CCP/21

BURUNDI: RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX AUX PARTIES PRENANTES FACE AUX PROBLÈMES DE GOUVERNANCE ET DE BUDGET

19/09/2007
Assemblée généraleCCP/21
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Commission de consolidation de la paix

Deuxième session

Configuration au Burundi

1re séance – après-midi


BURUNDI: RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX AUX PARTIES PRENANTES FACE AUX PROBLÈMES DE GOUVERNANCE ET DE BUDGET


Soutenu par les délégations africaines, le représentant du Burundi

s’alarme des retards pris dans l’appui financier à son Gouvernement


S’appuyant sur la récente visite à Bujumbura du Président des réunions relatives à la situation au Burundi, ainsi que sur une série de consultations tenues à New York, la Commission de consolidation de la paix (CCP) a adopté cet après-midi un ensemble de conclusions et de recommandations concernant ce pays.


En effet, l’évolution de la situation préoccupe les parties prenantes au processus de consolidation de la paix au Burundi, indique la déclaration.  Une mission d’établissement des faits dépêchée début septembre a ainsi permis d’identifier trois problèmes principaux: une situation budgétaire extrêmement fragile; une crise parlementaire; et le retrait du PALIPEHUTU-FNL du Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance le 21 juillet 2007.


À l’origine de retards de paiement de la part des donateurs, les graves problèmes de gouvernance que traverse le Burundi ont fragilisé sa situation budgétaire, établit le document.  Le Gouvernement burundais a donc pris des mesures fiscales additionnelles pour y remédier.  Par ailleurs, la crise parlementaire empêche l’adoption de lois, dont certaines sont déterminantes pour le processus de consolidation de la paix.  Enfin, le retrait du PALIPEHUTU-FNL du Mécanisme conjoint a été suivi de violents incidents et de vives tensions dans le pays.


Face aux incertitudes qui pèsent sur le processus de consolidation de la paix, la CCP a fait des recommandations spécifiques aux parties prenantes.


Le Gouvernement du Burundi est notamment invité à réfléchir aux moyens de prévenir le détournement de fonds publics et de résoudre ses différences avec le PALIPEHUTU-FNL, qui est pour sa part engagé à reprendre dans les meilleurs délais et sans condition sa participation aux travaux du Mécanisme conjoint.


La CCP recommande également aux partis politiques de poursuivre leur dialogue et à l’Assemblée nationale et au Sénat de reprendre leurs travaux et de soutenir le Gouvernement dans ses efforts pour mettre en œuvre au plus vite les réformes nécessaires au décaissement de l’aide financière internationale.


Le représentant du Burundi a déclaré que son gouvernement s’engageait à mettre en œuvre les recommandations qui lui ont été adressées.  Il a cependant fait état d’une situation alarmante marquée par la grève des fonctionnaires et des magistrats, par le retard accusé par la rentrée scolaire faute d’argent, ainsi que par la hausse des prix du pétrole et des denrées demandée par le Fonds monétaire international (FMI).  « Nous nous sommes dit que le FMI ne travaillait pas en conformité avec cette Commission », a estimé la délégation, demandant à celle-ci de faire tout son possible pour que les appuis budgétaires promis arrivent dès demain.


L’intervention du Burundi a été appuyée par les représentants de l’Afrique du Sud, du Rwanda, de l’Angola et de l’Égypte.  Cette dernière délégation a lancé un appel à la CCP pour qu’elle prenne des mesures allant au-delà de la déclaration qui venait d’être adoptée, soulignant la nécessité de débloquer des fonds temporaires, sous peine que n’en pâtisse le processus de consolidation de la paix au Burundi.  L’Angola a invoqué pour sa part un décalage inquiétant entre CCP et donateurs.


Réagissant, le Président a déclaré que la déclaration contenait aussi un message clair adressé aux institutions financières internationales et aux donateurs, qui sont priés de tenir compte des besoins de la population et d’envisager un soutien financier supplémentaire au Burundi.


Selon la CCP, le Conseil de sécurité doit continuer à surveiller étroitement la situation au Burundi, en particulier en ce qui concerne l’application de l’Accord général de cessez-le-feu.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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