AG/10687

OUVRANT UN DÉBAT DE HAUT NIVEAU SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE MONTRE DÉTERMINÉE À AMPLIFIER L’ÉLAN QUI A ÉTÉ DONNÉ À LA CONFÉRENCE DE BALI

11/02/2008
Assemblée généraleAG/10687
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         

Soixante-deuxième session                                  

Débat thématique sur les changements climatiques

matin & après-midi


OUVRANT UN DÉBAT DE HAUT NIVEAU SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE MONTRE DÉTERMINÉE À AMPLIFIER L’ÉLAN QUI A ÉTÉ DONNÉ À LA CONFÉRENCE DE BALI


Après la prise de conscience de l’an dernier, la communauté internationale doit faire de 2008 l’année d’une action concertée dans la lutte contre les changements climatiques, a déclaré ce matin le Secrétaire général de l’ONU à l’ouverture du débat thématique que l’Assemblée générale a décidé de consacrer à cette question.


Le 19 novembre 2007, l’Assemblée générale avait prié le Secrétaire général de lui présenter, avant le 25 janvier 2008, un rapport d’ensemble sur les activités menées par le système des Nations Unies concernant les changements climatiques*.  C’est sur les conclusions de ce document que les États Membres s’appuieront cette semaine pour réfléchir aux moyens d’amplifier l’élan donné à la Conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC), qui s’est tenue en décembre dernier à Bali.


La communauté internationale peut désormais compter sur la volonté politique qui a été réaffirmée lors de cette Conférence, une expertise scientifique indiscutable et une opinion publique largement sensibilisée à l’urgence de la situation pour élaborer un accord qui « succèderait » au Protocole de Kyoto, dont l’expiration aura lieu en 2012, a poursuivi M. Ban Ki-moon.  De par son universalité et l’éventail des questions d’ordre économique et social qu’elle est à même de traiter, l’Assemblée générale a un rôle clef à jouer face aux deux principaux défis qui se posent aujourd’hui, a assuré le Président de cet organe.


Ces deux défis ont fait aujourd’hui l’objet de deux tables rondes distinctes.  La première portait sur l’urgente nécessité de forger des partenariats, à l’heure où le Secrétaire général estime dans son rapport que des investissements d’un montant de 15 à 20 trillions de dollars pour les 20 ou 25 prochaines années doivent être consentis à l’échelle mondiale pour placer la planète sur une trajectoire énergétique plus respectueuse de l’environnement.


Cette table ronde a été l’occasion d’examiner la nature des partenariats à mettre en œuvre, que ce soit aux niveaux régional, national, local ou de l’action citoyenne.  Les expériences du Parlement européen, des autorités locales ou encore du secteur privé ont été longuement évoquées à cette occasion.  Le cas des villes a été à l’honneur ce matin, puisque les maires de New York et de Milan avaient fait le déplacement pour la circonstance.


Ainsi, la ville de New York a adopté un plan à long terme, qui envisage de réduire de 30%, d’ici à 2030, ses émissions de carbone, tandis que la ville de Milan, représentée ici par son maire, Mme Letizia Moratti, a signé un accord lancé à Bali, aux termes duquel plusieurs municipalités se sont engagées à atteindre un objectif compris entre 60 et 80% de moins des émissions de gaz à effet de serre dans le monde d’ici à 2050.


Présentant New York comme un véritable « laboratoire expérimental » du développement durable, M. Michael Bloomberg, le maire de la ville, a cité aussi la mise en place d’une flotte de taxis à moteur hybride, un programme de réduction des embouteillages, des bâtiments plus écologiques et la plantation d’un million d’arbres au cours de la prochaine décennie.


Mais la panéliste Fiona Harvey, journaliste au Financial Times, a estimé que toute réflexion sur les changements climatiques devait en dernière instance se concentrer sur le monde de l’entreprise.  Elle a notamment suggéré de concilier l’échange de crédits d’émissions de gaz à effet de serre avec la systématisation de la « taxe carbone».  Elle a aussi attiré l’attention sur l’influence que les coalitions d’actionnaires peuvent exercer sur leurs entreprises et sur les accords sectoriels entre industries, susceptibles de répondre à la question de la responsabilité particulière qui incombe aux pays développés.


Il est ressorti de l’échange interactif qu’il est plus difficile de réaliser des investissements dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques que dans celui de l’atténuation de ses effets.  C’est en tout cas le message transmis ce matin par les pays en développement, où les indispensables transferts de technologies se heurtent aux droits onéreux de propriété intellectuelle.


Les Nations Unies seront-elles à la hauteur du défi posé par le réchauffement climatique?  En posant clairement les termes du débat de la deuxième table ronde de la journée, intitulé « Faire face aux changements climatiques: les Nations Unies au travail », l’ancien Président chilien Ricardo Lagos a estimé que l’ONU devait suivre un agenda unique, en associant à la lutte contre les changements climatiques la lutte contre la pauvreté.


Facilitateurs du Processus consultatif sur le cadre institutionnel pour les activités environnementales des Nations Unies, les représentants du Mexique et de la Suisse ont indiqué à cette occasion leur intention de soumettre rapidement un projet de résolution basé sur les résultats des consultations avec les États Membres.  Visant à un renforcement de la « gouvernance écologique mondiale », ce texte devrait contribuer à harmoniser les actions des organes mandatés par la communauté internationale pour préserver l’environnement et lutter contre les changements climatiques.


L’Assemblée générale poursuivra son débat demain, mardi 12 février, à 10 heures.


*     A/62/644



DÉBAT THÉMATIQUE INTITULÉ « FAIRE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LES NATIONS UNIES ET LE MONDE AU TRAVAIL »


Rapport du Secrétaire général: aperçu des activités menées par le système des Nations Unies concernant les changements climatiques (A/62/644)


Des données scientifiques probantes et incontestables, plusieurs réunions récentes sur le climat et l’intérêt que ces réunions ont suscité dans la population ont propulsé les changements climatiques au sommet de l’agenda politique et placé la communauté internationale face à un défi mondial qui demande une réponse internationale, souligne d’emblée le rapport.  L’attention est maintenant fixée sur le système multilatéral, car c’est à lui qu’il appartient d’apporter la réponse attendue.  Une approche cohérente et sans exclusive des changements climatiques permettrait au système des Nations Unies d’appuyer utilement la négociation d’un régime international sur les changements climatiques pour l’après-2012 et offrirait un mécanisme multisectoriel pour mettre en œuvre les futurs accords et améliorer l’exécution des mandats existants, souligne le rapport.


Le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a conclu que les activités anthropiques sont une cause du réchauffement de notre climat, rappelle ensuite le Secrétaire général.  L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre menace non seulement notre environnement, mais compromet encore le développement et aura des conséquences spectaculaires et néfastes sur notre bien-être économique et social, les effets les plus néfastes se faisant sentir d’abord sur les pauvres.  Ne pouvant plus compter sur la stabilité du climat et faute de connaissances adéquates sur l’évolution future des changements climatiques, nous risquons de ne pas pouvoir atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, prévient M. Ban Ki-moon.


La réunion de haut niveau sur les changements climatiques que le Secrétaire général a convoquée le 24 septembre 2007 a permis de nouer un dialogue au sommet et donné aux dirigeants mondiaux l’occasion de réaffirmer vigoureusement leur volonté de lutter contre les changements climatiques, relève le rapport.  Les dirigeants mondiaux ont aussi réaffirmé que le système des Nations Unies constitue le cadre multilatéral à partir duquel devra être mis en place le futur et indispensable régime de lutte contre ces changements.


La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Bali, en Indonésie, du 3 au 15 décembre 2007, sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (la « Convention-cadre ») a constitué un tournant décisif dans la lutte contre ces changements, affirme le rapport.  La feuille de route et le plan d’action adoptés à Bali offrent les outils nécessaires pour négocier un accord général et mondial d’ici à la fin de 2009.  Il faut maintenant que la communauté internationale s’engage dans les processus qui viennent d’être lancés afin de parvenir à un accord dans les délais convenus et que cet accord puisse entrer en vigueur avant la fin de 2012 et l’expiration des engagements souscrits sous le régime du Protocole de Kyoto à la Convention-cadre, insiste le Secrétaire général.  Toutes les parties, c’est-à-dire tant les pays développés que les pays en développement, devront faire leur part, conformément à leurs responsabilités communes –mais différenciées– et chacune selon ses capacités.  Mais pour cela, il faudra d’abord mettre en place les outils financiers et technologiques qui joueront un rôle essentiel de catalyseur dans la lutte contre les changements climatiques à l’échelle de la planète.  À cet égard, annonce le Secrétaire général, les investissements nécessaires à l’échelle mondiale pour placer la planète sur une trajectoire énergétique plus respectueuse de l’environnement seraient de l’ordre de 15 à 20 trillions de dollars étalés sur les 20 à 25 prochaines années, indique-t-il.  Si les choix qui seront faits en matière d’investissement sont basés sur de solides raisons économiques et des données scientifiques fiables qui chiffrent les coûts à leur juste valeur, ils pourront opérer des changements considérables, ajoute-t-il.


Le Secrétaire général s’est fixé pour priorité personnelle de travailler avec les États Membres à faire en sorte que l’ONU soutienne à fond cet effort collectif, face à l’un de ces défis mondiaux qu’elle a précisément pour vocation de relever.  Le rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système a lancé une réflexion qui pourrait renforcer à terme l’« unité d’action » de l’ONU face à ce défi, notamment pour ce qui est de soutenir les efforts déployés individuellement par ses États Membres.  Dans une première étape vers le niveau souhaité de coordination, les organismes du système des Nations Unies ont participé à un recensement général des actions qu’ils mènent face aux changements climatiques.  La seconde étape consistera, pour le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination, à mettre au point un cadre effectif de renforcement de la cohérence et de la coordination des actions du système, notamment dans la perspective des nouvelles missions et tâches qui devraient lui être confiées à l’issue des négociations sur le régime qui sera en vigueur après 2012.


Le présent rapport vise à fournir un aperçu préliminaire des activités menées par le système des Nations Unies concernant les changements climatiques, ainsi que quelques indications sur la voie à suivre.  La liste de ces activités n’est pas exhaustive, mais elle est suffisamment détaillée pour donner une bonne idée à la fois du niveau d’engagement et du champ d’action des organismes qui les mènent.  Il faudra toutefois que, dans le monde entier, tous les acteurs concernés –États Membres, organisations intergouvernementales, secteur privé, société civile et individus– redoublent d’efforts si l’on veut apporter une réponse efficace aux changements climatiques.  Pour cela, les partenariats sont un facteur essentiel de mobilisation des moyens économiques et de la volonté politique nécessaire.  Les organismes des Nations Unies doivent, quant à eux, travailler de concert avec tous les acteurs concernés à la réalisation des objectifs visés, pour le bien commun de l’humanité.


Partie intégrante de la réponse de la communauté internationale aux changements climatiques, le système des Nations Unies poursuivra cette action sans précédent de mobilisation collective des énergies de toutes ses composantes.  De nouveaux efforts ont été récemment engagés pour mettre au point un dispositif de coordination articulé autour de diverses catégories d’activités pour lesquelles tel ou tel organisme des Nations Unies agira comme chef de file.  Ces efforts constituent une initiative qui exige une attention soutenue et qui évoluera en fonction des délibérations internationales menées sous l’égide de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de l’Assemblée générale et des autres organes intergouvernementaux concernés.


Du fait qu’ils constituent un problème planétaire, les changements climatiques demandent une réponse internationale collective.  L’ONU est bien équipée pour soutenir cette réponse en l’inscrivant dans une vision stratégique, en définissant des buts et objectifs communs, en assignant à chacune de ses propres composantes une mission correspondant à ses compétences et en renforçant ses dispositifs de collaboration.  Une telle stratégie, qu’il revient au Conseil des chefs de secrétariat d’élaborer, veillerait aussi à ce que les organismes du système s’assurent que les programmes de lutte contre les changements climatiques qu’ils pourraient élaborer chacun dans son domaine de compétence seront le fruit d’une collaboration avec le reste du système des Nations Unies et s’inscriront dans la logique de la Convention-cadre.


Déclarations liminaires


M. SRGJAN KERIM, Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, a invité les participants à ce débat thématique à accorder une attention soutenue aux perspectives uniques qui se présenteront aujourd’hui afin d’aboutir à une compréhension plus claire des actions nécessaires en vue de régler concrètement le problème des changements climatiques.  Le Président de l’Assemblée générale a mis l’accent sur la nécessité de continuer d’appuyer le processus de négociations en cours qui a été lancé à Bali, et de se concentrer sur des actions concrètes immédiates.  L’Assemblée générale, de par sa composition et l’éventail des questions d’ordre économique et social qu’elle traite, a, à ce titre, un rôle clef à jouer, a-t-il estimé.  De l’avis du Président de l’Assemblée générale, deux défis précis sont à relever. 


Il s’agit, en premier lieu, de créer des partenariats plus efficaces.  L’ONU ne peut faire face seule aux changements climatiques, a-t-il souligné.  Les causes sont multiples et complexes, a-t-il expliqué, en mettant l’accent sur la nécessité de disposer du plus grand nombre d’acteurs possibles, dans l’unité.  Il faut une vision commune, une alliance mondiale pour l’action, partagée par les médias, les législateurs, les milieux des affaires, les gouvernements, les organisations régionales, et, en fin de compte, la communauté mondiale que représente l’Organisation des Nations Unies, a-t-il déclaré.  M. Kerim a estimé que l’ONU devrait aborder un rôle de chef de file pour établir de nouveaux partenariats, tout en renforçant ceux qui existent déjà.  Nous avons besoin de partenaires de tous les secteurs, en particulier du secteur privé, a-t-il dit.  Le Président de l’Assemblée générale a ensuite mis l’accent sur la nécessité pour les Nations Unies de définir une stratégie globale afin de répondre aux nombreux défis que posent les changements climatiques.  Il convient de se concentrer sur la rationalisation des nombreux programmes du système des Nations Unies, ainsi que des ressources, en les utilisant là où elles peuvent avoir le plus grand impact.  Notre but est d’avoir plus que la somme des parties, a-t-il précisé. 


M. Kerim a assuré que l’Assemblée générale pouvait contribuer de manière importante à la formulation d’une stratégie globale pour l’action et à la promotion de partenariats plus efficaces.  Il a affirmé en outre que les changements climatiques n’étaient pas seulement une question écologique, mais constituaient également un problème de développement durable.  La réponse à apporter doit être notamment considérée dans le contexte de la réalisation, d’ici à 2015, des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Il est indispensable, a-t-il insisté, de réconcilier les aspirations économiques des pays en développement tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. 


M. BAN KI-MOON, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que « nous nous réunissons à une étape cruciale des efforts collectifs déployés dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques ».  Si 2007 a été l’année où cette question est montée en tête de priorité des Nations Unies, 2008 doit être l’année où la communauté internationale doit engager une action concertée, a affirmé M. Ban.  Après la mobilisation remarquable de l’an dernier, elle peut désormais compter sur une expertise scientifique indiscutable, une opinion publique largement sensibilisée à l’urgence de la situation et sur les fermes

manifestations de volonté politique entendues à la Conférence de Bali.  La communauté internationale doit maintenant se rassembler et élaborer un accord global, a poursuivi le Secrétaire général, les Nations Unies devant veiller à mettre en œuvre les mandats existants, ainsi que ceux à venir.


Comme le souligne le rapport, tous les organes du système des Nations Unies sont prêts à appuyer les États Membres dans les domaines de l’atténuation et de l’adaptation.  Au cours des deux jours à venir, vous allez examiner les moyens de forger des partenariats pour appuyer cet effort.  Cet élan a été imprimé par le GIEC, qui a établi que le coût de l’inaction serait supérieur au coût de l’action.  Le rapport sur le développement humain du PNUD a mis en évidence le coût humain que cela aurait sur les populations les plus pauvres.  À la Conférence de Bali, a-t-il dit, les yeux du monde étaient tournés vers nous.  Celle-ci a établi la démarche à suivre: des progrès importants sur les questions d’adaptation, de technologie et de déforestation, ainsi qu’un accord signé par tous les pays en vue de lancer des négociations pour un nouvel accord sur les changements climatiques avant la fin de 2009.  Le véritable travail débute maintenant, a-t-il dit, estimant que le défi était énorme.


Le Secrétaire général a souligné que les pays développés doivent assurer clairement la direction du mouvement, sachant que le succès ne sera possible que si tous les pays agissent.  Plus les engagements des pays développés seront ambitieux, plus nombreux et plus forts seront les actions et les engagements des pays en développement, a-t-il affirmé.  Pour M. Ban Ki-moon, l’objectif de rendre le système des Nations Unies, en collaboration avec les États Membres, apte à relever ce défi, constitue une priorité personnelle.  Son rapport, a-t-il indiqué, représente une première étape, et reflète l’engagement à renforcer et à coordonner le travail de l’ONU dans une approche commune.  Le Secrétaire général a mis l’accent sur la nécessité de rassembler tous les partenaires, à savoir les gouvernements, les organisations intergouvernementales, le secteur privé, la société civile et les individus à travers le monde.  Il a assuré qu’un accord complet, dans les temps, à Copenhague, constituait sa priorité ainsi que celle de tous les fonds, programmes et agences de la famille des Nations Unies.  Il s’agit aussi d’une obligation collective, a conclu le Secrétaire général.


M. MICHAEL R. BLOOMBERG, Maire de New York, a affirmé que la Conférence de Bali, à laquelle il a participé il y a deux mois, a représenté un jalon historique ayant permis de jeter les bases d’un pacte mondial.  Il a mis néanmoins l’accent sur la nécessité de mettre en place, d’ici à la fin de l’année prochaine, lors de la Conférence de Copenhague, les conditions nécessaires en vue de réaliser des progrès.  Les pays développés et en développement doivent ensemble reconnaître le besoin de changer leurs politiques et de s’engager sérieusement, a-t-il dit.  M. Bloomberg s’est déclaré convaincu que l’expérience à New York et dans d’autres grandes villes du monde pourrait contribuer à orienter le processus.  Les villes du monde doivent être un acteur indispensable des étapes futures et essentielles de l’action internationale, a-t-il insisté. 


Le maire de New York a estimé que la première condition pour faire des négociations de Copenhague un succès était d’obtenir des États-Unis, plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre, qu’ils fixent des véritables contraintes et limites en vue de les réduire.  Les États-Unis devraient mettre en place une taxe sur les émissions de carbone, a-t-il ajouté.  Pour M. Bloomberg, l’expérience de New York est intéressante.  Il y a 10 mois, a-t-il expliqué, la ville de New York a adopté un plan d’objectifs à long terme, intitulé « PlaNYC », plan qui a été souligné dans le rapport mondial pour 2007-2008 sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Sur la base d’une évaluation de la capacité des technologies existantes, il a été déterminé que la ville de New York pouvait réduire de 30% d’ici à 2030 ses émissions de carbone.  Une étude récente a montré que les États-Unis pourraient faire des économies similaires, a-t-il précisé.  Des progrès à Copenhague sont également conditionnés à la volonté des pays en développement de s’engager sérieusement à faire face aux changements climatiques.  De l’avis de M. Bloomberg, de tels engagements seraient probablement différents de ceux requis de la part des États-Unis ou d’autres pays développés, mais de grands pays comme la Chine et l’Inde devraient accepter aussi de fixer des normes de limitation efficaces. 


M. Bloomberg a par ailleurs cité quatre projets prouvant l’engagement de sa ville dans la lutte contre le réchauffement climatique: la mise en place d’une flotte de taxis à moteur hybride, un programme de réduction des embouteillages, des bâtiments plus écologiques et la plantation d’un million d’arbres au cours des 10 années à venir.  Ces objectifs n’entraveront pas la croissance économique, a-t-il assuré.  Bien au contraire, nous en profiterons tous, a-t-il ajouté, affirmant que le monde ne pouvait pas attendre jusqu’à 2009.  La situation exige des mesures immédiates, a-t-il déclaré.  De même, le maire de New York a annoncé, conformément à un engagement pris à Bali, un plan à long terme visant à réduire la consommation de bois durs tropicaux par les agences de la ville de New York.  Les villes du monde, si elles agissent localement, doivent aussi penser mondialement, a-t-il dit. 


Table ronde « Relever le défi: Partenariats sur les changements climatiques »


En ouverture de cette table ronde, M. TIMOTHY WIRTH, Président de la Fondation des Nations Unies et modérateur, a rappelé que la mission principale des Nations Unies dans la lutte contre les changements climatiques était de créer les conditions propices à des partenariats ambitieux avec le secteur privé et la société civile.  Plutôt que se contenter d’améliorer la situation actuelle, nous devons saisir la chance qui nous est donnée de provoquer aujourd’hui des transformations, a-t-il souligné.


Faisant part de l’expérience au niveau européen, M. HANS-GERT POETTERING, Président du Parlement européen, a clairement établi un parallèle entre ce rôle des Nations Unies au niveau mondial et celui que joue l’institution qu’il préside.  Il a indiqué que l’Union européenne procédait actuellement à l’élaboration d’une politique commune de lutte contre les changements climatiques, comme l’atteste le Traité de Lisbonne signé récemment, qui place cette question en tête de ses priorités.  En outre, un projet de texte a été présenté en janvier dernier au Parlement, qui s’appuie sur les recommandations faites un mois auparavant à l’issue de la Conférence de Bali, tandis qu’un Comité temporaire sur les changements climatiques, le Comité CLIM, a été établi dès avril 2007 afin de coordonner et d’harmoniser les politiques des États membres de l’Union européenne dans ce domaine.  Relayant les propos de son homologue new-yorkais, Michael Bloomberg, Mme LETIZIA MORATTI, Maire de Milan, a exprimé le point de vue des autorités locales.  Elle s’est félicitée que les pressions exercées à Bali par les maires américains et du reste du monde avaient permis de faire évoluer la position des États-Unis concernant le réchauffement planétaire.  Mme Moratti a ensuite expliqué que les villes peuvent adopter des politiques et des mesures visant à améliorer la qualité de l’air et de l’eau, de rénover les réseaux des transports en commun et les services de protection de l’environnement pour le bénéfice de ses citoyens.  Milan a ainsi adopté un « Plan de défense de l’équilibre climatique ». 

Les municipalités peuvent aussi inscrire leur action dans un cadre collectif, comme c’est aussi le cas de Milan, qui a signé l’« Accord des maires du monde pour la protection par les autorités locales ».  Lancé à Bali, cet accord a pour ambition de réduire de 60 à 80% les émissions de gaz à effet de serre dans le monde d’ici à 2050, a précisé l’édile.


Représentant le secteur privé, Mme CHEN YIN, Directrice générale adjointe de la Confédération des entreprises de Chine, a indiqué que quatre lois allaient être adoptées par la Chine pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.  Le problème le plus délicat, c’est de savoir comment les grandes entreprises pourraient aider les PMA à appliquer les lois visant à réduire les émissions et à économiser les énergies.  Le Pacte mondial est aussi un très bon moyen de privilégier le développement durable et de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a rappelé Mme Yin.  M. YOUKO SOKONA, del’Observatoire du Sahara et du Sahel, a évoqué de son côté la situation en Afrique subsaharienne, où il est urgent de passer d’une adaptation réactive à une adaptation planifiée, en particulier dans les zones arides.  À la notion de partenariat, doit s’ajouter celle de solidarité, a-t-il estimé.  Sans solidarité, il sera difficile d’aller de l’avant pour relever les deux défis majeurs qui se posent dans ces régions, à savoir la sècheresse et la raréfaction des terres cultivables, a-t-il prévenu.  Mais M. MARTIN KHOR, de ThirdWorld Network, a affirmé qu’au-delà des principes de partenariat et de solidarité, il fallait compter avec celui de la militance, grâce auquel les organisations non gouvernementales ont été les premières à sensibiliser l’opinion internationale aux conséquences des changements climatiques à une époque où personne d’autre n’en parlait.  C’est la raison pour laquelle M. Khor n’a pas manqué de souligner que la responsabilité collective passait d’abord par la responsabilité individuelle et citoyenne.  Par ailleurs, la communauté internationale est parvenue, selon lui, à un stade crucial où il n’est pas seulement nécessaire de réfléchir à l’après 2012, mais aussi de revitaliser le Protocole de Kyoto.  Cet instrument est encore en vigueur et contient des principes toujours pertinents, notamment celui de la responsabilité commune mais différenciée, a-t-il fait observer.


Mme FIONA HARVEY, journaliste au Financial Times, a conclu ces interventions en soulignant que toute réflexion sur les changements climatiques devait en dernière instance se concentrer sur le monde de l’entreprise.  Elle a relevé ces cinq dernières années un changement spectaculaire dans les mentalités et s’est félicitée de l’intérêt croissant suscité par cette question, en particulier dans le monde des affaires.  Elle a cependant jugé insuffisants les efforts déployés pour inverser la tendance actuelle.  Réagissant aux mesures de réglementation évoquées et à la possibilité de fixer une « taxe carbone », Mme Harvey a suggéré de concilier l’échange des crédits d’émission de gaz à effet de serre avec une telle taxe.  Elle a aussi attiré l’attention sur l’influence que les coalitions d’actionnaires peuvent exercer sur les entreprises afin de les inciter à œuvrer dans le sens d’un développement durable et du respect de l’environnement.  Enfin, la journaliste a estimé que les accords sectoriels entre industries de rayonnement international pourraient permettre de répondre à la question de la responsabilité particulière qui incombe aux pays développés.


Débat interactif


Ouvrant le débat interactif auquel ont participé de nombreuses délégations représentées au niveau ministériel, M. ROBERT ORR, du Cabinet du Secrétaire général, a reconnu que les Nations Unies devaient organiser les partenariats de manière plus rationnelle, que ce soit pour négocier ou pour mettre en œuvre.  Le Vice-Ministrede l’environnement de la République tchèque s’est posé la question à savoir si les entreprises devaient jouer dans ce contexte un rôle de chef de file ou si ce rôle devait être joué par les organismes chargés de la réglementation.  Est-ce que l’initiative privée devrait précéder les réglementations? a-t-il également demandé.  Le représentant de la République islamique d’Iran a estimé de son côté que les partenariats, quelle que soit leur utilité, ne pouvaient pas remplacer la coopération internationale.  Pour le représentant de la France en revanche, au centre des préoccupations actuelles, se trouve le problème des combustibles fossiles.  Comment encourager les investissements nécessaires pour que les pays en développement puissent enfouir sous terre le carbone plutôt que de le relâcher dans l’atmosphère?  Les conférenciers ont d’ailleurs été priés de fournir un complément d’information sur les moyens de hâter les transferts de technologies en faveur des pays en développement.  M. KOHR a répondu en indiquant que la levée, même partielle, des droits de propriété intellectuelle pourrait encourager ces pays à investir davantage.  Un autre intervenant a fait observer que les grandes compagnies devaient s’efforcer de concilier maintien de leur profitabilité et respect de l’environnement.


Appuyant l’intervention de M. Sokona, le Vice-Ministreespagnol de l’environnement a déclaré qu’il avait l’impression que les partenariats existants privilégiaient l’atténuation au détriment de l’adaptation.  Il est vrai que les investissements dans ce domaine sont moins faciles à réaliser, a-t-il reconnu.  Il a toutefois cité en exemple la mise en place par son pays d’un réseau de services météorologiques et hydrologiques en Afrique de l’Ouest.  Le représentant du Nigéria en a profité pour rappeler que l’Afrique, plus petit « pollueur » au monde, était cependant le plus touché par les conséquences des changements climatiques, une situation encore aggravée par l’absence de moyens pour remédier à cette situation.  C’est une situation tout aussi préoccupante dans les petits pays insulaires en développement, a fait remarquer le représentant d’Haïti.  Les Caraïbes, a-t-il dit, attendent beaucoup des partenariats pour mettre fin à l’élévation du niveau des mers et à l’infiltration saline des récifs coralliens.  La délégation du Panama a renchéri, en soulignant que les changements climatiques avaient provoqué une érosion du littoral de son pays et portaient atteinte au Canal de Panama lui-même, tandis que la délégation du Nicaragua a déclaré que la région des Caraïbes faisait face à de larges déplacements de population.


Mme PAMELA FLAHERTY, de la City Group Foundation, et M. STEPHEN HEINTZ, de la Rockefeller Foundation, ont appuyé les interventions en faveur d’une plus grande mobilisation citoyenne, en particulier aux États-Unis.


Table ronde: « Faire face à un défi multiformes: Les Nations Unies au travail »


Les Nations Unies seront-elles à la hauteur du défi posé par le réchauffement climatique?  En posant clairement les termes du débat de la deuxième table ronde de la journée, intitulé « Faire face à un défi multiformes: les Nations Unies au travail », l’ancien Président chilien, M. RICARDO LAGOS, a estimé que l’Organisation devait suivre un agenda unique, associant la lutte contre la pauvreté.  Comment favoriser une croissance économique durable allant de pair avec une gestion des effets climatiques? a interrogé l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les changements climatiques, en ouvrant le débat.  Les Nations Unies, qui sont sous tous les projecteurs, doivent trouver une réponse, a-t-il assuré.


Il n’est pas question d’avoir deux agendas séparés, a confirmé l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). M. KEMAL DERVIS a emboîté le pas du modérateur de la table ronde pour souligner que la lutte contre les effets des changements climatiques et celle contre la pauvreté étaient deux combats à mener étroitement et stratégiquement de pair.  Le PNUD, dans son rôle de coordination, a une tâche majeure à accomplir dans ce sens pour appuyer les stratégies de développement favorables à l’agenda sur les changements climatiques, a-t-il souligné.  La coordination à l’intérieur de l’ONU doit s’accompagner de partenariats avec le secteur privé et la société civile, notamment dans le domaine de l’énergie propre, a en outre expliqué M. Dervis.


De l’avis de M. ACHIM STEINER, Responsable du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le réchauffement économique constitue désormais le sujet idéal pour la famille des Nations Unies car il est une réalité.  Il faut envisager une autre démarche en matière de développement.  Il s’agit d’un phénomène qui tient à notre survie et à notre développement économique.  Le système a une occasion unique de relever ce défi.  Les prochaines années donneront l’occasion au PNUE de travailler aux côtés des autres institutions des Nations Unies.  En matière d’adaptation aux effets des changements climatiques, le PNUE essaiera de faire reculer les frontières des énergies renouvelables afin d’utiliser les ressources de manière efficace.  Le PNUE a également l’ambition de réunir tous les secteurs afin de comprendre les liens entre l’adaptation, sans doute le défi le plus important, et la gestion des ressources et de l’écosystème.  M. Steiner a en outre mis l’accent sur la nécessité de se concentrer sur la sensibilisation de l’opinion publique, celle-ci constituant à ses yeux le capital le plus gros pouvant être apporté aux négociations.  


Si le système des Nations Unies s’efforce d’instiller la notion de changements climatiques dans tous ses programmes, cet effort est-il néanmoins suffisant? s’est interrogé M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU.  Cela n’est pas certain, a-t-il répondu.  Il a estimé que l’on pourrait faire mieux si l’on pouvait intégrer cette notion dans le programme de développement global.  M. Zukang a en particulier plaidé en faveur de la promotion des transferts rentables de savoir-faire, d’expérience, de matériel, des pays développés vers les pays en développement, et l’établissement de réseaux de partenariats.


Mme JOSETTE SHEERAN, du Programme alimentaire mondial (PAM), a mis l’accent sur l’aspect humanitaire des changements climatiques et les actions qui méritent d’être renforcées.  Elle a indiqué que si la planète nourrissait plus de monde que jamais auparavant, le nombre des personnes souffrant de la faim augmentait.  Il faut agir aujourd’hui, a-t-elle dit.  Elle a ainsi souligné la nécessité de mieux communiquer et de lier les négociations et la politique dans l’action.  De même, convient-il, a estimé Mme Sheeran, d’être plus efficace dans la lutte contre les vulnérabilités humaines.  Elle a ainsi défendu les projets locaux de plantation d’arbres, de protection de rivières, de construction de jetées au bord de la mer en vue de préserver les ressources alimentaires locales.  Mme Sheeran a également évoqué les prix des produits alimentaires et la question de l’immigration du fait que certains sols ne suffisent plus à nourrir les populations.


Mme MONIQUE BARBUT, du Fonds pour l’environnement mondial, a rappelé ce constat ironique selon lequel les pays les plus pauvres, dont la responsabilité en matière de changements climatiques est très limitée, souffraient le plus de leurs effets.  Il faut des financements adéquats, a-t-elle dit, indiquant que le Fonds pour l’environnement mondial constituait un pont entre le système des Nations Unies, les banques de développement et les donateurs bilatéraux, et œuvrait durement à mobiliser les parties prenantes, les fonds et les connaissances.  La communauté internationale a les moyens maintenant de se concentrer sur l’essence même de sa mission, a-t-elle déclaré, défendant une meilleure coordination des initiatives internationales et d’un système de gouvernance mondiale afin de gérer les biens publics les plus précieux.  Nous devons bâtir un cadre financier pour le climat fondé sur les avantages comparatifs présentés par différents acteurs, a-t-elle ajouté.


Facilitateurs du Processus consultatif sur le cadre institutionnel pour les activités environnementales des Nations Unies, les représentants du Mexique et de la Suisse ont conjointement défendu l’idée d’une gouvernance écologique internationale.  Comme dans un orchestre symphonique, toutes les composantes de la gouvernance écologique internationale devraient jouer ensemble, de façon cohérente et synchronisée, poursuivant un but commun, ont-ils dit.  Les deux représentants, dont les pays coprésident le Processus consultatif informel, ont estimé que des accords devaient être obtenus là où existaient des consensus.  Ainsi, ont-ils indiqué leur intention de publier rapidement un projet de résolution basé sur les résultats des consultations.  Le renforcement de la gouvernance écologique mondiale devrait contribuer à une meilleure efficacité et à une plus grande responsabilité des organes créés par la communauté internationale pour traiter de l’environnement et des changements climatiques.


Le représentant de l’Inde a estimé que les Nations Unies devaient accorder davantage d’attention à l’adaptation, en encourageant notamment l’octroi de ressources financières et en assistant les stratégies d’adaptation nationales.  Comment réaliser un programme d’urgence visant à aider les pays les plus vulnérables face à l’aggravation de l’insuffisance sociale ainsi qu’aux conséquences des changements climatiques? a demandé le délégué du Maroc.  Son collègue du Danemark a rappelé pour sa part que les Nations Unies abritaient un grand nombre de négociations qui portent sur les changements climatiques.  La Convention de Bali représente un cadre excellent sur lequel il faudrait progresser au cours des deux prochaines années jusqu’aux négociations de Copenhague, a-t-il constaté.  Il a en outre considéré, comme bon nombre de ses homologues et d’experts, qu’il ne saurait y avoir de développement digne de ce nom tant que l’on n’aura pas réussi à influencer les changements climatiques.


De son côté, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souhaité, remettre la santé au cœur de ce débat.  Les changements climatiques, a-t-elle dit, affectent la santé de l’homme, précisant que les principaux « tueurs », comme le paludisme ou la malnutrition, étaient autant de fléaux sensibles au climat.  Lorsque l’on parle de la nécessité de traiter en même temps la question du développement durable, il ne faut pas oublier le développement salubre, a-t-elle insisté. 


Déclarations de clôture


M. YVES DE BOER, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a déclaré qu’il était temps de concrétiser la percée ouverte à Bali, notamment en renforçant la coopération technologique et financière pour réaliser les investissements nécessaires.  Ce sont maintenant les États Membres qui ont la responsabilité de mettre en œuvre la feuille de route de Bali, a-t-il ajouté.  Il est également nécessaire d’identifier les contributions que peuvent faire les différentes institutions pertinentes du système de l’ONU pour définir une position commune.  M. de Boer a estimé indispensable de se concerter sur la mise en œuvre des mécanismes existants dans le cadre de la Convention pour aider les pays en développement à en faire davantage, un effort que les pays développés doivent soutenir en facilitant les transferts de technologies.  Le processus de négociations de la Convention-cadre doit désormais prendre en compte ce que font les États au niveau national.  Tous les efforts doivent être déployés pour que des projets d’accord soient présentés avant la tenue de la Conférence de Copenhague, en 2009, ce que le Secrétaire exécutif a estimé tout à fait possible.


M. SRGJAN KERIM, Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale, a souligné, dans ses observations de clôture, que les discussions d’aujourd’hui, au Conseil de tutelle et en marge de cette réunion, avaient été véritablement engageantes, inclusives et axées sur les résultats.  Cela n’aurait pas été possible sans la coopération étroite et le soutien de tous les États Membres, a-t-il affirmé.  « Nous nous trouvons, a-t-il dit, face à une question qui transcende les frontières, les institutions et les classes économiques ».  « Il est trop tard pour dire que nous nous en occuperons plus tard », a-t-il déclaré.  Les débats d’aujourd’hui ont démontré, a noté le Président de l’Assemblée générale, qu’il existe un espoir.  Les parties prenantes croient de plus en plus que des actions concrètes peuvent être trouvées pour s’attaquer aux effets des changements climatiques, en particulier en élargissant les partenariats et en se mettant d’accord sur une stratégie mondiale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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