AG/10609

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: DE NOMBREUX ÉTATS SOULIGNENT LA NÉCESSITÉ D’UNE ACTION COLLECTIVE POUR LUTTER CONTRE LES EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

01/08/2007
Assemblée généraleAG/10609
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale                                         

Soixante et unième session                                 

Débat thématique informel

sur les changements climatiques

matin et après-midi


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: DE NOMBREUX ÉTATS SOULIGNENT LA NÉCESSITÉ D’UNE ACTION COLLECTIVE POUR LUTTER CONTRE LES EFFETS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


L’Assemblée générale a poursuivi, aujourd’hui, son débat thématique informel sur le « défi mondial » que représentent les changements climatiques, et qui exigent, comme l’ont souligné de nombreux États Membres, une action urgente, déterminée et collective de la communauté internationale.


Tout au long de la journée, les États Membres ont présenté leurs stratégies nationales et leurs priorités pour atténuer les conséquences des changements climatiques ou s’y adapter. 


Nommés début mai, deux des trois Envoyés spéciaux du Secrétaire général ont également défini les enjeux de cette période déterminante, qui s’ouvre, pour l’avenir de l’humanité, fixant ainsi les contours de la réunion de haut niveau sur ce thème, le 24 septembre prochain, à l’initiative du Secrétaire général, Ban Ki-moon.


Plusieurs délégations ont souligné l’importance de cette réunion, qui se tiendra au début de la prochaine session de l’Assemblée générale, souhaitant qu’elle contribue à créer une percée dans la perspective de la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, prévue en décembre prochain à Bali, en Indonésie. 


Pour de nombreux pays, la Convention-cadre demeure la base adéquate des négociations en vue d’un accord global pour l’après-2012.  Plusieurs orateurs ont également estimé que les changements climatiques nécessitaient des actions et une réflexion fondées sur le principe de responsabilité commune mais différenciée, principe qui, ont précisé certains orateurs, ne doit exempter aucune des parties de ses propres devoirs. 


Le Ministre de l’environnement du Pakistan (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), le Vice-Ministre des ressources naturelles et de l’environnement du Viet Nam et le Vice-Ministre de l’environnement du Venezuela ont pris la parole.  Les représentants des États suivants se sont également exprimés: Portugal (au nom de l’Union européenne), Ouganda (au nom des États africains), Belize (au nom de la Communauté des Caraïbes, CARICOM), Grenade (au nom des petits États insulaires en développement), États-Unis, Égypte, Qatar, Fédération de Russie, Philippines, Koweït, Royaume-Uni, Chine, Îles Salomon, Inde, Colombie, Pays-Bas, Ukraine, Trinité-et-Tobago, Cambodge, Turquie, Indonésie, Pologne, Japon, Allemagne, Monaco, Australie, Mexique, Croatie, France, Équateur, Singapour, Nouvelle-Zélande, Bélarus, Finlande, Italie, Tadjikistan, Maurice, Suède, Nigéria, Canada, République de Corée, Soudan et Brésil.


Ce débat thématique informel se poursuivra demain, jeudi 2 août à 10 heures, dans la salle du Conseil de tutelle.



DÉBAT THÉMATIQUE INFORMEL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Débat général


M. RICARDO LAGOS, Envoyé spécial du Secrétaire général sur les changements climatiques, a rappelé que les changements climatiques affectaient les pays qui sont confrontés aux plus grandes difficultés.  L’ONU doit mobiliser toutes les ressources dont elle dispose, a déclaré l’ancien Président du Chili, évoquant la Réunion de haut niveau prévue le 24 septembre, au Siège des Nations Unies à New York, à l’initiative du Secrétaire général.  Les problèmes sont clairs, ce qu’il manque, c’est la décision politique pour y faire face, a-t-il dit.  Il est nécessaire, selon lui, d’agir avec fermeté et justice.  Pour avancer, a-t-il ajouté, il faut prendre en compte les nouvelles réalités, réalités selon lesquelles tous doivent faire un effort.


M. HAN SEUNG-SOO, Envoyé spécial du Secrétaire général sur les changements climatiques, s’est félicité que de nombreux dirigeants aient déjà annoncé leur volonté de participer au débat de haut niveau de septembre prochain.  Han Seung-soo a précisé que les dirigeants à qui les Envoyés spéciaux s’étaient adressés souhaitaient que la réunion de septembre ne soit pas une négociation et que la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques devait continuer à être le forum pour de telles discussions.  Il s’est dit plein d’espoir devant les possibilités qui s’ouvrent.  Les trois Envoyés spéciaux estiment que la situation actuelle offre une opportunité pour les dirigeants de s’unir dans le but de créer une vision commune d’un monde durable et de s’engager à travailler ensemble pour s’attaquer aux changements climatiques.


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales,a affirmé que les Nations Unies avaient un rôle majeur à jouer pour aider les gouvernements à se doter des capacités visant à mettre en œuvre des stratégies transparentes ouvertes à la participation de tous.  Les retombées des changements climatiques menacent les faibles acquis en développement des petits États, a-t-il souligné, jugeant ainsi indispensable de réduire la vulnérabilité de ces pays.  De même, il faut accélérer l’adoption de technologies novatrices, la coopération entre les pays étant à ce titre efficace.  Le Secrétaire général adjoint a ajouté que le Département des affaires économiques et sociales appuyait pleinement le Secrétaire général dans sa mission visant à aiguillonner une réaction mondiale et à l’assister.  Il faut agir de façon décisive et adopter une approche d’ensemble, a-t-il conclu. 


M. MUKHDOOM FAISAL SALEH HAYAT, Ministre de l’environnement du Pakistan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que les changements climatiques exigeaient une action mondiale d’urgence.  Les discussions dans ce cadre font partie intégrale de la question du développement durable, a-t-il assuré.  Le Ministre a appelé les États qui ne l’auraient pas encore fait de ratifier la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ainsi que le Protocole de Kyoto et de les mettre en œuvre.  Selon lui, les pays développés ont une responsabilité propre à procéder à une réduction importante des gaz à effet de serre.  Les décisions qui doivent être prises doivent remplir les engagements pris lors du Sommet de Rio, a-t-il affirmé.  Le Ministre a également jugé que les obstacles les plus importants face aux changements climatiques comprenaient notamment l’absence de mise en œuvre du Protocole de Kyoto, des ressources financières inadaptées en faveur des efforts d’adaptation, la dégradation des ressources naturelles qui entraînent une vulnérabilité dans la population, l’intégration inadaptée de la politique des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans les stratégies nationales de développement.  Selon lui, les pays développés doivent en particulier fournir un financement additionnel en faveur des mesures d’adaptation, aider les pays en développement à s’adapter aux changements climatiques, assurer aux pays en développement l’accès aux technologies requises et à leur transfert à des conditions économiques favorables, réaliser leurs engagements pris lors des sommets et des conférences des Nations Unies liés au développement économique et social et à la durabilité de l’environnement.


Au nom de l’Union européenne, le représentant du Portugal, a assuré que la menace mondiale des changements climatiques exigeait une réponse mondiale.  Le représentant a affirmé que l’Union européenne était pleinement engagée à prendre part à l’effort international en procédant notamment à une réduction ambitieuse des gaz à effet de serre.  Il a souligné que l’Union européenne avait mis en place des mesures pour réaliser les engagements pris à Kyoto.  Il a cité l’engagement de l’Union européenne à réduire de 20% les gaz à effet de serre d’ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990.  L’Union européenne est prête à s’engager à réduire de 30% ces émissions si d’autres pays développés effectuent des réductions comparables et que des pays en développement économiquement plus avancés s’engagent, de manière adéquate, à de telles réductions.  L’Union européenne a en outre appelé à des réductions mondiales d’émissions de gaz à effet de serre de 50 % d’ici à 2050 par rapport aux niveaux de 1990, a-t-il indiqué.


Le représentant de l’Ouganda, au nom des États africains, a affirmé que ceux-ci étaient parmi les plus préoccupés par la question des changements climatiques.  L’Afrique, a-t-il expliqué, est le continent le plus exposé aux changements environnementaux résultant du réchauffement de la planète.  Ses pays comptant parmi les plus pauvres du monde, ils ne sont pas en mesure de réaliser seuls les stratégies d’atténuation ou de s’équiper pour s’adapter aux conséquences néfastes des changements climatiques, a-t-il ajouté.  Le représentant a notamment mis l’accent sur la nécessité de traiter de la question des changements climatiques à travers un processus inclusif, ouvert et transparent.


La représentante de Belize, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a rappelé qu’en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les États parties étaient obligés de prendre des mesures, y compris des mesures liées au financement et au transfert des technologies, afin de répondre aux besoins spécifiques et aux inquiétudes des pays en développement.  La représentante a affirmé que les dirigeants de sa région s’étaient engagés en faveur des efforts mondiaux face aux changements climatiques, en particulier conformément aux dispositions de la Convention-cadre des Nations Unies.


Le représentant de la Grenade, au nom des Petits États insulaires en développement, se disant encouragé par certains des objectifs d’atténuation annoncés, s’est en revanche déclaré déçu par les financements publics en faveur des technologies propres.  Un programme sans précédent pour les consommateurs du monde entier est indispensable, a-t-il ajouté.  Le représentant a également plaidé en faveur du renforcement de l’aide publique au développement.


Le représentant des États-Unis a affirmé que son pays était l’un des principaux contributeurs au processus en investissant chaque année 2 milliards de dollars dans la recherche sur les changements climatiques.  Les États-Unis, a-t-il ajouté, se sont engagés en faveur de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de ses objectifs visant à stabiliser la concentration des gaz à effet de serre à des niveaux qui empêcheraient toute interférence avec le climat.  Le représentant a assuré que les États-Unis étaient en voie d’atteindre l’objectif de réduction des gaz à effet de serre de 18% de 2002 à 2012.  Il a souligné également que son pays s’était engagé à réduire de 20%, d’ici les 10 prochaines années la consommation de carburant, en développant, entre autres, les biocarburants.  Les États-Unis, a-t-il poursuivi, travailleront avec les autres pays, dans le cadre de la Conférence de Bali, afin d’établir un cadre visant à mettre en œuvre le processus.  Il a mis l’accent sur la nécessité pour les représentants des pays les plus importants économiquement de se réunir pour établir une feuille de route sur les émissions de dioxyde de carbone.


Le représentant de l’Égypte a jugé essentiel d’éviter de faire de la question des changements climatiques une nouvelle crise entre les pays développés et les pays en développement.  Il convient, a-t-il ajouté, de se concentrer sur la coopération pour sauver l’humanité et les générations futures. 


La question des changements climatiques, a estimé le représentant du Qatar, devrait être traitée comme une partie intégrante du processus de développement durable, d’autant plus que le développement économique et l’élimination de la pauvreté sont des priorités pour le États en développement. 


Le représentant de la Fédération de Russie a affirmé qu’en 2004, le taux d’émission des gaz à effet de serre avait diminué de 29,9% par rapport au niveau de base de 1990.  Il a jugé important que toute décision internationale future dans le domaine des changements climatiques soit prise à partir de recherches scientifiques complètes impliquant les organes nationaux et internationaux.  Il a néanmoins mis l’accent sur la nécessité de résister à la dramatisation et aux tendances apocalyptiques car, a-t-il dit, cela ne contribue pas à obtenir des accords à long terme ou à caractère universel.


Le représentant des Philippines s’est dit convaincu que le débat d’aujourd’hui donnera plus de vigueur à l’élan actuel sur la question.  Il a estimé que tous les pays devraient respecter leurs obligations découlant de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, notamment pour ce qui est des ressources financières et des transferts de technologies.


Le représentant du Koweït a mis l’accent sur la nécessité pour les pays développés de respecter les dispositions de la Convention-cadre des Nations Unies et du Protocole de Kyoto.


Pour sa part, le représentant du Royaume-Uni a estimé que l’Assemblée générale avait un rôle crucial à jouer pour établir un consensus mondial sur la question des changements climatiques.  Si les gouvernements, les organisations internationales, la Banque mondiale et le secteur privé doivent jouer leur rôle, c’est l’ONU, et en particulier l’Assemblée générale, compte tenu de sa légitimité mondiale, qui doit être l’élément clef de toute solution, a-t-il expliqué, citant également la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.  Le système de l’ONU n’a jamais été aussi pertinent pour assurer une supervision de la situation mondiale, a-t-il souligné.


Le représentant de la Chine a estimé les changements climatiques constituaient aujourd’hui le plus grand défi de la planète.  La société doit changer son mode de production insoutenable et ses modes de consommation non viables, a-t-il également préconisé.  Le représentant a mis l’accent sur la nécessité de replacer la question dans le cadre du développement durable.  La communauté internationale, a-t-il souligné, doit promouvoir la diffusion et l’utilisation de technologies existantes pour les rendre plus accessibles aux pays en développement.  Il a indiqué que son pays était déterminé à mettre en œuvre une nouvelle stratégie d’industrialisation à faible consommation et peu polluante et espérait bénéficier d’un ferme soutien de la communauté internationale.


Le représentant des Îles Salomon a plaidé en faveur d’un système multilatéral plus efficace face aux catastrophes naturelles qui, au lieu de réagir, puisse prévoir, planifier.  Il faut un système d’alerte précoce, a-t-il dit.


Le représentant de l’Inde a affirmé que les pays développés devraient faire preuve de leadership dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Les pays en développement ne sont pas les grands polluants, a-t-il assuré, citant le cas de son pays.  L’Inde a fait de nombreux efforts pour réduire l’intensité énergétique de sa production nationale, a-t-il souligné.  Le partage du fardeau doit être juste, a-t-il ajouté.  Le moment n’est pas venu pour les pays en développement de se donner des cibles limitatives.  L’adaptation est, selon lui, la clef du succès  pour les pays en développement dans ce domaine, le développement étant, de toute façon, la meilleure forme d’adaptation. 


La représentante de la Colombie a notamment estimé que quel que soit le mécanisme choisi en matière de déboisement, celui-ci doit être volontaire et permettre aux gouvernements concernés de décider la façon dont se fera sa mise en œuvre. 


Le représentant des Pays-Bas a estimé que pour mieux lutter contre les changements climatiques, mais aussi pour s’adapter à ses conséquences, l’innovation était indispensable.  Voilà pourquoi, a-t-il expliqué, il est nécessaire d’impliquer le secteur privé en vue d’une mise en œuvre réussie des stratégies nationales et internationales.  Il convient ainsi, selon lui, de fournir au monde des affaires une vision, des opportunités et des certitudes pour l’aider à développer l’économie faible en carbone dont nous avons besoin.


Le Vice-Ministre des ressources naturelles et de l’environnement du Viet Nam, M. NGUYEN CONG THANH, a indiqué que son pays mènerait des politiques, des programmes visant à améliorer l’efficacité énergétique et la conservation, à développer l’énergie renouvelable, la protection des forêts et le reboisement afin d’atténuer les effets des changements climatiques.  Selon lui, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et son Protocole de Kyoto constituent la plateforme légitime pour la communauté internationale dans le but de lutter contre les conséquences négatives des changements climatiques.


La représentante de l’Indonésie a espéré que ce débat thématique ainsi que le débat de haut niveau du 24 septembre prochain permettront d’asseoir une base politique positive dans le but de créer une percée significative lors de la treizième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Bali, en décembre.


Le représentant du Japon a souligné la nécessité d’assurer que l’environnement et le développement soient harmonieux en promouvant le développement durable.  Il a ajouté que son pays s’efforçait de prendre la tête de la lutte contre les effets des changements climatiques.  La communauté internationale, a-t-il également affirmé, doit avoir une vision commune à long terme.  La lutte contre le réchauffement de la planète exige également une sensibilisation de la population mondiale et une nouvelle manière de vivre.


Le représentant du Mexique a estimé que les changements climatiques dépassaient les frontières et les niveaux de développement.  Les Nations Unies, comme seul forum universel de l’humanité, forment, selon lui, le lieu adéquat pour s’acquitter des obligations existantes dans ce domaine et promouvoir l’adoption de futures mesures.  Les changements climatiques, a-t-il ajouté, exigent des actions fondées sur le principe de responsabilité commune mais différenciée.  Il est vrai, a-t-il souligné, qu’en raison de leurs niveaux de développement, les États développés ont une responsabilité historique particulière.  Le représentant a néanmoins jugé que les pays en développement ne devraient pas se baser sur ce principe pour échapper à leur responsabilité à l’égard de la protection de l’environnement.


Le représentant de la France a estimé que la lutte contre les changements climatiques ne pourra être efficace que si elle intègre la contribution des futurs grands émetteurs.  S’agissant du régime post-2012, la France est favorable, a-t-il dit, à un accord-cadre multilatéral renforcé, élargi et associant tous les États.  La France souhaite, a-t-il ajouté, un accord à géométrie variable, capable de conforter et de pérenniser la prise en compte du carbone dans les investissements, privés comme publics.  Il convient de viser une économie sobre en carbone et d’assurer que ce cadre global se réfère à des objectifs collectifs.  Il pourra s’articuler autour de politiques et de mesures différenciées des émissions, notamment en fonction de leur niveau et de leur évolution, ainsi que des niveaux de développement économique.  Enfin, il a rappelé que son pays proposait la création, à partir du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), d’une Organisation des Nations Unies pour l’environnement.


La représentante de la Finlande a mis l’accent sur une utilisation durable des forêts, qu’elle a jugé essentielle.  Les changements climatiques ont été intégrés dans les politiques de gestion durable des forêts, a-t-elle déclaré.  Les forêts servent de stockage du carbone et jouent un rôle important dans le développement des énergies renouvelables.  La Finlande, a-t-elle dit, étudie activement les moyens de renforcer l’utilisation de la biomasse.


Le représentant du Nigéria a jugé amer de constater que l’Afrique, qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre, était le continent le plus vulnérable aux conséquences des changements climatiques.  Il s’est dit en outre heureux d’entendre l’Union européenne reconnaître, lors de la 15ème session de la Commission du développement durable, que les changements climatiques constituaient un problème environnemental mondial et un défi pour le développement qui devaient être traités par la communauté internationale afin d’assurer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.


Le représentant du Canada a indiqué que son pays poursuivait, pour sa part, deux grands objectifs précis: un document-cadre inclusif et efficace, assorti d’engagements par les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre de la planète et un document-cadre équitable, qui tient compte des situations nationales, permettant de lutter collectivement face aux changements climatiques à l’échelle internationale.


Le représentant du Brésil a estimé que la répartition des responsabilités reposait sur les responsabilités historiques des pays développés qui ont utilisé de façon intensive les hydrocarbures depuis le XIXe siècle afin d’assurer leur développement industriel et sont, à ce titre, responsables du réchauffement de la planète, et la plus grande vulnérabilité des pays en développement qui ont moins de ressources pour s’adapter à l’impact du changement climatique.  Ces deux éléments sont au cœur même du principe de responsabilité commune mais différenciée, a-t-il assuré.  Ce principe, a-t-il ajouté, ne doit exempter aucune des parties de ses propres responsabilités.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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