LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES MOYENS À METTRE EN ŒUVRE POUR UNIFORMISER ET AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DE TOUS LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Cinquième Commission
Reprise de session
39e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES MOYENS À METTRE EN ŒUVRE POUR UNIFORMISER ET AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DE TOUS LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES
Les délégations de la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) ont examiné, ce matin, les questions liées à la gestion de la sûreté et de la sécurité à l’échelle du système de l’ONU. Elles ont exprimé à cette occasion leurs opinions sur la présentation, par David Veness, Secrétaire général adjoint pour la sûreté et la sécurité, des rapports du Secrétaire général des Nations Unies sur ces questions*.
Soulignant que le nouveau Département de la sûreté et de la sécurité s’employait à mettre en place un système de sécurité unique pour l’ONU, M. Veness a décrit les efforts de son département pour intégrer les questions de sécurité entre le Siège, les bureaux hors Siège et les commissions régionales. Il a aussi indiqué que le Département travaillait à améliorer l’efficacité opérationnelle des activités de l’ONU en coopération avec les pays hôtes. À ce sujet, le Pakistan, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé que, conformément aux résolutions pertinentes en la matière, la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies relevaient au premier chef de la responsabilité des pays hôtes, estimant qu’il fallait conclure des accords clairs sur cette question entre les pays hôtes et l’ONU. À l’instar d’autres délégations, le représentant du Pakistan s’est par ailleurs félicité de l’action menée par le Département de la sûreté et de la sécurité en vue d’établir une gestion renforcée et unifiée, conformément au souhait exprimé par le Secrétaire général des Nations Unies. Réitérant également qu’il était temps de mettre en place des normes de sécurité à l’échelle mondiale adaptées aux situations d’urgence, le représentant a plaidé pour une évaluation des besoins additionnels dans ce domaine, qui tienne compte des particularités propres à chaque site.
Le projet de système uniforme de contrôle d’accès sécurisé a suscité des commentaires, l’Allemagne, au nom de l’Union européenne, réclamant davantage de précisions sur le financement de sa première phase -estimé à près de 24 millions de dollars- au cours de laquelle des mesures seraient prises dans tous les bureaux pour combler les lacunes constatées dans la protection des périmètres et le contrôle électronique de l’accès. Les États-Unis, pour leur part, ont déploré certaines carences dans le domaine des capacités sécuritaires, qui, de l’avis du représentant de ce pays, devraient être examinées au cours de la première phase dudit projet. Celui-ci a également le soutien de sa délégation à la proposition du Secrétaire général de maintenir le poste D-2 de Directeur du Service de la sécurité et de la sûreté du Siège, dans un souci de renforcement de l’efficacité du Département de la sûreté et de la sécurité. De son côté, le Japon s’est associé à la recommandation du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lequel le reclassement du poste de D-2 au poste d’adjoint au Secrétaire général adjoint de ce Département devrait être examiné dans le contexte du prochain budget biennal.
La Cinquième Commission a également examiné le rapport annuel du Corps commun d’inspection (CCI)**. Présentant ce document, Deborah Wynes, Présidente du Corps commun d’inspection, a affirmé que des réunions périodiques auraient lieu au cours de l’année pour examiner la mise en œuvre progressive du programme du Corps pour 2007, et pour échanger des informations en vue d’éviter tout chevauchement. Elle a par ailleurs précisé que 2007 serait consacrée pour l’essentiel aux questions de gestion, notant que 11 examens étaient prévus au programme et que, entre autres, des consultations seraient menées pour permettre aux organisations pertinentes de mobiliser des fonds dans le secteur privé. S’agissant de la gestion sur le terrain, Mme Wynes a affirmé que le CCI examinerait au cours de cette année la relation entre les Représentants spéciaux du Secrétaire général et les Coordonnateurs résidents de l’ONU, en vue notamment de clarifier le rôle et les fonctions de chacun et contribuer à une gestion plus efficace à ce niveau. Le Pakistan, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a rappelé l’importance que le Groupe attachait au CCI, le seul organe externe et indépendant de contrôle du système des Nations Unies. Se félicitant de ce que son programme de travail soit axé sur des questions d’intérêt pertinentes pour tout le système onusien, il a aussi salué les efforts du CCI pour accroître ses interactions avec le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et le Comité des commissaires aux comptes (CCC) afin d’éviter les doubles emplois.
La prochaine séance plénière de la Cinquième Commission aura lieu vendredi 9 mars, à 10 heures.
* A/61/531 – A/61/223 et A/61/566.
** A/62/34
BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2006-2007
Le renforcement et l’uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies (A/61/531 et A/61/642))
Mesures prises pour améliorer la gestion opérationnelle des arrangements existants en matière de participation aux dépenses dans le domaine de la sûreté et la sécurité (A/61/223 et A/61/642))
Renforcement et uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies: système uniforme de contrôle d’accès (A/61/566 et A/61/642)
Présentation et débat général
M. DAVID VENESS, Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité, a présenté les rapports du Secrétaire général (A/61/531), (A/61/223) et (A/61/566). Il a insisté sur le fait que le nouveau Département de la sûreté et de la sécurité s’employait à mettre en œuvre une approche unifiée et transversale pour toutes les opérations à travers le monde afin d’avoir un seul système de sécurité pour l’ONU. Il a aussi fait valoir, qu’au cours des deux dernières années de sa mise en place, le Département s’était donné comme priorité de permettre à toutes les opérations de garantir la sécurité de tout le personnel de l’ONU. Ainsi, il a expliqué que le Département était attaché au recrutement de son personnel et à sa croissance en termes de ressources humaines. De plus, il a souligné que le Département tentait d’intégrer les questions de sécurité entre le Siège, les bureaux hors Siège et les commissions régionales. M. Veness a aussi indiqué que le Département travaillait à améliorer l’efficacité opérationnelle des activités de l’ONU en travaillant avec les différents pays hôtes.
Le Secrétaire général adjoint a affirmé que des progrès avaient été réalisés en ce qui concerne l’information fournie à tout le personnel en matière de sécurité et la formation du personnel, notamment celle chargée de la sécurité. Il a aussi mis en avant les avancées dans les domaines de l’appui donné aux équipes de gestion et de la rationalisation des politiques de sécurité. En outre, il a insisté sur l’accueil très favorable dont a bénéficié la création d’une unité chargée de la gestion du stress. Il a par ailleurs noté que le Département avait amélioré son adaptation de ses capacités de réponse d’urgence lors de crises humanitaires et de catastrophes naturelles, notamment par le biais des leçons apprises suite au tsunami. Toutefois, M. Veness a reconnu quelques points sur lesquels le Département doit encore progresser. Ainsi, il a regretté qu’il y ait toujours trop de morts et de blessés parmi le personnel de l’ONU et a estimé que la gestion des crises, dont les prises d’otages de personnel, pouvait encore être améliorée. Selon lui, le Département ne dispose pas de personnel suffisant pour faire face à de graves crises simultanées par exemple. Il a aussi admis que, malgré ses demandes de candidatures féminines, le Département n’avait pas obtenu des résultats suffisants en ce qui concerne l’équilibre entre les sexes.
M. Veness a aussi déclaré que les différents arrangements contractuels du personnel de l’ONU étaient un des plus grands défis pour fournir un système de gestion de la sécurité uniformisé. Il a notamment précisé que les contrats dans les bureaux hors Siège et dans les opérations de maintien de la paix manquaient de cohésion. En outre, il a fait remarquer que le système sécuritaire était plus avancé au Siège de New York que dans d’autres villes siège ou bureaux, comme les tribunaux pénaux par exemple. Il a estimé que l’appui des États Membres serait essentiel pour surmonter ces défis et pour parvenir à des arrangements de sécurité modernes et fonctionnels au sein de toutes les composantes de l’ONU à travers le monde.
M. RAJAT SAHA, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a présenté le rapport de ce Comité sur ces questions (A/61/642) qui examine les trois rapports du Secrétaire général. Faisant part des recommandations du CCQAB relatives aux suggestions du Secrétaire général, il a estimé que le reclassement du poste D-2 en poste d’adjoint au Secrétaire général adjoint à la sûreté et la sécurité devait être examiné dans le cadre du budget-programme pour la période 2008-2009. Il a recommandé l’approbation de la conversion de 134 temporaires du Département de la sûreté et de la sécurité en postes permanents, tel que demandé par le Secrétaire général. Toutefois, il a souhaité des clarifications sur les différences de rémunération entre le PNUD et l’ONU, ainsi que des éclaircissements sur la mise en œuvre des projets de renforcement de la sécurité dans tous les sièges de l’ONU. Le CCQAB n’a pas d’objection concernant la demande du Secrétaire général d’engager des dépenses de plus de 23 millions de dollars au titre du budget pour l’exercice fiscal 2006-2007, a-t-il conclu.
M. IMTIAZ HUSSAIN (Pakistan), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que davantage d’informations étaient nécessaires sur les questions liées à la gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies. Il a rappelé que, conformément aux résolutions pertinentes en la matière, la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies relevaient au premier chef de la responsabilité des pays hôtes, estimant qu’il fallait conclure sur cette question des accords clairs entre l’ONU et les pays hôtes. M. Hussain a par ailleurs salué les efforts entrepris par le Département de la sûreté et de la sécurité, ainsi que l’action de son responsable, David Veness, en vue d’établir une gestion renforcée et unifiée telle que demandée par le Secrétaire général des Nations Unies. Toutefois, a-t-il ajouté, nous croyons fermement qu’il est temps de mettre en place des normes de sécurité à l’échelle mondiale adaptées aux situations d’urgence. Le représentant a plaidé pour une estimation des besoins additionnels dans ce domaine, qui tienne compte des particularités propres à chaque site. Il a également estimé qu’il fallait convenir de délais impartis à la réalisation de ces projets, en particulier en vue des discussions qui se tiendront prochainement sur la restructuration du Département des opérations de maintien de la paix.
Le Groupe partage les vues du CCQAB sur la nécessité de garantir aux États Membres que des mesures efficaces sont prises pour assurer le plus haut niveau de protection des données personnelles, et que celles-ci ne sont partagées avec aucune autre entité, a encore dit le représentant. En ce qui concerne la gestion du personnel du Département de la sûreté et de la sécurité, M. Hussain a indiqué sa préoccupation devant le nombre trop élevé de postes vacants dans les divisions de ce service. À cet égard, il a souhaité que plus d’éclaircissements soient rendus publics quant à la composition du Département, la représentation géographique et l’équilibre entre les sexes devant être respectés. Sur le partage des coûts, le Groupe partage les vues du CCQAB, à savoir que les États Membres doivent s’acquitter de leurs obligations en versant en temps voulu leurs contributions à l’appui du renforcement des systèmes de gestion de sécurité.
M. UDO FENCHEL (Allemagne), au nom de l’Union européenne, a estimé que compte tenu de l’importance de la sûreté et de la sécurité dans la vie quotidienne des personnels des Nations Unies, des délais supplémentaires étaient inadmissibles. C’est pourquoi l’Union européenne fait des questions afférentes une priorité de cette reprise de session, a-t-il indiqué, saluant par ailleurs les recommandations émises par le CCQAB, qui, a-t-il dit, constituent les lignes de conduite idéales pour faire avancer sur ce dossier. En ce qui concerne le système uniforme d’accès sécurisé, M. Fenchel a souhaité que le financement de la première phase de ce projet, au cours de laquelle des mesures seront prises dans tous les bureaux pour combler les lacunes constatées dans la protection des périmètres et le contrôle électronique de l’accès, soit clarifié. Il en va de même pour la proposition de convertir les postes temporaires en postes permanents dans le Service de la sécurité et de la sûreté au Siège, a-t-il ajouté.
M. DAVID IBSEN (États-Unis), a déclaré que sa délégation appuyait la recommandation du Secrétaire général de reclasser le poste actuel d’adjoint du Secrétaire général adjoint (D-2) au niveau de Sous-Secrétaire général et d’approuver le maintien du poste D-2 de Directeur du Service de la sécurité et de la sûreté du Siège. S’agissant des autres postes, il a noté avec satisfaction que 84% des postes à l’échelle mondiale avaient été pourvus, représentant près de 85 nationalités. En outre, a-t-il dit, l’établissement de 383 postes de sécurité a conduit à un redéploiement du personnel, qui le rend plus efficace. Le représentant a réitéré la position de sa délégation selon laquelle il fallait pourvoir les 99 postes de sécurité vacants, le Département de la sûreté et de la sécurité devant, au cours du processus de recrutement, respecter les objectifs fixés en matière de compétence et d’intégrité. Pour ce qui est du projet de système uniforme d’accès sécurisé, le représentant a salué le renforcement des conditions de sécurité ces dernières années. Il a toutefois déploré certaines carences dans le domaine des capacités qui, a-t-il souhaité, devraient être examinées dans le cadre de la mise en œuvre de la première phase du projet.
Mme MISAKO KAJI (Japon) a rappelé que l'Assemblée générale avait créé, lors de sa cinquante-neuvième session, le Département de la sûreté et de la sécurité, étape importante pour l’établissement d’un système unifié à l’échelle du système en la matière. S’agissant des propositions du Secrétaire général mises en avant dans ses rapports, elle a souhaité des précisions sur les raisons pour lesquelles l’introduction de technologies n’a pas permis de réduire le nombre de préposés à la sécurité. Nous partageons l’avis du CCQAB selon lequel le reclassement du poste de D-2 au rang d’adjoint au Secrétaire général adjoint devrait être examiné dans le contexte du prochain budget biennal, a-t-elle poursuivi. Tout en se félicitant de la volonté du Département d’améliorer son rôle et ses capacités de gestion des crises, elle a voulu connaître le résultat de l’examen mené par le Département sur l’équipe provisoire mise en place à cet effet. En outre, elle a aussi demandé des éclaircissements sur la mise en œuvre des différentes phases du système unifié de contrôle d’accès. La représentante a enfin réitéré le soutien de sa délégation au principe du partage des coûts afin d’assurer la sécurité du personnel des Nations Unies.
CORPS COMMUN D’INSPECTION
Présentation et débat général
Mme DEBORAH WYNES, Présidente du Corps commun d’inspection (CCI), dans sa présentation du rapport du CCI pour 2006 et du programme de travail pour 2007 (A/62/34), a indiqué que la finalisation du programme de travail pour 2007 avait permis d’entamer plus tôt que prévu des consultations entre le Corps, le Comité des commissaires aux comptes et le BSCI. Des réunions périodiques auront lieu au cours de l’année pour examiner la mise en œuvre progressive du programme, et échanger nos informations en vue d’éviter tout chevauchement, a-t-elle dit, en précisant que l’année 2007 serait consacrée pour l’essentiel aux questions de gestion. L’intervenante a noté que 11 examens étaient prévus au programme de travail du CCI et précisé que le Corps escomptait qu’à l’échelle du système, des consultations seraient menées pour permettre aux organisations pertinentes de mobiliser des fonds dans le secteur privé. S’agissant de la gestion sur le terrain, Mme Wynes a affirmé que le Corps examinerait au cours de l’année 2007 la relation entre les Représentants spéciaux du Secrétaire général et les Coordonnateurs résidents de l’ONU, en vue notamment de clarifier le rôle et les fonctions de chacun et contribuer à une gestion plus efficace à ce niveau. Mme Wynes a par ailleurs indiqué que, conformément à la résolution 61/159 de l’Assemblée générale, le CCI avait inclus dans son programme de travail pour 2007 un autre examen de l’Office du Haut Commissariat aux droits de l’homme, qui sera consacré aux questions de financement et de recrutement.
M. IMTIAZ HUSSAIN (Pakistan) a fait part de l’importance que le Groupe des 77 et de la Chine, au nom duquel il prenait la parole, attachait au Corps commun d’inspection (CCI), seul organe externe et indépendant de contrôle du système des Nations Unies. Il a précisé que celui-ci avait démontré sa capacité de réponse face au processus de réforme, en prenant en compte rapidement les résolutions de l'Assemblée générale relatives à son rôle, comme le démontre la prompte présentation de son rapport annuel et de son programme de travail pour 2007 en début d’année. Il s’est félicité que ce programme de travail soit axé sur des questions d’intérêt pertinentes pour tout le système onusien. Il a aussi salué les efforts du CCI pour accroître ses interactions avec le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et le Comité des commissaires aux comptes (CCC) afin d’éviter les doubles emplois. Soulignant le soutien manifesté par le Groupe des 77 au CCI, ainsi que l’importance de son mandat, le représentant a rappelé que l'Assemblée générale devait prendre acte du programme de travail de cet organe, mais n’était chargée de l’évaluer ou de le modifier. Enfin, il s’est dit favorable à la demande de ressources supplémentaires présentée par le CCI.
M. ANDREW S. HILLMAN (États-Unis) a salué les efforts entrepris par le Corps commun d’inspection (CCI) pour renforcer le suivi de l’application de ses recommandations par les organisations participantes. De ce fait, a-t-il indiqué, les travaux de cet organe porteraient leurs fruits de manière concrète et efficace, permettant en particulier d’économiser des fonds et de renforcer la coordination entre les différentes entités du système de l’ONU. Le représentant a par ailleurs affirmé que sa délégation attendait avec impatience les discussions qui se tiendront l’automne prochain, dans le cadre de la soixante-deuxième Assemblée générale, sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations du CCI figurant dans son programme de travail 2007.
DOCUMENTATION
Rapport du Secrétaire général sur le renforcement et uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies (A/61/531)
Dans sa résolution 59/276 (XI), l’Assemblée générale a décidé de créer un Département de la sûreté et de la sécurité afin de renforcer et d’uniformiser le système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies. Ce rapport fait le point sur les progrès accomplis dans la mise en place, tant sur le terrain qu’au Siège, du système renforcé et uniforme de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies. Il recense aussi les domaines où des efforts supplémentaires sont nécessaires pour que le Département soit en mesure de gérer les nouveaux besoins mis en évidence au cours des 18 derniers mois et de faire face aux situations d’urgence imprévues.
Ce rapport indique que le système de gestion de la sécurité des organismes des Nations Unies aurait intérêt à coopérer encore plus étroitement avec les pays hôtes. À cet effet, il insiste entre autres sur le nécessaire appui des États Membres et la coopération de l’ensemble du système des Nations Unies. Il note que, pour sa part, le Département de la sûreté et de la sécurité, tout en améliorant sa dotation en effectifs, la formation, la direction administrative et la gestion, la coordination et la capacité de réaction aux situations d’urgence, s’efforcera également d’atteindre les objectifs à long terme suivants: intégrer les questions de sécurité dans les processus de planification et de budgétisation du système des Nations Unies dès leur ouverture, au Siège et sur le terrain; améliorer l’entente et la coopération avec les autorités du pays hôte; et renforcer l’intégration et l’interaction avec les dispositifs de sécurité des agences, fonds et programmes, afin d’assurer la meilleure utilisation possible des ressources humaines et matérielles dans l’ensemble du système des Nations Unies.
Dans ses recommandations, le Secrétaire général suggère à l’Assemblée générale d’approuver le reclassement du poste actuel d’adjoint du Secrétaire général adjoint (D‑2) au niveau de Sous-Secrétaire général et d’approuver également le maintien du poste D‑2 de directeur du Service de la sécurité et de la sûreté du Siège. Il lui demande aussi d’autoriser la conversion des 134 postes temporaires des services de sûreté et de sécurité en postes permanents. Enfin, il propose d’entériner l’établissement d’une capacité de gestion des crises au sein des Nations Unies et de revoir les besoins courants dans le contexte du projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2008-2009.
Rapport du Secrétaire général sur les mesures prises pour améliorer la gestion opérationnelle des arrangements existants en matière de participation aux dépenses dans le domaine de la sûreté et la sécurité (A/61/223)
Le présent rapport rappelle que l’Assemblée générale avait décidé, par sa résolution 59/276, de maintenir les arrangements existants pour le partage des dépenses afférentes à la sûreté et à la sécurité, tout en demandant au Secrétaire général d’en améliorer la gestion opérationnelle. Le document résume donc les mesures prises par le Comité de haut niveau sur la gestion pour donner suite à cette demande de l’Assemblée générale et décrit les modalités révisées dont sont convenues les organisations participantes concernant la gestion opérationnelle des arrangements de participation aux dépenses.
Dans ce cadre, le Secrétaire général indique que les dépenses hors Siège afférentes à la sécurité seraient réparties en fonction du pourcentage effectif de fonctionnaires des organisations qui sont en poste dans des pays qui ne sont pas membres de l’OCDE et qui relèvent de la responsabilité du système des Nations Unies pour ce qui est de la sécurité et de la sûreté, le montant minimum des contributions étant fixé à 75 000 dollars. Il précise aussi qu’un processus de consultation entre les organisations participantes est actuellement mis en place sur l’orientation stratégique du système de gestion de la sécurité et l’ampleur des besoins opérationnels au titre des activités hors Siège. Ce processus, note le rapport, tient compte du cycle de planification budgétaire de l’ONU et de ceux des institutions, fonds et programmes, afin de pouvoir arriver à un consensus sur les éléments budgétaires relevant du système de participation. Enfin, le Secrétaire général souligne que tous ces échanges de vues sur les questions de fond directement liées à la sécurité sur le terrain auront lieu dans le cadre du Réseau interorganisations pour la gestion des mesures de sécurité.
Rapport du Secrétaire général sur le renforcement et uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies: système uniforme de contrôle d’accès (A/61/566)
Le présent rapport vise à apporter des précisions sur les mesures uniformes de contrôle de l’accès, exposées dans le premier rapport du Secrétaire général sur cette question (A/60/695). Les nouvelles améliorations recensées visent à instaurer dans les principaux lieux d’affectation le niveau de sécurité minimal requis dans les villes sièges pour la protection des enceintes et le contrôle électronique de l’accès.
Ce document rappelle que le projet de système uniforme d’accès sécurisé se déroulera en deux phases. Au cours d’une première phase, des mesures seront prises dans tous les bureaux pour combler les lacunes constatées dans la protection des périmètres et le contrôle électronique de l’accès. On estime le coût total de l’opération à 23 683 000 dollars, comme indiqué dans le précédent rapport du Secrétaire général.
La deuxième phase, dont le plan complet sera présenté à l’Assemblée générale à sa soixante-deuxième session, achèvera la mise en place de la stratégie de contrôle sécurisé des accès en comblant les écarts par rapport aux normes minimales de sécurité opérationnelle du Siège. Cette phase portera sur la sécurité à l’intérieur des bâtiments –portes d’entrée des immeubles, fenêtres et toits, salles de conférence, ascenseurs, garages, notamment- et divers dispositifs de contrôle de l’accès seront installés, dont des télévisions en circuit fermé, des portiques optiques, des systèmes de détection des intrusions et des alarmes panique. La deuxième phase du projet ne démarrera que lorsque l’Assemblée générale aura examiné et approuvé les propositions qui lui seront présentées à sa soixante-deuxième session et on ne pourra arrêter le projet de budget détaillé de la deuxième phase tant que les travaux de la première phase n’auront pas commencé.
Dans ce rapport, le Secrétaire général demande donc à l’Assemblée générale d’approuver les mesures proposées et de l’autoriser à engager des dépenses d’un montant de 20 208 000 dollars au titre du budget-programme de l’exercice biennal 2006-2007, de 1 500 000 dollars au titre du budget du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et de 1 975 000 dollars au titre du budget du Tribunal pénal international pour le Rwanda.
Rapport du CCQAB
Dans ce document, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) examine les recommandations faites dans trois rapports du Secrétaire général: « Renforcement et uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies » (A/61/531), « Mesures prises pour améliorer la gestion opérationnelle des arrangements existants en matière de participation aux dépenses dans le domaine de la sûreté et la sécurité » (A/61/223) et « Renforcement et uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies: système uniforme de contrôle d’accès » (A/61/566).
S’agissant du premier rapport, le CCQAB estime que la proposition de reclasser le poste d’adjoint du Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité devrait être considérée dans le cadre du projet de budget-programme du Secrétaire général pour l’exercice biennal 2008-2009. Par ailleurs, il recommande d’approuver la suggestion de convertir les 134 postes temporaires des services de sûreté et de sécurité en postes permanents.
En ce qui concerne le rapport sur la participation aux dépenses, le CCQAB indique qu’il appuie et encourage les efforts faits par le Comité de haut niveau sur la gestion pour régler rapidement la question, et rappelle que le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies et les organismes, fonds et programmes des Nations Unies partagent une même responsabilité pour la sécurité de leur personnel et qu’il est dans leur intérêt de financer convenablement et régulièrement les arrangements de sécurité. En outre, le Comité accueille favorablement l’initiative du Comité de haut niveau sur la question de créer un système de gouvernance afin de veiller à ce que toutes les organisations associées aux arrangements de participation aux coûts soient consultées périodiquement et suffisamment tôt à chaque étape de la formulation, de l’approbation, de l’actualisation et de la révision des budgets relatifs aux coûts supportés en commun.
Quant à la demande du Secrétaire général relative à des dépenses de plus de 23 millions de dollars pour un système uniforme de contrôle d’accès, le CCQAB n’y voit aucune objection.
Rapport du Corps commun d’inspection pour 2006 et programme de travail pour 2007 (A/62/34)
Ce rapport examine les efforts entrepris pour réformer le Corps commun d’inspection (CCI), organe unique de contrôle externe de l’ensemble du système des Nations Unies. Des mesures ont été prises pour renforcer le suivi de ses travaux, en faisant notamment figurer dans les rapports du CCI l’effet escompté de chacune de ses recommandations. Le Corps commun a aussi mené des évaluations de la gestion de la plupart des instruments internes utilisés pour préparer le programme de travail annuel. Le rapport se félicite aussi de ce que les rapports du CCI soient désormais disponibles dans les six langues officielles du site Internet du CCI (www.uniu.org).
Le présent rapport note par ailleurs les projets réalisés dans le cadre du programme de travail pour 2006, et il fait mention des rapports publiés au cours de cette même année, signalant que ces documents contiennent 92 recommandations. Ces dernières sont destinées principalement à améliorer la gestion par une plus grande efficience, une plus grande efficacité et une meilleure coordination et une meilleure coopération entre les organisations participantes. En ce qui concerne le suivi des recommandations, le rapport indique que, en réponse à la demande de l’Assemblée générale dans sa résolution 60/258, le CCI a mis au point et amélioré un tableau en forme de matrice qui porte le texte de chaque recommandation émise et indique son effet escompté.
En ce qui concerne les relations du CCI avec les autres organes de contrôle internes et externes de l’ONU, il est rappelé dans le rapport que ceux-ci entretiennent un dialogue permanent. Dans le cadre de la préparation du programme de travail du Corps commun pour 2007, son secrétariat s’est informé auprès desdits organes sur les travaux ayant été achevés récemment et les travaux prévus, afin d’éviter tout chevauchement. Onze examens sont prévus au programme de travail que le CCI a adopté pour 2007. Ils portent sur les services communs à l’Office des Nations Unies à Nairobi; sur les services communs aux commissions régionales des Nations Unies; sur le service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies; sur l’examen de la gestion et de l’administration de l’Organisation maritime internationale; sur l’examen de la gestion et de l’administration de l’Organisation mondiale du tourisme, sur le concours national comme outil de recrutement; sur le financement et les effectifs du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme; sur le Représentant spécial du Secrétaire général et Coordonnateur résident des Nations Unies; sur les services d’experts privés dans les organismes des Nations Unies; sur le mécénat d’entreprise dans les organismes des Nations Unies et sur les accords de siège et autres accords avec le pays hôte.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel