Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE D’EDMOND MULET, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET CHEF DE LA MINUSTAH SUR LA SITUATION EN HAITI

29/01/2007
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE D’EDMOND MULET, REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET CHEF DE LA MINUSTAH SUR LA SITUATION EN HAÏTI


Soulignant la persistance de la violence et les problèmes liés au manque d’institutions, M. Edmond Mulet, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a toutefois identifié des signes encourageants qui pourraient, selon lui, faire une grande différence dans ce pays.  Il a particulièrement insisté sur les avancées réalisées dans les domaines de la stabilité politique et de la sécurité. 


Le Représentant spécial du Secrétaire général avait rencontré, en début de matinée, les membres du Conseil de sécurité et les pays fournisseurs de contingents, alors que le mandat actuel de la MINUSTAH prend fin le 15 février prochain.  Devant la presse, M. Mulet a indiqué que la situation en Haïti demeurait difficile mais a affirmé que l’année 2006 avait été porteuse d’espoir.  En effet, il a mis l’accent sur le succès des trois élections -présidentielles, législatives et municipales- qui se sont tenues dans le pays, l’année dernière.  Il a estimé que leur bon déroulement faisait montre de la détermination de la population à faire avancer le processus démocratique. 


S’agissant du nouveau Président de Haïti, René Préval, le Représentant spécial a expliqué que celui-ci avait tenu ses promesses électorales en engageant toutes les forces politiques du pays à travailler ensemble et en formant une large coalition au sein du Gouvernement.  Ce mouvement en faveur de la réconciliation, a-t-il poursuivi, représente une fenêtre d’opportunité pour la stabilité du pays.  Il a également affirmé qu’on pouvait constater que cette même volonté existait au sein du secteur privé et de la société civile. 


La tâche est énorme et il faudra des années pour installer des institutions en Haïti, a reconnu M. Mulet.  Il a déclaré que les États Membres travaillaient vers cet objectif, en adoptant une approche à long terme concernant le renforcement des capacités, notamment au niveau local, par des projets de formation.  M. Mulet a noté que 83% de la population du pays, qui avaient reçu une éducation, avaient quitté Haïti.  C’est un des problèmes majeurs auxquels est confronté le Gouvernement haïtien dans ses efforts de renforcement des capacités, a-t-il insisté.


En outre, il a souligné que près de 550 officiers de police avaient achevé leur formation de huit mois, en décembre dernier, et que l’on procédait actuellement au recrutement d’une nouvelle promotion d’agents.  Il a estimé que la sécurité et la réforme du système judiciaire constituaient deux des piliers les plus importants de la stabilité du pays, et dans ce cadre également, il a mis en avant les efforts menés avec le Ministère haïtien de la justice pour résoudre le problème des prisonniers détenus sans dossier, depuis des années. 


Le Représentant spécial a, par ailleurs, noté que la situation en matière de sécurité à Port-au-Prince demeurait précaire en raison des activités de gangs dont la violence est motivée par le gain économique et le contrôle de quartiers.  Il a expliqué que ces gangs avaient notamment profité du redéploiement à travers tout le pays, des troupes de la MINUSTAH, à la mi-novembre, en raison de la tenue des élections municipales, pour intensifier leurs activités.  La situation s’est améliorée depuis, a-t-il fait valoir, et nous travaillons avec le Président Préval pour arrêter les leaders de ces gangs.  Dans cette perspective, il s’est notamment félicité du renforcement de la coordination avec les forces de sécurité. 


Enfin, M. Mulet a aussi tenu à préciser que le Président Préval avait dénoncé le problème du trafic de drogues en Haïti, qui est un pays de transit.  Il a indiqué que la lutte contre le trafic de drogues ne faisait pas partie du mandat de la MINUSTAH, mais il a estimé que la communauté internationale devrait être instruite de ce problème qui menace la stabilité du pays. 


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