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AG/AB/3842

LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LA PROPOSITION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL VISANT LE RENFORCEMENT DU DÉPARTMENT DES AFFAIRES POLITIQUES DE L’ONU

17/03/2008
Assemblée généraleAG/AB/3842
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

33e & 34e séances – matin & après-midi


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LA PROPOSITION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL VISANT LE RENFORCEMENT DU DÉPARTMENT DES AFFAIRES POLITIQUES DE L’ONU


Les délégations s’inquiètent face aux risques des doubles emplois et à l’approche fragmentée de la réforme globale des Nations Unies


À l’heure où les demandes de services liés à la diplomatie préventive augmentent, la Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) a examiné aujourd’hui la proposition du Secrétaire général visant à renforcer le Département des affaires politiques des Nations Unies.


Prenant en exemple la récente situation au Kenya, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. B. Lynn Pascoe, a indiqué que des membres du personnel du Département des affaires politiques avaient été déployés rapidement sur place pour participer aux efforts de médiation.  Toutefois, il a noté que cette situation avait aussi montré les limites du Département puisque ce redéploiement de personnel avait pesé lourdement sur d’autres activités.  Il a souligné que les demandes à l’égard du Département s’étaient multipliées par six depuis 1990 que ce soit en Iraq, au Népal, au Liban, au Myanmar ou encore en Ouganda.


Dans ce contexte, M. Pascoe a insisté sur les grandes lignes de la réforme envisagée par le Secrétaire général dont le coût s’élèverait à 21 036 100 dollars pour l’exercice biennal 2008-2009 et qui inclurait la création de 101 nouveaux postes.


Il a ainsi insisté sur la nécessité de renforcer les divisions régionales du Département, « base de la diplomatie préventive », mais aussi de créer une division des politiques, des partenariats et d’appui à la médiation tout en renforçant les Divisions déjà existantes de l’assistance électorale et des affaires du Conseil de sécurité alors qu’elles font face à une charge de travail accrue.


C’est un des investissements les plus intelligents que l’on puisse faire, a pour sa part assuré Mme Alicia Barcena, Secrétaire générale adjointe à la gestion, soulignant que ces propositions devraient remédier aux déséquilibres entre les demandes auxquelles font face l’ONU et les moyens d’y répondre.  Elle a rappelé que l’objectif était de créer une diplomatie préventive efficace et professionnelle, dans une réforme globale de l’ONU qui a commencé l’année dernière par la restructuration du Département des opérations de maintien de la paix et la création du Département de l’appui aux missions.


Tout en reconnaissant la nécessité d’améliorer la capacité de l’Organisation à prévenir les conflits, les délégations ont pourtant été nombreuses à regretter l’approche fragmentée adoptée par le Secrétaire général pour présenter les réformes de l’ONU.


Ainsi, les représentants du Japon et des États-Unis ont estimé que cette présentation par étape et non globale de la réforme sous forme d’un budget biennal n’était pas appropriée.  Tout comme la représentante de la Slovénie, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, ils ont également insisté sur la nécessité d’appliquer une discipline budgétaire au processus de réforme et d’identifier d’éventuelles économies.


D’autres délégations, dont celles d’Antigua-et-Barbuda, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, du Nicaragua ou de l’Algérie, ont estimé que la réforme des capacités de diplomatie préventive de l’ONU devrait s’intégrer à une approche plus globale qui prend en compte les problèmes de développement économique et social des pays.  Ils ont, à ce titre, espéré que la réforme du volet développement de l’ONU serait traitée de manière prioritaire par le Secrétaire général.


Un grand nombre de pays ont par ailleurs mis en avant le risque des doubles emplois résultant de certains éléments du renforcement du Département des affaires politiques et ont plaidé pour que les rôles respectifs de ce Département, du Département des opérations de maintien de la paix et du Département de l’appui aux missions soient mieux définis.


Les délégations ont aussi mis l’accent sur la nécessité de coordonner les efforts en ce qui concerne la proposition d’établir des bureaux régionaux du Département.  Le représentant du Mexique, qui prenait la parole au nom du Groupe de Rio, a notamment rappelé que l’ONU devait tenir compte des avantages qu’offrent les organisations régionales et les institutions en place sur le terrain.  D’autres ont insisté sur les mécanismes de collaboration avec les autres entités de l’ONU déjà présentes.


La majorité des délégations a aussi demandé que la création de ces bureaux soit soumise au consentement de tous les pays concernés, s’accompagne d’un mandat approprié de l’Assemblée générale, soit étudiée au cas par cas et prenne en compte le principe de souveraineté des États.


Enfin, de nombreuses délégations ont affirmé que les recommandations contenues dans le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) serviraient de base pour les discussions des États Membres sur le renforcement du Département des affaires politiques.  La Présidente du Comité consultatif, Mme Susan McLurg, présentant ce matin le rapport, a rappelé qu’il ne suffisait pas simplement de renforcer les effectifs pour garantir la bonne exécution des mandats.  Elle a ainsi suggéré que l’Assemblée générale réduise la demande d’effectifs du Département de 41 postes, économisant ainsi 8,1 millions de dollars sur le montant de 21 millions demandé.


Les délégations suivantes ont pris la parole lors des débats de la journée: Canada (au nom du Groupe CANZ), Cap-Vert (au nom du Groupe des États d’Afrique), Norvège (également au nom de l’Islande), République de Corée, Philippines, Turquie, Maroc, Panama, Chine, République arabe syrienne, Ouganda, Croatie, République-Unie de Tanzanie, Venezuela, Côte d’Ivoire, République islamique d’Iran, Viet Nam, Argentine, Brésil, Indonésie et Afrique du Sud.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal.


PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2008-2009


Prévisions révisées relatives au projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2008-2009 au titre du chapitre premier (Politique, direction et coordination d’ensemble), du chapitre 3 (Affaires politiques), du chapitre 28D (Bureau des services centraux d’appui) et du chapitre 35 (Contribution du personnel)


Présentation et débat général


Mme ALICIA BARCENA, Secrétaire générale adjointe à la gestion, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le renforcement du Département des affaires politiques (A/62/521 et Corr.1).  Elle a rappelé que le renforcement de l’Organisation avait commencé par le maintien de la paix et que le moment était venu de se pencher sur la prévention des conflits et la consolidation de la paix.  C’est un des investissements les plus intelligents que l’on peut faire, a-t-elle insisté.  C’est dans cet esprit que les propositions du Secrétaire général sont soumises, afin de remédier aux déséquilibres entre les demandes auxquelles font face l’ONU et les moyens d’y répondre, a-t-elle poursuivi.  Mme Barcena a expliqué que ce renforcement permettrait au Secrétariat de devenir une plate-forme préventive de diplomatie et de bons offices, coopérant étroitement avec les États Membres et autres organisations régionales et internationales. 


Parmi les propositions de ce renforcement, la Secrétaire générale adjointe à la gestion a mis l’accent sur la nécessité de renforcer le Bureau de liaison d’Addis-Abeba qui prendrait le nom de Bureau de l’appui à la paix et à la sécurité.  Elle a également insisté sur la suggestion de créer des divisions régionales renforcées et d’améliorer les capacités de planification du Département, notamment en établissant une division de médiation.  Elle a affirmé que cela visait à posséder une diplomatie préventive qui soit professionnelle et efficace.  Par ailleurs, Mme Barcena a souligné qu’en raison d’un volume de travail croissant, il faudrait aussi renforcer la Division de l’assistance électorale et celle des affaires du Conseil de sécurité, notamment par des ressources supplémentaires.  De l’avis de Mme Barcena, le Bureau du Secrétaire général adjoint et le Bureau exécutif doivent être remaniés.


Intervenant après cette présentation, M. B. LYNN PASCOE, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a indiqué que le processus du renforcement de ce Département avait commencé en début d’année dernière.  Le Secrétaire général a identifié ce renforcement comme un élément important de sa vision plus large d’un renforcement de l’ONU, a-t-il expliqué.  Cette proposition, a-t-il souligné, est un complément vital de la réforme précédente des opérations de maintien de la paix.  Les propositions du Secrétaire général, a-t-il précisé, répondent à l’appel pour des outils plus efficaces tels que la diplomatie préventive, la médiation et les bons offices du Secrétaire général.  M. Pascoe a fait valoir que l’expérience récente du Kenya était un bon exemple de la direction que prenait le Département.  Il a rappelé que du personnel du Département des affaires politiques avait été déployé rapidement sur place à la demande d’une équipe de médiation menée par l’Union africaine.  Toutefois, il a noté que cela avait aussi montré les limites du Département puisque ce déploiement de personnel à Nairobi avait pesé lourdement sur les divisions régionales en Afrique.  Il a souligné que cela était souvent le cas et que le personnel du Département des affaires politiques n’était pas suffisant pour que le Département se concentre utilement sur la planification à long terme, la formation ou la gestion.  Il a de plus déclaré que ces limites étaient particulièrement ressenties au Siège ou les responsabilités de gérer des initiatives diplomatiques délicates et des opérations sur le terrain avaient considérablement augmenté.  Citant les situations en Iraq, au Népal, au Liban, au Myanmar ou encore en Ouganda, il a affirmé que le nombre de cas gérés par le Département des affaires politiques s’était multiplié par six depuis 1990.


Dans ce contexte, il a estimé que le renforcement des divisions régionales était essentiel car elles sont la base de la diplomatie préventive et sont en contact avec les États Membres et les organisations régionales.  Il a aussi plaidé pour la création d’une division de la médiation et le renforcement des Divisions de l’assistance électorale et des affaires du Conseil de sécurité.  Enfin, il a souligné l’importance d’améliorer les capacités de gestion, d’évaluation, de suivi et de communication du Département des affaires politiques, afin de soutenir le travail du Département.  Il a fait valoir que ces propositions nécessiteraient la création d’à peine plus de 100 postes, pour un coût de 21 millions de dollars pour la période 2008-2009.


Par ailleurs, M. Pascoe a précisé que les bureaux régionaux proposés ne seraient ouverts qu’à la demande du pays d’accueil et des autres pays de la région.  Il a aussi reconnu qu’il n’existait pas d’approche unique et que la coordination et les partenariats avec les organisations régionales et sous-régionales étaient donc essentiels.  Enfin, le Secrétaire général adjoint a assuré que le Département des affaires politiques ne souhaitait pas dupliquer des capacités qui existaient déjà dans le système de l’ONU.  Il a en effet noté que la création d’organes comme la Commission de consolidation de la paix, le Bureau de soutien à la consolidation de la paix ou le Fonds de consolidation de la paix ne réduisait pas mais augmentait au contraire les demandes à l’égard du Département.


Mme SUSAN McLURG, Présidente du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), présentant le rapport du Comité, a recommandé une réduction de 8,1 millions de dollars par rapport aux 21 millions de dollars proposés par le Secrétaire général -soit une réduction de 41 postes sur les 101 proposés- notant qu’il faudrait éviter de dupliquer le travail déjà réalisé par des organisations régionales et sous-régionales impliquées en matière de paix et de sécurité.  À cet égard, elle a fait sien l’avis du Bureau des services de contrôle interne qui a estimé que l’ajout de nouveaux postes était insuffisant pour assurer la réalisation de nos mandats, en mettant l’accent sur la nécessité d’une transformation qualitative des méthodes de travail du Département.  Elle a souhaité que l’on tienne compte des avantages qu’offrent les organisations régionales, en complétant leur contribution plutôt qu’en faisant des doubles emplois.  C’est pourquoi, tout en appuyant le projet d’approche régionale de diplomatie et médiation préventives du Secrétaire général, elle a déclaré qu’il était indispensable d’éviter une approche fragmentée et au coup par coup.  Elle a demandé des détails sur l’approche globale proposée pour le renforcement d’une présence régionale.


Au nom de l’Union européenne, Mme ALEŠKA SIMKIĆ (Slovénie), tout en réaffirmant les inquiétudes de l’Union européenne à l’égard de l’approche fragmentée qui caractérise le budget biennal 2008-2009, a reconnu que les contraintes organisationnelles et de ressources dont souffrait le Département des affaires politiques, empêchaient ce dernier de remplir ses missions.  En renforçant le Département des affaires politiques, a-t-elle ajouté, la volonté de l’Union européenne est de combler des lacunes, d’éviter des duplications, et d’assurer une approche coordonnée et cohérente de la prévention des conflits, du maintien de la paix et de la consolidation de la paix à l’échelle du système des Nations Unies.  Nous nous concentrerons sur la nécessité de parvenir à une gestion efficace des moyens permettant d’organiser le processus de gestion de la réforme.


Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M CONROD HUNTE (Antigua-et-Barbuda) a regretté que le rapport du Secrétaire général sur la question, qui devait se limiter à des données de nature financière et administrative, contenait parfois des jugements politiques approximatifs qui risquent d’avoir des conséquences contreproductives sur notre interaction avec le Secrétariat.  Il a regretté que les vues, les priorités et le rôle des pays en développement, y compris leur contribution à la prévention et au règlement des conflits, n’étaient pas reflétés de manière adéquate dans ce rapport.  Il a aussi regretté que certaines propositions du rapport manquaient d’informations détaillées pour permettre aux États Membres de prendre une décision éclairée.  Nous pensons, a-t-il ajouté, que le Département des affaires politiques ne doit pas s’approprier d’autres mandats que ceux que lui ont confiés les États Membres par le biais des résolutions de l’Assemblée générale.  Il a souhaité des assurances sur le fait que les nouvelles propositions du Secrétaire général n’entraînaient pas de fonctions supplémentaires pour le Département des affaires politiques.


En ce qui concerne la création des bureaux régionaux, M. Hunte a appuyé les recommandations du CCQAB selon lesquelles la création de tels bureaux devait faire suite à des résolutions de l’Assemblée générale en prenant compte des principes de souveraineté et d’indépendance des différentes régions.  Il n y a pas de formule fixe et unique selon laquelle ces bureaux vont travailler.  Il a suggéré que ces bureaux s’appuient sur le modèle du Bureau de l’Afrique de l’Ouest qui existe déjà.  Nous avons besoin davantage de clarté et le respect de la représentation géographique équitable, afin d’éviter les déséquilibres qui existent, en accordant la priorité aux femmes et aux hommes des pays sous représentés.  Il a regretté l’insuffisance de précisions présentées dans la lettre de M. Pascoe en date du 11 mars 2008.


M.JOHN McNEE (Canada) qui s’exprimait au nom du Groupe CANZ, a rappelé que la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends étaient au centre du mandat de l’ONU.  Il a noté que l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité n’avaient cessé d’accroître les mandats de l’ONU dans le cadre de la diplomatie préventive et que les États Membres et les organisations régionales sollicitaient aussi un soutien accru pour prévenir les conflits.  Dans ce contexte, il a souligné que le Département des affaires politiques ne disposait pas des ressources nécessaires pour que l’ONU puisse réellement œuvrer dans la diplomatie préventive.  Il a particulièrement insisté sur la nécessité, pour renforcer le Département, d’améliorer le fonctionnement de l’organisation même, en coordonnant mieux les efforts déployés à l’échelle du système.  Il a affirmé que le CANZ chercherait à obtenir la garantie que le Département des affaires poltiques collabore efficacement avec le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions.  Il a souligné les préoccupations exprimées par le CCQAB à cet égard et a souhaité que des réponses leur soient apportées.  Il s’est dit déterminé à fournir au Secrétariat les ressources nécessaires à la poursuite de ses activités et s’est félicité de la proposition d’accroître les ressources de la Division de l’Asie et du Pacifique et de la Division de l’Afrique et de scinder la Division chargée de l’Asie et du Pacifique en deux.  Il a aussi appuyé l’idée de renforcer le Groupe de l’appui à la médiation et la Division de l’assistance électorale.  Enfin, il a estimé qu’il serait impossible de se prononcer sur ces propositions au cours des prochains jours mais s’est dit prêt à contribuer à un dialogue constructif sur cette question.


M. ANTONIO PEDRO MONTEIRO LIMA(Cap-Vert), qui prenait la parole au nom du Groupe des pays africains, a regretté que le rapport du Secrétaire général adopte une approche générale pour traiter des problèmes du continent africain.  L’Afrique mérite une attention particulière si l’on veut prévenir les conflits dans la région, a-t-il dit, en insistant sur la nécessité de traiter de front les problèmes auxquels le continent est confronté, tels que la pauvreté ou la faiblesse de l’économie ou la présence d’institutions démocratiques instables.  Il s’est toutefois félicité de la proposition de renforcer les partenariats entre le Département des affaires poltiques et l’Union africaine, et a estimé que leurs efforts conjoints pourraient contribuer à prévenir la propagation de la violence.  Il a aussi affirmé que les ressources du Département des affaires politiques relatives à l’Afrique devraient augmenter pour parvenir à la prévention des conflits.  À cet égard, il s’est dit préoccupé par la recommandation du CCQAB de ne pas approuver un certain nombre de postes prévus pour l’Afrique.  Par ailleurs, s’agissant de la création de bureaux régionaux, il a regretté l’approche mise en avant par le rapport du Secrétaire général.  De l’avis de sa délégation, ces bureaux doivent être établis non seulement avec l’approbation du ou des pays concernés mais aussi avec l’appui de l’Assemblée générale.  Il a précisé que les pouvoirs de ces bureaux ne pouvaient être exercés que dans des limites établies.  Enfin, il a rappelé que le Groupe des pays africains était très attaché au principe de la répartition géographique équitable et a espéré que cette réforme serait l’occasion de faire progresser la situation dans ce domaine.


Intervenant au nom du Groupe de Rio, M. CLAUDE HELLER (Mexique) s’est dit conscient de l’importance de disposer de mécanismes permettant de favoriser la diplomatie préventive et du fait qu’il existe au sein du Département des affaires politiques certaines limitations sur le plan des ressources et de l’organisation.  Toutefois, il a déploré que les éléments politiques contenus dans le rapport n’aient pas été examinés dans une autre enceinte que la Cinquième Commission qui doit se limiter aux aspects budgétaires et financiers.  Il a noté que le rapport avançait des justifications de nature politique pour justifier la création de postes.  Il a noté des jugements erronés concernant la région d’Amérique latine et des Caraïbes.  S’agissant de la proposition relative à la Division d’Amérique latine, il a indiqué que sa délégation s’opposait aux propositions du Secrétaire général sur les sous-divisions.  En ce qui concerne la proposition de créer une division des Amériques, il a appuyé l’idée de mettre en place une division qui se consacre exclusivement aux besoins du continent. Toutefois, sa délégation, a-t-il dit, ne partage pas les propositions de sous-divisions proposées en estimant qu’il serait logique et rationnel de disposer uniquement de trois sections, à savoir l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale et des Caraïbes.  L’Amérique latine possède déjà les instruments politiques nécessaires pour faire face à certains problèmes politiques spéciaux.  Il a estimé que le rapport du CCQAB demeurait une bonne base pour une discussion de la question qui exige un examen approfondi par d’autres départements, notamment le Département des opérations de maintien de la paix.  Concernant la création des bureaux régionaux, il a dit que le Groupe de Rio n’est pas convaincu de l’avantage ou l’opportunité de la création d’un Bureau régional en Amérique latine.  À l’avenir, pour tout projet de création d’un bureau, il a souhaité pouvoir disposer d’informations complètes, en particulier concernant l’approbation des organes délibérants compétents en la matière.


Mme MONA JUUL (Norvège), qui s’exprimait aussi au nom de l’Islande, a appuyé la volonté du Secrétaire général de réformer et de renforcer le Département des affaires politiques.  Elle a estimé que cette réforme devrait garantir que les ressources existantes sont pleinement utilisées et qu’il faudrait explorer les économies qui pourraient être faites.  Elle a fait sien l’avis du CCQAB selon lequel le Département devrait élargir sa coopération avec le reste du système de l’ONU.  Tout en reconnaissant la nécessité de renforcer les bureaux régionaux, elle a estimé que ce processus devrait renforcer cette collaboration et éviter les doubles emplois avec le travail réalisé par d’autres organisations ou entités de l’ONU.  Par ailleurs, elle a affirmé, comme le CCQAB, que les rôles respectifs du Département de l’appui aux missions et du Département des affaires politiques devraient être clarifiés en ce qui concerne l’appui aux missions politiques spéciales.  Mme Juul a aussi fait valoir que la réforme du Département des affaires politiques devrait être l’occasion d’améliorer les efforts en faveur de la parité et de la représentation géographique.  Elle a précisé que les femmes devraient être présentes à tous les niveaux et rappelé que certains pays, dont le sien, étaient sous-représentés au sein du Département.  Enfin, elle a salué la proposition d’établir une division d’appui à la médiation et a appuyé celle de renforcer la Division de l’assistance électorale.


M. KIM HYUN CHONG (République de Corée) a rappelé que la Commission de consolidation de la paix avait été mise en place pour prévenir les conflits et que tous les États Membres de l’ONU devaient s’employer à préserver des vies humaines et fournir les ressources nécessaires à cette mission.  Il a estimé que la prévention des conflits a été sous-estimée par manque de visibilité.  Il a estimé que la diplomatie préventive devrait avoir un rôle fondamental.  C’est pourquoi, il a appuyé le rapport du Secrétaire général en rappelant qu’aucune initiative de réforme n’était parfaite au départ.  Il a regretté l’insuffisance de détails sur les économies et avantages de ce projet.  L’envoi récent d’experts de l’équipe d’appui, a-t-il ajouté, montre que l’on peut prévenir les violences par un effort et une action rapides.  Le rapport d’audit du BSCI montre, a-t-il précisé, qu’il existe un risque de doubles emplois entre les activités du Département des opérations de maintien de la paix et celui du Département des affaires politiques.  Il a appelé le Secrétariat à faire montre de la plus grande attention sur les moyens d’assurer la meilleure synergie entre les départements et les organisations spécialisées.


Intervenant également au nom de la Bolivie, M. DANILO ROSALES DIAZ (Nicaragua), a souligné la nécessité de renforcer la capacité des Nations Unies en matière de bons offices.  Soulignant les carences et limitations du Département des affaires politiques, il a regretté l’absence de mandat clair pour mener à bien cette restructuration.  C’est avec surprise que nos délégations ont découvert le rapport du Secrétaire général, a-t-il fait remarquer, en regrettant le manque de prudence, le manque de sens politique et de bons sens de ce rapport concernant certaines régions.  Il a regretté l’attitude de certains responsables du Département des affaires politiques qui, au cours de consultations informelles avec tous les groupes, ont suggéré la publication d’un corrigendum avant de faire marche arrière en expliquant que la publication d’un tel corrigendum constituait un précédent regrettable.


En outre, le représentant a regretté les pressions exercées par certains groupes auprès du Secrétariat.  Il a déclaré que la prévention des conflits par le biais de la facilitation et des bons offices du Secrétaire général était insuffisante tant que les problèmes économiques et sociaux n’étaient pas résolus.  Sa délégation regrette que cet aspect fondamental n’ait pas été intégré dans ce débat sur la prévention des conflits, a-t-il dit, en estimant que cette réforme du Département ne pourra réussir sans un renforcement de toutes les activités dans le domaine du développement.  Le représentant a assuré que sa délégation comprend cependant les relations entre la paix, le développement et le respect des droits de l’homme à travers le monde.  Il a indiqué que le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie rejetaient la création d’un bureau régional du Département des affaires politiques en Amérique du Sud.  Si un pays décidait d’accueillir un tel bureau, a-t-il prévenu, nous ne lui reconnaîtrons qu’un caractère national.  Lors du récent sommet du Groupe de Rio le 7 mars, a-t-il encore précisé, notre continent a montré que, sans les ingérences extérieures, il disposait des moyens de résoudre toutes ses crises.


M. HILARIO G. DAVIDE (Philippines), prenant aussi la parole au nom de la Malaisie, du Myanmar et de la Thaïlande, a insisté sur la proposition du Secrétaire général d’établir des bureaux régionaux du Département des affaires politiques, alors qu’un tel bureau est envisagé en Asie du Sud-Est.  Il a souligné que ce bureau devrait être créé à la suite d’un processus de consultations avec les États Membres concernés et après l’obtention de leur plein consentement.  Il a aussi souhaité que le mandat de ces bureaux régionaux passe par l’approbation de l’Assemblée générale et a demandé que des termes de référence clairs soient établis pour ces bureaux.  Le représentant a aussi mis en avant la nécessité d’éviter les doubles emplois et a donc voulu des informations supplémentaires sur les mécanismes de coordination de ces bureaux avec d’autres entités des Nations Unies.  Il a noté les précisions apportées par M. Pascoe à ce sujet dans une lettre datée du 11 mars 2008 (A/C.5/62/25).  Il s’est félicité que ce dernier ait assuré que ces bureaux seraient ouverts à la demande du pays hôte, avec un mandat approprié et au cas par cas.


M. BAKIN İLKIN (Turquie) a dit attacher beaucoup d’importance au renforcement du Département des affaires politiques qui représente la cheville ouvrière de l’ONU en manière de prévention des conflits et de bons offices.  Il a noté que les activités du Département avaient augmenté de manière considérable au cours de ces dernières décennies alors que les ressources et moyens dont il disposait étaient restés limités.  Il a estimé qu’il était essentiel de rectifier le déséquilibre clair qui existe entre les responsabilités confiées au Département des affaires politiques et les moyens à sa disposition.  Il est indispensable, a-t-il encore ajouté, de garantir une plus grande mobilité et une présence sur le terrain pour réussir cette mission de prévention.  Néanmoins, il a souhaité que l’on évite d’adopter une approche fragmentée et au coup par coup et que l’on encourage des voies et moyens pour orienter le personnel vers les unités qui manquent d’effectifs plutôt que de créer de nouveaux postes.


M. BRUCE C. RASHKOW (États-Unis) a indiqué que le Département des affaires politiques jouait un rôle important pour éviter que les conflits ne s’aggravent et n’exigent le déploiement d’opérations de maintien de la paix.  Tout en appuyant le mandat du Département, il a reconnu la nécessité de le renforcer.  Toutefois, il a estimé que certains éléments de la proposition du Secrétaire général devraient être attentivement examinés.  Il s’est rallié à la position du CCQAB pour dire que un certain nombre de préoccupations n’avaient pas été abordées dans ce rapport, notamment les précisions sur les fonctions et activités du Département des affaires politiques et ses relations avec d’autres départements de l’ONU qui assument des fonctions apparentées.  Il a par exemple affirmé qu’il n’y avait pas de répartition claire du travail entre le Département des affaires politiques, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions et d’autres entités ou Bureau d’appui à la consolidation de la paix.  Le représentant s’est dit convaincu que cette proposition devrait être examinée dans le cadre du budget.  L’approche ad hoc, au coup par coup, du budget actuel n’est pas conforme avec les bonnes pratiques budgétaires, a-t-il insisté.  Le représentant a également fait remarquer que le Secrétariat avait déjà identifié des ajouts budgétaires d’un montant potentiel d’un milliard de dollars pour la période 2008-2009.  Il a expliqué que si ces ajouts étaient adoptés, cela résulterait en une augmentation sans précédent du budget de l’ONU, soit 25%, et constituerait le budget le plus important de l’histoire de l’Organisation.  Dans ce contexte, il a regretté que le Secrétaire général n’ait pas identifié des économies éventuelles lors de la présentation de cette proposition.


M. NORDINE SADOUK (Maroc) a constaté que le rapport du Secrétaire général sur le renforcement du Département des affaires politiques, bien que renfermant des éléments positifs, contenait des propositions qui méritaient des éclaircissements pour permettre aux États Membres de prendre des décisions en connaissance de cause.  Saluant les explications fournies dans la lettre du Secrétaire général aux affaires politiques M. B. Lynn Pascoe, le représentant a estimé qu’un certain nombre de questions demeuraient peu élucidées.  Il s’est étonné de ce que le rapport du Secrétaire général fasse état d’expansion des fonctions du Département des affaires politiques dans le domaine des questions transversales, telles que les changements climatiques, la démocratie, le terrorisme, la criminalité transnationale, la corruption, la sécurité, le fondamentalisme et l’immigration.  Il a rappelé que ces questions ne recueillent pas le consensus nécessaire et sont traitées par des structures spéciales.  Il a souhaité des précisions sur l’élargissement proposé, en particulier sur les compétences du Département des affaires politiques.  S’agissant de la création des bureaux régionaux, M. Sadouk a souhaité qu’elle se fasse sur la base d’un mandat approprié et que leur ouverture intervienne qu’après avoir acquis l’approbation du pays hôte et le soutien et l’avis de la région concernée.  Par ailleurs, il a regretté la faible représentativité des pays en développement parmi le personnel du Département des affaires politiques.


M. KENICHIRO MUKAI (Japon) a reconnu l’importance de la prévention des conflits, de la diplomatie préventive et de la médiation.  Toutefois, il a insisté sur la cohérence et l’efficacité qui sont essentielles dans le domaine de la paix et de la sécurité en général.  Il a affirmé qu’à l’heure actuelle, les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales étaient menées sans critères clairs et sans définition cohérente.  Il a déclaré qu’une division claire du travail entre le Département des opérations de maintien de la paix et le Département des affaires politiques était essentielle et que toute réforme devrait aller dans ce sens.  Il a fait observer que de l’avis de sa délégation, il existe un manque de coordination entre ces deux Départements et a souligné que la création de bureaux régionaux devrait prendre en compte la présence de tous les départements et autres structures des Nations Unies concernés.  Le représentant du Japon a aussi estimé que les deux Départements devraient redéployer leurs fonctionnaires des affaires politiques de manière flexible, plutôt que de demander le recrutement de fonctionnaires supplémentaires.  Enfin, il s’est dit préoccupé par l’approche morcelée que le Secrétaire général a choisie pour présenter ces réformes, une à une, celle du Département des opérations de maintien de la paix l’année dernière, puis celles du Département des affaires politiques, avant de passer à celle du secteur du développement.  Il a argué que cela sapait la reddition de comptes du Secrétaire général auprès des États Membres.  Ce plan de réforme aurait dû être présenté comme un tout sous la forme d’un budget biennal, a-t-il dit, soulignant que les priorités doivent faire l’objet d’un redéploiement des ressources, dans l’esprit de la discipline budgétaire.


Mme CARMEN ÁVILA (Panama) a mis l’accent sur les questions de procédure et les questions de fond liées à la proposition de la réforme du Département des affaires politiques.  S’agissant des procédures, elle a estimé qu’une analyse politique aurait dû être menée avant soumission à la Cinquième Commission.  Concernant le fond, elle a appuyé la nécessité de renforcer une présence régionale en Afrique en rationalisant les ressources des organismes concernés, le Département des opérations de maintien de la paix, les institutions spécialisées, les fonds et programmes sur le terrain.  Elle a soutenu les questions demandées par la CCQAB pour justifier la création des bureaux régionaux sur le terrain. 

Elle a appuyé la création d’un bureau régional dans sa région.  Le Département des affaires politiques, a-t-elle ajouté, doit assurer le respect des critères géographiques et de sexe lors du recrutement dans la région.  Il nous semble important d’octroyer des ressources suffisantes à la Division de l’assistance électorale, pour contribuer à renforcer les nouvelles démocraties.


M. REN YISHENG (Chine) a appuyé la proposition du Secrétaire général de renforcer le Département des affaires politiques, convaincu que cela pourrait avoir un effet positif sur la prévention des conflits.  Il a aussi affirmé que beaucoup de situations de conflit étaient liées au développement et qu’il était donc nécessaire de renforcer les activités de l’ONU dans ce domaine.  Le représentant a estimé que les recommandations du CCQAB concernant la proposition du Secrétaire général constituaient une bonne base pour examiner cette question.  Le représentant de la Chine a souligné que la restructuration des divisions régionales devrait être effectuée de manière efficace, en évitant les doubles emplois et le nombre de postes trop important.  Il a également estimé que la création de bureaux régionaux devrait se faire au cas par cas, à la demande des pays, avec le consentement des États concernés et conformément à un mandat de l’Assemblée générale.


M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a souligné l’importance que la diplomatie préventive et de bons offices soit plus efficace.  Il a réaffirmé l’appui de son pays à toute initiative de réelle reforme pour appuyer une organisation plus transparente et plus collective.  Il a appuyé la nécessité d’avancer sur la voie de la réforme des Nations Unies afin qu’elle mette en œuvre ses mandats de manière transparente.  Il a souligné l’importance pour le Secrétaire général d’échanger ses points de vue avec les États Membres avant toute décision.  Tout en notant une augmentation des activités du Département des affaires politiques aux quatre coins du monde, il a regretté que cette augmentation des activités ne s’applique au Moyen-Orient.  Le rapport examine des ressources financières et humaines additionnelles et une restructuration sans que le mandat de ce Département soit modifié, a-t-il regretté, en insistant que tout nouveau mandat soit décidé par l’Assemblée générale.  Le représentant a noté que le rapport contenait des aspects politiques divers de nature sensible en estimant que de telles considérations nécessitaient plus de consultations avec les États Membres.  Le représentant a également fait remarquer que le recrutement du personnel du Département des affaires politiques ne respecte pas le principe de la répartition géographique équitable et a souhaité que l’on parvienne à un réel équilibre en privilégiant les employés des pays en développement pour les nominations aux nouveaux postes.


Insistant sur l’importance de la diplomatie préventive dans le cadre du mandat de l’ONU en faveur de la sécurité et la paix, M. FRANCIS K. BUTAGIRA (Ouganda) a déclaré que le rapport du Secrétaire général fournissait une bonne base de départ pour discuter des manières d’améliorer ce principe.  Il a espéré que les États Membres accorderont l’attention nécessaire aux questions et propositions du Secrétaire général, dans la perspective de parvenir à un consensus.  S’agissant des bureaux régionaux, il a noté qu’il était proposé d’en établir en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs afin de soutenir les efforts de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.  Le représentant a partagé l’avis du CCQAB selon lequel la création de tels bureaux doit être soigneusement élaborée et prendre en compte tous les pays concernés.  Le représentant a salué le travail de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les zones affectées par l’Armée de libération du Seigneur (LRA9), tout particulièrement pour son rôle dans les pourparlers de paix de Juba.  Toutefois, il a souligné que sa délégation ne soutenait pas la création d’un poste P-4 qui servirait uniquement pour l’appui au processus de paix en Ouganda du Nord, alors que les pourparlers avaient atteint leur stade final.


Mme JASMINKA DINIĆ (Croatie) a estimé que le renforcement du Département des affaires politiques améliorera la capacité de l’ONU de prévenir les conflits.  Sa délégation appuie la création de bureaux régionaux, uniquement avec l’accord du pays hôte et des pays de la région concernée.  Elle a souhaité une justification complète avant que l’on avance vers la création de ces bureaux.  En ce qui concerne les effectifs du Département des affaires politiques, la représentante a indiqué que sa délégation appuyait la volonté du Secrétariat de respecter l’équilibre entre les sexes et l’origine géographique.  Par ailleurs, elle a estimé que la fragmentation et la multiplication des postes ne représentaient pas la meilleure solution en souhaitant que le Secrétariat tienne compte des préoccupations de tous les États Membres.


M. JOHN J. NG’ONGOLO (République-Unie de Tanzanie) a rappelé que les conflits avaient deux dimensions en Afrique: les conflits entre États ou les conflits internes.  Trop souvent le défi qui se présente à l’Afrique est de voir comment prévenir les conflits à l’intérieur des États dont les causes sont dynamiques et sont souvent mal comprises depuis l’extérieur.  Les conflits en décourageant les investissements et les touristes, a-t-il regretté, sont un frein au développement économique de nos pays.  Il a cité l’exemple de la Tanzanie qui a connu les conséquences des conflits dans les pays voisins.  Faisant siennes les recommandations du CCQAB, il a estimé que le Département des affaires politiques doit établir des partenariats avec d’autres acteurs de terrain.  Il a notamment souhaité que soit appuyé le Bureau de liaison d’Addis-Abeba en rappelant qu’il ne faudrait pas attendre que la sonnette d’alarme soit tirée pour agir.


M. SAMER S. ALOUAN KANAFANI (Venezuela) a estimé que certains éléments politiques figuraient dans le rapport du Secrétaire général.  Il a noté que ceux-ci avaient été pris en compte dans un premier corrigendum et dans la réponse de M. Pascoe du 11 mars 2008.  Tout en saluant les efforts visant à répondre aux inquiétudes exprimées par le Groupe des 77 et de la Chine et le Mouvement des pays non alignés deuxième, il a regretté qu’un deuxième corrigendum n’ait pas été publié, faute de temps.  Le représentant a estimé qu’il faudrait profiter de l’élan donné par la réforme du Département des opérations de maintien de la paix et la création du nouveau Département de l’appui aux missions, pour procéder maintenant au renforcement du Département des affaires politiques et s’occuper enfin du volet développement de la réforme.  Insistant sur l’équilibre qui devrait exister entre ces trois grands piliers de réforme, il a estimé que le développement devrait faire partie intégrante de la réforme d’ensemble de l’ONU et a espéré que cette question serait abordée de manière prioritaire.  Il a demandé que le CCQAB achève de façon prioritaire son rapport sur le volet développement de la réforme afin que cette question puisse être examinée lors de cette reprise de session.


Le représentant a indiqué que son pays était en faveur du renforcement du rôle politique du Secrétaire général.  À cet égard, il a appuyé les objectifs essentiels de la proposition du renforcement du Département des affaires politiques, faisant cependant remarquer que certains aspects dépassaient le cadre des fonctions du Département.  En outre, il a constaté qu’il existait une confusion entre les fonctions relevant du Département des affaires politiques, du Département des opérations de maintien de la paix et du Département de l’appui aux missions.  Ainsi, il a souhaité un complément d’informations en ce qui concerne le mandat du Département des affaires politiques.  S’agissant du renforcement des divisions régionales, le représentant, tout en faisant observer que cela exigeait des ressources supplémentaires, a estimé qu’il faudrait prendre en compte les préoccupations exprimées par les groupes de pays.  Il a en effet rappelé que le Groupe des 77 et le Groupe de Rio souhaitaient que la Division Amérique latine reflète la réalité politique de la région et tienne compte des sous–régions.  Il a aussi insisté pour que cette division soit dotée de personnels qualifiés originaires des pays de la région, faisant valoir que ces personnes ont une meilleure connaissance de la région.


M. BROUZ RALPH COFFI (Côte d’Ivoire) s’est dit convaincu que le renforcement du Département des affaires politiques constituera un grand pas dans l’avènement d’un monde plus avisé à des situations de crise potentielle, mais surtout d’une diplomatie préventive qui sied à chaque situation et permet de déployer des bons offices susceptibles d’aboutir à une résolution anticipée des crises.  Par ailleurs, il a abordé la question du non-respect de la représentation des États, notamment ceux des pays du Sud.  Étant donné le caractère politisé des questions du Département des affaires politiques, a-t-il ajouté, il faut éviter tout détournement des mandats de maintien de la paix à des fins pouvant donner l’impression que les Nations Unies ont un parti pris ou sont devenues un belligérant dans la situation de crise qu’elles devaient résoudre.  Les nouvelles représentations régionales du Département des affaires politiques risquent ainsi d’être un facteur de rejet de l’ONU par les populations des pays accueillant les structures onusiennes, comme nous avons pu le constater ces dernières années.


Le représentant a proposé que l’on procède systématiquement, tant pour les postes nouveaux que pour les réaffectations de personnel de l’ONU à des recrutements ou à des redéploiements conformes aux règles et pratiques retenues d’un commun accord par les instances compétentes des Nations Unies; de tenir compte des leçons tirées suite aux différentes évaluations faites sur le terrain pour œuvrer à la réduction des causes d’instabilité dans certaines catégories professionnelles de l’Organisation, notamment celles relevant des séries 200 et 300; réajuster l’inégale représentativité géographique au niveau des postes de responsabilité, notamment la concentration des fonctionnaires ressortissants des États du Sud en général et ceux d’Afrique en particulier aux niveaux P-2/P-3 et la « réservation » d’un nombre trop important de postes aux niveaux P-4/P-5 et D-1/D-2 aux ressortissants des États du Nord; réduire l’utilisation abusive du système d’évaluation des performances -Performance Appraisal System (PAS)- comme mode arbitraire de notation des fonctionnaires de l’ONU par la mise en place d’un dispositif de notation plus objectif.


M. JAVAD SAFAEI (République islamique d’Iran) a rappelé que la Cinquième Commission était chargée d’examiner les aspects budgétaires et administratifs des questions et a noté que la proposition du Secrétaire général contenait parfois des jugements politiques.  Il a partagé l’avis du CCQAB selon lequel il faudrait fournir des informations complètes et des justifications supplémentaires pour certains éléments des propositions de renforcement du Département des affaires politiques.  Il a notamment voulu connaître les mécanismes de coordination du Département des affaires politiques avec d’autres entités présentes sur le terrain, comme par exemple les opérations de maintien de la paix et organisations régionales.  Sa délégation appuie également l’observation du CCQAB selon laquelle le simple fait d’ajouter du personnel n’est pas suffisant pour garantir l’accomplissement du mandat du Département des affaires politiques.  Le représentant a estimé qu’un effort sérieux pour renforcer le rôle de l’ONU dans la diplomatie préventive doit se faire parallèlement aux efforts pour prendre en compte les problèmes économiques et de développement durable, tout en étant en pleine conformité à la Charte des Nations Unies et en respectant la souveraineté des États Membres.  S’agissant des bureaux régionaux, il a affirmé que leur création devait passer par le consentement du pays hôte et des autres pays concernés.  Il a aussi souhaité que la décision d’établir de tels bureaux se fasse au cas par cas et que ces bureaux ne doivent en aucun cas être dotés d’un mandat extraterritorial.  Le représentant s’est enfin dit prêt à travailler sur cette proposition dans un esprit constructif et de collaboration.


M. BUI THE GIANG (Viet Nam) a insisté sur la nécessité de garantir l’efficacité ainsi que la parité et la représentation géographique équitable au sein des divisions du Département des affaires politiques.  Concernant la proposition du Secrétaire général de créer un bureau régional en Asie du Sud-Est, il a estimé que dans cette région, où les pays s’étaient montrés capables de gérer leurs affaires politiques, il semblait plus justifié de renforcer les mécanismes de coordination du Département des affaires politiques avec les institutions existantes, telle que l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) par exemple.  Il a également estimé qu’il était plus approprié, en raison des besoins dans ce domaine, d’allouer des fonds pour mieux satisfaire les besoins de développement de ces pays.  Enfin, il a souhaité que ces bureaux soient établis avec l’assentiment de tous les pays concernés, avec un mandat approprié et par le biais d’un processus transparent et inclusif de consultations.


M. ALEJANDRO TORRES LEPORI (Argentine) s’est accordé sur la nécessité de renforcer le Département des affaires politiques, notant que le rapport du CCQAB était une bonne base pour avancer dans ce sens.  Il a estimé que la proposition d’une division pour l’Amérique du Nord n’était pas appropriée.  Il faudrait créer une section où l’Amérique du Sud doit être présente.  À cet égard, il a aussi demandé que le Département utilise les fonctionnaires originaires de ces pays qui, selon lui, sont mieux placés pour comprendre les réalités politiques et sociales de ces pays.  Par ailleurs, le représentant a encouragé le Département des affaires politiques à utiliser les capacités des institutions régionales et sous-régionales déjà présentes.  Le représentant a affirmé que tous les problèmes devraient d’abord être examinés par les mécanismes régionaux en place avant d’être étudiés par l’ONU.  Enfin, il a rappelé que la paix, la sécurité et le développement s’épaulaient mutuellement et qu’il ne pouvait y avoir de progrès dans un domaine sans progrès dans un autre.  Il a donc argué que cette réforme devait s’intégrer dans un contexte plus large de réformes visant à améliorer la capacité de l’Organisation à traiter des défis complexes actuels du monde.


M. FERNANDO DE OLIVEIRA SENA (Brésil) s’est dit favorable au renforcement du Département des affaires politiques.  La diplomatie préventive doit être bien évidemment renforcée, a-t-il dit, mais l’absence de consultations préalables sur cette question n’est pas acceptable.  Le délégué brésilien a estimé en outre, qu’à ce stade, les États Membres ne se sont pas tous positionnés en faveur de la création de bureaux régionaux du Département.  Le représentant a ajouté que le rôle du Département des affaires politiques doit d’abord être d’appuyer les mécanismes existants pour répondre au problème du sous-développement, de la faim et de la pauvreté dans la sous-région.  C’est en ce sens qu’il a plaidé pour une intensification de la coopération entre les différentes divisions du Département et le réseau des organisations régionales.  Il a par ailleurs souhaité que le Département des affaires politiques continue de jouer un rôle important en Haïti, afin de prévenir de nouvelles crises.


M. ADE PETRANTO (Indonésie) a souligné la nécessité de consultations et du consentement préalable des pays de la région avant de se prononcer sur la création d’un bureau régional des affaires politiques.  Il s’est félicité que cette nécessité était reflétée dans la lettre du Secrétaire général adjoint aux affaires politiques du 11 mars 2008.  S’agissant des contraintes de ressources du Département des affaires politiques, il a estimé qu’il serait plus prudent d’accorder la priorité au développement de capacité de diplomatie préventive du Département des affaires politiques dans les régions qui en ont le plus besoin.  S’agissant de la nécessaire synergie avec les efforts régionaux de diplomatie, il a cité l’exemple de la région de l’Asie du Sud-Est qui, depuis des années, a déployé de sérieux efforts en matière de diplomatie préventive dans le souci de prévenir l’émergence de situation conflictuelle potentielle.  Au-delà de la région d’Asie du Sud-Est, a-t-il ajouté, il est notable que l’ANASE a développé des capacités similaires, notamment dans le cadre de son Forum régional (ARF).  C’est pourquoi, il a souhaité que tout futur développement des capacités de diplomatie préventive du Département des affaires politiques en Asie du Sud-Est se fasse en synergie avec les capacités existantes de l’ANASE dans ce domaine.


Insistant sur le rôle de la diplomatie préventive, M. JOSIEL MOTUMISITAWANA (Afrique du Sud) a estimé qu’il faudrait renforcer les capacités du Département des affaires politiques.  Il s’est dit convaincu que tous les efforts doivent être faits pour que le Département des affaires politiques puisse apporter son aide dans les domaines et régions qui en ont besoin.  Il a affirmé que la réforme du Département devrait être complémentaire à d’autres activités des Nations Unies et qu’il faudrait éviter les doubles emplois tout en respectant le principe de la répartition géographique équitable en matière de recrutement.


M. ABDELADIF DEBABECHE (Algérie) a exprimé la solidarité de sa délégation avec la déclaration d’Antigua-et-Barbuda, au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Il a ajouté que, pour son pays, le présent rapport n’aurait pas du être présenté aujourd’hui dans sa forme actuelle.  La réforme qu’il propose, a-t-il dit, ne fait pas l’unanimité, les plus ardents défenseurs de celle-ci n’étant d’ailleurs pas prêts à lui accorder toutes les ressources financières nécessaires à sa mise en œuvre.  Le représentant s’est ensuite élevé contre l’utilisation de la notion de diplomatie préventive, qui selon lui est un « épouvantail ».  Qui, a-t-il demandé, s’opposerait à ce concept qui est la raison même de notre Organisation? a-t-il demandé.  Le représentant de l’Algérie a ensuite regretté que le travail de la Cinquième Commission « est de plus en plus politisé », s’interrogeant de plus sur la raison pour laquelle le Secrétariat veut éluder un débat transparent et démocratique pour imposer des réformes par la voie budgétaire.  Il s’est, enfin, rallié à la position du CCQAB et a demandé à son tour un rapport complémentaire sur le renforcement du Département des affaires politiques.


Documentation


Rapport du Secrétaire général sur les prévisions révisées relatives au projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2008-2009 au titre du chapitre 1 (Politique, direction et coordination d’ensemble), du chapitre 3 (Affaires politiques), du chapitre 28D (Bureau des services centraux d’appui) et du chapitre 35 (Contributions du personnel) en ce qui concerne le renforcement du Département des affaires politiques (A/62/521 et Corr.1) et rapport du CCQAB sur la question (A/62/7/Add.32)


Le rapport du Secrétaire général présente les propositions du Secrétaire général afin de renforcer le Département des affaires politiques des Nations Unies et dont le coût s’élèvera à 21 036 100 dollars pour l’exercice biennal 2008-2009.


Rappelant que le Département des affaires politiques a la responsabilité première de la diplomatie préventive et des efforts visant à appuyer l’exercice des bons offices du Secrétaire général, ce document met en avant des propositions visant à redresser le déséquilibre entre les impératifs auxquels doit faire face l’Organisation des Nations Unies et les moyens mis à sa disposition à cet effet.  Le rapport note en effet que les ressources dont est actuellement doté le Département des affaires politiques restreignent la capacité de l’Organisation à s’acquitter de ces mandats.


Le Secrétaire général met en avant six grandes propositions visant à renforcer le Département.  Ainsi, il propose de doter les divisions régionales du Département, des moyens voulus pour leur permettre d’améliorer leurs activités de supervision et d’analyse, d’élaborer des mesures efficaces, de mettre à disposition avec promptitude les moyens nécessaires pour appuyer le règlement rapide des conflits et de soutenir les efforts de bons offices du Secrétaire général.


Il faudra ensuite, estime-t-il, renforcer la capacité de planification des politiques du Département et sa fonction d’appui aux efforts de médiation par la création d’une division de l’appui aux politiques, aux partenariats et à la médiation.  Il précise notamment que le renforcement de la médiation permettra de concrétiser la vision décrite dans le Document final du Sommet mondial de 2005, à savoir faire en sorte que la diplomatie préventive de l’ONU soit hautement professionnelle, systématique et efficace.


Le Secrétaire général demande aussi une augmentation des ressources de la Division de l’assistance électorale, augmentation qu’il juge « modeste » eu égard au nombre accru et à la complexité croissante des demandes d’assistance et d’avis techniques dans ce domaine.


Par ailleurs, le Secrétaire général demande la création de postes, déjà proposés par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), pour la Division des affaires du Conseil de sécurité du Département des affaires politiques.  Il précise que le Département des affaires politiques a des responsabilités sans cesse élargies dans son appui au Conseil ainsi qu’au Comité de l’Assemblée générale sur les droits inaliénables du peuple palestinien et à son Comité spécial des 24 sur la décolonisation.


En outre, le Secrétaire général suggère de rationaliser la présence du Département sur le terrain par la création d’un petit réseau de bureaux régionaux qui apporteront leur concours aux États Membres et aux organisations régionales dans leurs efforts de diplomatie préventive.  Ces bureaux, qui seront créés sur le modèle du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, ne seraient ouverts qu’après l’instauration d’un dialogue avec les États Membres et les organisations régionales, et offriraient un moyen plus souple d’appuyer l’action de diplomatie préventive menée par les envoyés spéciaux du Secrétaire général, de renforcer les relations avec les organisations régionales qui exercent des activités dans ces domaines, de mettre en place des moyens d’action locaux, et d’encourager, selon les besoins, l’application d’approches régionales en matière de prévention des conflits.  Chaque bureau œuvrerait en étroite coopération avec les structures politiques existantes, les opérations de maintien de la paix, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d’autres organismes, fonds et programmes des Nations Unies, en constituant un réseau localisé pour les activités de prévention des conflits entreprises par les organismes des Nations Unies et par d’autres partenaires régionaux.  Ces bureaux régionaux remplaceraient, selon que de besoin et uniquement en consultation avec les partenaires pertinents, les missions politiques portant sur un seul pays dont l’optique est plus limitée.


Enfin, le Secrétaire général souligne l’importance de renforcer les fonctions de gestion, de direction et de contrôle en définissant une nouvelle orientation pour les activités du Bureau du Secrétaire général adjoint et en dotant le Service administratif du Département des affaires politiques de capacités accrues.


Dans ce rapport, le Secrétaire général invite donc l’Assemblée générale à approuver la création de 96 nouveaux postes [3 D-2, 5 P-5, 18 P-4, 27 P-3, 15 P-2 et 28 GS(AC)] et le reclassement de 4 postes (1 D-1 en D-2, 1 P-5 en D-1, 1 P-3 en P-4 et 1 P-2 en P-3) au titre du chapitre 3 (Affaires politiques).


Il invite aussi celle-ci à approuver la création de cinq nouveaux postes (1 P-5, 1 P-3 et 3 AL) et le reclassement d’un poste de D-1 à D-2 au titre du chapitre premier (Politique, direction et coordination d’ensemble) pour le Bureau de liaison des Nations Unies à Addis-Abeba.


Enfin, il demande à l’Assemblée générale d’ouvrir un crédit d’un montant total de 21 036 100 dollars, à répartir entre les chapitres suivants du projet de budget-programme de l’exercice biennal 2008-2009.


Dans son propre rapport sur cette question (A/62/7/Add.32),le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) recommande d’approuver la création de 56 nouveaux postes sur les 96 demandés, y compris le reclassement de 4 postes (1 D-1 à D-2, 1 P-5 à D-1, 1 P-3 à P-4 et 1 P-2 à P-3) au titre du chapitre 3 (Affaires politiques).  Le Comité recommande également la création de quatre des cinq postes supplémentaires demandés, y compris le reclassement d’un poste de D-1 à D-2, au titre du chapitre premier (Politique, direction et coordination d’ensemble) pour le Bureau de liaison des Nations Unies à Addis-Abeba.


Ces recommandations se traduiraient par une réduction totale de 8 142 700 dollars du crédit supplémentaire d’un montant de 21 036 100 dollars proposé par le Secrétaire général.


Parmi les observations faites dans son rapport, le CCQAB partage l’opinion du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) selon laquelle il ne suffit pas de simplement renforcer les effectifs pour garantir la bonne exécution des mandats.  Il souligne la nécessité pour le Département de procéder à une transformation qualitative de ses méthodes de travail et de réfléchir immédiatement à la mise au point d’une stratégie des ressources humaines portant sur l’ensemble des compétences requises pour le personnel.  Le CCQAB prendégalementnote de l’approche régionale proposée en ce qui concerne la diplomatie préventive et la médiation mais estime toutefois qu’il faut éviter toute approche fragmentée.  Le Comité espère que, comme il l’a indiqué dans son rapport, le Secrétaire général présentera une proposition globale détaillée sur le renforcement des présences régionales afin de justifier notamment la création de ces bureaux.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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