AG/COL/3159

LE COMITÉ DES VINGT-QUATRE EXAMINE LA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL ET ADOPTE SANS VOTE TROIS PROJETS DE RÉSOLUTION DONT CELUI RELATIF À L’INFORMATION

06/06/2007
Assemblée généraleAG/COL/3159
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d’étudier la situation               

sur l’application de la Déclaration sur l’octroi                       

de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux

4e séance – matin


LE COMITÉ DES VINGT-QUATRE EXAMINELA QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL ET ADOPTE SANS VOTE TROIS PROJETS DE RÉSOLUTION DONT CELUI RELATIF À L’INFORMATION


Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Comité des Vingt-Quatre) a examiné ce matin, au deuxième jour de sa reprise de session, la question du Sahara occidental.  Le Comité des Vingt-Quatre a également, au cours de cette séance, adopté trois projets de résolution respectivement relatifs à la diffusion d’informations sur la décolonisation ; aux renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’article 73 e de la Charte des Nations Unies; et à la question de l’envoi de missions de visite dans les territoires.


Le Sahara occidental, dont le Comité spécial a débattu aujourd’hui de la situation, figure parmi les 16 territoires qui demeurent à ce jour non autonomes et pour lesquels l’ONU s’est engagée, par le biais du Comité spécial, à mettre en œuvre les conditions nécessaires à l’autonomie.


Intervenant sur cette question, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario a pris la parole devant les membres du Comité en sa qualité de pétitionnaire, et a déclaré que l’occupation continue du Sahara occidental par le Maroc était un véritable défi posé aux Nations Unies.  Le représentant sahraoui a rappelé qu’aucun pays du monde n’avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.  Constatant ce qu’il a qualifié d’ « attitude d’obstruction » du Maroc dans les négociations relatives à l’autodétermination du Sahara Occidental, et l’intensification des répressions et des violations des droits de l’homme commises envers les Sahraouis, M. Boukhari a émis des doutes sur la bonne foi du Maroc à mener à bien les négociations directes qui doivent s’ouvrir le 18 juin prochain sous les auspices de l’ONU et qui visent à permettre aux parties de parvenir à une solution politique qui soit mutuellement acceptable et qui garantisse le droit à l’autodétermination des Sahraouis.  Le pétitionnaire a, à cet égard, demandé au Comité spécial de renforcer sa vigilance, avant de déclarer que le référendum d’autodétermination préconisé par l’ONU restait la seule solution au problème du Sahara occidental et que toute paix, si elle se veut durable, se fondait sur le respect du droit d’autrui.


Abondant dans le même sens, le représentant de Cuba avait auparavant exprimé le souhait que les parties puissent se retrouver à la table des négociations pour parvenir à une solution acceptable qui permette au peuple sahraoui de se déterminer librement.  Il a estimé que le Comité spécial avait un rôle central à jouer dans la résolution de la situation actuelle, et que la question du Sahara occidental devait rester inscrite à son ordre du jour aussi longtemps que cela sera nécessaire.


Le Comité a donc décidé de poursuivre l’examen de cette question à sa prochaine session et de transmettre tout document pertinent à la Quatrième Commission, chargée des questions de politiques spéciales et de décolonisation, pour qu’elle l’examine à la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale.


Pour l’examen de cette question, le Comité spécial était saisi d’un document de travail établi par le Secrétariat.*


Le Comité spécial a par ailleurs, au cours de la réunion de ce matin, adopté, sans vote, trois projets de résolution.


Il a ainsi adopté le projet de résolution relatif à la diffusion d’informations sur la décolonisation, par lequel l’Assemblée générale approuverait les activités exécutées par le Département de l’information (DPI) et par le Département des affaires politiques (DAP) du Secrétariat dans le domaine de la diffusion d’informations sur la décolonisation et prierait le Secrétaire général de développer davantage l’information fournie sur le site Web de l’Organisation des Nations Unies.


Sur cette question, le Comité a entendu la présentation du rapport du Secrétaire général** relatif à la dissémination des informations ayant trait à la question de la décolonisation, que lui a faite M. Ahmad Fawzi, Directeur de la Division de l’information et des médias du Département de l’information (DPI).  M. Fawzi a, à cette occasion, présenté au Comité spécial les nombreuses activités menées par le DPI pour couvrir les réunions de la Quatrième Commission, du Comité des Vingt-Quatre, et des séminaires régionaux organisés sous son égide.  Il a exposé aux membres du Comité les efforts déployés par le DPI pour diffuser les informations sur les questions de décolonisation par le biais de publications, de programmes de radio et de communiqués de presse, à la fois mis en ligne sur Internet et distribués par les Centres d’information des Nations Unies.  Mme Freda McKay, chef de l’Unité de décolonisation du Département des affaires politiques (DAP), a pour sa part souligné le travail de coopération mené par son Département avec le DPI pour une bonne diffusion des informations relatives à la décolonisation.  Elle a d’autre part indiqué au Comité qu’une collaboration existait avec les puissances administrantes, qui fournissent au DAP des informations sur la situation qui règne dans les territoires non autonomes, comme le leur demande l’article 73 e de la Charte des Nations Unies.  Soucieux de garantir aux peuples des territoires non autonomes l’accès à l’information les concernant pour leur donner les moyens de défendre leurs droits le mieux possible, plusieurs représentants, à l’instar de ceux du Congo et de l’Indonésie, se sont à cet égard interrogés sur l’impact des activités du DPI et ont encouragé le Département à mener une évaluation de ces activités.


Outre le texte ayant trait à l’information, le Comité a adopté sans vote le projet de résolution relatif aux renseignements relatifs aux territoires non autonomes communiqués en vertu de l’article 73 e de la Charte des Nations Unies.  Il a par ailleurs procédé à l’adoption, sans vote, d’un troisième projet de résolution, relatif à la question de l’envoi de missions de visite dans les territoires.


Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a pour mandat d’étudier l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés et de formuler des recommandations concernant sa mise en œuvre.  Communément appelé « Comité des Vingt-quatre », il a été créé en 1962 par l’Assemblée générale et est composé de 24 membres.  La prochaine réunion publique du Comité des Vingt-Quatre sera annoncée dans le Journal.


* A/AC.109/2007/17

**A/AC.109/2007/18


QUESTION DU SAHARA OCCIDENTAL


Déclarations


Dans le cadre de l’audition de pétitionnaires, le Comité a entendu M. AHMED BOUKHARI, Représentant du Front Polisario, qui a déclaré que l’occupation coloniale continue du Sahara occidental par le Maroc constituait un défi à la Charte des Nations Unies et à l’Autorité et la crédibilité de l’Organisation.  Cette occupation constitue un obstacle de premier plan à l’objectif fixé par le Comité spécial visant à éliminer le colonialisme, a estimé M. Boukhari.  Il a déploré que le Maroc « sabote » les efforts déployés par l’ONU depuis 20 ans pour parvenir à la décolonisation du Sahara occidental, et qu’il procède à une violation des droits de l’homme et au pillage systématique des ressources du territoire.


Faisant référence au dernier rapport du Secrétaire général sur la situation relative à la décolonisation au Sahara occidental, le représentant du Front Polisario a rappelé qu’aucun pays au monde n’avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et que le Secrétaire général avait recommandé que les deux parties au conflit entament des négociations directes sous les auspices de l’ONU afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable et qui garantisse au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination.  Il a également fait remarquer que le Secrétaire général avait fait part de sa profonde préoccupation concernant la détérioration de la situation des droits de l’homme dans le territoire du Sahara occidental.


M. Boukhari a par la suite présenté ses vues sur la proposition du Maroc, qui vise, selon lui, « à tenter de légitimer l’occupation du pays ».  Rappelant que l’ONU avait classé le Sahara occidental comme territoire non autonome, il a jugé la proposition marocaine inacceptable, puisqu’elle viole le principe de l’autodétermination reconnu dans la résolution 1514.  Il a par la suite présenté la proposition du Front Polisario qui inclut la tenue d’un référendum pour l’autodétermination.  Si le référendum conduit à l’indépendance, la proposition comprend également la mise en place de relations bilatérales privilégiées entre les deux pays sur les plans économique, commercial, et de la sécurité, a-t-il indiqué, avant de souligner qu’elle contribuera à consolider la paix dans la région.


Précisant qu’en vertu de la résolution 1754, les négociations directes devaient se faire de bonne foi et devraient débuter le 18 juin prochain, M. Boukhari a émis des doutes sur la bonne foi du Maroc en raison de l’« attitude d’obstruction du Royaume » et de l’intensification des répressions envers les Sahraouis.  Le Comité spécial doit renforcer sa vigilance et suivre le processus de la décolonisation du Sahara occidental, a-t-il demandé.  Il a déclaré que le référendum d’autodétermination préconisé par l’ONU restait la seule solution, et que toute paix, si elle se veut durable, se fonde sur le respect du droit d’autrui.


M. RODOLFO BENITEZ VERSÓN (Cuba) a rappelé que la lutte que mène le peuple sahraoui pour exercer son droit à l’autodétermination remontait à longtemps et a estimé que ce peuple avait le droit de décider de son propre destin.  Le représentant a d’autre part indiqué que l’ONU avait mentionné que le droit à la décolonisation relevait de sa responsabilité directe.  Il a cité les 41 résolutions adoptées depuis qu’en 1965 le Sahara occidental avait été inscrit sur la liste des territoires non autonomes.  Cuba souscrit pleinement au consensus du Mouvement des non alignés sur cette question, comme cela figure dans le Document final de la quatorzième Conférence des chefs d’État et de gouvernements de ce mouvement qui a eu lieu à La Havane, en septembre 2006, a ensuite souligné le représentant.  Comme l’indiquent les termes de la résolution 1754 (2007), adoptée le 30 avril dernier par le Conseil de sécurité, Cuba espère que les parties pourront se retrouver à la table des négociations, pour arriver à une solution acceptable qui permettrait au peuple sahraoui de se déterminer librement.  Le Comité a un rôle central à jouer dans la résolution de cette situation, et la question du Sahara occidental doit rester inscrite à son ordre du jour tant que cela sera nécessaire, a estimé le représentant cubain.  Il a indiqué que Cuba contribuait au développement du peuple sahraoui, en particulier en matière d’éducation, et a précisé que 569 étudiants sahraouis poursuivaient actuellement leurs études à Cuba. 


QUESTION DE LA DIFFUSION D’INFORMATIONS SUR LA DÉCOLONISATION


M. AHMAD FAWZI, Directeur de la Division de l’information et des médias du Département de l’information des Nations Unies, a présenté le rapport du Secrétaire général relatif à la diffusion d’informations sur la décolonisation, document qui met en évidence certaines des activités menées par le Département de l’information (DPI) d’avril 2006 à mars 2007.  L’essentiel des activités concernées a consisté en la couverture des réunions de la Quatrième Commission et du Comité des Vingt-Quatre, ainsi qu’à diffuser les informations ayant trait aux questions de décolonisation, a indiqué M. Fawzi.  Deux professionnels, l’un de la radio de l’ONU, et l’autre de la Section des communiqués de presse, ont été envoyés par le DPI à la Grenade, il y a deux semaines, pour y couvrir le Séminaire régional pour les Caraïbes organisé par le Comité des 24 sur les questions de décolonisation.  Le professionnel de la radio des Nations Unies a fait des reportages quotidiens sur le déroulement des travaux du séminaire, et ces reportages ont été repris par les autres unités linguistiques de la radio de l’ONU et par les stations radiophoniques qui rediffusent des segments produits par l’ONU, a dit Ahmad Fawzi.  Quant à l’attaché de presse de la Section de couverture des réunions, il a chaque jour rédigé et envoyé des communiqués de presse qui ont été mis à la disposition du grand public sur la page Web du Centre des nouvelles, qui est la page la plus visitée du site Web des Nations Unies, a déclaré le Directeur de la Division de l’information et des médias. 


Au cours de la même période, et en dehors du Séminaire de la Grenade, le DPI a diffusé 49 communiqués de presse, en anglais et en français, pour couvrir les réunions pertinentes d’organes intergouvernementaux, y compris le Séminaire sur la décolonisation qui s’est tenu à Fidji en novembre 2006.  Six communiqués de presse ont été consacrés au Séminaire régional de Fidji pour l’Asie-Pacifique, a précisé M. Fawzi.  Au cours de la période couverte par le rapport du Secrétaire général, la Radio de l’ONU a continué à couvrir dans ses programmes quotidiens le thème de la décolonisation et des questions qui y sont relatives, a poursuivi M. Fawzi, en précisant que ces programmes radiophoniques ont été produits aussi bien dans les langues officielles des Nations Unies que dans les langues non officielles afin de toucher l’audience la plus large possible.  M. Fawzi a relevé que les questions du Sahara occidental et de quelques autres territoires non autonomes ont été en particulier largement couvertes par différentes unités de la Radio de l’ONU.

Le Directeur de la Division de l’information et des médias a aussi indiqué que le DPI travaille en lien étroit avec la Section de décolonisation au Département des affaires politiques.  Il a, à cet égard, parlé de la préparation, par les deux Départements, d’un dépliant qui présente de façon détaillée l’aide qui peut être apportée par l’ONU aux territoires non autonomes.  La première édition électronique de ce dépliant a été affichée sur le site des Nations Unies en juin 2006, tandis que sa version papier, confectionnée par l’Unité de conception graphique du DPI, était publiée en janvier 2007.  M. Fawzi a aussi indiqué que la couverture des questions relatives à la décolonisation est un des aspects essentiels du travail du DPI et que les documents et articles confectionnés sont accessibles sur la page Web du Centre des nouvelles et sur celle du Service d’information.  Des articles et communiqués ayant trait aux questions de décolonisation ont été affichés de la manière la plus visible sur la première page de ce site du Centre des nouvelles, et ont été repris par de nombreux sites Web externes, a-t-il indiqué.  Parlant de la fréquentation de la page Web du Centre des nouvelles, M. Fawzi a pris pour exemple sa page de langue anglaise qui, chaque mois, est visitée par environ un million de personnes.  Les serveurs du site distribuent pour leur part des communiqués de presse, en français et en anglais, à environ 46 000 abonnés, a-t-il ajouté.


L’ABC des Nations Unies a consacré un chapitre entier à la décolonisation et l’Annuaire 2004 des Nations Unies a largement couvert ce sujet, a ensuite précisé M. Fawzi.  Parlant de la Chronique des Nations Unies, autre publication du DPI, il a indiqué qu’elle affiche trois reportages en ligne consacrés à la décolonisation.  Enfin, M. Fawzi a évoqué les activités du réseau des centres d’information des Nations Unies, qui permettent d’atteindre un large public.  Le centre de Genève a ainsi publié des communiqués de presse relatifs aux analyses faites par des experts des droits de l’homme sur les questions de la décolonisation, a-t-il indiqué.  Le centre de Canberra a, quant à lui, diffusé des informations sur la décolonisation dans la presse, en amont du Séminaire régional de 2006.  En conclusion, a assuré M. Fawzi, le DPI continuera à couvrir les questions touchant à la décolonisation, en collaborant avec le Département des affaires politiques, les fonds et programmes des Nations Unies et le Comité des Vingt-Quatre.


Échange interactif


M. HOSSEIN MALEKI, représentant de la République islamique d’Iran, a déclaré que la radio était l’un des outils les plus utiles en matière de diffusion d’informations, en particulier pour les peuples colonisés.  Il s’est demandé si les programmes radio de l’ONU parvenaient à bien toucher ses peuples.  Si les peuples vivant dans les territoires non autonomes ne sont pas sensibilisés à leurs droits et ne sont pas informés de l’évolution des négociations les concernant, comment pourraient-ils les défendre? a-t-il demandé. 


En réponse à cette interrogation, M. Fawzi, Directeur de la Division de l’information et des médias, a déclaré que les programmes de la radio des Nations Unis étaient diffusés dans les six langues officielles de l’Organisation et dans d’autres langues non officielles et abordaient des sujets relatifs au processus de décolonisation.  Il a reconnu que si les programmes étaient bien fournis aux stations de radio du monde, l’ONU ne pouvait cependant garantir leur diffusion et était tributaire des décisions prises par les responsables de ces stations en ce qui concerne la rediffusion de ses programmes.


M. LUC OKIO, représentant du Congo a posé une question ayant trait aux informations relatives aux territoires non autonomes.  Il semble que les habitants de ces territoires souffrent toujours d’un déficit d’informations, a-t-il déclaré.  Il s’est, à cet égard, demandé s’il y avait adéquation entre les activités du DPI et les besoins des populations.  Il a d’autre part voulu savoir comment les habitants des territoires non autonomes étaient touchés par les activités de dissémination de l’information déployées par l’ONU.  Le représentant a estimé qu’il faudrait sans doute mener une évaluation sur l’impact des activités d’information du DPI.


Le Directeur de la Division de l’information et des médias du DPI, M. Ahmad Fawzi, a déclaré que l’évaluation et l’analyse de l’impact des activités d’information menées étaient une opération très coûteuse et peu évidente à mener.  Il a cependant reconnu qu’il faudrait trouver une façon de procéder à l’évaluation des programmes qui sont diffusés. 


M. HARI PRABOWO, représentant de l’Indonésie, a également voulu connaître l’impact des programmes d’information sur les populations vivant dans les territoires non autonomes, et a indiqué qu’il voulait savoir si le Département de l’information avait tenté de mener une évaluation quantitative de ses activités sur les questions de décolonisation. 


Mme MICHELLE JOSEPH, représentante de Sainte Lucie, a demandé si le mandat donné aux centres d’information onusiens situés dans les Caraïbes et dans le Pacifique leur permettait d’être au service des territoires non autonomes existant dans ses régions. 


Le Directeur de la Division de l’information et des médias du DPI a rappelé que du fait de leur éloignement, certaines régions étaient difficiles à couvrir et que la question des ressources et des moyens se posait pour la distribution de brochures dans les territoires non autonomes qui y sont situés.  Le développement d’Internet permet cependant, à cet égard, d’ouvrir de nouvelles possibilités de diffusion de l’information.  S’agissant des centres d’information de l’ONU, ils diffusent des informations auprès des États Membres dans les régions qu’ils couvrent, a indiqué M. Fawzi.  Il a cependant souligné que les ressources de ces centres étaient limitées.


Mme FREDA MACKAY, représentante du Département des affaires politiques de l’ONU, a assuré que ce Département (DAP) a continué à travailler en coopération avec le Département de l’information (DPI) pour une bonne diffusion des informations relatives à la décolonisation, afin d’encourager les territoires qui demeurent non autonomes à avancer vers le processus d’autodétermination.  Afin de préparer les documents de travail soumis au Comité, le DAP s’efforce de recueillir des informations sur la situation des territoires concernés en utilisant plusieurs sources, a-t-elle indiqué.  En particulier, a précisé la représentante, le Département recherche la coopération des puissances administrantes, qui lui fournissent des informations au titre de l’article 73 de la Charte de l’ONU.  Le Département surveille les informations qui paraissent dans la presse et sur de nombreux sites Internet au sujet des territoires non autonomes.  Il recueille aussi des informations auprès des participants aux séminaires régionaux organisés par le Comité et auprès des pétitionnaires participant aux audiences de la Quatrième Commission, et au cours des missions de visite sur le terrain.  Les missions de visite menées dans les territoires non autonomes offrent au DAP des occasions uniques d’y diffuser des informations sur le mandat de décolonisation de l’ONU, a par ailleurs indiqué la représentante. 


Des documents sont également distribués lors des séminaires régionaux, a poursuivi la représentante du Département des affaires politiques, qui a évoqué les Séminaires de Fidji, en 2006, et de la Grenade, en 2007.  À ces conférences et à d’autres réunions, le DAP a saisi l’occasion qui lui était offerte pour diffuser le dépliant intitulé « Que peuvent faire les Nations Unies pour aider les territoires non autonomes?».  Ce dépliant a été préparé par le DPI en collaboration avec le DAP.  La version de ce document, mise à jour en 2005, présente entre autres un aperçu de l’implication historique de l’ONU dans la décolonisation, a indiqué la représentante.  Elle a ensuite parlé d’un autre dépliant, intitulé « Les Nations Unies et la décolonisation: questions-réponses ». 


Malgré toutes ces activités, diffuser l’information sur la décolonisation reste un défi pour le Secrétariat, a-t-elle cependant reconnu.  Depuis 2004, l’Unité du DAP chargée des questions de décolonisation est responsable de la mise à jour de la page décolonisation du site Web de l’ONU, qui est un des instruments les plus efficaces pour toucher l’opinion, car toutes les activités et informations disponibles sur la question y sont présentées, a déclaré la représentante.  Nous fournissons d’autre part des informations au Service des visites guidées, ainsi qu’à différentes publications du Secrétariat, dont l’ABC des Nations Unies et l’Annuaire des Nations Unies, a-t-elle ajouté.  Elle a conclu son intervention, en indiquant que le Département des affaires politiques continuerait à travailler en étroite collaboration avec le DPI pour identifier les priorités en matière de communication et utiliser à cet effet au mieux les rares ressources disponibles.


QUESTION DE LA DIFFUSION D’INFORMATIONS SUR LA DECOLONISATION: PROJET DE RESOLUTION


Par ce projet de résolution relatif à la diffusion d’informations sur la décolonisation (A/AC.109/2007/L.4), qui a été adopté sans vote par le Comité des Vingt-Quatre, l’Assemblée générale approuverait les activités exécutées par le Département de l’information (DPI) et par le Département des affaires politiques (DAP) du Secrétariat dans le domaine de la diffusion d’informations sur la décolonisation.  Elle prierait le DPI de diffuser, notamment par le biais des centres d’information des Nations Unies dans les régions concernées, des documents dans les territoires non autonomes.


L’Assemblée prierait le Secrétaire général de développer davantage l’information fournie sur le site Web de l’Organisation des Nations Unies sur la décolonisation en y incluant les déclarations faites et les documents spécialisés présentés lors des séminaires régionaux.  Elle prierait le DAP et le DPI de mettre en œuvre les recommandations du Comité spécial et de continuer à prendre les mesures voulues en utilisant tous les moyens d’information disponibles – publications, radio, télévision et Internet – pour faire connaître l’action de l’Organisation dans le domaine de la décolonisation.


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée prierait tous les États, y compris les puissances administrantes, d’accélérer la diffusion des informations sur la décolonisation, en mettant l’accent sur les différentes options qui s’offrent aux peuples des territoires non autonomes en matière d’autodétermination.


RENSEIGNEMENTS RELATIFS AUX TERRITOIRES NON AUTONOMES COMMUNIQUES EN VERTU DE L’ARTICLE 73 e DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES: PROJET DE RESOLUTION


Aux termes de ce projet de résolution (A/AC.109/2007/L.5), adopté sans vote par le Comité des Vingt-Quatre, l’Assemblée générale réaffirmerait qu’en l’absence d’une décision émanant d’elle-même établissant qu’un territoire non autonome s’administrera désormais complètement lui-même, au sens du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies, la puissance administrante concernée devrait continuer de communiquer des renseignements au sujet de ce territoire en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte.

Par ce projet de texte, l’Assemblée prierait les puissances administrantes concernées, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de la Charte, de communiquer régulièrement au Secrétaire général des renseignements statistiques et autres de nature technique relatifs aux conditions économiques, sociales et de l’instruction dans les territoires dont ils sont respectivement responsables, ainsi que des renseignements sur l’évolution politique et constitutionnelle des territoires en question, notamment les relations constitutionnelles entre celui-ci et la puissance administrante, dans les six mois suivant l’expiration de l’exercice administratif dans ces territoires.


Par cette résolution, l’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de continuer à veiller à ce que les renseignements voulus soient tirés de toutes les publications disponibles au moment où sont rédigés les documents de travail sur les territoires concernés; et elle prierait le Comité spécial de continuer à s’acquitter des fonctions que l’Assemblée générale lui a confiées dans sa résolution 1970 (XVIII).


QUESTION DE L’ENVOI DE MISSIONS DE VISITE DANS LES TERRITOIRES: PROJET DE RESOLUTION


Aux termes de ce texte relatif à la question de l’envoi de missions de visite dans les territoires (A/AC.109/2007/L.6), que le Comité des Vingt-Quatre a adopté sans vote, l’Assemblée générale, notant avec satisfaction qu’à l’invitation du Gouvernement néo-zélandais une mission chargée d’observer le référendum aux Tokélaou a été dépêchée en février 2006, et prenant acte avec satisfaction que le Royaume-Uni a facilité l’envoi de la mission spéciale des Nations Unies aux îles Turques et Caïques, en avril 2006, et se félicitant que le Gouverneur des Samoa américaines ait invité le Comité spécial à envoyer une mission de visite dans ce territoire, soulignerait la nécessité de dépêcher périodiquement des missions de visite dans les territoires non autonomes en vue de faciliter l’application intégrale, rapide et effective de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux en ce qui concerne ces territoires.


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée engagerait les puissances administrantes qui ne l’ont pas encore fait à collaborer avec l’ONU ou à continuer de le faire en facilitant l’envoi de missions de visite des Nations Unies dans les territoires placés sous leur administration.  Elle prierait aussi les puissances administrantes de coopérer pleinement avec le Comité spécial en envisageant l’envoi de missions de visite et de missions spéciales aux fins de l’exécution du mandat de décolonisation de l’Assemblée générale.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.