LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE BUDGET DE LA CAISSE DES PENSIONS DU PERSONNEL DE L’ONU ET LA VALORISATION DE SES ACTIFS
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Cinquième Commission
20e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE BUDGET DE LA CAISSE DES PENSIONS
DU PERSONNEL DE L’ONU ET LA VALORISATION DE SES ACTIFS
La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a examiné, ce matin, le budget et la valorisation des actifs de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies créée en 1949 en vue d’assurer, aux fonctionnaires des organismes de l’ONU, des prestations de retraite, de décès et d’invalidité et des prestations connexes. Administrée par le Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU, elle comprend actuellement 22 organisations affiliées avec 106 566 participants et 58 084 bénéficiaires recensés au 31 décembre 2007.
Si la valeur du portefeuille de la Caisse est passée de 37,6 milliards à 40,6 milliards de dollars entre le 31 mars 2007 et le 31 mars 2008 (+7,9%), Mme Susan McLurg1, Présidente du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a noté, qu’en raison des récentes turbulences financières, la valeur du portefeuille au 24 octobre 2008 était d’environ 30 milliards de dollars, soit une baisse de 29,6% par rapport au 1er janvier 2008. Compte tenu de cette période d’incertitude, elle a exhorté la Caisse à rester fidèle aux quatre critères fondamentaux (sécurité, liquidité, convertibilité et rentabilité) devant régir ses investissements.
S’exprimant dans le même sens, le représentant de la Fédération de Russie a souhaité des informations détaillées sur les mesures adoptées pour faire face à l’effondrement des marchés boursiers et à la crise financière internationale. Dans un autre domaine, il a appuyé l’admission du Tribunal spécial pour le Liban à la Caisse à compter du 1er janvier 2009, à condition qu’il applique le régime commun des traitements, indemnités et autres conditions d’emploi de l’ONU prévu au paragraphe b) de l’article 3 des Statuts de la Caisse.
Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant d’Antigua-et-Barbuda s’est félicité de l’augmentation de 3 milliards de dollars (7,9%) entre le 31 mars 2007 et le 31 mars 2008, alors que la Caisse a réalisé pendant l’exercice biennal 2006-2007 un rendement réel de 4%, dépassant le taux moyen, ajusté pour inflation, de 3,5% fixé comme objectif de rendement à long terme.
De son côté, le représentant des États-Unis a fait sien l’avis du CCQAB selon lequel l’autorisation d’achat d’années d’affiliation supplémentaires par les fonctionnaires employés à temps partiel constituerait une violation du principe du remplacement du revenu, principe établi et accepté de longue date, consacré par les Statuts de la Caisse et réaffirmé par l’Assemblée générale.
Le représentant de l’Équateur s’est, quant à lui, dit vivement préoccupé par le fait que les rapports présentés cette année ne contenaient aucune information sur la mise en œuvre des compensations financières pour les conséquences néfastes de la dollarisation sur les retraites des fonctionnaires équatoriens, en notant que ces retraités continuaient d’être confrontés à des difficultés administratives pour recevoir les montants approuvés par l’Assemblée.
Présentant le rapport du Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU2, son Président, M. Jay Pozenel s’est félicité d’un excédent de 0,49% des rémunérations considérées aux fins de la pension, soit 1,3 milliard de dollars au 31 décembre 2007, ce qui conclut, pour la sixième fois consécutive, un résultat positif de l’évaluation actuarielle. S’agissant du budget biennal 2008-2009 de la Caisse, il a mentionné des dépenses additionnelles de 2,2 millions de dollars portant le montant total des crédits ouverts à 153,2 millions de dollars.
Également intervenu au cours de cette séance, M. Dennis Thatchaichawalit, Chef de service de la Division de la planification des programmes et du budget, dans le cadre de la présentation du rapport du Secrétaire général sur les « Investissements de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies et mesures prises ou envisagées pour les diversifier davantage3 ». Ce rapport note, dans ses conclusions, qu’en dépit de la volatilité sans précédent des marchés qui a caractérisé les 12 derniers mois, les investissements de la Caisse ont régulièrement produit des résultats meilleurs que ceux des valeurs comprises dans les indices de référence.
Le CCQAB s’est opposé à la proposition du Comité mixte d’octroyer au Service de gestion des investissements le pouvoir d’emprunt à seule fin d’adjoindre dans les accords conclus avec le dépositaire mondial, une clause de règlement « contractuel » pour les opérations en titres, ces accords ne prévoyant actuellement que le règlement « effectif », en l’absence d’information claire et convaincante concernant les conditions régissant l’octroi d’un tel pouvoir.
La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
1 A/63/556
2 A/63/9
3 A/C.5/63/2
SYSTÈME DE PENSION DES NATIONS UNIES
Documentation
Rapport du Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (A/63/9)
Organisme indépendant doté de ses propres statuts, la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies est administrée par le Comité mixte de cette caisse, actuellement composé de 33 membres qui représentent les 22 organisations affiliées. Ce rapport, présenté par le Comité mixte, porte sur le fonctionnement de la Caisse et sur l’investissement de ses actifs.
Le Comité mixte a examiné les principaux points suivants: les questions actuarielles; la gestion des investissements de la Caisse; le projet de progiciel de gestion intégré (PGI) et l’étude du projet de mise en œuvre du Système intégré d’administration des pensions (SIAP); les prévisions budgétaires révisées pour l’exercice biennal 2008-2009; l’étude d’ensemble de la dotation en effectifs et de la nomenclature des services de la Caisse: plan à moyen terme pour la gestion des ressources humaines; la troisième charte de management de la Caisse (2008-2011); l’étude des incidences des fluctuations monétaires sur les pensions servies par la Caisse; et l’examen des recommandations relatives aux prestations formulées par le Comité mixte en 2002 qui restent en suspens.
Le Comité mixte a examiné les états financiers de l’exercice biennal 2006-2007 et les tableaux annexes, ainsi que le rapport du Comité des commissaires aux comptes sur les comptes et les opérations de la Caisse. Il a également examiné un rapport de son Comité d’audit.
Le présent rapport traite également des questions relatives au mémorandum d’accord révisé entre l’Administrateur de la Caisse et le Représentant du Secrétaire général pour les investissements de la Caisse; au regroupement des services informatiques du Secrétariat et du Service de la gestion des investissements; à la Caisse du Tribunal spécial pour le Liban; et au projet de mandat pour le Groupe de travail sur la conception du régime.
Le Comité mixte recommande notamment que le montant total du crédit ouvert pour l’exercice biennal 2008-2009 se répartisse comme suit: 75 899 200 dollars au titre du montant révisé des dépenses d’administration, 74 637 500 dollars au titre du montant révisé des coûts d’investissement et 72 700 dollars au titre du montant révisé des dépenses de la Caisse. Le montant total du budget pour l’exercice biennal augmenterait de 2 204 000 dollars pour passer à 153 199 100 dollars, ce qui représente une augmentation nette de 1,5% par rapport au crédit ouvert initialement. Sur ce montant, 134 351 100 dollars sont imputables au budget de la Caisse et 18 848 000 dollars représentent la part revenant à l’ONU en vertu de l’accord relatif à la participation aux coûts.
Parmi ses autres recommandations, le Comité mixte propose d’approuver la modification des Statuts qui permettrait l’achat d’années d’affiliation supplémentaires par le personnel employé à temps partiel. Il recommande aussi que le Tribunal spécial pour le Liban soit admis à la Caisse, avec effet au 1er janvier 2009.
Rapport du Secrétaire général sur les incidences administratives et financières des recommandations figurant dans le rapport du Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (A/63/363)
Conformément au Règlement intérieur de l’Assemblée, le Secrétaire général indique quelles incidences financières les recommandations figurant dans le rapport du Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU auraient sur le budget ordinaire de l’Organisation pour l’exercice biennal 2008-2009 si l’Assemblée générale les faisait siennes.
En ce qui concerne les prévisions révisées pour l’exercice biennal 2008-2009, le Comité mixte a noté qu’il n’était pas demandé de ressources additionnelles pour les postes, car il y avait un effet de compensation entre l’actualisation des coûts et les ajustements procédant des différences entre vacances de poste prévues et effectives. De plus, le Comité mixte a pris note de la révision à la baisse des ressources globales à la rubrique « Location de locaux », qui a entraîné une réduction de 150 600 dollars de la part supportée par l’ONU en vertu des arrangements de partage des coûts.
En conséquence, le Comité mixte a recommandé que la part révisée que doit supporter l’ONU en vertu des arrangements de partage des coûts s’élève à 18 848 000 dollars. Il est à noter toutefois que depuis que le rapport du Comité mixte a été établi, des révisions au coefficient d’ajustement pour New York et au barème des traitements des agents des services généraux ont pris effet au 1er août 2008, ce qui nécessiterait des ressources additionnelles pour les dépenses d’administration de la Caisse pour l’exercice biennal 2008-2009. Il n’est donc pas proposé de réviser la part actuellement à la charge de l’ONU, qui s’élève à 18 998 600 dollars. En conséquence, le montant approuvé au chapitre 1 « Politique, direction et coordination d’ensemble » du budget-programme de l’exercice biennal 2008-2009, serait maintenu. Le deuxième rapport sur l’exécution du budget de l’exercice biennal 2008-2009 rendra compte des dépenses effectives.
Rapport du Secrétaire général sur les Investissements de la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU et mesures prises ou envisagées pour les diversifier davantage (A/C.5/63/2 )
Dans ses conclusions, ce rapport note qu’en dépit de la volatilité sans précédent des marchés, qui a caractérisé les 12 derniers mois, les investissements de la Caisse ont régulièrement produit des résultats meilleurs que ceux des valeurs comprises dans les indices de référence. Eu égard aux difficultés que traverse actuellement l’économie mondiale, la Caisse entend privilégier la rentabilité de ses investissements et la préservation de son capital, en s’aidant de systèmes plus performants.
Le chapitre III décrit la conjoncture économique qui a marqué les activités de la Caisse et le chapitre IV présente les efforts de diversification du portefeuille.
Au chapitre V, consacré au rendement des investissements, il est indiqué que la valeur de réalisation des actifs de la Caisse, qui était de 33 milliards 331 millions de dollars au 31 mars 2006, est passée à 40 milliards 588 millions de dollars au 31 mars 2008, soit une augmentation de 7 milliards 256 millions de dollars (21,8%). Le taux de rendement total s’est chiffré à 13,4% pour l’exercice
clos le 31 mars 2007 et 8,1% pour celui clos le 31 mars 2008. Les taux de rendement réel correspondant, calculés en utilisant comme déflateur l’indice des prix à la consommation des États-Unis, sont de 10,3% et 4%, respectivement. Pour la période biennale, le taux annuel de rendement brut a donc été de 10,7%, et le taux annuel de rendement corrigé de l’inflation, de 7,1%.
Les marchés boursiers ayant été particulièrement bien orientés en 2007, la valeur de réalisation des investissements de la Caisse a atteint en octobre 2007 un niveau record. Pendant la période biennale considérée, les quatre classes d’actifs (actions, obligations, immobilier et investissements à court terme) ont affiché des résultats positifs, le portefeuille d’actions étant cependant le plus performant (rendement de 15,7% pour l’exercice clos le 31 mars 2007 et de 3,4% pour celui clos le 31 mars 2008). La part en actions du portefeuille de la Caisse était de 62,4% en mars 2007 et de 57% en mars 2008. Le dollar des États-Unis s’étant déprécié par rapport aux autres monnaies principales durant la période considérée, les actions libellées en monnaie autre que le dollar ont été le moteur principal de la performance du portefeuille d’actions. Le rendement du portefeuille obligataire a été plus que respectable (8,4 % pour l’exercice clos en mars 2007 et 15,1% pour celui clos en mars 2008). Le rendement du portefeuille immobilier a, lui aussi, été excellent (24% pour l’exercice terminé en mars 2007 et 9% pour celui terminé en mars 2008). Le rendement des investissements à court terme s’est chiffré à 5,5% pour l’exercice terminé en mars 2007 et 8,3% pour celui clos en mars 2008.
Le Chapitre II, consacré aux modifications intervenues pendant l’exercice biennal, mentionne une étude de gestion actif-passif, dont les résultats ont été examinés par le Comité des placements et le Comité d’actuaires, lors d’une réunion conjointe du 1er mai 2007. Le Comité des placements a formulé une série d’observations. Il note, tout d’abord, que la Caisse des pensions est stable et convenablement capitalisée et les projections indiquent un taux de couverture à long terme des obligations proche de 100%. Il fait remarquer qu’une stratégie passive de couverture du risque de change n’améliorerait pas sensiblement les résultats. La modélisation de l’actif et du passif sur le long terme pourrait, cependant, être un outil utile pour la détermination de la répartition stratégique des actifs. Il estime également qu’il n’y a guère de différence entre la répartition actuelle des actifs et celle recommandée dans l’optique « prudente » ou dans l’optique de « maximisation du rendement »; l’un des buts de l’étude de la gestion actif-passif devrait être de faciliter la détermination de la répartition optimale des actifs. La Caisse, fait-il remarquer, pourrait gagner à étudier les possibilités offertes par de nouvelles classes d’actifs. Le Comité des placements et le Comité mixte devraient à l’avenir être étroitement associés à la détermination du degré de tolérance du risque à retenir pour le portefeuille de la Caisse, et revoir régulièrement (tous les trois ou quatre ans) les hypothèses, les critères et les coefficients de pondération sur lesquels elle s’appuie. Enfin, le Comité des placements indique que le Comité mixte pourrait demander qu’une nouvelle étude de gestion actif-passif soit réalisée parallèlement à l’évaluation actuarielle arrêtée au 31 décembre 2009, dont il examinerait les résultats à sa session de 2010.
Rapport du CCQAB sur le Régime des pensions de l’ONU (A/63/556)
Le rapport indique au paragraphe 92 que la valeur de réalisation du portefeuille de la Caisse est passée de 37,6 milliards de dollars au 31 mars 2007 à 40,6 milliards de dollars au 31 mars 2008, soit une augmentation de 3 milliards de dollars (7,9%). La Caisse a réalisé pendant l’exercice biennal un rendement réel de 4%, dépassant le taux moyen, ajusté pour inflation, de 3,5% qu’elle s’était fixé comme objectif de rendement à long terme. Le CCQAB a toutefois été informé que la valeur de réalisation du portefeuille au 24 octobre 2008 était estimée à 29,4 milliards de dollars environ, soit une baisse de 29,6% par rapport à sa valeur (41,7 milliards de dollars) au 1er janvier 2008. Selon les informations communiquées par le Représentant du Secrétaire général pour les investissements de la Caisse, le marché mondial des actions, selon l’indice MSCI (Morgan Stanley Capital International) monde/tous pays, a chuté de 45,8% depuis le début de 2008.
Le CCQAB souligne que les quatre critères établis par l’Assemblée générale dans sa résolution 32/73 en ce qui concerne les investissements, à savoir la sécurité, la liquidité, la convertibilité et la profitabilité, demeurent les principes directeurs fondamentaux de la gestion des investissements. Il recommande que le Comité mixte continue d’étudier des possibilités d’investissement dans les pays en développement et les pays en transition.
Le CCQAB recommande au Comité mixte la proposition tendant à ce que le Service de gestion des investissements se voie octroyer le pouvoir d’emprunt à la seule fin d’adjoindre, dans les accords conclus avec le dépositaire mondial, une clause de règlement « contractuel » pour les opérations en titres, ces accords ne prévoyant actuellement que le règlement « effectif ». Il présente cette recommandation en l’absence d’information claire et convaincante concernant les conditions régissant l’octroi d’un tel pouvoir. Il recommande que le Comité mixte présente des informations à ce sujet dans son prochain rapport à l’Assemblée générale.
Le CCQAB s’associe aux préoccupations du Comité mixte et considère que, compte tenu de la volatilité actuelle des marchés, il faudrait agir avec précaution pour ce qui était des produits non classiques (y compris dans le secteur de l’immobilier). Il convient de tirer les leçons de la crise financière actuelle et de réexaminer la possibilité de procéder à de tels investissements lorsque le marché serait plus stable. Le Comité consultatif souligne qu’il faut veiller tout particulièrement à ce que le facteur risque soit pris en compte lors de tout futur investissement et appelle l’attention sur le rôle clef qui incombe au Comité des placements pour ce qui est des orientations à donner au Service de la gestion des investissements.
Le CCQAB préconise d’approuver la recommandation du Comité mixte portant à 153,2 millions de dollars le montant du budget de la Caisse pour l’exercice biennal 2008-2009.
En revanche, le CCQAB s’oppose à une modification de Statuts de la Caisse en vue d’autoriser l’achat d’années d’affiliation supplémentaires par les fonctionnaires employés à temps partiel, car cela constituerait une violation du principe du remplacement du revenu, principe établi et accepté de longue date, qui est consacré par les Statuts de la Caisse et a toujours été réaffirmé par l’Assemblée générale (voir résolution 62/241, par 9). En outre, l’amendement donnerait à certains fonctionnaires la possibilité de participer pleinement ou partiellement à la Caisse, alors que le fonctionnement de la Caisse repose sur la pleine participation de tous les fonctionnaires. Le CCQAB n’est pas convaincu qu’une telle décision ne créerait pas un précédent.
Il approuve, en outre, l’article 24 a) révisé des Statuts de la Caisse qui vise non seulement les participants qui ont bénéficié du versement de départ au titre de la liquidation des droits, mais aussi ceux qui, avant le 1er avril 2007, ont opté pour une pension de retraite différée (pleine ou partielle) à condition qu’ils ne perçoivent pas un versement périodique de leur pension différée au moment de la demande, et que les anciens participants qui n’avaient pas choisi une prestation et étaient donc réputés avoir opté pour la pension différée, devaient être traités de la même façon que ceux qui avaient choisi cette option.
Dans ses conclusions, le CCQAB rappelle que le texte du projet de résolution figurant à l’annexe XVII du rapport du Comité mixte récapitule les questions appelant une décision de l’Assemblée ou portées à son attention. Il recommande que l’Assemblée approuve les propositions du Comité mixte (voir A/63/9, par. 11), sous réserve des observations et recommandations figurant dans ce rapport.
Déclarations
M. CONROD HUNTE (Antigua-et-Barbuda), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souhaité que les améliorations dans le régime des pensions du personnel de l’ONU permettent de fournir des pensions de retraite, des allocations en cas de décès et d’invalidité, ainsi que des prestations associées, dans le respect des principes de transparence et de responsabilité. Il s’est félicité de l’évolution positive dans la gestion du Secrétariat de la Caisse des pensions. En ce qui concerne l’évaluation actuarielle de la Caisse, il s’est félicité de l’excédent de 0,49% des rémunérations considérées aux fins de la pension. Pour la sixième fois consécutive, l’évaluation actuarielle s’est traduite par un résultat positif, a-t-il relevé. Concernant la question des investissements de la Caisse, il a noté que la valeur de réalisation du portefeuille de la Caisse a augmenté de 3 milliards de dollars entre mars 2007 et mars 2008, soit une augmentation de 7,9%. La Caisse a réalisé pendant l’exercice biennal un rendement réel de 4%, dépassant le taux moyen de 3,5% qu’elle s’était fixé comme objectif de rendement à long terme. Le Groupe note cependant une baisse de la valeur de réalisation du portefeuille de 29,6% par rapport à sa valeur depuis le début de 2008.
M. Hunte s’est aussi félicité de ce que la Caisse cherche à diversifier les investissements sur le plan géographique. Cependant, a-t-il noté, si on constate une augmentation significative des investissements dans certains pays en développement, l’Afrique et l’Amérique latine restent en-deçà de ces améliorations. Il a donc exhorté la Caisse à cibler des pays qui se développent sûrement. Pour ce qui est des questions administratives, il a noté avec satisfaction ce qui a été fait pour pourvoir les postes décidés pour 2008-2009. Il s’est cependant déclaré préoccupé par les besoins en personnel spécialisé. Il a en outre noté que le Comité mixte envisage de mettre en œuvre un système intégré d’administration des pensions, suggérant de consulter le chef du service des technologies de l’information sur les exigences techniques d’un tel système. Quant au rôle du Représentant du Secrétaire général, M. Hunte a réitéré la nécessité d’une coopération intense avec le Comité mixte et le Comité des placements, car les décisions prises ont des incidences sur des milliards de dollars. Il s’est aussi félicité de la demande d’affiliation du Tribunal spécial pour le Liban. Enfin, M. Hunte s’est inquiété du manque d’information concernant les mesures spéciales recommandées par le Comité mixte et approuvées par l’Assemblée générale, afin de faire face aux conséquences de la dollarisation sur les retraités et bénéficiaires vivant en Équateur.
M. ANDREI KOVALENKO (Fédération de Russie) s’est particulièrement inquiété de l’impact sur la Caisse des pensions de la grande instabilité que connaissent actuellement les marchés financiers, en notant que l’excédent actuariel avait baissé de 1% en 2005 à 0,49% en 2007. Il s’est opposé à l’adoption de mesures de libéralisation du régime des pensions en souhaitant que toute modification du régime tienne compte de l’évolution future des excédents actuariels. Il a demandé des informations plus détaillées sur les mesures adoptées pour conserver les actifs de la caisse face à l’effondrement des marchés boursiers et à la crise financière internationale. Par ailleurs, le représentant a fait sienne la proposition du Comité mixte de recommander l’admission du Tribunal spécial pour le Liban à la Caisse à compter du 1er janvier 2009, à condition que l’Administrateur confirme à l’Assemblée générale que le Tribunal applique le régime commun des traitements, indemnités et autres conditions d’emploi de l’Organisation des Nations Unies, comme prévu au paragraphe b) de l’article 3 des Statuts de la Caisse.
M. MICHAEL SCANLON (États-Unis) a considéré que la Caisse commune des pensions du personnel de l’ONU représente une composante importante d’une structure plus large qui a été mise en place pour la rémunération et les avantages sociaux de ce personnel. Il a noté que la valeur du marché des actifs de la Caisse a augmenté de 40,6 milliards de dollars, à la date de mars 2008, ce qui représente une augmentation de 7,9% par rapport à il y a deux ans. Tout en appréciant le fait que le Comité mixte ait choisi de conserver l’excédent, il a émis l’espoir que le Comité ne suivrait pas les propositions concernant les prestations, notamment celle visant à atténuer l’effet des fluctuations monétaires. Le représentant a ensuite regretté que le Conseil recommande d’autoriser l’achat d’années supplémentaires de contributions par le personnel employé à temps partiel. Cela constitue une violation du principe de remplacement de revenu, a-t-il signalé. M Scanlon a aussi félicité le Conseil d’avoir établi un groupe de travail pour envisager l’avenir de la Caisse, espérant qu’il trouvera notamment les moyens de la rendre plus attractive.
Passant aux questions de contrôle, M. Scanlon a félicité le Comité d’audit de la Caisse pour ce qui est de l’audit interne et externe. Il a noté que ce Comité s’est inquiété de ce que la recommandation du Comité des Commissaires aux comptes d’effectuer une consolidation mensuelle des contributions, n’ait pas été appliquée. Il a donc voulu savoir ce qui a été fait à l’égard de cette recommandation. Le représentant a ensuite souligné l’importance pour la Caisse de bien coordonner les activités de ses deux branches, c’est-à-dire les investissements de la Caisse et le paiement des prestations. À cet égard, il a appuyé les recommandations du CCQAB visant à ce qu’un mémorandum d’accord révisé soit présenté au Comité mixte l’année prochaine. Il a aussi soutenu la demande de participation à la Caisse émanant du Tribunal pour le Liban. Enfin, dans le souci de responsabiliser le personnel, il a souhaité par exemple que l’ONU puisse puiser dans les prestations de la Caisse pour recouvrer des sommes volées par le personnel.
M. WALTER SCHULDT (Équateur) a appuyé la nécessité de renforcer les effectifs et l’organigramme de la Caisse commune ainsi que la recherche de nouveaux domaines d’investissements en tenant compte de la volatilité des marchés et des quatre critères fondamentaux (sécurité, liquidité, convertibilité et rentabilité) devant régir les investissements de la Caisse. Il a mis l’accent sur la nécessité de diversifier les investissements dans les pays en développement, en regrettant la faible diversité d’investissement dans la région de l’Amérique latine qui présente pourtant un énorme potentiel. Par ailleurs, le représentant a remercié toutes les délégations qui ont appuyé la mise en place de mesures et compensations financières des conséquences néfastes de la dollarisation sur les revenus des retraités des Nations Unies de l’Équateur. Néanmoins, il s’est dit vivement préoccupé par le fait que les rapports présentés cette année ne contiennent aucune information sur la mise en œuvre de la résolution adoptée par l’Assemblée générale à cet effet. Il a noté que les retraités concernés continuaient de faire face à des obstacles administratifs pour recevoir les montants approuvés par l’Assemblée générale.
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