SG/SM/10934-AFR/1519

DONNONS UN SENS CONCRET AU PRINCIPE DE LA RESPONSABILITÉ DE PROTÉGER, DÉCLARE BAN KI-MOON EN COMMÉMORANT LE TREIZIÈME ANNIVERSAIRE DU GÉNOCIDE DU RWANDA

05/04/2007
Secrétaire généralSG/SM/10934
AFR/1519
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DONNONS UN SENS CONCRET AU PRINCIPE DE LA RESPONSABILITÉ DE PROTÉGER, DÉCLARE BAN KI-MOON EN COMMÉMORANT LE TREIZIÈME ANNIVERSAIRE DU GÉNOCIDE DU RWANDA


On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion du treizième anniversaire du génocide rwandais, le 9 avril 2007:


L’an dernier, avant d’être nommé Secrétaire général, je me suis rendu au Rwanda pour saluer la mémoire des victimes et rendre hommage aux survivants du génocide.  J’ai pu m’entretenir avec ceux et celles qui ont vécu l’un des chapitres les plus noirs de l’histoire de l’humanité.  Cela m'a profondément marqué.  Chaque jour, depuis que je suis Secrétaire général, je pense à cette tragédie.


En ce treizième anniversaire du génocide rwandais, je tiens à vous adresser deux messages très importants.


Premièrement, il ne faut jamais oublier.


Deuxièmement, il faut absolument tout faire pour qu’il n’y ait plus jamais de génocide.


Aujourd’hui, c’est aux victimes que nous pensons –au plus de 800 000 innocents qui ont été tués avec une brutalité terrifiante.  Qu’ils reposent en paix!


Nous pensons aux survivants.  Leur capacité de se relever est digne de notre admiration.


Notre pensée va aussi à nos collègues onusiens: aux Casques bleus et aux civils qui ont trouvé la mort dans l’exercice de leurs fonctions, pendant le génocide.  Ils ont sauvé le plus grand nombre de vies possible et nous ne devons pas oublier leur courage et leur dévouement.


Depuis ces semaines effroyables, il y a 13 ans, l'ONU a beaucoup appris.  Nous avons nommé un Conseiller spécial pour la prévention du génocide.  Nous avons constitué un Comité consultatif pour la prévention des génocides qui a présenté un important rapport.  Mais ce n'est pas suffisant, il faut bien d'autres mesures à prendre encore.  Au cours des prochaines semaines, j'ai l'intention de renforcer ces moyens notamment en valorisant le poste de Conseiller spécial, qui deviendra permanent.


Le continent africain a, lui aussi, pris plusieurs mesures.  Le Pacte historique sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs prévoit un protocole sur la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.  Il est encourageant de constater que les pays de la région des Grands Lacs se sont regroupés pour réfléchir aux terribles conflits qui ont déchiré la région et pour s’assurer que les générations futures puissent vivre ensemble, non seulement dans leur propre pays mais également avec les pays voisins.  J’espère sincèrement que le pacte sera bientôt ratifié.


Les gouvernements du monde entier ont reconnu le principe de la responsabilité de protéger.  Il nous faut maintenant lui donner un sens concret en prenant les mesures nécessaires pour l’appliquer.  Les peuples menacés de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de nettoyage ethnique pourront alors reprendre espoir.


La prévention du génocide est une responsabilité tant collective qu’individuelle.  Nous avons tous un rôle à jouer: les gouvernements, les médias, les organisations de la société civile, les groupes religieux et chacun d’entre nous.  Travaillons ensemble à la lutte contre le génocide.  Protégeons les populations contre le génocide lorsque leur propre gouvernement ne peut pas ou ne veut pas assurer leur défense.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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