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ECOSOC/6246

LE PRÉSIDENT DE L’ECOSOC POUR 2007 SOULIGNE LE RÔLE DE CATALYSEUR DE CET ORGANE POUR METTRE EN ŒUVRE L’AGENDA INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT

17 janvier 2007
Conseil économique et socialECOSOC/6246
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Conseil économique et social

Session d’organisation de 2007

1ère séance - après-midi                                    


LE PRÉSIDENT DE L’ECOSOC POUR 2007 SOULIGNE LE RÔLE DE CATALYSEUR DE CET ORGANE POUR METTRE EN ŒUVRE L’AGENDA INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT


Le Conseil devra peser de tout son poids dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, déclare de son côté Ban Ki-moon


« Travaillons ensemble pour améliorer concrètement les conditions de vie de millions de personnes dans le besoin.  Travaillons main dans la main pour faire de ce monde un monde meilleur pour chaque habitant de la planète, un monde réellement prospère. »  C’est par ces mots que le nouveau Président du Conseil économique et social (ECOSOC), M. Dalius Cekuolis de la Lituanie, s’est adressé aux délégations qui l’ont élu cet après-midi, par acclamation, pour 2007.  Le Conseil a également élu les quatre Vice-Présidents suivants: M. Youcef Yousfi (Algérie) pour le Groupe des États d’Afrique, M. Lauro L. Baja (Philippines) pour le Groupe des États d’Asie, M. Léo Mérorès (Haïti) pour le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, et M. Hjàlmar Hannesson (Islande) pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États. 


Relevant que la communauté internationale s’est donnée ces dernières années de nombreux objectifs pour mettre fin à la grande pauvreté à travers le monde, M. Cekuolis a salué les progrès considérables accomplis en ce sens, la proportion des personnes vivant dans des conditions de pauvreté extrême étant passée de 28 à 19% entre 1990 et 2002.  Il a ajouté que l’éducation primaire universelle était sur le point d’être achevée et, qu’année après année, la mortalité infantile reculait de manière significative.  De nombreux pays parviennent à juguler la pandémie de VIH/sida, a-t-il poursuivi, et des fonds conséquents ont été mis en place pour lutter contre le paludisme. 


Le Président du Conseil a toutefois précisé que des disparités énormes demeuraient entre les bénéficiaires de ces avancées et les autres, l’Afrique subsaharienne, par exemple, restait affaiblie par la progression de l’épidémie de sida.  M. Cekuolis a ainsi estimé que les efforts de développement engagés à l’échelle nationale pour combattre la pauvreté et les pandémies devaient être plus que jamais soutenus par des programmes et des politiques globales efficaces et pertinentes.  « La coopération doit être consolidée à travers un partenariat mondial dont l’ECOSOC doit être le catalyseur », a-t-il lancé.  À cet égard, il a mis l’accent sur la diversité des compétences et fonctions, anciennes et nouvelles, du Conseil, soulignant entre autres les liens originels et fondamentaux entre cet organe, les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du Travail et la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. 


Le Président du Conseil a rappelé par ailleurs la nécessité impérieuse d’améliorer la coordination entre les organes clefs constitutifs du système économique et social des Nations Unies.  Il a notamment insisté sur le rôle des commissions techniques, dont la coordination avec le Conseil a fait l’objet de discussions constructives au cours des derniers jours, a-t-il fait savoir.


Évoquant le domaine de la consolidation de la paix, M. Cekuolis s’est félicité de la réussite des groupes consultatifs ad hoc œuvrant à la reconstruction des pays sortant d’un conflit.  Il a affirmé à ce titre qu’il était important de renforcer la coopération entre la Commission de consolidation et l’ECOSOC en matière de développement et de paix et de sécurité internationales.


S’exprimant pour la première fois devant le Conseil économique et social, le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, a remercié M. Ali Hachani (Tunisie), le Président sortant, pour le travail accompli au cours de l’année passée, en vue notamment de faire du Conseil un organe plus efficace.  Saluant l’élargissement du mandat du Conseil à l’occasion du Sommet mondial de 2005, Ban Ki-moon a souligné les qualités du nouveau Président de l’ECOSOC et Représentant permanent de la Lituanie, à qui il a souhaité de réaliser « une année productive ».


Le Secrétaire général a ajouté que le développement était un domaine central de l’action des Nations Unies, au même titre que la sécurité et les droits de l’homme.  L’ECOSOC joue à ce titre un rôle essentiel, en collaboration avec les gouvernements nationaux, pour faciliter la mise en œuvre des objectifs convenus dans les grandes conférences et sommets internationaux, a-t-il encore affirmé. 


Le Secrétaire général a ensuite identifié les domaines majeurs sur lesquels le Conseil devra se pencher en 2007.  L’ECOSOC devra, a-t-il dit, pouvoir être en mesure de s’acquitter pleinement de sa fonction d’instance intergouvernementale afin, notamment, de permettre de réaliser à l’horizon 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Pour Ban Ki-moon, le dialogue multilatéral sur les questions touchant au développement doit en outre être renforcé.  Dans ce cadre, il a souhaité que le Conseil s’acquitte de sa responsabilité de moteur de l’action commune en promouvant à tous les niveaux de décision la cohérence et la coordination entre les États Membres.  En ce qui concerne l’aide humanitaire, le Secrétaire général a noté que le Conseil était maintenant en mesure de réunir des sessions ad hoc afin de répondre plus rapidement aux situations d’urgence exigeant l’appui de l’ONU.  Enfin, il a rappelé, à l’instar de M. Cekuolis, que les questions de paix et de sécurité étaient inséparables de celles relatives au développement. 


Le Président sortant de l’ECOSOC a, de son côté, déclaré que la cérémonie d’aujourd’hui était l’occasion de rendre compte du travail accompli par cet organe au cours de son mandat.  Il a tout d’abord rappelé que l’an dernier, l’ECOSOC s’était employé à étoffer son partenariat avec les principales institutions en matière de développement, de finance et de commerce, assise d’un processus décisionnel mondial élargi et plus participatif tendant vers la réalisation de l’agenda de l’ONU.  Il a affirmé à cet égard que la Réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) avait confirmé la valeur du Conseil comme lieu de rassemblement permettant aux principaux décideurs de tenir un véritable dialogue visant à renforcer la cohérence des politiques. 


Maintenant que son mandat a été renforcé par l’Assemblée générale, a-t-il dit, l’ECOSOC devrait pouvoir instaurer des consultations avec ses partenaires au sein des institutions financières et commerciales sur la manière d’accroître la portée de leur dialogue de haut niveau, non seulement en ce qui concerne le suivi du Consensus de Monterrey, mais aussi pour ce qui est de la concertation de l’ONU en matière de développement.


Par ailleurs, Ali Hachani a indiqué que l’emploi productif et le travail décent avaient été définis comme des priorités de développement par l’ECOSOC, qui a ainsi démontré sa capacité à se pencher sur des questions intersectorielles de façon cohérente.  Le Conseil a en outre intensifié sa coordination avec ses commissions régionales et techniques, à la lumière du rôle assigné à ces dernières pour ce qui est de la réalisation des OMD.  En outre, le Conseil s’est efforcé d’associer diverses parties prenantes et d’engager un dialogue avec le secteur privé et la société civile, a poursuivi le Président sortant, qui a notamment souligné le dialogue sur la grippe aviaire.  Enfin, parmi les priorités futures de l’ECOSOC, l’Ambassadeur de Tunisie a cité les efforts de consolidation de la paix et la supervision de la mise en œuvre des décisions prises lors du Sommet mondial sur la société de l’information.


D’autres intervenants, à l’instar de l’Allemagne, au nom de l’Union européenne, ont pris la parole pour renouveler leur engagement en faveur d’un dialogue constructif avec l’ECOSOC.


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le Représentant permanent du Pakistan, M. Munir Akram, a salué les succès qui ont marqué les travaux de l’ECOSOC en 2006, sous la direction de M. Hachani.  Il assuré le nouveau Président et le Bureau de l’ECOSOC de sa pleine coopération.  Il s’est déclaré convaincu que 2007 sera une année particulièrement importante pour la mise en œuvre de la résolution 61/16 de l’Assemblée générale sur le renforcement de l’ECOSOC et l’opérationnalisation de ses nouvelles responsabilités dans le cadre du Forum du développement de la coopération et des Examens ministériels annuels.


Le représentant de l’Iraq, de son côté, a déclaré que sa délégation accordait une importance primordiale aux travaux de l’ECOSOC, qui permettront de redonner à son pays une place sur la scène internationale dans les efforts conjoints de développement et de reconstruction. 


Outre ceux déjà cités, l’Algérie, le Mexique et la Thaïlande ont pris la parole. 


Au terme d’un échange consécutif à ces déclarations, le Conseil a en outre décidé, à la demande du Pakistan au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de reporter à lundi prochain, 22 janvier, l’adoption de son ordre du jour révisé.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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