En cours au Siège de l'ONU

ENV/DEV/919

LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS OUVRE LES TRAVAUX DE SA SEPTIÈME SESSION AU SIÈGE DES NATIONS UNIES À NEW YORK

16 avril 2007
Conseil économique et socialENV/DEV/919
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Forum des Nations Unies sur les forêts

Septième session

2e et 3e séances – matin & après-midi                       


LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS OUVRE LES TRAVAUX DE SA SEPTIÈME SESSION AU SIÈGE DES NATIONS UNIES À NEW YORK


Des groupes de travail reprendront dès demain les négociations d’un accord international sur la sauvegarde des forêts


À l’heure où plus d’un milliard de personnes dépendent des forêts qui pourtant continuent, chaque année, de se raréfier -13 millions d’hectares en moins chaque année-, il est grand temps de lancer une action concertée pour inverser cette tendance, a déclaré ce matin Hans Hoogeveen, en ouverture de la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF).


Présidant les travaux de cette session, qui se poursuivra jusqu’au 27 avril, M. Hoogeveen a rappelé que ses enjeux tenaient essentiellement à l’adoption de deux textes fondamentaux: un projet d’instrument juridique non contraignant concernant tous les types de forêts* et le programme de travail pluriannuel du Forum pour la période 2007-2015**.


Dans sa résolution 2006/49 relative aux travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts à sa sixième session, le Conseil économique et social (ECOSOC) avait en effet invité le Forum à élaborer et à adopter, à sa septième session, un instrument juridique non contraignant applicable à tous les types de forêts.  À partir d’une analyse des propositions formulées par les États Membres et les groupes régionaux, le secrétariat du Forum a rédigé un projet de texte composite destiné à faciliter les travaux du Groupe d’experts chargé d’examiner la teneur de l’instrument, qui s’est réuni en décembre 2006, à New York.


À cette occasion, certaines questions couvertes par cet instrument ont bénéficié d’un soutien très fort, comme par exemple le renforcement des politiques et des mesures sur le plan national, l’importance du commerce international des produits forestiers et le besoin d’une base scientifique élargie renforcée pour définir les politiques appropriées.  Les experts avaient également souligné le besoin de sensibiliser l’opinion internationale à la sauvegarde des forêts.


Aujourd’hui, les délégations ont fait connaître leur engagement à conclure rapidement cet accord pionnier, tout en soulignant pour certaines d’entre elles, comme la Colombie, que la création d’un mécanisme de surveillance n’était pas nécessaire dans la mesure où l’instrument était juridiquement non contraignant.  À l’instar du Ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC), Didace Pembe Bokiaga, la plupart des intervenants ont aussi souligné l’importance d’apporter aux pays en développement l’assistance financière dont ils auront inévitablement besoin pour appliquer les dispositions dudit instrument une fois adopté, notamment par le biais du renforcement de la coopération régionale et de l’aide publique au développement.


Quant au programme de travail pluriannuel du Forum, il devrait, selon le Directeur du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, Pekka Patosaari, refléter l’objectif d’ensemble, les fonctions et la stratégie de l’arrangement international sur les forêts.  À cette fin, il contient une description et un calendrier des tâches principales que le Forum entreprendra au cours de la période 2007-2015, y compris les questions de politiques à examiner à chaque session et les activités intersessions.  Une fois adopté, l’instrument juridique non contraignant concernant tous les types de forêts fera partie intégrante du programme de travail pluriannuel, a ajouté M. Patosaari.


En début de séance, le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) a élu, par acclamation, M. Hans Hoogeveen des Pays-Bas, au nom du Groupe des États d’Europe occidentale, à la présidence de sa septième session.  M. André-Jules Madingou du Gabon, qui se présentait au nom du Groupe des États africains, et M. Arvids Ozols de la Lituanie, qui se présentait au nom du Groupe des États d’Europe de l’Est, ont été élus pour leur part aux postes de vice-président.  En raison de la démission de M. Cristian Maquieira du Chili, qui avait été élu lors de la première réunion de la septième session, l’an dernier, le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes présentera une nouvelle candidature à une date ultérieure.  Le Forum a également adopté l’ordre du jour*** de sa septième session.


Outre celles déjà citées, les délégations des pays et entités dont les noms suivent ont participé aux débats: Allemagne (au nom de l’Union européenne), Pakistan (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Gabon, Fédération de Russie, Australie, Colombie, Inde, Guatemala, Japon, Cuba, Chine, Norvège, Suisse, Mexique, États-Unis, Fidji, Indonésie, Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et Conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe.


La prochaine séance publique du Forum des Nations Unies sur les forêts aura lieu demain, mardi 17 avril, à 10 heures, pour lancer les préparatifs de l’Année internationale des forêts, prévue en 2011.


* E/CN.18/2007/3

** E/CN.18/2007/2

*** E/CN.18/2007/1


QUESTIONS D’ORGANISATION


PROGRAMME DE TRAVAIL PLURIANNUEL


INSTRUMENT JURIDIQUE INTERNATIONAL NON CONTRAIGNANT CONCERNANT TOUS LES TYPES DE FOR Ê TS


Déclarations


M. HANS HOOGEVEEN (Pays-Bas), Président de la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, a déclaré que l’ordre du jour concernant la sauvegarde des forêts était entré dans une nouvelle ère.  C’est une ère au cours de laquelle la communauté internationale doit se concentrer sur la mise en œuvre d’une gestion durable des zones forestières dans le monde entier, a-t-il ajouté.  Il s’est ensuite dit convaincu que ces deux semaines de réunions à New York offriraient l’occasion d’y parvenir, en adoptant un instrument juridique international non contraignant ainsi que le nouveau Programme de travail multiannuel du Forum.  Ce faisant, nous serions en mesure d’élargir la contribution du Forum à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a affirmé le Président, qui a rappelé que plus d’un milliard de personnes dépendaient des forêts, alors que celles-ci se raréfient chaque année à hauteur de 13 millions d’hectares.  Des actions concertées sont donc nécessaires pour inverser cette tendance et atteindre les deux objectifs évoqués ci-dessus.  Il faudra pour cela, a insisté M. Hoogeveen, dépasser la rhétorique et tenir les promesses que nous avons faites, en finalisant les négociations sur un accord international qui permettra de promouvoir la coopération internationale dans tous ses aspects, y compris financier et technique, et de renforcer les capacités et la bonne gouvernance.  Il sera nécessaire de surmonter nos différences et de conclure cet accord sur les moyens de mise en œuvre de la gestion durable des forêts.  Un tel instrument, a-t-il ajouté, doit notamment s’accompagner d’un mécanisme financier nécessitant l’appui du secteur privé.  En ce qui concerne le Programme de travail, M. Hoogeveen a indiqué qu’un projet de document basé sur le rapport du Secrétaire général était prêt à être négocié.  Il a enfin annoncé que les organisations membres du Partenariat de collaboration sur les forêts avaient été invitées pour la première fois à prendre part aux travaux du Forum, aux côtés de représentants de la société civile et des grands groupes.


M. PEKKA PATOSAARI, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a rappelé que les objectifs mondiaux sur les forêts constituent un engagement politique fort des États Membres pour faire avancer la gestion durable des forêts, éviter la déforestation et améliorer la contribution des forêts aux objectifs internationaux de développement.  Il a noté que le Forum institutionnalise le processus intergouvernemental et rassemble tous les acteurs pertinents.  Au cours des six dernières années, a-t-il précisé, les États Membres ont négocié pour établir un cadre institutionnel, ce qui a permis aux travaux du Forum de devenir partie intégrante du programme de développement.  Les politiques forestières nationales doivent bénéficier à ceux qui sont visés par les mesures adoptées, a poursuivi M. Patosaari.  Lorsque les communautés contrôlent mieux les forêts, a-t-il fait remarquer, elles ont la possibilité d’investir dans les avoirs forestiers, ce qui permet une gestion durable des forêts.


M. Patosaari a aussi souligné le fait que le commerce illicite prive de ressources durables les communautés dépendantes, les poussant souvent à vivre dans une pauvreté extrême.  En outre, a-t-il ajouté, ce commerce finance parfois des activités violentes.  Ce sont là des éléments centraux qui appellent des actions et des mesures permettant de lier les actions du Forum avec celles des principales institutions internationales sur les forêts, a considéré M. Patosaari.  Selon lui, les institutions des Nations Unies ont également un rôle d’interface à jouer pour intégrer les partenaires régionaux et sous-régionaux.  Le réel enjeu, a-t-il estimé, consiste à aller au-delà de la simple prise de conscience.  M. Patosaari a aussi évoqué les discussions qui ont eu lieu au cours de la réunion d’experts de décembre dernier, qui ont fait écho à la notion de gestion durable des forêts en tant que processus dynamique.  Au cours de cette septième session du Forum, a-t-il conclu, les négociations sur un instrument juridique non contraignant marqueront une étape importante dans le domaine de la gestion des forêts.  Un tel instrument contribuerait notamment à relancer le dialogue international, accroître la coopération internationale et encourager les mesures pratiques sur le plan national.


M. MATTHIAS SCHOEWER, Ministre de l’alimentation, de l’agriculture et de la protection du consommateur de l’Allemagne, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a déclaré que la communauté internationale était confrontée au besoin urgent d’inverser le processus de déforestation en cours dans le monde entier, comme le soulignent les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et les dernières analyses économiques disponibles.  Pour l’Union européenne, les résultats de la session 2007 du Forum des Nations Unies pour les forêts seront décisifs, dans la mesure où ils permettront d’établir si celui-ci est capable d’insuffler un élan à la mise en œuvre effective d’une gestion durable des forêts à tous les niveaux.  Le représentant a indiqué que l’Union européenne était prête pour sa part à conclure un accord sur les textes de l’instrument international et du programme de travail pluriannuel du Forum.  La délégation a donc espéré que les négociations qui reprendront au cours des deux semaines à venir seraient fructueuses, recommandant que l’on se concentre davantage sur le fond que sur la forme du texte de l’accord.  À cet égard, l’Allemagne a estimé que le projet établi par le secrétariat du Forum, en décembre dernier, pouvait être considérablement réduit et plus cohérent.  S’agissant du programme de travail, le représentant s’est félicité des conclusions de la réunion de Bali qui a permis d’en définir les bases.  Enfin, concernant les modalités des travaux de cette session, l’Allemagne a encouragé les autres délégations et représentants de la société civile et des grands groupes à mettre l’accent sur la mise en œuvre, notamment sous la forme de discussions avec les organisations régionales et les membres du Partenariat de collaboration sur les forêts.


M. JAMIL (Pakistan), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a salué la session du Forum sur les forêts, qui a notamment pour objectif de négocier un instrument juridique international non contraignant en la matière.  Il a espéré que tous les efforts du Forum porteront des fruits, par exemple pour encourager la gestion durable des forêts et s’attaquer aux causes profondes du déboisement.  Il faut aussi, selon lui, que les pays pratiquent la « comptabilité verte » dans leurs politiques nationales, en disposant d’une évaluation chiffrée de l’apport des forêts dans les économies nationales.  Il faut aussi, a-t-il dit, fournir des moyens de substitution au combustible aux personnes qui dépendent du bois pour se chauffer.  Le représentant a aussi encouragé les gouvernements de pays ayant une faible couverture forestière à donner la priorité à la recherche de moyens visant à assurer une bonne couverture forestière.  Le programme pluriannuel, a-t-il dit, doit être très complet et tenir compte de ces pays à faible couverture forestière.  Le Gouvernement pakistanais a fait des efforts pour attribuer des ressources financières suffisantes pour parvenir aux objectifs fixés en matière de forêts, a ajouté le représentant.  Le programme mondial pour les forêts ne peut être mis en place que grâce à un effort concerté de la communauté internationale, a-t-il conclu.


M. ANDRE-JULES MADINGOU (Gabon) a déclaré qu’en prélude à la septième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF), le Gabon avait eu le plaisir d’accueillir la réunion préparatoire du Groupe africain, qui a permis de définir une position commune.  Celle-ci sera exprimée demain par le représentant de ce Groupe, a-t-il ajouté.


M. DIDACE PEMBE BOKIAGA, Ministre de l’environnement de la République démocratique du Congo (RDC), a rappelé qu’en RDC, en dépit d’un énorme potentiel de 135 millions d’hectares, les forêts ne contribuaient pas encore au développement durable, à l’élimination de la pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), du fait de l’instabilité politique et des guerres récurrentes.  Avec la mise en place en cours des institutions démocratiques dans le pays, l’heure est donc à la reconstruction nationale, avec entre autres pour socle, la contribution des forêts à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.  Pour y parvenir, la RDC s’est dotée d’un nouveau code forestier promulgué en 2002.  Ce code s’inscrit dans la logique des principes modernes de gestion des ressources forestières et dans le respect des conventions internationales pertinentes, a indiqué le Ministre.


Le Ministre a ensuite expliqué que son gouvernement avait pour objectif de renforcer la volonté politique du pays d’inscrire les forêts dans le programme de développement national, d’améliorer la coopération internationale et d’encourager la coordination intersectorielle à tous les niveaux en vue de la mise en œuvre effective d’une gestion durable des forêts.  À cette fin, la RDC ne ménagera aucun effort, a souligné le Ministre, annonçant que son pays était engagé à coopérer en vue de promouvoir un système économique international solidaire et ouvert propre à engendrer la croissance économique et à lutter contre la dégradation de l’environnement.  Le Gouvernement congolais est également prêt à lutter contre la réduction de la couverture forestière en pratiquant une gestion durable; à renforcer les avantages économiques, sociaux et écologiques dérivés des forêts, y compris en améliorant les moyens de subsistance des populations locales et riveraines des forêts.  La RDC a également l’intention d’accroître la superficie des forêts protégées dans le pays, qui doivent passer de 9 à 15% d’ici à 2015 et celles des forêts gérées de façon durable.  Enfin, elle s’est engagée à renforcer sa capacité à lutter contre l’exploitation illégale des produits forestiers et le commerce associé, en renforçant la gouvernance et l’application des lois forestières aux niveaux national et international.  Le Ministre a cependant appelé à une coopération internationale, sans laquelle il sera impossible de réaliser le financement de telles mesures.  Son gouvernement soutient également l’idée de mettre en place un « fonds mondial pour les forêts », doté des ressources suffisantes, a-t-il précisé.


M. OLEG A. SHAMANOV (Fédération de Russie) a rappelé que l’objet de cette session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) est d’accroître les activités des Nations Unies sur les forêts, en particulier celles du FNUF lui-même.  Nous estimons que l’élaboration d’un instrument juridique international non contraignant doit reposer sur les résultats des différentes négociations déjà menées.  Lors de l’élaboration du programme de travail pluriannuel, a-t-il poursuivi, il faudra tenir compte des discussions des experts menées à Bali.  Sur le plan pratique, dans l’élaboration de ce programme de travail, le représentant a suggéré de tenir compte de la célébration de l’Année internationale des forêts et des négociations sur l’instrument juridique non contraignant pour mieux harmoniser les activités du système de l’ONU sur la question.  Le programme devrait aussi envisager les réunions intersessions du Forum, a-t-il estimé, afin de renforcer la coopération et d’assurer une interaction précise entre les parties prenantes régionales et sous-régionales.  En conclusion, il s’est dit convaincu  que la présente session du Forum apportera des éléments utiles pour régler les problèmes actuels en matière de forêts.


M. TONY BARTLETT (Australie) a rappelé que son pays a, depuis quelques années, proposé que le Forum se concentre sur les actions à prendre et limite les négociations à des questions nouvelles pour lesquelles il est utile d’élaborer un instrument international.  Le Gouvernement australien a récemment annoncé une Initiative internationale sur les forêts, avec un budget de 200 millions de dollars, a-t-il indiqué.  Rappelant que la déforestation est responsable de 20% de l’effet de serre lié aux émissions de gaz, il a expliqué que l’Initiative australienne a pour objectif de réduire ces émissions dans les pays où sont mis en œuvre conjointement les programmes pertinents.  Le représentant a parlé des 100 millions de dollars supplémentaires consacrés à l’aide publique au développement.  Les 100 millions de dollars restant seront affectés aux autres activités, notamment le développement de technologies permettant d’aider les pays en développement à évaluer leurs ressources forestières.  Le représentant a ensuite appelé à un plus grand engagement au plan international, en adoptant par exemple un instrument juridique non contraignant sur les forêts et un programme de travail pluriannuel du Forum.  Il serait utile, selon lui, de convoquer plus tard cette année, une réunion des représentants de toutes les organisations régionales avec le secrétariat du Forum sur les forêts et tous les pays intéressés par le développement des modalités pratiques.  Enfin, le représentant a évoqué un document qu’il a élaboré sur les certifications des forêts.


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie), s’exprimant au nom des États membres de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne (OTCA), a rappelé que la forêt amazonienne couvre 758 millions d’hectares sur les territoires de huit pays et représente 56% des forêts tropicales mondiales.  Elle a ensuite indiqué qu’en mars dernier, les États membres de l’OTCA s’étaient réunis à Bogota pour définir une position commune mais différenciée.  En ce qui concerne l’instrument juridique international non contraignant, qui sera négocié au cours de cette septième session du FNUF, les États membres de l’OTCA ont adhéré aux quatre objectifs convenus lors de la précédente session du FNUF.  Ils estiment cependant que le futur instrument juridique doit se concentrer sur l’identification de moyens visant à mettre en œuvre une gestion durable des forêts.  Son but doit être d’appuyer les politiques nationales et de faciliter la coopération régionale et internationale à cette fin, a ajouté Mme Blum.  La création d’un mécanisme de surveillance de cet instrument ne paraît pas, en revanche, nécessaire à l’OTCA dans la mesure où le futur instrument juridique ne sera pas contraignant.  Toutefois, a-t-elle suggéré, un mécanisme financier serait bienvenu pour permettre aux États de réaliser leurs objectifs nationaux.  Mme Blum a, en conclusion, estimé qu’il serait souhaitable d’inscrire les questions de coopération et de recherche dans le programme de travail pluriannuel 2007-2015.


M. AHMAD (Inde) a indiqué que son gouvernement a déjà établi une politique nationale des forêts, précisant que les forêts constituent une ressource sociale et écologique importante.  Il a aussi souligné la nécessité d’augmenter la contribution des forêts à la lutte contre la pauvreté.  Nous avons adopté les principes de Rio pour le développement durable de tous les types de forêts, a-t-il rappelé.  Avec l’aide du partenariat des acteurs, nous allons pouvoir mettre en œuvre ces principes aux niveaux national, régional et international, a-t-il estimé, tout en tenant compte des droits souverains des pays.  Il a aussi insisté sur le besoin d’aide financière pour les pays en développement et appelé à renverser le déclin de l’aide publique au développement (APD) pour aboutir à une gestion durable des forêts.  À cet égard, le représentant a appelé à créer un fonds international pour les forêts.  Il a ajouté qu’un suivi est essentiel pour garantir la gestion durable des forêts, à laquelle les communautés locales doivent contribuer.  L’Inde est favorable à la tenue d’une réunion mondiale et de réunions régionales tous les deux ans.


M. BARRERA GARAVITO (Guatemala) s’est déclaré convaincu que la gestion durable des forêts devait se faire à l’échelle mondiale par une coopération accrue des États.  La communauté internationale doit donc s’engager en faveur d’un instrument juridique international non contraignant, capable de renforcer une telle action collective, en particulier pour que les pays en développement puissent réaliser les objectifs agréés lors de la sixième session du FNUF.


M. YUKIHIRO TAKEYA (Japon) a rappelé qu’après plus de 20 ans de discussions sur les forêts, la communauté internationale n’a toujours pas trouvé de solutions aux problèmes liés à cette question.  À la session précédente, nous avons obtenu de bons résultats, a-t-il cependant reconnu, grâce à une approche constructive et pragmatique.  Concernant les discussions qui seront engagées au cours de la présente session sur l’élaboration d’un instrument juridique international et le programme de travail pluriannuel, il a espéré que les délégations continueront à faire preuve de réalisme et d’esprit constructif.  Il faudra, selon lui, prévoir une évaluation périodique des résultats obtenus et partager les informations sur les actions sur le terrain.  Le représentant a aussi invité le Forum à s’attaquer aux activités illicites de déboisement.  Sa délégation insiste aussi sur le potentiel des mécanismes régionaux tant pour les régions elles-mêmes que pour l’ensemble de la planète.  Le Japon, qui a déjà participé à des réunions régionales, accueillera une telle réunion en novembre prochain, a indiqué le représentant.


M. FERNANDEZ (Cuba) a déclaré que l’établissement du programme de travail pluriannuel du FNUF et la finalisation de l’accord juridique international qui sera négocié au cours de la présente session revêtaient une importance comparable aux yeux de sa délégation.  Le succès d’une gestion durable des forêts, a-t-il estimé, dépendra entièrement de l’un, comme de l’autre.  Mais il faudra pour cela trouver une solution visant à fournir les ressources financières supplémentaires dont ont besoin les pays en développement et renforcer l’aide publique au développement (APD), a-t-il conclu.


M. QU GUILIN (Chine) a estimé que les négociations du FNUF sur un instrument juridique en matière de forêts doivent aboutir à des principes fondamentaux qu’il faudrait respecter.  La situation des forêts reste cependant critique, a-t-il rappelé et, certains pays ont encore à faire face à de graves problèmes en la matière car ils ne disposent ni des ressources financières ni des techniques nécessaires pour la gestion durable des forêts, notamment pour lutter contre le déboisement.  L’adoption d’un instrument juridique non contraignant serait une étape importante car cela renforcerait l’engagement politique, a-t-il ensuite affirmé.  La Chine participe activement à la négociation de cet instrument et est prête à appuyer les efforts du Bureau en ce sens.  Le représentant a lancé un appel pour que les délégations se concentrent sur les domaines suivants: faire preuve de coopération en tenant compte des déclarations adoptées sur les forêts, grâce à une attitude constructive pour parvenir à un accord; insister sur le rôle du développement durable des forêts pour encourager la protection de l’environnement et consacrer toute l’attention voulue à la gestion durable des forêts, qui est une question clef.  En ce qui concerne les discussions sur le programme pluriannuel de travail, il a considéré qu’elles doivent tenir compte des besoins et des arrangements existants.


M. SLETNESN (Norvège) a déclaré que le programme de travail pluriannuel du FNUF devrait aborder un nombre limité de questions politiques et mettre plutôt clairement l’accent sur le thème de chacune de Ces sessions.  À cette fin, a-t-il suggéré, la prochaine session devrait porter sur les liens entre déforestation et changements climatiques.  Par ailleurs, le représentant norvégien a estimé qu’il faudrait restructurer les sessions et passer moins de temps à négocier pour laisser la place aux discussions interactives entre experts.  Il a insisté sur la nécessité d’explorer d’autres méthodes pour mieux préparer ses sessions, notamment en mettant l’accent sur la participation des organisations régionales.  Le Forum, a proposé le représentant, pourrait utiliser comme base de travail les conclusions de ces dialogues interactifs.  De l’avis de sa délégation, les négociations sur l’instrument juridique international sur les forêts devraient être menées sur la base des textes déjà existants.


Mme VERMONT (Suisse) a rappelé le statut particulier du FNUF, qui relève de l’ECOSOC et non de l’Assemblée générale.  Le FNUF doit donc faire preuve de créativité et bien utiliser les partenariats qui sont possibles, a-t-elle suggéré, indiquant que les principaux groupes d’action sont indispensables et que leur contribution est essentielle.  L’expérience et les initiatives régionales, a-t-elle estimé, sont aussi très importantes et les organisations régionales doivent conserver une certaine liberté.  Elle a ainsi souhaité que le secrétariat du FNUF ne leur donne pas des directives trop contraignantes.  Faisant référence aux deux documents que le Forum devrait adopter à sa présente session, elle a tout d’abord déclaré que sa délégation prenait bonne note de la réunion de Bali sur le programme de travail pluriannuel.  La Suisse est favorable à ce que ce programme de travail soit fort et comporte un thème central, avec des sous-thèmes.  Ce programme de travail pluriannuel devrait aussi envisager l’examen de problèmes émergeants, a-t-elle ajouté.  Concernant l’instrument juridique international devant être négocié au cours de la présente session, elle a considéré qu’il devrait être concis et comporter 10 pages maximum.  Le FNUF a un rôle majeur à jouer pour répondre aux défis mondiaux, a-t-elle conclu. 


Mme CORREA (Mexique) s’est déclarée confiante dans les succès des travaux du FNUF, avant de rappeler que son pays considérait la sauvegarde des forêts comme une question de sécurité nationale.  L’adoption de l’instrument juridique international, comme du programme de travail pluriannuel, est d’une importance capitale pour sa délégation, qui a espéré que les négociations déboucheraient sur un accord.  Cependant, la mise au point d’objectifs nationaux est indispensable pour appliquer les dispositions de l’instrument juridique, a prévenu la représentante, comme la participation des organisations internationales et régionales, de la société civile et des grands groupes.  Dans ce contexte, le Partenariat de collaboration en matière de forêts devra jouer un rôle déterminant, a-t-elle souligné.


Mme CASWELL (États-Unis) a noté que chacun s’accorde pour dire que cette session du FNUF est un tournant pour les forêts.  Elle a ensuite fait part de la position de son pays sur les deux documents que doivent négocier les délégations au cours de la présente session.  En ce qui concerne l’instrument juridique international non contraignant, elle a apprécié les grandes lignes qui font déjà l’objet d’un accord général.  Nous pouvons travailler sur cette base, a-t-elle estimé, même si plusieurs modifications devront y être apportées.  De l’avis de sa délégation, cet instrument doit constituer une valeur ajoutée et ne pas constituer une répétition des documents déjà adoptés.  Il y a les engagements que nous allons prendre au niveau national et ceux que nous prendrons sur le plan international avec les partenaires, a-t-elle fait remarquer, tout en notant que cela est bien reflété dans le projet d’instrument.  Passant au projet de programme de travail pluriannuel, la représentante a jugé important d’identifier pour chaque session du FNUF un certain nombre de questions ciblées.  Elle a aussi rappelé l’importance de la bonne gouvernance pour la mise en œuvre des programmes pertinents.  La proposition d’une réunion préparatoire pour les organisations intergouvernementales autres que celles du Forum sur une semaine pourrait être examinée, a-t-elle aussi indiqué.  Enfin, la représentante a annoncé l’intention des États-Unis de contribuer au fonds international pour les forêts.


M. JAN HEINO, Directeur général adjoint du Département forestier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’exprimant au nom du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), qu’il préside, a déclaré que l’un des plus grands défis qui se posent au FNUF est le besoin de ressources pour assurer la mise en œuvre d’une gestion durable des forêts dans les pays en développement.  C’est une question à laquelle le PCF peut contribuer de manière significative, a fait observer M. Heino, car elle peut apporter un appui au renforcement des capacités et une expertise, promouvoir l’échange d’expériences et, dans de nombreux cas, offrir un réel soutien financier.  M. Heino a estimé qu’il faudrait par ailleurs déterminer des moyens d’adapter les zones forestières aux changements climatiques, pour mettre fin à leur dégradation et à la déforestation.  Il a ensuite proposé de mieux tirer parti des écosystèmes forestiers, en s’appuyant sur la séquestration du carbone, la régulation de l’eau, la conservation de la biodiversité.  Le Partenariat de collaboration sur les forêts a fait aussi valoir la nécessité de rendre le commerce international compatible avec le développement durable et en particulier avec la réalisation des OMD.  M. Heino a, en conclusion, souligné l’importance de soutenir la gestion durable des forêts dans les pays dont le parc forestier est restreint.


La représentante du Groupe des femmes, a appelé à lutter contre le déboisement, à améliorer les écosystèmes forestiers, à encourager la bonne gouvernance des forêts et leur gestion durable et enfin à lutter contre la pauvreté des personnes tributaires des forêts.  Il faut donc mettre en place des mécanismes efficaces pour les forêts et promulguer des lois bien ciblées, a-t-elle déclaré.  Elle a évoqué les problèmes que posent des situations des régimes fonciers en conflit avec les intérêts des personnes les plus vulnérables.  Nous sommes aussi préoccupées par la corruption et les activités illicites dans le secteur des forêts, a-t-elle ajouté.  Selon la représentante, les gouvernements doivent aussi assurer un partage des bénéfices des forêts.  Il faut que l’on reconnaisse la valeur économique et sociale des forêts pour l’utiliser uniquement à de bonnes fins.  La représentante a aussi fait remarquer le déséquilibre qui existe entre les intérêts des différents investisseurs, ainsi que les dangers auxquels sont souvent exposées les populations autochtones à cause des projets sur les forêts.  Le groupe des femmes est aussi préoccupé par la lenteur avec laquelle sont appliqués les engagements déjà pris, a-t-elle déclaré, suggérant notamment d’accélérer les transferts des technologies, au profit de toutes les parties prenantes.


Mme SAMUELA LAGATAKI (Fidji) a soutenu l’initiative de Bali, qui a réuni des experts sur les forêts.  Petit État insulaire, Fidji travaille en lien avec des institutions comme la FAO pour bien gérer le développement durable.  Le représentant a reconnu le rôle important joué dans ce domaine par le secrétariat de la Coopération économique Asie-Pacifique.  Il a d’ailleurs souhaité que ce secrétariat soit désigné comme point focal pour la coordination du programme de travail pluriannuel du FNUF dans la région du Pacifique.  Fidji continuera d’appuyer les réunions du Forum durant ces prochaines sessions, a-t-il ajouté.  Il a conclu, en espérant que les négociations aboutiront à l’élaboration d’un instrument juridique non contraignant et du programme de travail pluriannuel.


M. PIOTR BORKOWSKI, Conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe, s’est félicité des négociations en cours pour mettre au point l’instrument international juridiquement non contraignant et du programme de travail pluriannuel.  Depuis 17 ans, la Conférence s’efforce pour sa part de fournir des renseignements sur les forêts à toutes les instances qui s’en occupent au niveau international.  Elle préconise une approche qui tienne compte de l’interdépendance des questions économiques, écologiques et autres dans la sauvegarde des forêts, comme par exemple la gestion intégrée des ressources hydrauliques des forêts.  Toutes ces questions seront examinées du 5 au 7 novembre 2007, à l’occasion de la prochaine conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe.  Le représentant a également estimé que la coopération régionale pouvait contribuer à la réalisation des objectifs prévus au niveau mondial, notamment des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


M. HEINO, Directeur général adjoint du Département forestier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, a espéré que les résultats de la présente session du Forum seront aussi remarquables que ceux de la réunion sur les forêts et la sylviculture, qui a eu lieu à Rome, le mois dernier.  Il a évoqué les activités de la FAO en rapport avec le développement durable, comme l’établissement d’analyses sur les capacités des pays et la fourniture d’un espace de dialogue sur la forêt, l’énergie, les changements climatiques, la pauvreté.  Nous favorisons une approche multisectorielle pour la conservation et la reconstitution des forêts, a-t-il précisé.  Nous avons aussi entrepris de planifier des activités conjointes avec les États Membres, notamment la création de fonds d’affectation spéciale qui viennent soutenir les arrangements sur les forêts.  La FAO continuera à appuyer les activités du FNUF par l’intermédiaire de la Division chargée des forêts, a-t-il assuré.  Il a enfin émis l’espoir que le programme de travail contribuera à la mise en place d’une gestion durable des forêts.


M. PATOSAARI, Directeur du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, présentant la note du Secrétariat sur l’instrument juridique international non contraignant ainsi que le rapport du Secrétaire général sur le programme de travail pluriannuel de travail pour 2007-2015, a rappelé les quatre objectifs mondiaux sur les forêts.  Il s’agit tout d’abord de mettre fin à la perte de couverture forestière dans le monde, en pratiquant une gestion durable et en ayant notamment recours à la protection, à la restauration de paysages forestiers, à la création de forêts et au reboisement et en redoublant d’efforts en vue de prévenir la dégradation des forêts.  Le second objectif est de renforcer les bienfaits économiques, sociaux et environnementaux liés aux forêts, y compris en améliorant les moyens de subsistance des populations tributaires des forêts.  Le troisième vise à accroître considérablement la superficie de forêts protégées dans le monde et la superficie de forêts sous gestion durable et à accroître la proportion de produits forestiers provenant de forêts sous gestion durable, a poursuivi le Directeur du secrétariat du Forum.  Le quatrième et dernier objectif est d’inverser la tendance au déclin de l’aide publique au développement destinée à la gestion forestière durable et de mobiliser des montants considérablement accrus de ressources financières additionnelles en vue de la mise en œuvre d’une gestion durable des forêts.


Le Directeur a également rappelé que, dans sa résolution 2006/49 relative aux travaux du Forum des Nations Unies sur les forêts à sa sixième session, le Conseil économique et social (ECOSOC) avait invité le Forum à élaborer et à adopter, à sa septième session, un instrument juridique non contraignant concernant tous les types de forêts.  À partir d’une analyse des propositions formulées par les États Membres et les groupes régionaux, le secrétariat du Forum a rédigé un projet de texte composite destiné à faciliter les travaux du Groupe spécial d’experts à composition non limitée chargé d’examiner la teneur de l’instrument, qui s’est réuni en décembre 2006, à New York.


Quant au programme de travail pluriannuel du Forum, une fois adopté, il devra refléter l’objectif d’ensemble, les fonctions et la stratégie de l’arrangement international sur les forêts.  À cette fin, le nouveau programme de travail pluriannuel contient une description et un calendrier des tâches principales que le Forum entreprendra au cours de la période 2007-2015, y compris les questions de politiques à examiner à chaque session et les activités intersessions, a indiqué M. Patosaari.  Une fois adopté, l’instrument juridique non contraignant concernant tous les types de forêts fera partie intégrante du programme de travail pluriannuel pour la période 2007-2015.


La mise en œuvre de cet instrument concernant tous les types de forêts devrait occuper une large place dans les travaux des sessions du Forum, a souligné le Directeur.  Il faudrait donc envisager à cette fin, un examen des progrès accomplis en ce qui concerne les aspects institutionnels, financiers et de fond de l’instrument.  Ce serait particulièrement utile dans l’éventualité où un mécanisme financier mondial serait créé pour en faciliter la mise en œuvre, a-t-il conclu.


M. M. S. KABAN, Ministre des forêts de l’Indonésie, a présenté les résultats de l’initiative de son pays et de l’Allemagne sur le thème du programme de travail pluriannuel du FNUF qui a donné lieu à une réunion,à Bali, en février dernier.  Pendant trois jours et demi, a-t-il rappelé, des experts ont discuté de la mise en œuvre du programme de travail pluriannuel du FNUF.  Au sein de trois groupes de travail parallèles, les experts ont discuté des thèmes des sessions biannuelles, des modalités du programme de travail pluriannuel et des approches pouvant renforcer la dimension régionale et sous régionale du programme pluriannuel.  Le rapport des coprésidents n’est pas un document négocié, a précisé le Ministre, mais constitue seulement un résumé des avis présentés.  Sur les thèmes des réunions du FNUF, les experts ont été d’avis de limiter les thèmes du programme et trois groupes thématiques ont ainsi été proposés au cours des discussions.  Les modalités du programme pluriannuel, a souligné le Ministre, devaient être souples pour permettre l’application de l’instrument non contraignant à tous les types de forêts.  Pour ce qui est du développement des dimensions régionales et sous régionales, M. Kaban a expliqué que l’avis général était d’utiliser et de soutenir les mécanismes régionaux et sous régionaux existants.  Il a enfin émis l’espoir que cette initiative sera une contribution appréciable à la présente session du FNUF.


M. JORGE ILLUECA, Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, présentant le projet de texte de l’instrument juridique international non contraignant, a rappelé que ce document avait été établi par 14 pays différents, et reflète les positions de 97 pays.  Un énorme travail de synthèse a donc été nécessaire pour en faire un document cohérent et structuré.  Le Groupe d’experts ad hoc s’est penché sur cette question, en prenant en compte les diverses suggestions.  De grandes divergences se sont faites jour, notamment pour déterminer les différents chapitres du texte.  Comme l’avait demandé le Groupe, le Bureau du Secrétariat a suivi les recommandations de passer de 28 à 16 sections.  Ce nouveau projet articule au final, de façon plus claire, la notion de gestion durable des forêts, a indiqué le représentant du Secrétariat du FNUF, avant de poursuivre la présentation du texte en s’appuyant sur le logiciel Powerpoint.


M. MAHENDRA JOSHI, du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, a tout d’abord présenté le rapport du Secrétaire général sur le projet de Programme de travail pluriannuel, qui contient une description et un calendrier des tâches principales que le Forum entreprendra au cours de la période 2007-2015.  Le Forum ayant décidé de se réunir tous les deux ans après sa septième session, certaines modifications devront être apportées à son programme de travail, tant sur le plan institutionnel que sur le plan opérationnel, est-il précisé au rapport.  Celui-ci traite de questions comme le renforcement de la volonté politique et de la coopération, les dialogues multipartites étant considérés comme un outil très important pour promouvoir la participation des parties prenantes sur l’action à mener.  Il faut aussi tenir compte de l’année internationale des forêts, a rappelé M. Joshi.  Quant aux questions émergentes, il est proposé au rapport de prévoir un moyen de faire face à ce type de situation.  Il faudra donc trouver un équilibre entre le mandat élargi du Forum et le nombre des sessions, a-t-il averti.  Il est ainsi suggéré que les périodes intersessions soient utilisées de façon à ne pas perdre l’élan atteint.  Le Bureau, dorénavant, aura un mandat de deux ans, a ajouté M. Joshi.  Comme fonctions nouvelles du Forum, il a cité celle qui consiste à renforcer l’interaction avec les entités régionales et sous régionales.  M. Joshi a ensuite expliqué que le programme de travail devra planifier les activités du Forum sur les neuf prochaines années et donc prévoir des objectifs précis.


Passant au texte présenté par le Bureau du Forum sous forme de projet de résolution, M. Joshi a expliqué que le préambule se réfère aux résolutions pertinentes du Conseil économique et social.  Une partie concerne les réunions intergouvernementales, une autre la contribution des régions, et une a trait au renforcement de la coopération.  Il y a aussi une partie sur l’instrument juridique non contraignant et une autre sur les rapports analytiques qui devront être présentés aux neuvième et onzième sessions du FNUF en 2011 et 2015.  Enfin une partie est consacrée aux ressources car avec ses nouvelles tâches, le Forum a besoin de ressources supplémentaires, a indiqué M. Joshi.


RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION ET DE LA COORDINATION DES POLITIQUES ET DES PROGRAMMES, ET NOTAMMENT NOUVELLES DIRECTIVES AU PARTENARIAT DE COLLABORATION SUR LES FORÊTS.


M. PRADO, Secrétariat du Fonds des Nations Unies sur les forêts (FNUF), a indiqué que la synergie devait opérer entre les différents organes des Nations Unies s’occupant des questions d’environnement, comme la Commission du développement durable.  En outre, il a déclaré que des partenariats régionaux et autres étaient indispensables pour réaliser les objectifs de sauvegarde des forêts, et plus largement pour les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  À cette fin, les ressources offertes par le Partenariat de collaboration sur les forêts sont précieuses, a-t-il fait observer.


Mme BADIOZAMANI, représentante du Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF), a expliqué que ce Partenariat est composé de 14 organisations indépendantes qui travaillent à promouvoir la mise en œuvre des politiques sur les forêts.  Le CPF a entrepris trois initiatives, a-t-elle précisé, dont une visant à rationaliser la préparation des rapports sur les questions relatives aux forêts, avec l’aide de la FAO qui analyse les informations reçues.  En 2010, a-t-elle ajouté, le PCF doit présenter tous les éléments en sa possession sur la conservation durable des forêts.  Les membres du PCF ont tenu trois réunions d’experts pour étudier des rapports depuis 2002 sur des thèmes comme les forêts gérées et les forêts sauvages, a poursuivi la représentante.  Le PCF tient aussi une base de données qui permet de lever certains obstacles à l’harmonisation des rapports, en donnant notamment des définitions de termes techniques.  Une autre base de données en ligne est présentée par le PCF, qui concerne les financements en faveur des forêts, a indiqué la représentante.  Elle a aussi évoqué un service d’information mondial sur les forêts proposé par le PCF, qui permet une recherche poussée sur les données forestières.  Les membres du PCF continuent à contribuer au Forum par le biais d’études et de recueils sur les meilleures pratiques, a-t-elle poursuivi.  Elle a également indiqué qu’un kit avait été établi pour accroître la sensibilisation du public sur les politiques forestières.  Enfin, Mme Badiozamani a invité les délégués à consulter le site Web du PCF qui est maintenu conjointement par le secrétariat du FNUF et la FAO.


Commentaires des délégations


Le Mexique a déclaré qu’il ne fallait pas s’en tenir à des déclarations politiques, estimant que les institutions qui existent dans les réseaux de coopération peuvent, elles aussi, participer aux discussions concernant le programme de travail et l’instrument juridique international.


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