CONFÉRENCE DE PRESSE DE MM. JONAS GAHR STORE ET SALAM FAYYAD ET DE MME TZIPI LIVNI À L’ISSUE DE LA RÉUNION DU COMITÉ SPÉCIAL D’ASSISTANCE AUX PALESTINIENS
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE MM. JONAS GAHR STORE ET SALAM FAYYAD ET DE MME TZIPI LIVNI À L’ISSUE DE LA RÉUNION DU COMITÉ SPÉCIAL D’ASSISTANCE AUX PALESTINIENS
« Un esprit renouvelé de coopération prévaut actuellement entre Palestiniens et Israéliens, et cet esprit positif a une signification politique », a estimé cet après-midi le Ministre norvégien des affaires étrangères, Jonas Gahr Store, lors d’un point de presse au sortir d’une réunion du Comité spécial d’assistance aux Palestiniens, que préside son pays. Il a rappelé que ce Comité, principal mécanisme de coordination pour le développement de l’assistance au peuple palestinien, ne s’était pas réuni depuis 2005, soit « pendant les deux années difficiles qui sont derrière nous ».
La réunion de ce jour visait essentiellement à préparer une conférence internationale des donateurs envisagée pour décembre prochain.
Tout en soulignant que le problème de fond concernant la fin du conflit n’avait pas été abordé par les participants –une conférence internationale est prévue à ce sujet en novembre sous l’égide des États-Unis– les deux parties ont réaffirmé devant la presse que la création d’un État palestinien vivant en paix côte à côte avec Israël était la seule solution permettant de sortir du conflit actuel. « La création d’un État palestinien est dans l’intérêt d’Israël », a déclaré la Ministre israélienne des affaires étrangères, Tzipi Livni. Pour sa part, le Premier Ministre palestinien, Salam Fayyad, a souligné que « la quête de la sécurité était dans l’intérêt des deux parties ». Selon Mme Livni, la coexistence de deux États doit reposer sur « deux piliers »: « le premier est la reconnaissance de deux États, deux patries, pour deux peuples; tandis que le second est la sécurité d’Israël ». Cela implique, a-t-elle ajouté, que la partie palestinienne combatte le terrorisme, « pour sa propre sécurité et pour l’avenir des générations futures ».
Son interlocuteur palestinien a reconnu que le besoin de sécurité était partagé par les deux parties et que l’Autorité palestinienne faisait tout ce qui était en son pouvoir pour faire respecter la loi et l’ordre. Au sujet de la situation présente, qui a vu l’émergence d’une entité palestinienne bicéphale, dont une en Cisjordanie, contrôlée par l’Autorité palestinienne sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et l’autre à Gaza, contrôlée par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas), M. Fayyad a rappelé que « la bande de Gaza faisait partie intégrante et avait toujours fait partie du territoire palestinien ». « Et ce sera le cas dans l’avenir même s’il existe une situation de fait sur le terrain », a-t-il reconnu, en ajoutant que cela ne voulait pas dire que l’Autorité palestinienne acceptait un fait accompli. « L’Autorité palestinienne représente le peuple palestinien en Cisjordanie et à Gaza », a encore souligné Salam Fayyad.
Interrogée sur cette scission et sur le fait que le Gouvernement israélien avait déclaré la bande de Gaza « entité hostile », la Ministre des affaires étrangères d’Israël, Tzipi Livni, a répondu qu’il s’agissait « d’une réalité: c’est un fait que le Hamas contrôle Gaza mais, dans le même temps, nous continuerons de fournir l’aide humanitaire aux habitants » du territoire, a-t-elle indiqué. Quant à la question de savoir si Israël ne cherchait pas à gagner du temps pour retarder, voire empêcher l’émergence d’un État palestinien, Mme Livni a répondu que « la stagnation n’était pas dans l’intérêt d’Israël ».
Le Comité spécial d’assistance aux Palestiniens comprend une douzaine de membres et a été mis sur pied en 1993. Il vise à favoriser les contacts entre les donateurs, l’Autorité palestinienne et Israël. Il est présidé par la Norvège depuis 1999.
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