CCP/23

LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX FRANCHIT UNE « ÉTAPE HISTORIQUE » EN ADOPTANT LE MÉCANISME DE CONTRÔLE DU CADRE STRATÉGIQUE POUR LE BURUNDI

05/12/2007
Assemblée généraleCCP/23
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Deuxième session

Formation Burundi

2e séance – matin


LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX FRANCHIT UNE « ÉTAPE HISTORIQUE » EN ADOPTANT LE MÉCANISME DE CONTRÔLE DU CADRE STRATÉGIQUE POUR LE BURUNDI


La Commission de consolidation de la paix a adopté aujourd’hui le Mécanisme de contrôle et de suivi du Cadre stratégique pour la consolidation de la paix au Burundi, pays qu’elle a inscrit à son ordre du jour aux côtés de la Sierra Leone.  Le Mécanisme, a commenté le représentant du Burundi, est une « étape historique » qui met fin à la « phase théorique dédiée aux papiers » pour lancer les jalons de la phase opérationnelle.


L’adoption du Mécanisme*, qui suit celle du Cadre stratégique**, au mois de juin dernier, constitue une première, s’est réjouie la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro.  Jetant les bases d’un partenariat actif entre le Burundi et la communauté internationale, il a pour vocation de devenir un outil puissant entre les protagonistes clefs, a-t-elle insisté, en soulignant l’importance des principes d’appropriation nationale, d’ouverture et de transparence.


La Vice-Secrétaire générale a rappelé les défis identifiés par le Burundi tels que la bonne gouvernance, la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu avec le PALIPEHUTU/FNL, la réforme du secteur de la sécurité, la justice, les droits de l’homme et le relèvement socioéconomique.  L’ONU est présente sur le terrain, et le Bureau d’appui à la consolidation de la paix ne ménagera aucun effort pour accompagner ce processus, a promis Mme Asha-Rose Migiro.


Le Mécanisme de contrôle et de suivi comprend trois composantes, à savoir le Groupe de coordination des partenaires du Burundi; la matrice et les rapports intérimaires; et les réunions d’examen du Mécanisme lui-même, menées par la Commission de consolidation de la paix.


Fondé sur les principes de la flexibilité et du pragmatisme, le Groupe de coordination des partenaires comprend trois niveaux, à savoir des modules sectoriels coordonnés par le Groupe de suivi et d’évaluation du Document stratégique pour la réduction de la pauvreté (DSRP), et parallèlement, un groupe de suivi et d’évaluation chargé de surveiller la mise en œuvre du Cadre stratégique.


Au deuxième niveau, on trouve le Forum stratégique du Groupe de coordination des partenaires qui traitera des principales questions qui auront été identifiées par les groupes sectoriels.  Le troisième niveau est celui du Forum politique du Groupe de coordination des partenaires, qui sera le pendant des réunions spécifiques sur le Burundi que tient ici, à New York, la Commission de consolidation de la paix.


La matrice a, quant à elle, pour objet de suivre l’exécution des engagements mutuels, les apports du Gouvernement, et les progrès accomplis sur la voie de la réalisation des objectifs de consolidation de la paix en s’attachant simultanément à atténuer les risques identifiés dans le Cadre stratégique.  Elle servira de base à l’établissement des rapports intérimaires semestriels que le Forum politique soumettra à la Commission.


Les réunions d’examen ont en effet le triple objectif de passer en revue les progrès accomplis par le Burundi et les acteurs pertinents; le troisième objectif étant de mobiliser tous les acteurs pour qu’ils continuent d’y appuyer les efforts de consolidation de la paix.


« Le mieux est parfois l’ennemi du bien », a prévenu M. Youssef Mohamed, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB), qui a posé comme principes clefs la réduction de la bureaucratie et la concentration de tous les efforts sur la valeur ajoutée que représente le Mécanisme.  Youssef Mahmoud a estimé que les acteurs pertinents ont désormais un bon ensemble d’indicateurs et de paramètres qui permettront de suivre la mise en œuvre du Cadre stratégique.  C’est un outil, a-t-il encore averti, qu’il faudra améliorer et adapter au fur et à mesure de la mise en œuvre du Cadre stratégique.  Les futures activités de la Commission doivent être guidées par le Cadre, a-t-il souligné.


Le représentant du Burundi, M. Albert Shingiro, a remercié toutes les délégations pour la souplesse dont elles ont fait preuve au moment des négociations « intenses » sur l’élaboration du Mécanisme de contrôle et de suivi.  Il faut espérer, a-t-il dit, que dans les prochains mois, toutes les parties prenantes se mettront au travail pour que les projets encore en attente soient concrétisés sur le terrain.


Le vrai défi se présente aujourd’hui, a convenu le Représentant du Japon et Président de la Commission de consolidation de la paix, en insistant sur l’importance de mobiliser d’abord tous les fonds et programmes des Nations Unies avant de faire appel à d’autres protagonistes.  Il faut que le fardeau administratif imposé au Burundi soit minime et que la réconciliation nationale soit effective, a ajouté le Président.


Les représentants du Brésil, de la France, de la Communauté européenne, du Royaume-Uni, de l’Indonésie, des Pays-Bas, du Canada, de l’Inde, du Chili, de la Tanzanie, du Pakistan, de l’Angola et de la Jamaïque ont commenté l’adoption du Mécanisme de suivi et de contrôle.  Résumant le sentiment général, leur homologue de la Belgique, M. Karl Dhaene, s’est félicité de l’adoption d’un « document appréciable » et d’une série de critères qui permettront à la Commission de poursuivre les travaux de manière concrète.


Le représentant belge a jugé crucial que la Commission soit en phase avec l’évolution de la situation sur le terrain et qu’elle sache y répondre de manière pratique et souple.  Les rapports et leur examen ne sont pas une fin en soi, a-t-il prévenu, en voulant qu’ils contribuent réellement aux progrès au Burundi.  Ni le Mécanisme ni les critères ne sont figés dans le marbre, a-t-il ajouté, en spécifiant qu’ils devaient être adaptés selon les besoins.  De nombreuses délégations ont voulu qu’à l’avenir, une place importante soit accordée aux indicateurs socioéconomiques.


« Le Mécanisme sera notre feuille de route et les réunions semestrielles, les visites sur le terrain, et les autres activités de suivi illustreront, de manière très claire, notre engagement au Burundi », a conclu le Président des réunions spécifiques de la Commission de consolidation de la paix sur ce pays, M. Johan Lovald, de la Norvège.


* PBC/2/BDI/4

** PBC/1/BDI/4


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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