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ENV/DEV/958

LA CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION ADOPTE LE BUDGET DE L’EXERCICE BIENNAL 2008-2009 DE LA CONVENTION

26/11/2007
Couverture des RéunionsENV/DEV/958
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LA CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DÉSERTIFICATION ADOPTE LE BUDGET DE L’EXERCICE BIENNAL 2008-2009 DE LA CONVENTION


Les États parties à la Convention sur la lutte contre la désertification se sont accordés, aujourd’hui dans le cadre d’une session extraordinaire, et après d’intenses délibérations, sur le budget de base de la Convention pour l’exercice biennal 2008-2009, en lui allouant la somme de 14 896 000 euros.  Cette première session extraordinaire de la Conférence des parties était organisée pour permettre aux États parties à la Convention de s’entendre sur le montant de l’augmentation du budget, sans qu’ils aient à rouvrir les négociations sur le document* convenu lors de la huitième Conférence des États parties qui a eu lieu à Madrid du 3 au 14 septembre 2007.


Ayant approuvé la somme de 14 896 000 euros (quatorze millions huit cents quatre-vingt-seize mille euros) pour le budget de base de l’exercice biennal 2008-2009, les États parties ont indiqué que ce montant est adopté sur une base exceptionnelle qui ne devrait pas créer de précédent.  La somme comprend la contribution, par un État partie, d’un montant de 185 000 euros, le reste, soit 14 711 000 euros (quatorze millions sept cents onze mille euros) étant divisé entre les différents États parties.  La Conférence des États parties a également accepté que les négociations du budget 2010-2011 se fassent sur la base de la somme approuvée pour l’exercice 2008-2009.  Les Etats parties ont par ailleurs pris note avec reconnaissance de la contribution annuelle de 511 292 euros (cinq cents onze mille deux cents quatre-vingt-douze euros) du Gouvernement du pays hôte au budget de base, qui vient en déduction des dépenses prévues, et de la généreuse contribution de 511 292 euros qu’il a versée au Secrétariat, par l’intermédiaire du Fonds de Bonn, afin de financer les manifestations organisées par le secrétariat dans le cadre de la Convention.


D’autre part, les délégations ont approuvé un budget conditionnel pour les services de conférence dont le montant s’élève à 1 985 000 euros (un million neuf cents quatre-vingt-cinq mille euros), qui s’ajouterait au budget-programme si l’Assemblée générale décidait de ne pas ouvrir de crédits pour ces activités au budget ordinaire de l’ONU pour l’exercice biennal 2008-2009.



Déroulement des travaux


Le 26 novembre au matin, après avoir ouvert la session extraordinaire en rappelant l’absence d’accord sur l’augmentation du budget, M. Luc Gnacadja, Secrétaire exécutif de la Convention, a souhaité que cette session confirme la nouvelle impulsion donnée à la lutte contre la désertification par la huitième Conférence des États parties qui s’est tenue à Madrid du 3 au 14 septembre 2007, réunion qui a vu, pour la première fois, l’adoption d’un plan stratégique à mettre en œuvre sur 10 ans.  Le Secrétaire exécutif a incité les États parties à s’entendre, par consensus, sur un budget pour l’exercice 2008-2009.  Il faut donner la possibilité à cette Convention de devenir un système de réponse mondiale aux enjeux de l’environnement, a-t-il souligné, insistant sur le rôle crucial qu’elle a à jouer dans la promotion et le soutien du développement durable.


Plusieurs délégations ont fait écho à cet appel, en soulignant que le Groupe chargé de la question du budget avait passé en revue les différents facteurs qui ont une influence sur ce dernier, comme par exemple les fluctuations des taux de change, les augmentations de salaires ou les besoins de la Convention en matière de technologies de l’information et des communications.  Elles ont en outre fait valoir que la Convention contre la désertification ne dispose pas, à l’inverse de ses sœurs de Rio, d’un financement adéquat.  Ainsi, la délégation du Pakistan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi que celles de la Gambie, du Nigéria, de l’Argentine, de la Suisse et d’Antigua-et-Barbuda, ont recommandé d’adopter le niveau d’augmentation du budget qui était proposé.  La représentante du Portugal, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a, quant à elle, souligné l’importance de respecter le principe d’adoption par consensus.  Une augmentation budgétaire de 5% a déjà fait l’objet d’un consensus, a-t-elle fait remarquer.  Une telle augmentation est essentielle car elle reflète l’engagement des États envers le plan stratégique sur dix ans, a-t-elle estimé.  Le représentant de la République de Corée a pour sa part dit que sa délégation soutenait la proposition de poursuivre les négociations en groupe restreint.


De son côté, le représentant du Japon a tenu à rappeler l’importance que son pays accorde à la Convention et a souligné que le Japon avait consenti une importante contribution au Secrétariat permanent de cet organe et que son pays lui avait aussi versé, en sus, une contribution volontaire.  Il a indiqué que sa délégation espérait que la position du Japon à l’égard de la Convention et son appui au Secrétariat ne seraient pas remis en question.  L’objectif aujourd’hui n’est pas de discuter de l’importance de la Convention contre la désertification, a-t-il poursuivi, mais uniquement et simplement d’aboutir à un accord sur le budget biennal qui soit acceptable pour toutes les parties contractantes.  Le Japon est le deuxième plus grand contributeur au budget permanent et souhaite que le travail de la Conférence soit effectué de la manière la plus efficace possible, a souligné le représentant en demandant en outre que chaque demande de fonds soit justifiée.  Le représentant du Japon a ainsi fait part des doutes de sa délégations concernant les raisons qui justifieraient une substantielle augmentation du budget.  Il a estimé que ce genre de demande était « inacceptable » pour son pays.  Il a plaidé plutôt pour l’adoption d’un budget « prudent » et a, en premier lieu, exhorté les parties à respecter leurs engagements en matière de contribution.  « Chaque partie contractante doit tenir compte de la position des autres parties et ne pas imposer de décision, à plus forte raison lorsqu’une des parties opposées figure parmi les plus grands contributeurs », a-t-il déclaré.


Au cours de cette session extraordinaire, les participants aux travaux de la Conférence des États parties à la Convention sur la lutte contre la désertification se sont également accordés sur l’accréditation de huit organisations non gouvernementales.  La Conférence a en outre octroyé le statut d’observateur permanent à l’organisation intergouvernementale Central American Integration System.  En fin de séance, elle a adopté le rapport** du Bureau de la Conférence des États parties sur les pouvoirs des délégations, tel qu’oralement amendé, ainsi que celui des travaux de cette première session extraordinaire***.

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* ICCD/COP(8)/L.27

** ICCD/COP(ES-1)/3

*** Document à paraître


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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