CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN, M. MAHMOUD AHMADINEJAD: 25 SEPTEMBRE 2007
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’IRAN, M. MAHMOUD AHMADINEJAD: 25 SEPTEMBRE 2007
Le Président de la République islamique d’Iran, M. Mahmoud Ahmadinejad, a défendu aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, les activités nucléaires de son pays, affirmant que celles-ci étaient légales, et a reproché à « certaines grandes puissances » d’y être hostiles uniquement pour des raisons politiques.
Selon le Président iranien, les activités nucléaires de l’Iran, y compris le développement d’un réacteur à eau lourde, sont conformes aux règles de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « Il s’agit d’une question technique et juridique », a-t-il déclaré. « Nous avons agi constamment de manière responsable envers l’AIEA et continuons de le faire », a dit M. Ahmadinejad. Il a assuré que l’Iran était « transparente » auprès de la communauté internationale concernant ses activités nucléaires.
Mais, selon lui, malgré la légalité des activités nucléaires iraniennes, « certaines puissances hostiles à l’Iran depuis 30 ans ont transformé cette question juridique en une question politique controversée ». Il a affirmé que son pays ferait tout pour empêcher des sanctions et a accusé « certaines grandes puissances d’imposer leur volonté au Conseil de sécurité ». Il a relevé que ces grandes puissances utilisaient elles-mêmes l’énergie nucléaire et voulaient développer son usage. Il a souligné que l’énergie nucléaire était moins chère et plus propre que d’autres sources d’énergie. Il a affirmé que les énergies éolienne et solaire étaient plus coûteuses et que l’Iran avait le droit de choisir ses sources d’énergie.
À un journaliste qui lui demandait s’il reconnaissait l’État d’Israël,
M. Ahmadinejad a déclaré que « le régime sioniste » était « un régime occupant illégal ». Il a dénoncé « les meurtres quotidiens depuis 60 ans » de Palestiniens, qui ont droit, selon lui, à l’autodétermination. Interrogé par un journaliste sur l’Iraq et les accusations concernant le rôle de l’Iran dans l’insécurité de ce pays, le Président iranien a déclaré que son pays était « sérieusement hostile à toute forme d’insécurité en Iraq ». « Nous sommes pour la paix et la sécurité en Iraq », a-t-il ajouté. Il a reproché à « ceux qui occupent l’Iraq », d’accuser d’autres pays d’être responsables de l’insécurité dans ce pays parce qu’ils sont eux-mêmes en train d’échouer en Iraq.
Interrogé sur ses propos controversés concernant l’homosexualité lors d’une visite lundi à l’Université Columbia à New York, M. Ahmadinejad a dit qu’il ne savait pas s’il y avait des homosexuels en Iran. « Concernant l’homosexualité, je ne sais pas où c’est », a-t-il répondu.
Répondant à une question sur l’accueil qui lui avait été réservé à l’Université Columbia, il a rappelé qu’il y avait été invité. « Il était prévu que j’exprime mon point de vue », a-t-il dit. Il a estimé que les responsables de l’Université Columbia devraient « apprendre un peu plus à écouter des choses qu’ils n’aiment pas entendre », en référence au discours introductif très critique du président de l’Université Columbia, Lee Bollinger. Il a affirmé qu’en ce qui le concernait, il était suffisamment patient pour écouter des groupes qui lui étaient hostiles.
À un journaliste qui a affirmé que les universitaires iraniens n’étaient pas libres et que certains avaient été poursuivis par la justice, M. Ahmadinejad a démenti cette affirmation. « Personne ne peut être persécuté et personne n’a été persécuté », a-t-il déclaré. Il a affirmé que la justice iranienne était indépendante et qu’elle faisait respecter la loi de façon indépendante. Il a rappelé lui-même qu’il était un ancien universitaire. Il a affirmé que des milliers d’universitaires étrangers voyageaient chaque année en Iran et que les universitaires étrangers étaient les bienvenus en Iran. Il a également affirmé que la presse américaine était présente en Iran et était libre, soulignant qu’elle avait pu réaliser des entretiens avec lui il y a plusieurs jours. En revanche, il a regretté que la presse iranienne n’ait pas pu obtenir des entretiens avec des responsables américains.
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