ECOSOC: DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA COORDINATION DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES EN MATIÈRE DE PLEIN-EMPLOI ET D'UN TRAVAIL DÉCENT POUR TOUS
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
ECOSOC: DÉBAT GÉNÉRAL SUR LA COORDINATION DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES EN MATIÈRE DE PLEIN-EMPLOI ET D'UN TRAVAIL DÉCENT POUR TOUS
(Publié tel que reçu)
Genève, 9 juillet (Service de l’information des Nations Unies) –- Le Conseil économique et social a poursuivi cet après-midi son débat sur les questions de coordination, consacré cette année au rôle du système des Nations Unies dans la promotion du plein-emploi productif et d'un travail décent pour tous. Il a en outre été saisi du rapport du Secrétaire général sur le rôle du Conseil économique et social dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies.
Les délégations ont rappelé que la Déclaration ministérielle du débat de haut-niveau de 2006 a consacré le plein emploi et le travail décent comme éléments-clés du développement durable. Il convient de mettre en œuvre les conditions favorables à la réalisation de ces deux objectifs, comme la promotion d'un environnement macroéconomique favorable, l'amélioration de la gouvernance nationale ou le transfert des technologies, ont-elles fait observer. Une délégation a à cet égard déploré les tendances inquiétantes actuelles dans l'architecture économique internationale, tendances qui viennent freiner la coopération nécessaire pour faciliter la création d'emploi dans les pays en développement. Une autre délégation a plaidé pour une analyse approfondie des causes structurelles qui empêchent certains pays en développement de s'engager dans la voie du changement et du développement.
Les intervenants ont fait part au Conseil des mesures mises en œuvre par leurs gouvernements respectifs pour la réalisation des objectifs du plein-emploi et du travail décent. Parmi les facteurs qui facilitent la poursuite de ces objectifs, les politiques de microfinancement, la lutte contre l'analphabétisme, la formation d'une main d'œuvre qualifiée et la création des conditions matérielles et économiques propices à la création de nouveaux postes de travail ont notamment été relevés.
Le rôle crucial du Conseil économique et social pour renforcer le partenariat mondial pour le développement a été maintes fois souligné. La contribution de l'Organisation internationale du travail, et notamment de la panoplie d'outils qu'elle a élaborée en collaboration avec d'autre organisations, a été saluée. Les programmes par pays sont un bon exemple à cet égard, a fait observer une délégation, qui a toutefois regretté qu'ils ne s'adressent qu'à un nombre réduit de pays. S'intéressant au cadre plus large de la coordination du travail entre les institutions internationales, une délégation a fait observer que collaborer et coordonner ne signifie pas abandonner sa spécificité. Chaque acteur doit contribuer à la réalisation de l'objectif du plein emploi productif et du travail décent dans le cadre de son mandat, de ses buts et de ses stratégies.
Les délégations des pays suivants ont participé au débat: Pakistan au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Portugal au nom de l'Union européenne, Suisse, Fédération de Russie, Chili, Kazakhstan, El Salvador, Iraq, Bélarus, Indonésie, Kenya, Colombie, Cuba, Malawi, États-Unis et Bolivie. Les représentants de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et de l'Organisation internationale du travail (OIT) sont également intervenus.
La Conseil économique et social tiendra demain, à 10 heures, une réunion-débat avec les présidents des commissions techniques sur le thème «Travailler ensemble pour promouvoir les objectifs d'un travail décent et du plein-emploi pour tous».
Présentation du rapport du Secrétaire général sur le rôle du Conseil dans l'application et le suivi des textes issus des grandes conférences et sommets de l'ONU
Présentant le rapport du Secrétaire général sur le rôle du Conseil dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'ONU, M. NIKHIL SETH, Directeur de la Division de soutien et de coordination du Conseil économique et social, a indiqué que ce rapport fournit un aperçu des principaux domaines d'action en matière de promotion du suivi intégré et coordonné des grandes conférences. L'objectif, en la matière, doit être d'assurer une certaine cohérence fondée sur des approches multisectorielles complètes qui tiennent compte des liens étroits entre la réalisation des différents objectifs assignés, a souligné M. Seth. Le rapport met en exergue le rôle des deux nouveaux instruments dont s'est doté l'ECOSOC, à savoir l'examen ministériel annuel et le Forum pour la coopération au service du développement. L'exploitation optimale de ces outils passe notamment par l'identification en temps utile des objectifs et thèmes prioritaires du Conseil, a souligné M. Seth. À cet égard, l'adoption de programmes de travail pluriannuels revêt une pertinence toute particulière, a-t-il indiqué. Si la responsabilité première en matière de développement incombe aux États, les efforts qu'ils déploient doivent être appuyés par la communauté internationale, a poursuivi M. Seth. Il a souligné que le rapport du Secrétaire général émet des recommandations sur la manière d'améliorer le système en matière de présentation de rapports et d'obligation redditionnelle, ainsi que sur le renforcement du rôle de l'ECOSOC en tant que mécanisme central du système de coordination dans les domaines économique et social aux Nations Unies.
Le rapport du Secrétaire général sur le rôle du Conseil économique et social dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies, compte tenu des résolutions 50/227, 52/12 B, 57/270 B et 60/265 de l'Assemblée générale (A/62/89) donne un aperçu des principaux progrès qui ont été accomplis et des difficultés restant à surmonter dans l'application et le suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies à l'échelle mondiale, régionale et nationale et propose des solutions. Il souligne en particulier les possibilités qu'ouvrent les nouveaux mécanismes du Conseil économique et social, notamment l'examen ministériel annuel, le Forum biennal pour la coopération en matière de développement et la réunion de l'Assemblée générale consacrée au développement, pour faire progresser le suivi intégré et coordonné des conférences. Le rapport conclut en particulier à la nécessité de mobiliser les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce en faveur de la mise en œuvre du programme de l'ONU en matière de développement et de renforcer l'efficacité du suivi des conférences et l'obligation d'en rendre compte, en particulier par le renforcement de la participation de la société civile et du secteur privé.
Débat général sur la coordination du système des Nations Unies en matière de plein-emploi productif et d'un travail décent pour tous
MME TEHMINA JANJUA (Pakistan, au nom du Groupe des 77 et la Chine) a exprimé l'espoir que les discussions qui se déroulent dans le cadre du débat consacré aux questions de coordination permettront d'évaluer les progrès réalisés par le système onusien dans la promotion des objectifs du plein-emploi et du travail décent. Ces discussions devraient en outre contribuer à relever les lacunes des approches actuelles en la matière et recommander des moyens de rationaliser la réalisation de ces importants objectifs. La Déclaration ministérielle du débat de haut-niveau de 2006, a-t-elle poursuivi, a reconnu le rôle du plein-emploi et du travail décent en tant qu'éléments clés du développement durable; elle a également mis en évidence l'urgence de créer un environnement national et international qui favorise l'investissement et la croissance. La création d'un tel environnement est cruciale pour l'éradication de la pauvreté et l'amélioration du bien-être économique et social des pauvres, a insisté la représentante pakistanaise.
Les pays en développement se sont appliqués à mettre en œuvre leurs engagements et notamment à améliorer la gouvernance et créer un climat macroéconomique propice à la croissance, au commerce et à l'investissement, a poursuivi Mme Janjua. Malheureusement, a-t-elle regretté, les partenaires du développement n'ont pas fait montre de la même volonté pour donner effet à leurs engagements en matière d'aide au développement ou de transferts de technologies. Mme Janjua a mis l'accent sur le rôle que doit jouer le système des Nations Unies afin de soutenir les efforts des pays en développement. La mise en application de la panoplie d'outils de l'OIT (pour la promotion du plein-emploi et du travail décent) est utile à cet égard, a-t-elle ajouté. Pour assurer le plein-emploi et le travail décent, il faut promouvoir la création de petites et moyennes entreprises et ce, notamment par le biais de politiques de microcrédits, a insisté la représentante pakistanaise. La réalisation du plein-emploi et d'un travail décent pour tous requiert la promotion d'un environnement macroéconomique favorable, a-t-elle rappelé. Or, il existe des tendances inquiétantes dans l'architecture économique internationale qui viennent freiner la coopération au développement pourtant nécessaire pour faciliter la création d'emploi dans les pays en développement, a-t-elle fait observer.
Le rôle du Conseil économique et social devient crucial pour renforcer le partenariat mondial en faveur du développement, a souligné Mme Janjua. À cet égard, elle a proposé que soient augmentées, sur une base définie et prévisible, les ressources consacrées aux activités opérationnelles des Nations Unies. Les Nations Unies devraient également intensifier leurs efforts en matière de renforcement des capacités des pays en développement, a-t-elle ajouté. Les organisations internationales - et en particulier les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce - devraient en outre approfondir leur interaction avec les Nations Unies, s'agissant notamment du financement du développement. Mme Janjua a rappelé que la communauté internationale est actuellement à mi-chemin de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Attirant l'attention sur les risques de passer à côté de la réalisation de ces objectifs, elle a souligné que les conséquences d'un tel échec seraient ressenties en priorité par ceux qui sont dans le besoin, à savoir les personnes qui se trouvent dans la pauvreté la plus abjecte, en situation de conflit et sous occupation étrangère ou encore qui subissent les changements climatiques.
M. FRANCISCO XAVIER ESTEVES (Portugal, au nom de l'Union européenne) a notamment déclaré que, dans le contexte du débat sur la promotion du plein-emploi productif et d'un travail décent pour tous, le rôle de l'Organisation internationale du travail ne saurait être surestimé. L'OIT travaille en effet depuis 1999 à une définition du «travail décent» qui intègre notamment la promotion de l'égalité des chances entre hommes et femmes dans le domaine du travail. L'Organisation internationale du travail a déjà accompli un important travail d'application de l'agenda sur le travail décent, mais ne peut agir seule. De la même manière, aucun État n'est en mesure d'appliquer seul les nombreuses mesures conduisant au plein-emploi et à l'emploi productif pour tous. L'agenda de l'OIT est basé sur une approche intégrée de ces questions reposant sur le respect des normes du travail, du dialogue social, de la protection sociale et enfin de l'égalité entre les sexes.
Le représentant de l'Union européenne a d'autre part rappelé que l'éradication de la pauvreté est incontestablement l'un des principaux défis de notre temps. L'Union européenne estime à cet égard que le travail décent est un facteur clé de l'amélioration des conditions de vie et de travail et que sa promotion peut aider les familles les plus démunies à entrer dans des secteurs de plus grande productivité et, ainsi, améliorer leur niveau de vie. C'est pourquoi l'Union européenne a pris et continue de prendre des initiatives de promotion du travail décent dans ses pays membres mais aussi en dehors, tout en appuyant fermement le dialogue et la coopération entre les organisations internationales concernées, à savoir les Nations Unies, l'Organisation internationale du travail, les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce. L'Union européenne est consciente de ce que les conditions de travail sont très différentes selon les régions et que les besoins diffèrent dans la même mesure. À cet égard, il conviendrait d'accorder une attention particulière à l'économie informelle, dans la mesure où les personnes employées dans ce secteur sont soumis à des conditions difficiles et sont généralement privées de protection sociale et de perspectives de carrière.
Par ailleurs, en matière de suivi et d'application intégrés et coordonnés des résultats des grands sommets et conférences des Nations Unies, l'Union européenne espère que les nouveaux instruments de travail dont s'est doté le Conseil renforceront son rôle de coordination dans les domaines social, environnemental et économique. L'Union est particulièrement intéressée par le renforcement du dialogue entre tous les partenaires du système des Nations Unies. L'application des résultats des conférences et sommets doit également être envisagée à l'échelle des États et c'est pourquoi l'Union estime que les objectifs fixés lors de ces grandes réunions devraient être intégrés aux plans de développement nationaux. Le représentant a appelé à une réflexion sur la manière de tirer le plus grand profit du potentiel du débat consacré aux questions de coordination, compte tenu, en particulier, du rôle désormais assigné à l'examen ministériel annuel. Dans ce contexte, l'Union se félicite de l'adoption par l'examen ministériel annuel d'un programme de travail pluriannuel susceptible d'intéresser les ministres et qui s'avère pertinent pour la poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement. Le suivi du Sommet mondial sur la société de l'information, marqué par un dialogue ouvert, est un succès, a par ailleurs fait observer M. Esteves.
M. THOMAS GASS (Suisse) a souligné que le mandat de coordination de l'ECOSOC lui donne un rôle central dans la mise en œuvre de la déclaration ministérielle de 2006. l'ECOSOC doit veiller à une meilleure cohérence entre le travail politique et les activités opérationnelles du système onusien. Il s'est ainsi félicité que le segment de coordination de cette année donne suite au débat de haut niveau de l'an dernier. Le concept de travail décent développé au sein de l'Organisation internationale du travail est de nature multidimensionnelle, a-t-il poursuivi. Le rapport met à cet égard en évidence la nécessité d'un effort commun et coordonné pour que l'emploi productif et le travail décent pour tous devienne une réalité. Toutefois, il a dit souhaiter voir à l'avenir un renforcement de la coopération entre les agences. Dans ce contexte, M. Gass s'est réjoui de la collaboration entre l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation internationale du travail (OIT) et le Programme des Nations Unies pour le développement (ONUD) dans le cadre du Plan d'action mondial pour la santé des travailleurs» et de l'initiative «Main-d'œuvre et environnement: synergie naturelle».
Collaborer et coordonner ne signifie pas abandonner sa spécificité, a poursuivi le représentant suisse. Chaque acteur doit contribuer à la réalisation de l'objectif du plein emploi productif et du travail décent dans le cadre de son mandat, de ses buts et de ses stratégies, a précisé M. Gass. Il s'est d'autre part félicité de l'adoption de la panoplie d'outil pour la promotion de l'emploi et du travail décent, qui vise une meilleure gouvernance et une meilleure cohérence politique. La Suisse se félicite des efforts de l'OIT pour soutenir les gouvernements dans l'inclusion de l'agenda du travail décent dans les politiques nationales grâce aux programmes par pays pour le travail décent. À présent, a poursuivi M. Gass, il est important d'examiner et de renforcer l'articulation de ces programmes avec les mécanismes de coordination des activités opérationnelles du système onusien. Pour conclure, il a estimé qu'afin de mettre en œuvre les engagements pris par les membres de l'ECOSOC en 2006, l'OIT, qui est le principal moteur du travail décent, doit également améliorer sa gouvernance externe et interne. Elle doit en outre se concentrer sur ses domaines d'action prioritaire pour le travail décent que sont le tripartisme et les droits de négociation collective renforcés, la politique de l'emploi, la protection sociale et le dialogue social.
M. MIKHAIL SAVOSTYANOV (Fédération de Russie) a déclaré que la démarche face aux problèmes de l'emploi et de l'accès à un travail décent doit s'inscrire dans le cadre de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Il importe aussi que l'activité des organisations, fonds et programmes des Nations Unies mette l'accent sur trois aspects de la problématique de l'emploi: mise en œuvre de politiques d'emploi non-discriminatoires; garantie de possibilités d'emplois pour les couches défavorisées; et instauration de mesures macroéconomiques favorables, telles que microcrédits et transferts de technologies. Concernant le suivi des grands sommets et conférences, la Russie est toujours favorable à un renforcement des activités de l'ECOSOC et accueille favorablement les mesures prises à cet égard, en particulier la création de nouveaux instruments de travail et l'amélioration des méthodes de travail. Tous les points de l'ordre du jour relatifs à ces questions pourraient être abordés dans le cadre du débat consacré aux questions de coordination avec la participation des grandes institutions financières internationales. La Russie est disposée à appuyer des réformes pragmatiques et réalistes pour améliorer l'action en faveur du développement.
M. JUAN EDUARDO EGUIGUREN (Chili) a souligné le rapport direct qui existe entre plein-emploi et travail décent d'une part et l'élimination de la pauvreté et le développement des pays en développement d'autre part. La Déclaration ministérielle reconnaît que le programme de l'Organisation internationale du travail pour le travail décent est un instrument important dans la mise en œuvre de l'emploi productif et du travail décent, a-t-il poursuivi. Ces deux objectifs ont une importance égale. Dans ce contexte, le représentant chilien a rappelé l'importance particulière de la protection sociale et du dialogue social. Il a ensuite attiré l'attention sur les inégalités qui résultent de la mondialisation, soulignant que les Nations Unies ont un rôle important à jouer pour humaniser la mondialisation. Il faut agir ensemble dans la poursuite de ces objectifs communs. Le représentant chilien a aussi tenu à réaffirmer l'égalité fondamentale entre les êtres humains. Il y a une nécessité urgente d'élaborer des politiques et des programmes favorisant l'accès des femmes à l'emploi et assurant un salaire égal pour un travail égal. Il a ensuite expliqué que depuis le retour de la démocratie, son pays a mis en œuvre un nouveau modèle social qui allie croissance économique et progrès sociaux. Sur le plan extérieur, les traités de libre-échange ratifiés par le Chili contiennent des clauses visant à faire respecter les droits en matière de travail. Au niveau national, ces droits sont juridiquement opposables. Le Gouvernement s'est également engagé dans une grande réforme du système des retraites. Alors que les retraites étaient financées par un système de capitalisation exclusivement individuel, le nouveau système comprend également un mécanisme de capitalisation solidaire, a-t-il précisé.
M. BARLYBAY SADYKOV (Kazakhstan) a déclaré que son pays accueille avec satisfaction le lancement par la Commission des Nations Unies pour le développement social de son plan d'action en faveur de l'emploi décent pour tous; le Kazakhstan est également sensible au travail interinstitutions réalisé dans ce domaine et aux initiatives des commissions régionales mises en œuvre en vertu de la déclaration ministérielle de 2006. Le plein emploi, le travail décent et la justice sociale sont des éléments indispensables du développement économique, de la sécurité et de la stabilité des sociétés. Le Gouvernement a introduit un programme spécial destiné à stimuler l'emploi, à renforcer le droit, à aider les chômeurs et, en fin de compte, à lutter contre le chômage, un phénomène en recul au Kazakhstan depuis 2000. De même, le Gouvernement a lancé une coopération avec l'Organisation internationale du travail dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et pour relancer l'emploi. Un programme d'action 2007-2009 a été signé qui fixe trois priorités: modernisation du système de santé professionnelle, renforcement des chances d'emploi des hommes et des femmes, du dialogue social et des systèmes de négociation collective. Enfin, le nouveau Code du travail adopté en 2007 a été rédigé avec l'aide d'experts de l'OIT, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et de scientifiques russes, allemands et néerlandais, a indiqué le représentant kazakh.
MME CARMEN MARÍA GALLARDO HERNÁNDEZ (El Salvador) a remercié l'Organisation internationale du travail pour avoir contribué à transformer les thèmes de la promotion du plein-emploi et du travail décent en objectifs internationaux. Elle s'est également félicitée des progrès réalisés depuis l'adoption de la Déclaration ministérielle de 2006. On a pu assister à un élan renouvelé en faveur du plein-emploi et du travail décent, a-t-elle souligné. Elle a expliqué que son gouvernement est convaincu que la création d'un plein-emploi productif est fondamentale dans la lutte contre la pauvreté. Un emploi décent facilite l'intégration sociale et la cohésion sociale, a-t-elle ajouté. Le Gouvernement salvadorien a accepté de relever le défi, de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement et de faire avancer le développement économique et social, conditions fondamentales à la promotion d'un travail décent. Il a ainsi mis en place un plan pour la période 2004-2009 destiné à transformer le secteur productif du pays en identifiant les activités productives qui permettent de créer des emplois. La reconnaissance de la contribution des femmes et des jeunes à l'économie nationale ont été prises en compte par ce plan, a-t-il précisé. Mme Gallardo a en outre indiqué que les chefs d'État et de gouvernement d'Amérique centrale et de la République dominicaine ont, suite au premier forum tripartite tenu en 2005 sur le plein emploi, pris l'engagement de faire figurer le travail décent parmi les priorités des politiques et programmes de développement de tous les pays. Enfin, la représentante salvadorienne a souscrit aux recommandations du Secrétaire général s'agissant de la nécessité pour l'OIT de poursuivre ses activités en faveur du plein-emploi et du travail décent, et de l'adoption d'un plan d'action de tout le système pour les années 2010-2015, avec un calendrier précis pour les délais de réalisation des objectifs de développement. Elle a enfin plaidé pour que le système des Nations Unies intègre dans l'Agenda pour le travail décent des stratégies innovantes qui tiennent compte des nouvelles préoccupations, comme les situations post-conflits ou les migrations, par exemple.
Pour M. MOHAMMAD SAHIB MAJID (Iraq), tous les plans et activités devraient prévoir des mesures effectives pour garantir l'application des principes de plein emploi productif et de travail décent pour tous. Ces objectifs doivent être centraux dans les initiatives prises au niveau national et international. Les gouvernements doivent concrétiser leurs promesses. Dans le cas de l'Iraq, les nombreux efforts consentis sont réduits à néant par la situation politique compliquée, le terrorisme et finalement la fuite des cerveaux et des capitaux. Le Gouvernement est ainsi obligé de consacrer une grande partie de ses ressources au maintien de la sécurité. L'histoire récente du pays a eu des effets dévastateurs sur l'activité économique et par conséquent sur l'augmentation du chômage. Il est extrêmement important dans ce contexte que les États membres prennent des engagements concrets.
MME TAMARA KHARASHUN (Bélarus) a souligné que les questions de l'emploi productif et du travail décent occupent une place centrale dans les stratégies nationales et internationales de développement. Elles jouent également un rôle fondamental dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. Le Conseil a un rôle important à jouer en matière de coordination et d'aide aux États Membres dans la réalisation de ces objectifs. La représentante bélarussienne a fait observer que le modèle de l'économie libérale ne tient pas toujours compte des véritables besoins en matière de justice sociale. La solution apportée aux problèmes particuliers des États doit être variée et complète. Pour ce qui concerne le Bélarus, la politique économique du Gouvernement a pour objectif de favoriser la participation de tous au développement, a-t-elle expliqué. Un mécanisme d'économie de marché est mis en place de manière progressive pour permettre à tous de s'adapter. Et la charge sociale est répartie dans l'intérêt des couches les plus défavorisées. Ces stratégies donnent des résultats tangibles, a-t-elle souligné. Elle a estimé que les Nations Unies et l'Organisation internationale du travail devraient déployer des efforts pour aider les gouvernements nationaux à réaliser les objectifs du plein-emploi et du travail décent. Les programmes par pays sont un bon exemple à cet égard, a-t-elle fait observer, avant toutefois de déplorer qu'ils ne s'adressent qu'à certains. Ceux qui souhaitent avoir accès à ces programmes rencontrent des obstacles, a-t-elle poursuivi. En outre, le contenu ne tient pas compte des caractéristiques des divers partenaires sociaux. Aussi, a-t-elle plaidé pour que ces programmes soient améliorés et utilisés de la manière optimale. D'une manière générale, elle a rappelé que la liberté de choix des voies suivies pour le développement est essentielle. Les stratégies de développement à long terme doivent tenir compte des caractéristiques de chaque pays, a-t-elle conclu.
M. YUSRA KHAN (Indonésie) a souligné que le plein-emploi productif et le travail décent sont des éléments indispensables du développement durable. L'Indonésie, qui estime que ces objectifs devraient constituer un élément central des politiques nationales et internationales, se félicite des efforts des Nations Unies en vue de renforcer les programmes macro-économiques susceptibles de créer un environnement favorable à l'emploi. L'Indonésie accueille aussi avec intérêt le développement par l'Organisation internationale du travail d'une «panoplie d'outils» pour l'intégration du plein-emploi productif et du travail décent dans toutes les activités et les programmes des Nations Unies. Au plan national, le Gouvernement indonésien s'est donné pour objectif prioritaire de réduire le chômage et, par ce biais, de lutter contre la pauvreté et favoriser la croissance. Ce faisant, le Gouvernement a tenu compte des impératifs liés à l'inclusion sociale et à l'égalité entre les sexes, ainsi que de la nécessité de renforcer les autorités locales, qui seront chargées de faire respecter les droits des travailleurs.
MME MARIA NZOMO (Kenya) a fait observer que ce n'est qu'avec un emploi décent que les besoins fondamentaux des travailleurs seront satisfaits. Elle a souligné que les approches globales et régionales offrent la possibilité de partager les succès et les défis et d'œuvrer ensemble à la recherche d'une solution dans ce domaine comme dans d'autres. L'Afrique, a-t-elle poursuivi, présente une grande diversité; mais elle s'est engagée de façon collective sur la voie de l'intégration politique, économique et culturelle. En témoigne le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique, qui fournit un bon exemple des possibilités de développement qui s'offrent à la région, a précisé la représentante kényanne. Dans ce contexte, des accords ont été adoptés ayant trait à l'emploi, à la promotion des droits du travail, au dialogue social et à la protection sociale, ouvrant ainsi la voie à la formulation de stratégies pour répondre aux besoins en matière de plein-emploi productif et de travail décent. Le Kenya a également ratifié bon nombre de conventions de l'Organisation internationale du travail, a ajouté Mme Nzomo. Elle s'est en outre félicitée des efforts déployés par l'OIT et d'autres institutions des Nations Unies, s'agissant en particulier de l'élaboration de la «panoplie d'outils» pour la promotion du plein-emploi et du travail décent. La représentante kényanne a estimé que les institutions financières internationales, comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, devraient modifier leurs stratégies et œuvrer au renforcement des capacités de l'Afrique face à la mondialisation. Elle a ainsi appelé le Fonds monétaire international à soutenir les programmes nationaux en faveur du travail décent. Elle a également appelé les donateurs internationaux à soutenir les pays africains dans l'exploitation de l'énergie hydro-électrique, essentielle pour la création d'entreprises génératrices d'emplois et donc pour la réduction de la pauvreté.
MME CLEMENCIA FORERO UCROS (Colombie) s'est félicitée du contenu du rapport du Secrétaire général et a salué le rôle de l'Organisation internationale du travail en tant que mécanisme coordinateur des activités d'intégration de l'emploi dans les politiques sociales. La Colombie salue en outre l'activité des institutions de l'ensemble du système des Nations Unies en faveur de l'intégration des politiques d'emploi dans les efforts de développement. Compte tenu de l'importance de la création de capacités dans les pays en voie de développement, la Colombie encourage les Nations Unies à appuyer les efforts consentis au niveau des États dans le domaine de l'action en zone rurale, de l'égalité entre les sexes et de l'action en faveur des jeunes. Il faut remercier l'OIT pour son travail en faveur de l'intégration du travail décent. Les programmes sur le travail décent doivent tenir compte des particularités nationales, comme l'a bien compris l'OIT, a souligné la représentante colombienne. En Colombie, a-t-elle précisé, ce volet de l'action en faveur du développement fait l'objet d'un plan pluriannuel axé en particulier sur le renforcement du dialogue social et l'autonomisation des parties prenantes à ce dialogue. Des crédits ont été affectés à un projet de promotion du travail décent au niveau national, qui prévoit notamment la formation technique à destination des entreprises ainsi que des programmes spécifiques pour les femmes pauvres. La présence et l'action de l'OIT en Colombie ont été importantes pour la formulation et le lancement de telles initiatives, a insisté la représentante. L'objectif général du Gouvernement colombien est de favoriser un ordre social plus juste fondé sur l'inclusion, a-t-elle conclu.
M. PEDRO LUIS PEDROSO (Cuba) a fait observer que selon le rapport de 2007 de l'OIT sur «Les tendances mondiales de l'emploi», 200 millions de personnes sont au chômage et un peu plus de 1,3 milliard de personnes vivent dans la pauvreté. De ces faits, on peut déduire que la croissance économique enregistrée durant les cinq dernières années n'a profité qu'aux riches et a accru l'écart entre riches et pauvres, a-t-il poursuivi. Il est frappant d'observer d'un côté les bénéfices économiques des grandes entreprises transnationales et, de l'autre, le niveau de pauvreté qui existe dans le monde, a-t-il insisté. Le représentant cubain a affirmé que les pays développés cherchent à tromper le monde en accordant l'aumône aux pays pauvres. Il est incontestable qu'il faut d'autres politiques et d'autres valeurs plus justes et plus équitables, une autre manière de penser et un autre modèle économique, a-t-il poursuivi. Il faut un modèle économique qui partage les richesses produites et non plus un système qui développe la prospérité de certains au détriment de millions d'autres vivant dans une misère absolue. Cuba - petit pays soumis à un blocus cruel et à des agressions - a pu montrer tout ce qu'il est possible de faire en faveur de l'humanité en ayant recours à de vastes programmes de développement social, d'accès à l'emploi, de garantie de la sécurité sociale pour tous, de croissance soutenue du niveau de vie, de santé, d'éducation et de promotion du sport. L'exemple de Cuba montre qu'un autre monde est possible. Et Cuba continuera à promouvoir cet autre monde, a conclu le représentant.
MME JANE ASARI-NDELEMANI (Malawi) a déclaré que son pays partage la conviction selon laquelle le plein-emploi productif et le travail décent sont des outils indispensables pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier celui ayant trait à la réduction de la pauvreté. Au Malawi, le secteur informel constitue une part importante de l'activité économique, a-t-elle rappelé. Le secteur de l'agriculture et les très petites entreprises sont les principaux employeurs, a-t-elle également souligné. Seule une faible part des élèves diplômés trouvent un emploi dans le secteur formel, a poursuivi la représentante. Le Malawi compte donc sur le développement des infrastructures et la collaboration avec le secteur privé pour améliorer la situation de l'emploi, a-t-elle fait savoir. Elle a en outre fait part de l'action menée dans son pays en faveur de la protection sociale et a souligné que des ressources humaines et financières ont été engagées pour éliminer l'extrême pauvreté et donner aux pauvres des moyens d'action. En outre, le Malawi favorise le développement du secteur privé par une action dans le domaine de la formation aux techniques commerciales, a indiqué la représentante. Le Gouvernement a également pris des mesures en faveur de la protection des travailleurs et de la concrétisation des droits syndicaux. La représentante a mis l'accent sur le rôle prépondérant que joue le système des Nations Unies pour aider le Malawi à réaliser le droit à un emploi productif et à un travail décent. Le Plan-cadre pour l'aide au développement a été adapté à la stratégie nationale de croissance et de développement, a-t-elle souligné. La représentante a enfin salué le rôle positif joué par l'Organisation internationale du travail.
MME LUCIA MAIERA (Brésil) a expliqué que son pays a incorporé les piliers stratégiques de l'Organisation internationale que sont respect du droit international en matière de travail, promotion d'un travail de qualité, plus de sécurité sociale et plus de dialogue social. Elle a fait observer que les pays en développement doivent affronter plusieurs défis particuliers; ils doivent ainsi combattre l'analphabétisme en même temps qu'ils doivent former du personnel hautement qualifié, ils doivent satisfaire les besoins sociaux des travailleurs insérés dans des structures internationales au même moment qu'ils doivent étendre ces protections aux travailleurs exclus du secteur formel. Le Brésil a participé à de nombreuses Conférences et réunions internationales sur le thème du travail décent. Ainsi, entre septembre 2003 et novembre 2005, le pays a participé à 11 événements de ce type. Le Brésil, a-t-elle poursuivi, est convaincu que le travail décent est une condition préalable à la réduction de la pauvreté, à la baisse des inégalités et au développement durable. C'est pourquoi le travail décent constitue une priorité pour le Gouvernement brésilien. Pour conclure, elle a indiqué que le Directeur général de l'Organisation internationale du travail a signé avec le Brésil un mémorandum établissant un programme spécial de coopération technique destiné à la promotion de l'Agenda pour le travail décent qui a défini quatre priorités. Parmi ces dernières figurent la création d'emploi, le microfinancement, le renforcement des capacités, l'amélioration du système de sécurité sociale et la lutte contre le travail des enfants.
M. RICHARD T. MILLER (États-Unis) a souligné que la promotion de l'emploi est un facteur essentiel de la lutte contre la pauvreté. S'il est vrai que la croissance ne suffit pas à garantir le développement, il reste que sans croissance, il n'y a pas d'emploi. Les États doivent donc agir pour créer les conditions matérielles et économiques propices à la création de nouveaux postes de travail: marché libre et flexible, institutions transparentes et responsables, état de droit. Les pays ayant libéralisé leur commerce ont connu, depuis les années 1990, des taux de croissance près de cinq fois supérieurs aux États ayant fait des choix inverses, a observé le représentant. S'agissant du thème de l'examen ministériel de cette année, il n'a pas été défini de manière assez claire, a estimé le représentant, espérant que des débats plus centrés pourraient avoir lieu l'an prochain. Répondant à une déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, dans laquelle ces pays estiment que les pays développés n'ont pas, dans le cadre des efforts de développement, rempli leur partie du marché, le représentant des États-Unis a estimé qu'une telle affirmation n'est pas étayée. Le représentant a souligné au contraire les sacrifices consentis par les consommateurs du Nord en matière d'ouverture des barrières douanières, ou encore l'importance des montants accordés au titre de l'aide directe au développement. Les jugements portés par le Groupe des 77 et la Chine sont à cet égard injustes, voire injurieux, a conclu le représentant des États-Unis.
MME ALICIA MUÑOZ ALI (Bolivie) a fait observer qu'on ne peut nier qu'il existe un modèle économique qui condamne des millions de personnes à la pauvreté. Tant que subsistent le commerce inégal et les barrières commerciales, certains pays ne pourront pas progresser vers le plein-emploi et le travail décent, a-t-elle souligné. Elle a tenu à saluer le travail de définition d'actions conjointes effectué entre différentes institutions spécialisées. S'intéressant plus précisément à son pays, elle a indiqué que la Bolivie vise le plein-emploi et un travail décent grâce à l'élimination de l'analphabétisme prévu d'ici à 2008. En outre, des programmes sont lancés en faveur des enfants pour éviter qu'ils aient à travailler. Le pays veut ramener à zéro la malnutrition dans un délai de 5 ans et a lancé un plan de logement pour les populations pauvres et les travailleurs sans logement. Des changements profonds se produisent actuellement en Bolivie, a fait valoir la représentante. Elle a ajouté que les femmes sont parties prenantes des transformations politiques en cours. À cet égard, le Gouvernement a entrepris de doter le pays d'une nouvelle constitution qui éliminera la discrimination ethnique et la discrimination à l'égard des femmes. Pour relever ce défi, il est essentiel de procéder à une analyse plus profonde des causes structurelles qui empêchent certains pays en développement de s'engager dans la voie du changement et du développement, a conclu Mme Muñoz Ali.
MME INGEBORG BREINES (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture - UNESCO) a rappelé que l'éducation contribue de manière déterminante à la qualité du travail et de l'emploi. Mais l'application du droit à l'éducation et la mise au point de programmes d'enseignement de qualité soulèvent de grandes difficultés qui ne pourront être surmontées que grâce à une planification minutieuse, la mise à disposition de ressources adéquates et une gouvernance efficace et pragmatique. L'engagement de la communauté internationale à l'éducation pour tous qui s'est concrétisé à Dakar en 2000 comprend une série d'objectifs en direction de l'acquisition de compétences durables la vie durant, compétences qui sont importantes si l'on veut occuper une activité décemment rétribuée. L'UNESCO a dans ce contexte ouvert un centre international de formation technique et professionnelle (TVET) à Bonn, qui forme des chercheurs, des praticiens et des responsables éducatifs d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des pays arabes. De nombreux ministres africains de l'éducation estiment aujourd'hui que ce programme occupe une place centrale dans leurs efforts de développement. Le TVET va intensifier son action en direction de jeunes combattants démobilisés dans des pays en situation de sortie de conflit. Enfin, la représentante de l'UNESCO a évoqué la stratégie d'éradication de la pauvreté de l'organisation: formulation et application de politiques, applications de cadres et politiques intégrées en faveur des pauvres; information et défense des droits, en insistant sur le fait que la l'éradication de la pauvreté est un droit fondamental; recherche; et application de projets innovants sur le terrain.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel