AG/COL/3167

LE CHAPITRE DE LA DÉCOLONISATION N’EST PAS ENCORE ACHEVÉ, AFFIRME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, À L’OUVERTURE DE LA SESSION 2008 DU COMITÉ SPÉCIAL DES VINGT-QUATRE

28/02/2008
Assemblée généraleAG/COL/3167
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d’étudier la situation

sur l’application de la Déclaration sur l’octroi

de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux

Réunion d’organisation de la session de 2008

1re séance – matin


LE CHAPITRE DE LA DÉCOLONISATION N’EST PAS ENCORE ACHEVÉ, AFFIRME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, À L’OUVERTURE DE LA SESSION 2008 DU COMITÉ SPÉCIAL DES VINGT-QUATRE


Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a déclaré ce matin que, si le rôle de facilitateur des Nations Unies dans le processus de décolonisation était un des moments de grande fierté de l’histoire de l’Organisation, ce chapitre n’est pas encore achevé. 


À l’ouverture du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, le Secrétaire général a rappelé que 16 territoires non autonomes demeuraient inscrits à l’ordre du jour des Nations Unies.  Jusqu’à ce que leur statut soit réglé de manière satisfaisante, les idéaux de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance n’auront pas été réalisés, a-t-il précisé. 


Le Secrétaire général a ainsi appelé le Comité spécial, également connu sous le nom du « Comité des Vingt-Quatre » à poursuivre ses efforts pour faire progresser le processus de décolonisation.  Il s’est aussi félicité que le Comité insiste sur une coopération étroite avec les  puissances administrantes, tout en gardant à l’esprit les intérêts des territoires non autonomes. 


Dans cette perspective, M. Ban Ki-moon a mis en avant l’exemple de Tokélaou et du référendum qui s’y est tenu l’année dernière sur la question de la libre association avec la Nouvelle-Zélande, puissante administrante.  Il a rappelé que si la majorité nécessaire pour un changement de statut de Tokélaou n’avait pas été obtenue, cela avait permis à la population de s’exprimer librement.  De l’avis du Secrétaire général, ce référendum a été remarquable grâce à l’esprit constructif avec lequel le peuple de Tokélaou et le Gouvernement de la Nouvelle-Zélande ont abordé la question.  J’espère que cela inspirera d’autres puissances administrantes et les peuples des territoires à trouver des moyens novateurs et concrets pour faire avancer le processus de décolonisation, a-t-il insisté. 


Se félicitant également de cet exemple de coopération, M. Marty M. Natalegawa (Indonésie), Président du Comité spécial, a affirmé que l’achèvement du mandat de décolonisation des Nations Unies ne serait réalisé qu’avec la collaboration de toute la communauté internationale, les puissances administrantes et les peuples des territoires eux-mêmes. 


Il a aussi estimé que la décolonisation demeurait une tache inachevée pour les Nations Unies et qu’il fallait y accorder une haute priorité, particulièrement à la lumière des progrès limités effectués ces dernières années.  Le Président a affirmé que le Comité spécial devrait identifier de manière urgente des options et mesures novatrices pour avancer.  Le représentant a plaidé pour une approche pragmatique et axée sur les résultats.  Chaque territoire, a-t-il ajouté, a des besoins et des attentes différentes qui doivent être examinés au cas par cas pour progresser.  M. Natalegawa a souligné qu’à trois ans de la fin de la Deuxième Décennie pour l’éradication du colonialisme, il était essentiel que le Comité spécial s’acquitte de ses responsabilités envers les territoires encore non autonomes.


Il faut redoubler d’efforts sinon pour préserver les progrès accomplis, a insisté la représentante  de Sainte-Lucie.  Elle a déclaré que le Comité spécial se trouvait à un point important de son histoire, alors que la plupart des puissances administrantes avaient cessé de coopérer sur ce sujet, et a appelé le Comité spécial à prendre des mesures novatrices puisqu’il est, de l’avis de sa délégation, clair que les méthodes de travail traditionnelles n’ont pas fourni les résultats escomptés.


Pour sa part, le représentant de Dominique a plaidé pour la mise en place d’indicateurs de succès et pour l’élaboration au cas par cas de plans de mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance.  Par ailleurs, il a suggéré la création d’un groupe de travail à composition non limitée visant à conduire une évaluation approfondie des territoires insulaires non autonomes et qui soumettrait des recommandations à leur sujet au Comité spécial. 


Les représentants de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la République du Congo, de Fidji, de la République arabe syrienne et de l’Éthiopie ont l’Éthiopie ont eux aussi souligné l’importance des travaux du Comité spécial.  Ils ont notamment insisté sur les attentes des peuples des territoires non autonomes et sur la nécessité pour les puissances administrantes de coopérer au processus d’indépendance.  


Le Comité spécial a en outre adopté son projet révisé de programme de travail pour sa session de 2008.


En début de séance, le Comité spécial a également procédé à l’élection des membres de son Bureau.  Le Comité spécial a ainsi élu M. Marty N. Natalegawa (Indonésie) à sa présidence et MM. Luc Joseph Okio (République du Congo) et Rodrigo Malmierca Diaz (Cuba) aux postes de vice-président.  M. Bashar Ja’afari (République arabe syrienne) assumera les fonctions de rapporteur. 


Crée en 1961 par l’Assemblée générale, le Comité spécial est actuellement composé des 27 membres suivants: Antigua-et-Barbuda, Bolivie, Chili, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, Dominique, Éthiopie, Fédération de Russie, Fidji, Grenade, Inde, Indonésie, République islamique d’Iran, Iraq, Mali, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République arabe syrienne, République-Unie de Tanzanie, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sierra Leone, Timor-Leste, Tunisie et Venezuela.


La prochaine réunion du Comite spécial sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.  


* A/AC.109/2008/L.2 et A/AC.109/2008/CRP.1


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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