Sud, ont été lancés au deuxième jour du débat général de la Commission de l’Assemblée générale traitant des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission).


La trentaine d’intervenants, qui réagissaient aux informations et recommandations contenues dans plusieurs rapports dont la Commission était saisie sur la suite donnée au Sommet social, à l’Année internationale des personnes âgées, au Programme d’action mondial concernant les personnes handicapées et à la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation, ont fustigé les effets pervers de ce système et ont réclamé une réadaptation de ce dernier aux réalités du monde actuel.


Ainsi, le Nicaragua a qualifié ce système de « moribond » et a indiqué que face aux maigres progrès accomplis dans l’élimination de la pauvreté et la réalisation des objectifs que la communauté internationale s’était fixée dans le domaine social, il est évident que les concepts de capitalisme et de développement social étaient opposés et antagoniques.  Le Sénégal a mis en garde contre le fait que les crises actuelles risquaient fortement d’hypothéquer les efforts des pays en développement tandis que la délégation d’El Salvador a invité à « investir dans le capital humain » et à considérer la question du développement social comme un défi à long terme. Dans une critique du système financier international actuel, l’Ambassadeur de l’Inde, quant à lui, a dénoncé les effets catastrophiques de « l’économie de casino » pratiquée à Wall Street, sur les emplois du Nord comme du Sud.  À l’instar d’autres intervenants, il a prôné une évolution des règles du capitalisme, « sans pour autant prôner des règles socialistes », a-t-il commenté, en ajoutant que le système de Bretton Woods a lui aussi « montré ses limites ».


Les participants ont tous fortement insisté sur la nécessité d’allouer nettement plus de ressources financières aux efforts visant le développement social et à la création d’opportunités d’un emploi décent pour les jeunes et les catégories défavorisées ou vulnérables.  Ils ont décrit à tour de rôle, une gamme d’initiatives, de plans et de politiques nationales à destination des personnes handicapées, des jeunes, des personnes âgées, notamment des femmes et des minorités, destinés à « briser le cycle de l’exclusion », comme l’a indiqué le représentant du Kenya.


Toujours dans le contexte de la corrélation entre l’économique et le social, la représentante de l’Organisation internationale du Travail (OIT) a rappelé les points saillants de la Déclaration de l’OIT intitulée « Pour une mondialisation plus juste », centrée sur la réalisation de la justice sociale.


Tous les intervenants ont toutefois réaffirmé que face aux défis récents, les Nations Unies demeurent le principal catalyseur des efforts mondiaux visant à gommer les inégalités sociales et économiques.  Ils ont également invité à une union des forces et à une réforme en profondeur des mécanismes de coopération pour un développement durable.


Comme ce fut le cas l’année dernière, plusieurs délégations ont fait la place à des jeunes qui, tour à tour, ont présenté la vision du développement social et de l’emploi des jeunes de leur pays, que les jeunes Australiens ont résumée en trois mots: consultation, inclusion et engagement.  Les jeunes Australiens ont également demandé aux États de laisser les jeunes –dont 86% vivent dans les pays en développement- être « non pas à vos côtés mais au volant ».


Ces jeunes représentants, comme ceux de l’Azerbaïdjan, de la Slovaquie, de la Jamaïque, de la Roumanie et du Ghana notamment, ont réclamé un rôle accru dans la prise de décisions et dans la recherche de solutions aux problèmes actuels, qu’ils soient d’ordre politique, socioéconomique ou écologique, pour participer à la marche du monde et relever les défis dont ils vont hériter.


« Aucun jeune ne devrait se voir nié le droit de contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans son pays », a réclamé pour sa part le jeune représentant slovaque.


Dans la perspective du dixième anniversaire de l’Année internationale des Volontaires, en 2011, la représentante de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et des sociétés du Croissant-Rouge a constaté, par ailleurs, que les contributions des Volontaires aux pays en développement, trop souvent ignorées jusqu’ici, commençaient à être quantifiées.


Se sont exprimés mardi, lors du débat sur le développement social, les représentants des pays suivants: Maroc, Pays-Bas, Fédération de Russie, Yémen, Jordanie, Nicaragua, Kenya, Qatar, Inde, Myanmar, République de Corée, République Unie de Tanzanie, Éthiopie, Indonésie, Ukraine, Népal, Salvador, la République arabe syrienne, Haïti, Émirats arabes unis, Sénégal, Érythrée, Nigéria et Mongolie.


La Troisième Commission a achevé son débat général sur le développement social.  Elle poursuivra ses travaux jeudi 9 octobre à 10 heures du matin.


DÉVELOPPEMENT SOCIAL


Suite du débat général


M. SERGEI ZELENEV, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, en réponse à une remarque exprimée la veille par la délégation de la Syrie lors de l’échange de vues, a indiqué que le Rapporteur spécial de la Commission du développement social sur la situation des personnes handicapées dispose d’un bureau indépendant basé à Doha au Qatar.  Ce bureau publie des documents, notamment sur les handicaps et les conflits armés.  Plus de détails peuvent être obtenus auprès du Secrétariat. 


M. HAMID CHABAR (Maroc) a estimé qu’il n’y a plus d’argument « valable » aujourd’hui et en ce début du XXIe siècle, à l’entrave et à la non-réalisation des droits économiques, sociaux et culturels.  Selon le diplomate marocain, la promotion d’un travail productif et décent pour tous, ainsi que l’élimination de la pauvreté sont indispensables pour assurer l’exercice des droits des libertés fondamentales de la personne humaine.  Il s’est interrogé sur les aléas d’une mondialisation de plus en plus « incertaine » sur les économies des pays en développement et sur le concept du plein-emploi, simplement battu en brèche par les défis croissants de cette mondialisation.  En réponse à ses interrogations, il a encouragé à une action publique volontariste, conjuguée à une forte volonté politique de réaliser le plein-emploi productif et donner un travail décent à tous.  Il a souligné que le partage d’expérience et le renforcement de la coopération internationale, notamment les engagements souscrits en matière d’allègement de la dette et d’aide publique au développement, auront un impact certain sur la réalisation de l’objectif du plein-emploi.  En outre, il a jugé important d’accorder la priorité à l’investissement dans le développement agricole et d’encourager le développement de l’entreprise, en particulier, les exploitations agricoles et les entreprises rurales. À titre d’exemple, M. Chabar a informé que le Maroc compte créer une agence de développement Agricole (ADA) pour la mise en œuvre du « Plan Maroc Vert », dont l’objectif est, entre autres, de générer un maximum d’investissements privés pour accroître la productivité agricole.


M. WOUTHER THIEBOU, représentant des jeunes des Pays-Bas, a regretté que moins de 10% des délégations envoient un jeune s’exprimer devant la Troisième Commission cette année, alors que les jeunes de moins de 25 ans représentent la moitié de la population mondiale.  Malgré la résolution, adoptée en 2007, sur le rôle des jeunes dans l’économie mondiale, dans laquelle leur importance dans les processus de prise de décisions a été réaffirmée, le manque de progrès est décevant, a déclaré le jeune représentant.  Pourtant, a-t-il insisté, les jeunes sont les yeux et les oreilles de toute une génération et une force soucieuse d’aider les gouvernements à mettre en place des politiques aussi efficaces que possible pour ceux qui sont dans le besoin.  Dans ce contexte, et pour parvenir aux OMD, il est pertinent de travailler avec les jeunes, d’investir en eux, a-t-il encore dit.  Comme nous sommes ceux qui auront à traiter des conséquences des décisions prises actuellement, chaque fois que des mesures sont prises dans nos pays et ici à New York, nous devons être présents et consultés, a plaidé le représentant. 


Pour la première fois cette année, s’est-il réjoui, le nombre de jeunes sans accès adéquat à l’eau potable est passé en dessous du milliard.  Ça fait encore beaucoup, a relevé le jeune représentant, en demandant aux délégations présentes d’imaginer une journée d’été durant laquelle elles n’auraient pas accès à l’eau potable.  De la même façon, il leur a demandé d’imaginer une vie sans accès à des services sanitaires.  Les plans d’action manquent dans de nombreux pays alors que les moyens logistiques et financiers sont disponibles, a-t-il déclaré.  Les jeunes devraient participer à l’élaboration de plans pour les meilleurs services sanitaires possibles, car cela contribue à la dignité humaine, a plaidé le jeune homme, en rappelant qu’il ne s’agissait pas là uniquement d’un besoin pour l’homme mais réellement d’un droit. 


M. NIKOLAY RAKOVSKIY (Fédération de Russie) a noté que le dialogue constructif au sein de la Commission du développement social restait pertinent pour coordonner les différents aspects du développement social.  L’un des principaux axes de réforme en Fédération de Russie consiste à mettre en place des projets visant à rectifier les inégalités sociales, ce qui ne sera pas durable si l’on ne garantit pas aux personnes humaines la satisfaction de leurs besoins de base.  La santé morale et sociale de la société définit les rapports au sein de la famille et de chaque individu.  L’Agence fédérale de la jeunesse aide les jeunes à réaliser leur potentiel et s’efforce d’inculquer en eux l’idéal de paix et de coopération entre les peuples.  Les retraités, d’autre part, représentent 20% de la population, ce chiffre devant passer à 25% en 2016.  Le représentant a d’autre part, informé que 12 millions de Russes souffraient d’un handicap et que le Gouvernement s’employait à améliorer leurs conditions de vie et de travail, ainsi que l’accès au transport, aux soins de santé de base et spécialisés et à l’éducation.  Nous devons unir nos efforts et notre capacité en tant qu’États et dans le cadre de la coopération internationale.  Ce n’est que de la sorte que nous pourrons aller de l’avant et surmonter les obstacles, a-t-il conclu.


M. WAHID AL-SHAMI (Yémen) a estimé que dans le cadre du développement social, il fallait accorder une attention spéciale aux personnes handicapées.  Partant, par ailleurs, des préceptes de la religion islamique qui incite à accorder toute l’assistance voulue aux personnes âgées, le représentant a indiqué que son pays a créé, au cours des dernières années, un certain nombre de maisons d’accueil ainsi qu’un fonds d’assistance sociale et d’autres projets spécifiques.  Le représentant a relevé que les crises alimentaire et financière, entre autres, ont eu des incidences négatives sur les efforts axés sur le développement social au Yémen.  Il a donc demandé à la communauté internationale de ne pas baisser les bras et de poursuivre son partenariat en faveur du développement social dans tous ses aspects.


M. MOHAMMAD AL-ALLAF (Jordanie) a déclaré que dans son pays, les dépenses consacrées à l’enseignement représentent 12% du budget national, ajoutant que l’éducation pour tous est une priorité du Royaume.  Environ 1,5 million de jeunes sont scolarisés.  Les jeunes filles sont encouragées à suivre jusqu’au bout l’enseignement primaire, car il faut combler le fossé séparant garçons et filles en matière d’éducation, a expliqué le représentant.  La stratégie éducative a été établie en partenariat avec l’Agence canadienne CEDA et l’USAID a-t-il ajouté.  La Jordanie considère que la réforme de l’enseignement fait partie intégrante du processus de réforme globale en cours dans le Royaume.  Treize millions de dollars américains sont consacrés en 2008 au logement des enseignants, a ajouté le représentant.  La motivation des étudiants est encouragée par la remise du prix de la Reine Rania Abdallah.  La santé des étudiants fait, par ailleurs, l’objet d’une attention toute particulière, car il faut créer un environnement sain, notamment par un programme efficace de nutrition scolaire, a ajouté le représentant, selon lequel les défis perdurent dans ce secteur.  Il a cité le manque de financement et le besoin de développer les infrastructures mais a exprimé sa confiance dans les possibilités de son pays de parvenir à la réalisation des OMD.


M. ZACHARY D. MUBURI-MUITA (Kenya) a déclaré que de graves défis menacent de réduire à néant les modestes résultats obtenus jusqu’ici dans son pays.  Les réformes touchent tous les secteurs de l’économie, les services de santé et d’éducation, mais le taux de chômage reste élevé et le rendement du secteur agricole, aux coûts de production élevés, reste trop faible, a expliqué le représentant.  Si nous ne traitons pas directement des crises alimentaire, énergétique et financière qui touchent le monde, le Kenya ira au-devant de nouvelles difficultés, a-t-il prévenu.  Les problèmes sociaux dans les villes empirent, en raison notamment de l’exode rural des plus pauvres.  Des plans sont en cours pour, par exemple, établir des centres de ressources pour les jeunes où ils auraient accès à des informations pertinentes sur différents domaines, a ajouté le représentant dont le pays a, par ailleurs, récemment ratifié la Convention sur les droits des personnes handicapées.  Le Kenya, a-t-il dit, prévoit toute une batterie d’aides à destination de ces personnes car il faut briser le cycle d’exclusion.  C’est vers un effort concerté qu’il nous faut tendre pour développer des initiatives de transfert de technologie afin d’aider les jeunes et les personnes handicapées et parvenir ainsi à atteindre les OMD, a déclaré le représentant en guise de conclusion. 


M. U THAUNG TUN (Myanmar) a indiqué que plus de 10 ans après le Sommet social de Copenhague, le fossé entre les nantis et les démunis se creuse plus que jamais.  Les crises du marché ont eu un impact négatif à l’échelle mondiale, affectant en particulier les couches de la population les plus vulnérables.  Le représentant a formé le vœu que les crises actuelles ne conduisent pas à un recul dans le domaine de la promotion du développement social.  Alors que 84% de la main-d’œuvre mondiale se trouve dans les pays en développement, les possibilités d’emploi, en revanche, leur échappent.  Il s’agit donc de remédier à cet état de choses, a plaidé le représentant, avant d’indiquer que les sanctions économiques unilatérales imposées à certains pays en développement ont entraîné des problèmes que ne méritaient pas les travailleurs et sont très coûteuses pour leur famille et leur communauté.  Après avoir décrit plusieurs projets nationaux relatifs à l’emploi, il a demandé à la communauté internationale de continuer à jouer son rôle pour créer un climat permettant aux pays en développement de réaliser leurs aspirations.


M. SANG-WOOK KOH (République de Corée) a rappelé que dans le cadre du débat général sur le développement social, son pays mettait l’accent depuis de nombreuses années sur les groupes vulnérables qu’il convient de protéger.  Ainsi les personnes âgées sont toujours plus nombreuses dans le monde, à tel point qu’aujourd’hui une personne sur dix est âgée de plus de 60 ans, selon les chiffres de l’ONU.  Plus de 400 millions de ces personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, a déploré le représentant.  Selon lui, les politiques de réduction de la pauvreté devraient accorder une place particulière aux personnes âgées, notamment aux femmes.  Le vieillissement soulève d’autres questions plus générales, notamment en ce qui concerne le caractère approprié des systèmes de santé et la viabilité des retraités.  Les gouvernements doivent se saisir de ces problèmes avec l’aide de la communauté internationale, car de nos jours, les familles ne prennent plus en charge la totalité des services requis par les personnes âgées, a fait remarquer le représentant.   Selon l’Office coréen des statistiques, 7,2% de la population de la République de Corée avait, en l’an 2000, atteint ou dépassé l’âge de 65 ans, a précisé l’intervenant.  D’ici à 2040, ce chiffre atteindra 30% de la population, faisant de la République de Corée l’un des pays dont la population vieillit le plus rapidement, assurant que son gouvernement poursuivra ses efforts soutenus pour mettre en œuvre le Plan d’action de Madrid de 2002.  Le représentant a également plaidé pour une redistribution équitable des bénéfices de la croissance économique mondiale.  Il a engagé tous les pays à poursuivre leurs objectifs communs pour faire du monde un monde prospère, conforme aux engagements pris dans les OMD.


Mme MARIA ELENA MEDAL GARRIDO (Nicaragua) s’est associée aux déclarations respectives du Groupe des 77 et de la Chine et du Groupe de Rio.  Évoquant le concept de développement social dans le contexte de la mondialisation, elle a souligné que le capitalisme, aujourd’hui en crise, a imposé les pires pratiques qui menacent l’existence même de l’humanité dans le cadre du « mal nommé marché de libre-échange », qui a favorisé quelques-uns alors que la majorité croupit dans la pauvreté et même la pauvreté extrême.  Dans ce contexte, a-t-elle dit, les concepts du développement social et du capitalisme semblent être opposés et antagoniques.  Les résultats du Sommet social et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont nuls, voire en régression car, même les objectifs et cibles minimalistes des OMD n’ont pas été atteints.  Seule, la dynamique du marché ne va pas entraîner le bien-être social des populations.  Le thème prioritaire relatif à la promotion de l’emploi et du travail décent pour tous doit être au centre de la politique sociale mais cela ne s’est pas concrétisé jusqu’à présent.  Le Gouvernement de réconciliation nationale au Nicaragua, en dépit des obstacles rencontrés aux niveaux national et international, a décidé de déclarer l’éducation gratuite pour tous.  La bataille est loin d’être gagnée, a-t-elle constaté, en poursuivant que le pays était dans la bonne voie à ce propos.  Le Gouvernement nicaraguayen a aussi accordé des appuis aux petites entreprises, qui sont la source d’un pourcentage élevé d’emplois nouvellement créés, notamment pour les femmes et les jeunes.  La représentante a conclu qu’il fallait mettre l’économie au service de l’homme et non l’homme au service de l’économie, soit tout l’inverse du système financier actuel moribond, a ajouté Mme Medal Garrido.


M. NIRUPAM SEN (Inde) a déclaré que les politiques sociales devaient être intégrées dans les politiques macroéconomiques.  Faisant référence à la crise financière actuelle, il a jugé que la prise en compte des aspects sociaux devenait absolument indispensable.  Piller et voler sont nécessaires pour une bonne vie, a-t-il constaté, faisant référence à la fois à une citation d’un chroniqueur qu’il affectionne, et aux mœurs en cours dans la sphère financière.  Il est aujourd’hui facile de constater à quoi mène un tel principe, a ironisé le représentant.  Les résultats ne sont pas surprenants, a-t-il encore jugé, évoquant « une économie de casino » pratiquée à Wall Street.  Les effets d’une telle politique sur les emplois dans les pays du Nord comme du Sud seront catastrophiques, a prédit le représentant, mentionnant la baisse rapide des exportations et les arrêts de certains investissements d’importance.


Les règles du capitalisme doivent évoluer, sans pour autant êtres remplacées par des règles socialistes, a déclaré le représentant, selon lequel le système de Bretton Woods a montré ses limites.  Les Nations Unies sont les mieux à même de s’assurer que cela soit fait, a déclaré le représentant, ajoutant que les règles commerciales, dans l’impasse depuis l’échec du Cycle de Doha, doivent être revues également.  Il est grand temps de protéger les intérêts vitaux des fermiers plutôt que de s’intéresser uniquement aux marges commerciales.  S’agissant des OMD, a poursuivi le représentant, il sera très difficile d’obtenir les ressources nécessaires pour y parvenir.  Pour promouvoir la création d’emplois et même seulement maintenir les niveaux actuels, il est indispensable de mettre en place une nouvelle gouvernance économique mondiale.


Mme JOYCE C.N KATAWABO (République-Unie de Tanzanie) a déclaré que le développement du secteur agricole constitue l’une des priorités de son gouvernement.  Les problèmes liés à la faiblesse de la productivité agricole et à la crise alimentaire sont graves, a-t-elle jugé, se félicitant par ailleurs des effets des mesures mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) « Acheter pour le Progrès », lequel incite les petits agriculteurs à travailler plus efficacement.  Les questions touchant les groupes sociaux les plus pauvres concernent tout aussi fortement le Gouvernement tanzanien, a poursuivi la représentante, qui s’est réjouie de voir la thématique de l’inclusion mise à l’ordre du jour de la Commission.  Nous devons redoubler d’efforts pour activer la réalisation du Plan d’action de Madrid, a-t-elle plaidé, en estimant que les droits des citoyens les plus âgés doivent être mieux respectés.


S’agissant des personnes handicapées, elle a salué les recommandations contenues dans les rapports du Secrétaire général.  Le processus de ratification de la Convention sur les droits des personnes handicapées a démarré en Tanzanie, a-t-elle dit.  Passant à la question de l’éducation, elle a assuré que l’alphabétisation était au centre de la politique de développement national de son gouvernement.  Elle a d’ailleurs insisté sur la volonté gouvernementale de former les filles autant que les garçons.  Le financement des infrastructures d’éducation représente néanmoins un défi très lourd, a-t-elle reconnu, avant de remercier la communauté internationale pour son soutien.  Le bien-être de la population de Tanzanie est à ce prix.


M. ABDELAZIZ NASSER (Qatar) a axé sa déclaration sur le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) portant sur la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation, présenté lundi en Troisième Commission, et dont il a appuyé les recommandations.  Malgré la volonté politique de lutter contre l’analphabétisme, les résultats ne sont toujours pas bons et les ressources sont insuffisantes, a noté le diplomate, qui a encouragé les États Membres à accorder la priorité à cette question et à y allouer un pourcentage plus élevé de leur budget national.  Relever le défi de l’analphabétisme requiert une volonté politique au niveau national et le Qatar a renforcé les efforts aux niveaux local, national et régional, notamment par la création de centres et la mise en place de programmes d’alphabétisation.  Le Qatar contribue aussi à plusieurs initiatives en faveur de l’éducation, y compris par l’apport de contributions financières substantielles à des fonds d’aide.


Mme WOINSHET TADESSE (Éthiopie) a déploré que malgré de nombreux engagements et de multiples sommets et conférences organisés dans le monde, la communauté internationale soit toujours en retard dans son objectif d’éliminer la pauvreté.  Certains pays en développement ont certes progressé dans cette voie, a reconnu la représentante, mais les pays à la traîne sont beaucoup trop nombreux et en tout cas toujours largement majoritaires.  Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse plus que jamais, a-t-elle dénoncé, avant de stigmatiser l’augmentation du taux de chômage chez les jeunes, surtout dans les pays les moins avancés.  Cela aboutit notamment à la marginalisation des groupes vulnérables dont font partie les personnes handicapées.


L’Éthiopie est consciente qu’il faut une approche sincère et globale pour traiter les différents problèmes liés au développement social, a déclaré la représentante.  Elle a estimé qu’il fallait un nouveau contrat social pour redonner de l’espoir à toutes les catégories de la société.  Le Gouvernement éthiopien a, pour sa part, pris des mesures fructueuses pour accélérer le développement du secteur agricole, pilier de l’économie éthiopienne depuis 1994, a rappelé la représentante, en faisant part de certains progrès encourageants.  Les petites et moyennes entreprises ont également leur importance en matière de lutte contre le chômage, a-t-elle expliqué.  Le boom de l’industrie de construction a permis de créer des emplois dans les zones urbaines, s’est-t-elle aussi félicitée, avant d’indiquer que plusieurs centres de formation technique et professionnelle ont également été fondés dans le pays pour lutter contre le chômage des jeunes. 


S’agissant du vieillissement, un plan d’action est en cours et sera traduit dans toutes les langues pour être compris de tous à travers le pays, a déclaré la représentante dont le pays travaille actuellement à la ratification de la Convention sur les personnes handicapées.  Elle a également appelé les partenaires internationaux à compléter les efforts accomplis par les pays en développement pour faciliter la vie des groupes les plus vulnérables.


Mme ADIYATWIDI ADIWOSO ASMADY (Indonésie) a déclaré que les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement ces huit dernières années, notamment dans la lutte contre la pauvreté, étaient aujourd’hui menacés.  Selon elle, c’est à une véritable « course contre la montre » que doit se livrer actuellement le monde pour parvenir à ces objectifs.  La représentante a estimé aussi qu’à l’heure actuelle, il faut veiller à la préservation de ces acquis.  Elle a soutenu que le vœu d’un marché du travail juste, accessible à tous et décent demeurait illusoire.  Ainsi, a-t-elle noté, on trouve encore à travers le monde des millions d’employés qui, du fait de leur faible salaire ne peuvent sortir leur famille de la pauvreté.  La représentante a, par ailleurs, noté la corrélation croissante entre le développement, l’emploi et les questions de handicap, de vieillissement et de protection sociale.  Face à cela, elle a appelé à la création de programmes spécifiques, tout en souhaitant l’inclusion systématique de la politique du genre dans le monde du travail.  Sur la question de la mise en œuvre du Plan d'actionde la Décennie des Nations Unies pour l'alphabétisation, la représentante de l’Indonésie a déclaré que son pays appuyait les efforts pour la réduction des taux d’analphabétisme, en particulier dans les pays en développement.


Mme OLHA KAVUN (Ukraine) a réaffirmé l’engagement plein et entier de son pays en faveur du développement social.  Un niveau de vie décent pour tous est l’objectif prioritaire du Président ukrainien, a-t-elle dit, en attirant l’attention sur les décisions d’augmenter le salaire minimum des fonctionnaires en janvier 2008, d’augmenter de 20% celui des professeurs et des médecins qui travaillent dans les zones rurales, de réformer les pensions ou encore d’augmenter les allocations aux familles nombreuses.  La tâche des autorités nationales concerne tous les groupes vulnérables, a précisé la représentante, selon laquelle le système d’assurance sociale sera amélioré également.  Notre économie basée sur le développement durable, la cohésion et l’intégration sociale doit devenir plus dynamique, a encore reconnu la représentante.  Pour parvenir au plein emploi et à un emploi décent pour tous, il faut encourager l’intégration des groupes sociaux vulnérables et favoriser l’égalité entre les sexes, a-t-elle aussi reconnu avant d’assurer que l’Ukraine fera tout ce qu’elle peut pour contribuer au succès de l’agenda de développement social international.


M. MADHUBANPRASADPAUDEL (Népal) a constaté que les engagements pris au niveau international dans le domaine du développement social n’ont pas été mis en œuvre.  Après avoir énuméré les défis auxquels se heurtent les pays en développement, il a assuré que le processus de transformation politique « historique » au Népal suscite de nouveaux espoirs et que les réformes sont en marche pour inclure des politiques et programmes de développement visant l’inclusion sociale et économique des personnes handicapées, des marginalisés et des autochtones, en particulier.  Il est aussi nécessaire de collaborer sur le Plan d’action de Madrid relatif au vieillissement, a-t-il ajouté.  D’autre part, le Gouvernement népalais œuvre avec les jeunes afin de les faire participer aux politiques et aux changements en cours et de leur offrir des opportunités d’emploi au sein du Gouvernement.  Il en est de même pour les personnes âgées, a ajouté le représentant, qui a voulu que la communauté internationale accorde une attention particulière aux pays les moins avancés (PMA) et aux pays sans littoral, en particulier ceux émergeant d’un conflit armé, afin d’appuyer leurs efforts de reconstruction.


M. JOSE MARIA MONTEREY SUAY CONSEJERO (El Salvador) a indiqué que son pays considérait la question du développement social comme un défi à long terme.  Au Salvador, les jeunes représentent près de 19% de la population totale, d’où l’importance du Plan national comportant plus de 30 programmes liés à l’éducation, à la santé et au sport, a expliqué le représentant.  Sur la voie du développement, c’est l’investissement dans le capital humain qui compte, a-t-il insisté, ajoutant qu’il faut offrir aux jeunes, les capacités de s’adapter aux changements, par des informations et des moyens technologiques adaptés.  Le Salvador recevra en octobre prochain, le dix-huitième sommet ibéro-américain axé sur le thème « Jeunesse et développement ».  Cent cinquante millions de jeunes sont potentiellement concernés, a précisé le représentant.  L’importance de l’alphabétisation et de l’éducation n’est plus à prouver pour rompre le cycle de la pauvreté, a encore dit le représentant, assurant que différents programmes étaient en cours d’application pour maintenir les jeunes, garçons et filles, à l’école aussi longtemps que possible.  Il existe des incitations financières pour les familles qui envoient leurs enfants à l’école.  Une commission a été mise en place pour examiner la législation et s’assurer qu’elle est conforme aux provisions de la Convention sur les droits des personnes handicapées et de son Protocole facultatif.


M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a indiqué que son pays avait adopté un très grand nombre de mesures en matière de développement social, des mesures en parfaite adéquation avec un système de marché tourné vers la production, la croissance économique, d’une part, et l’équité, d’autre part.   Nos possibilités macroéconomiques sont liées à la question de la création d’emplois, qui est l’une des difficultés les plus importantes rencontrées par la Syrie.  Notre pays doit s’adapter sans cesse aux modifications mondiales, et l’éducation pour tous est un bon moyen d’y parvenir, a assuré le représentant.  La Syrie, a-t-il dit, insiste sur la nécessité de protéger les droits de l’homme, les droits économiques, civils et politiques, a affirmé le représentant.  Les personnes handicapées sont visées par le dixième Plan quinquennal qui prévoit des aides à ces personnes vulnérables, qui sont parfois parmi les plus pauvres.


Les familles défavorisées qui comptent en leur sein des membres victimes de handicaps sont également soutenues, a expliqué le représentant.  Tous les centres de recrutement doivent recruter 4% de personnes handicapées et les employeurs privés qui emploient des personnes porteurs de handicaps en retirent un bénéfice, comme le prévoit une loi depuis 2004, a garanti le représentant.  Par ailleurs, les personnes handicapées ne paient que 50% des prix du transport, a encore dit le représentant, qui a annoncé la création d’un Comité national chargé de veiller à la ratification de la Convention sur les personnes handicapées ainsi que son Protocole facultatif.  Nous soutenons les efforts déployés pour créer un environnement propice au développement social mais il ne faut pas ignorer le droit des peuples sous occupation étrangère à un travail décent, a fait remarquer le représentant.  Nous espérons que le cadre stratégique de l’application du Plan d’action de Madrid prenne en compte les personnes âgées vivant sous occupation étrangère a-t-il encore déclaré.


Mme LAURENCEPÉANMEVS (Haïti) a expliqué que son pays avait vu ses efforts en matière de développement social anéantis par le passage de plusieurs cyclones.  Un programme de reconstruction d’écoles endommagées par les catastrophes naturelles est en cours dans tout le pays, ce qui a permis d’effectuer, hier, une rentrée scolaire retardée et encore timide, a annoncé la représentante.


Pour les nombreuses familles monoparentales très répandues en Haïti, le gouvernement a prévu un soutien aux femmes seules, mais, surtout, des améliorations législatives sont à l’étude pour obliger les hommes à assumer leur rôle de soutien de famille quand cela est nécessaire.  S’agissant des personnes âgées, vieillissant traditionnellement au sein de leur famille, les autorités font des efforts  pour venir en aide aux plus nécessiteuses d’entre elles.  Un espace intergénérations vient également d’être créé pour faciliter le dialogue et les rencontres entre toutes les générations de la société.  S’agissant des personnes handicapées, un document de politique nationale est en cours d’élaboration, a indiqué la représentante.  Par ailleurs, la Secrétairerie d’État à l’intégration des personnes handicapées a désormais plus de pouvoirs pour agir en matière de recensement, de violations des droits, ainsi que pour la publication en créole de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.  En conclusion, la représentante a indiqué que son pays n’irait pas loin dans sa stratégie d’harmonisation des politiques sociales, à moins de recevoir un soutien déterminé de la communauté internationale.  Haïti ne sortira de l’impasse dans laquelle elle est plongée qu’à la condition que les bailleurs de fonds tiennent leurs promesses, a affirmé, en conclusion, la représentante.


Mme MONIRA AL MARZOUQI (Émirats arabes unis) a souligné que le chômage, le crime organisé et l’analphabétisme représentent toujours des défis majeurs pour les populations des pays en développement.  Elle a invité les États Membres de l’ONU à respecter tous les engagements pris au niveau international, notamment en prévoyant des ressources nécessaires et en participant aux partenariats internationaux.  Elle a indiqué que son pays visait à offrir une éducation gratuite à tous les niveaux de façon à préparer la jeunesse à entrer sur le marché du travail.  Sur le  plan international, son pays offre des services éducatifs dans 14 pays par la voie de partenariats.  Les Émirats arabes unis ont également éradiqué de nombreuses maladies infantiles, de même que le paludisme et la tuberculose.  Par ailleurs, le Programme Noor Dubai s’emploie à offrir des services aux personnes souffrant de maladies oculaires.  Les conditions de travail dans le pays ont été améliorées, notamment par une série de lois et de mesures contre l’abus et le trafic des personnes humaines.  En ce qui concerne la jeunesse, des centres spéciaux ont été établis à l’intention des jeunes.  Des projets ont aussi été lancés pour prendre soin des personnes âgées et répondre à leurs besoins spécifiques. 


Mme LEYSAFAYE SOW (Sénégal) a d’emblée indiqué que les crises actuelles risquaient fortement d’hypothéquer les efforts des pays en développement.  Le Sénégal, pour s’en prémunir, a déjà pris des initiatives hardies, a expliqué la représentante, en faisant état du plan baptisé GOANA pour « Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance ».  Parallèlement, des politiques sociales ambitieuses sont mises en place pour lutter contre la mortalité maternelle et la mortalité infantile qui restent les plus grands obstacles à la réalisation des OMD.  Les enfants, dès la naissance, se voient accorder les conditions d’une bonne croissance, d’un état nutritionnel satisfaisant, d’une couverture affective et d’une protection leur permettant de développer au maximum toutes leurs facultés, tant intellectuelles que psychomotrices.  Des efforts de même taille sont consentis pour lutter contre les discriminations touchant les femmes.  Ainsi, l’accès et le maintien des fillettes à l’école, la participation des femmes à la prise de décisions aux niveaux communautaire et national, comme leur accès aux services sociaux de base, sont-ils devenus une réalité au Sénégal, a assuré la représentante.


La cellule familiale, au sens large, continue d’accueillir les personnes âgées en son sein mais le Gouvernement sénégalais fait le nécessaire pour améliorer leur prise en charge médicale, leur éventuelle reconversion professionnelle et leur épanouissement, a poursuivi la représentante.  Par ailleurs, le Gouvernement s’engage à protéger les personnes handicapées en créant notamment des centres sociaux de réhabilitation pour une meilleure prise en charge de l’éducation et de la formation de cette couche vulnérable.  La représentante a également indiqué que son gouvernement promouvait un programme d’appui aux politiques nationales, chargé de mieux prévenir les risques et les catastrophes, de coordonner et de promouvoir une culture de prévention des risques, de maîtrise des accidents industriels majeurs et des inondations, et enfin de réduire les facteurs de vulnérabilité de certaines populations en cas de catastrophe. 


Pour finir, la représentante a lancé un appel à une union des forces et à une réforme en profondeur des mécanismes de coopération pour un développement durable.


M. AMANUEL GIORGIO (Érythrée) a déclaré qu’une fois de plus, le climat mondial actuel, caractérisé par les multiples crises alimentaire, énergétique et financière, souligne l’importance des engagements pris en 1995 à Copenhague par les chefs d’État et de gouvernement.  Les incidences sociales et économiques sur les groupes les plus vulnérables sont graves et méritent une action urgente et unifiée de la part de toutes les parties prenantes.  Les conditions sous-jacentes qui empêchent les pays en développement de réaliser leurs objectifs de développement doivent être traitées d’urgence et systématiquement, et ce par une coordination et une coopération accrues à tous les niveaux.  Il a indiqué que son pays avait foi dans les initiatives et stratégies créées et mises en œuvre au niveau local.  À cet égard, l’Érythrée œuvre à la réhabilitation, la reconstruction et le développement de l’infrastructure physique, sociale et économique grâce à une mobilisation de ses ressources humaines, matérielles et financières limitées.  Le pays a ainsi été en mesure de mobiliser efficacement sa jeunesse et sa population active dans le cadre d’un programme national de développement, foncièrement participatif et inclusif. 


M. AYO OLUKANNI (Nigéria) a déclaré que les êtres humains devaient rester au cœur de toutes les stratégies de développement, conformément aux engagements internationaux.  C’est dans cette optique que le Nigéria a pris des initiatives nationales permettant notamment la création de richesses et d’emplois pour les plus jeunes membres de la société.  Le représentant a également insisté sur le partenariat nécessaire entre l’État, la société civile, les organisations non gouvernementales (ONG) et les différentes organisations des Nations Unies dont l’apport est indispensable. 


Cette solidarité doit s’étendre aux populations handicapées et plus largement à tous ceux qui sont défavorisés, a dit le représentant.  Des efforts ont été consentis pour réaliser l’objectif de réduction de la pauvreté, le pays ayant intégré les questions liées au vieillissement de la population dans ses stratégies nationales et ses plans de développement.  Le Nigéria, dans sa volonté de mise en œuvre du suivi du Sommet mondial, s’efforce de s’attaquer à l’exclusion, à la discrimination et à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’emploi.  Il a fait valoir les nombreux partenariats conclus notamment avec des institutions financières, pour venir en aide aux populations rurales en difficulté ou aux personnes créatrices d’entreprises.  « Nous sommes tous témoins de la crise actuelle et nous nous demandons quel sera l’impact de cette récession sur notre développement social », a déclaré le représentant.  Il convient d’en débattre durant l’Assemblée générale, a plaidé le représentant, pour lequel c’est le seul moyen de proposer des solutions à la crise.   


Mme OCHIR ENKHTSETSEG (Mongolie) a indiqué qu’alors que nous abordons une époque difficile, il est intéressant de faire le point des progrès sur la voie de la réalisation  des objectifs fixés dans le cadre du Plan d’action de la Décennie de l’alphabétisation.  Malgré tous les efforts, l’alphabétisme reste un espoir lointain pour des millions d’êtres dans le monde.  Cette situation est inacceptable et il faudrait redoubler d’efforts afin d’atteindre l’objectif consistant à réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre d’analphabètes adultes dans le monde.  Il s’agit pour ce faire d’élargir la vision de l’alphabétisation quant à sa portée et à sa nature.  En tant que coauteure principale et participant à cette Décennie de l’alphabétisation, la Mongolie s’engage à poursuivre ses efforts à cet égard.  La représentante a fait valoir l’exemple de son pays qui est passé de l’analphabétisme quasi-total à un taux réduit de personnes analphabètes.  Une gamme d’interventions en matière de scolarisation a permis d’enregistrer de telles avancées.  À l’heure actuelle le taux d’alphabétisation a atteint 97%, et le taux de scolarisation a aussi connu une amélioration, de même que l’introduction de l’enseignement d’une nouvelle langue, l’anglais.  Elle a exprimé la gratitude de son gouvernement à tous les partenaires bilatéraux et internationaux et a achevé son intervention en invitant à continuer d’adopter de nouvelles approches en vue d’identifier de nouveaux moyens de renforcer cette coopération.


MM. RANSFORD M.K ADDO ET ANDREW NANA BARIMA POKU-BONSU, jeunes délégués du Ghana, ont indiqué que leur présence devant la Troisième Commission soulignait la détermination des jeunes à participer pleinement à la réalisation des objectifs du développement social.  Le Ghana, en tant que pays en développement, est toujours confronté aux problèmes inhérents à la pauvreté.  L’établissement d’un Fonds pour la Jeunesse, qui offre des prêts aux jeunes ghanéens ayant suivi un apprentissage dans différentes professions a apporté un nouvel espoir.  Un Fonds spécial pour l’éducation avait déjà été créé, en 1994 et un programme de repas gratuits aux enfants dans les écoles de l’enseignement primaire a aussi donné un élan à l’éducation. Le Ghana ne déroge pas à la règle dans les pays en développement pour ce qui est de l’augmentation du chômage, et le Gouvernement ghanéen a lancé en 2006 un Programme national pour l’emploi des jeunes qui a favorisé l’emploi de centaines de milliers de jeunes ghanéens dans divers secteurs de l’économie nationale.  Les jeunes représentants ghanéens ont émis le désir que des programmes d’échanges d’information et de bonnes pratiques soient institués dans le cadre du Programme de la jeunesse de l’ONU. Ils ont aussi regretté qu’il n’existe pas ou peu d’initiatives en faveur de la jeunesse dans le secteur des affaires et de l’entreprenariat et que le secteur privé consacre trop peu d’investissements aux programmes ciblant les jeunes.  Ils ont enfin souligné la nécessité d’une représentation accrue des jeunes dans les institutions étatiques responsables de la formulation des politiques à leur intention.


M. BOGDAN COVALIU (Roumanie), s’exprimant au nom des jeunes de son pays, a déclaré qu’il se sentait honoré d’être né et d’avoir grandi dans un pays dans lequel il pouvait suivre des études, voter et se présenter lors des élections, marcher librement et sans peur dans les rues, alors que dans de nombreux pays tous ces actes simples étaient impossibles.  Abordant la question du chômage des jeunes, il a estimé qu’il s’agissait là d’un risque de déstabilisation pour les sociétés et la communauté internationale.  Il y a un besoin urgent de politiques qui nous ouvrent les portes du marché du travail, a plaidé le jeune représentant.  La situation est d’autant plus critique pour les jeunes femmes dont deux tiers restent au chômage après la fin de leurs études.


Compte tenu de ces observations, a poursuivi à son tour Mme MARIA ALEXANDRA MARTIN, il est nécessaire d’agir concrètement dans le domaine de l’éducation et revoir les systèmes en place pour les rendre plus efficaces, pour qu’enfin les compétences dispensées coïncident avec les besoins du marché du travail.  Il faudrait également réaffirmer le rôle des associations de jeunes dans la prise de décisions en matière de développement social et d’économie globalisée, a dit la représentante.  Elle a aussi insisté sur l’abolition des pires formes de travail des enfants.  Les jeunes d’aujourd’hui sont les leaders de demain, donnons-leur la chance de s’éduquer et de participer à la marche du monde.  Dans notre pays, diverses institutions orchestrent les différents efforts fournis par les autorités en faveur des jeunes.  Nous avons la capacité financière et les ressources humaines pour atteindre certains résultats, a assuré la représentante.  En 2015, il faudra que ceux qui seront dans cette salle puissent se réjouir des avancées en matière d’OMD, progrès auxquels la Roumanie voudrait contribuer, a conclu la jeune représentante.


M. ODALE MULGRAVE (Jamaïque) s’est d’abord souvenu des moments de joie incroyables offerts par les athlètes de son pays lors des derniers Jeux olympiques de Beijing, « mais, cela ne doit pas masquer les retards de la région des Caraïbes en matière d’OMD », a dit le jeune représentant.  Il a félicité les Nations Unies pour leur travail en faveur des jeunes dont 86% vivent dans des pays en développement.  La Jamaïque est le seul pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) à envoyer un délégué des jeunes aux Nations Unies, a déclaré le représentant, qui a souhaité une participation plus forte des représentants de jeunes aux réunions officielles des Nations Unies, à l’avenir.  Les jeunes encouragent la communauté internationale à traiter de façon particulière les régions dans lesquelles subsistent de grandes poches de pauvreté, a-t-il noté, affirmant que c’était là l’espoir exprimé par les jeunes de sa région, confrontés à des difficultés socioéconomiques.


Le monde fait face à des problèmes qui demandent des initiatives, a poursuivi le jeune représentant.  Les jeunes devraient se réunir pour proposer des solutions, a-t-il poursuivi, notant que sa génération avait une perspective technocentrique et expliquant que la technologie avait une place importante dans la vie de tous les jours des jeunes.  La technologie doit être utilisée comme un outil pour parvenir à accomplir sans plus tarder les OMD, a-t-il invité.  Faisant encore référence à la déstabilisation subie par le modèle familial traditionnel, il a formulé le vœu que la communauté internationale œuvre pour faire comprendre à tous l’importance de la vie de famille, condition indispensable à l’épanouissement.


M. MICHAL ONDERČO (Slovaquie), en tant que représentant des jeunes de son pays, a fait remarquer que dans la vie de beaucoup de jeunes à travers le monde il n’y avait pas de place pour le jeu, la gaieté et l’amitié.  Certaines filles sont exclues des sociétés dans lesquelles elles vivent, dans d’autres, les jeunes sont tenus de suivre la ligne d’un parti unique, dans d’autres encore il n’est pas possible pour les jeunes de faire entendre leur voix.  Toutes ces situations apparaissent en nette contradiction avec les engagements internationaux de ces dernières années, selon lesquels les jeunes devraient participer à la marche du monde.


L’intervenant a expliqué qu’il était lui-même issu d’une région relativement conservatrice dans laquelle des adultes, parfois encore jeunes, ont un jour décidé de faire évoluer le regard porté sur la jeunesse.  Ainsi, en s’unissant, les jeunes des écoles et des collèges sont parvenus à fonder le Parlement de la Jeunesse de Presov.  Aujourd’hui, ils sont membres du Conseil municipal de la ville et ont même influé sur des règles concernant le transport public en coopération avec le Conseil des anciens.  Leur implication a permis de modifier une ville dans laquelle 30 000 étudiants considérés jusqu’alors comme une force passive, sont aujourd’hui un groupe respecté.  Aucun jeune ne devrait se voir refuser le droit de contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans son pays, a encore dit le jeune représentant, relevant que trop peu de délégations avaient choisi cette année encore, d’envoyer un jeune délégué porter leur voix devant la tribune de l’ONU.  L’évolution du volontariat est remarquable, a par ailleurs estimé le jeune représentant, notant que cela était le cas partout dans le monde, y compris dans des pays en développement.  Le renforcement de la participation des jeunes peut avoir des effets positifs dans toutes les sociétés, a conclu l’intervenant. 


M. ARAZ GASINLI, le jeune représentant de l’Azerbaïdjan qui a intitulé son intervention « Le pouvoir des jeunes », a observé que pour de nombreux jeunes gens, la mondialisation est devenue synonyme d’inégalités croissantes et d’insécurité, au lieu d’un développement socioéconomique accru, car ils se heurtent à des difficultés dans l’accès au marché de l’emploi.  De nombreux autres sont piégés dans un cercle vicieux de la pauvreté et d’exclusion, leurs aspirations au développement sont étouffées par leur lutte pour la survie.  L’intervenant a insisté sur la nécessité de maintenir comme priorité pour toutes les nations la mise en œuvre de stratégies visant à l’élimination de la pauvreté.  Il a plaidé en faveur de la création d’opportunités pour les jeunes dans tous les domaines en mettant l’accent sur des politiques spécifiques et une vision à long terme, l’objectif principal étant d’aider les jeunes à une transition souple mais effective de l’état de dépendance à celui de l’autonomie et d’autosuffisance.


Mmes ELIZABETH SHAW et MELANIE POOLE, représentantes des jeunes del’Australie, ont cité tour à tour les déclarations faites par plusieurs jeunes australiens, appartenant à différentes catégories de la population et recueillies lors d’une « tournée d’écoute » sur tout le territoire du pays.  Ces jeunes décrivaient l’idée qu’ils se faisaient de l’avenir ou la manière dont ils percevaient le monde actuel. « Nous ne sommes pas isolés des problèmes existant dans les pays en développement.  Nous sommes une communauté mondiale, et la santé et le bien-être de ceux qui vivent très loin de nous auront un impact sur nous », a ainsi déclaré un jeune de 20 ans cité par Mme Shaw.  « Nous sommes fiers », ont clamé des milliers de jeunes australiens au sujet des excuses présentées par le Gouvernement australien aux autochtones de leur pays le 13 février 2008.  L’intervenante a fait part de la détermination des jeunes australiens à prendre pleinement part dans les futures orientations des politiques de développement social et de créer un canal clair et constant de communication entre les jeunes et le Gouvernement fédéral, tel que lancé à Adélaïde la semaine dernière consultation, inclusion et engagement des jeunes sont les mots d’ordre des jeunes, a indiqué la représentante, qui a aussi informé que ceux-ci désiraient fortement être inclus dans toutes les prises de décisions concernant leur société et leur avenir.  Ils ont ainsi tracé de nouvelles voies au fil de l’histoire humaine et ont créé des mouvements sociaux qui ont parfois changé radicalement les choses.  En Australie, les jeunes ont mis au point et administré la consultation la plus vaste dirigée par des jeunes.  La consultation « Youth Speak » a inclus 13 000 jeunes australiens qui ont transformé les voix de la jeunesse en conseils clefs pour les gouvernements.  Les deux représentantes ont instamment prié les États d’utiliser l’idéalisme des jeunes pour relever les défis communs et pour donner une chance aux jeunes dans l’intérêt d’un monde plus juste et plus équitable.  Sur 192 pays, 17 seulement ont envoyé des délégués de jeunes, ont-elle constaté, en revendiquant une participation non pas « à vos côtés mais, avec vous, au volant ».


Mme LORENA GIMÉNEZ-JIMÉNEZ (Venezuela) a déclaré que son pays travaillait à éradiquer la pauvreté et à renforcer la participation sociale et citoyenne notamment pour les exclus que sont les populations pauvres, les peuples autochtones, les personnes âgées, les filles, les petits garçons et les femmes.  L’objectif du plein-emploi et du travail décent pour tous ne saurait être garanti sans un accès universel à la protection sociale, y compris pour les travailleurs migrants, a déclaré la représentante.  Le 16 juillet dernier, une loi de protection sociale des femmes au foyer, ayant pour objectif de règlementer la protection des personnes exerçant ce rôle, de façon non exclusive et non rémunérée, a été adoptée par le Venezuela.  Le pays consacre 30,97% de son produit intérieur brut (PIB), aux aspects sociaux, dont l’éducation forme la part la plus importante.  D’autre part, en vertu d’une loi sur les microcrédits récemment promulguée, des prêts sont dorénavant consentis aux personnes les plus pauvres.  Entre 2005 et 2006, plus d’un milliard d’hectares de terres en jachère ont été rendus aux cultivateurs, a-t-elle par ailleurs annoncé. 


Qualifiant son pays de « République sans analphabètes », elle a déclaré que le Venezuela avait conclu des partenariats régionaux qui ont eu des incidences sensibles sur la lutte contre la pauvreté.  Le Venezuela a par ailleurs proposé l’élaboration d’une charte sociale des Amériques pour garantir les droits fondamentaux, sociaux et culturels des peuples, a indiqué la représentante.  Elle a poursuivi en évoquant l’importance des engagements quant au niveau de l’aide publique au développement, ajoutant que son pays refusait les critères d’affectation de l’aide, qui, selon elle, reproduisent d’anciennes attitudes coloniales.  Le développement ne sera pas possible dans le cadre d’un modèle économique néolibéral qui privilégie le marché, a-t-elle insisté.  L’intégration sociale doit être un axe clef, un processus dynamique pour parvenir à l’élimination de la pauvreté.


M. FARUKH AMIL (Pakistan) a estimé que le monde passe par une période périlleuse à cause des crises multiples, financière, alimentaire et énergétique, qui exacerbent le risque de récession mondiale.  Cela signifie, selon le diplomate, que cette situation aura de graves implications pour les objectifs fixés dans le domaine du développement social et économique de tous les pays, particulièrement ceux en développement.  L’impact asymétrique de la mondialisation, l’échec des négociations de Doha et l’accélération de la concurrence économique sont autant de facteurs qui viennent s’ajouter à la nécessité pour le monde de porter un nouveau regard sur l’économie mondiale.  L’une des conséquences des crises multiples en cours réside dans le fait qu’au lieu d’une croissance économique génératrice d’emplois, le monde d’aujourd’hui craint une récession économique et se heurte d’ores et déjà à une perte d’emplois.  Il est donc d’autant plus vital, à ce carrefour critique, de réaffirmer les engagements pris au Sommet de 1995 sur le développement social, réitérés à l’occasion du Sommet social de 2005, a-t-il encore indiqué.  Ces rencontres internationales, ainsi que la vingt-quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à ce thème, ont mis l’accent sur la nécessité de mettre l’emploi productif et décent pour tous au centre des politiques sociales et économiques aux niveaux national et international.  Ces rencontres ont également mis en relief les questions émergeantes relatives à la protection sociale, à la discrimination entre les sexes, aux marchés du travail, à l’emploi des jeunes et aux défis consistant à intégrer la problématique des personnes handicapées dans l’Agenda pour le développement, a rappelé M. Amil.


La mise en œuvre réussie des engagements internationaux relatifs au développement social exige des règles équitables pour le commerce international et l’accroissement des marges de manœuvres des pays en développement, a poursuivi le représentant.  Nos économies reposent essentiellement sur la main-d’œuvre agraire et le travail intensif, a-t-il noté, en recommandant des investissements accrus dans le microfinancement du développement agricole et l’appui aux petites et moyennes entreprises.  Il a signalé que le Gouvernement démocratique nouvellement élu au Pakistan accordait la plus grande priorité à la promotion des opportunités d’emploi et au bien-être de sa population, notamment à travers l’autonomisation de toutes les parties prenantes, des femmes notamment.


Mme JANE STEWART (Organisation internationale du Travail) a d’abord évoqué le très large consensus existant dans le monde sur les questions de justice sociale, « pour une mondialisation plus juste ».  La Déclaration de l’OIT qui porte ce nom, établit de nouvelles bases à partir desquelles l’Organisation pourra rechercher la justice sociale, s’est réjouie la représentante.  Elle a ensuite rappelé que les Nations Unies avaient lancé un appel lors du Sommet mondial de 2005 pour que tous les États Membres tiennent compte de l’objectif de travail décent pour tous dans l’élaboration de leurs politiques. 


Les jeunes d’aujourd’hui ont des idées et la volonté d’avoir un emploi digne, a poursuivi la représentante.  Pourtant le nombre de jeunes au chômage a atteint 71 millions en 2007.  L’accès des jeunes au marché du travail demeure donc encore un enjeu sérieux. L’intervenante a toutefois relevé avec satisfaction qu’un plus grand nombre de pays est en train de redoubler d’efforts en matière de mise au point de programmes nationaux pour l’emploi des jeunes.  Le Bureau international du Travail a par ailleurs mis au point un nouveau manuel avec le Secrétariat des Nations Unies, la Banque mondiale et d’autres encore pour aider les gouvernements sur ce thème. Un autre projet est en cours avec l’UNESCO pour recenser les meilleures pratiques en matière d’emploi des jeunes, notamment dans  les Caraïbes. 


S’agissant des personnes âgées, la quatre-vingt-dix-huitième session de l’OIT tiendra un débat général sur la protection sociale, dans le nouveau contexte démographique, a annoncé Mme Stewart. 


Nous avons également mis au point un projet pilote pour déterminer comment lutter contre les discriminations subies par les personnes âgées en matière d’emploi.  Faisant remarquer que la compétitivité toujours plus féroce faisait naître des conflits importants pour les travailleurs exerçant également des responsabilités familiales, elle a indiqué que des réunions sont en cours avec les membres de l’OIT pour essayer de prendre en compte ces besoins des employés.  Elle a par ailleurs encouragé les gouvernements qui ne l’auraient pas encore fait, à ratifier la Convention 181 sur la protection maternelle de 2000, Convention qui prévoit des éléments importants pour la réalisation des OMD nºs 4 et 5.


Mme PADGHAM(Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) a indiqué que depuis l’Année internationale du volontariat en 2001, des partenariats ont été créés avec des gouvernements et d’autres structures pour redonner un second souffle au volontariat.  Il faut mettre à profit le potentiel existant, a estimé la représentante, indiquant que démarrait actuellement une phase de planification importante en vue du dixième anniversaire de l’Année des volontaires, en 2011.  Elle s’est dite heureuse de constater par ailleurs que les contributions des volontaires aux pays en développement, trop souvent ignorées jusqu’ici, commençaient à être quantifiées.  Il ne faut pas négliger non plus le fait que les volontaires constituent souvent une base à partir de laquelle les services sociaux parviennent à toucher des populations marginalisées, surtout quand les gouvernements se désengagent, a ajouté la représentante. 


Les volontaires formés aux soins d’urgence sont présents lors de catastrophes, a-elle encore rappelé, demandant que des investissements soient faits pour la formation de ces bénévoles.  Leur objectif commun est d’apporter une différence à la qualité de vie des plus vulnérables, a-elle déclaré, en demandant aux États d’adopter des bases législatives favorables au statut du volontariat. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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