LA PRÉSIDENTE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DÉCLARE QUE LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES ET DES FILLES DOIT COMMENCER À LA MAISON
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LA PRÉSIDENTE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DÉCLARE QUE LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES ET DES FILLES DOIT COMMENCER À LA MAISON
On trouvera ci-après le message de la Présidente de l’Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn), à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars:
La violence contre les femmes et les filles est courante dans toutes les sociétés. La foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine et dans l’égalité de droits des hommes et des femmes est proclamée dans la Charte des Nations Unies. Le droit de vivre sans craindre d’être victime de violences est un droit fondamental pour tous, femmes et filles comprises. Le droit de vouloir bénéficier d’une justice égale, exempte de toute discrimination, est un droit fondamental. Nous avons pour devoir moral et politique de faire respecter ces droits.
L’étude approfondie de toutes les formes de violence à l’égard des femmes qui a été publiée lors de la soixante et unième session de l’Assemblée générale contient des recommandations énergiques dont l’application pourrait mettre fin à l’impunité des violences commises contre les femmes. Nous avons fait d’immenses progrès en établissant des règles mondiales visant à prévenir, à punir et à faire disparaître totalement ces crimes odieux. Notre action a contribué pour beaucoup à mettre fin à la passivité qui régnait habituellement. Cependant, partout dans le monde, les progrès réalisés dans l’élimination de la violence et de l’impunité restent insuffisants et irréguliers. Les États sont liés par des obligations contraignantes et peuvent avoir des comptes à rendre. L’inapplication des règles internationales et le défaut de vigilance sont une violation des droits fondamentaux des femmes.
Les États ne sauraient se soustraire à leurs obligations internationales, qui exigent que les coupables de violence contre les femmes et les filles et de leur exploitation soient punis. Pas plus qu’ils ne sauraient prétexter les réserves qu’ils ont faites, pour des motifs culturels ou religieux, aux traités internationaux condamnant cette violence. Nous devons absolument montrer par nos actions que nous comptons bien tenir nos promesses.
Nous devons également reconnaître que l’élimination de la violence contre les femmes et les filles ne dépend pas uniquement de la responsabilité des États. Il faut aussi que les mentalités changent. Il faut que nous montrions une fois pour toutes que tolérer la violence est injustifiable et qu’aucune excuse n’est tolérable. Si nous voulons mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, nous devons commencer par la dénoncer. Nous devons prendre les mesures nécessaires pour qu’elles exercent effectivement leurs droits fondamentaux, sans subir de discrimination. Il faut mettre fin à l’impunité des criminels. Chaque crime doit entraîner des poursuites.
Lors de la signature de la Charte, Eleanor Roosevelt a déclaré que la réalisation des droits de l’homme commençait modestement, près de chez soi. La plupart des actes de violence commis contre des femmes ou des filles le sont à la maison, il s’agit de violences non seulement physiques mais aussi sexuelles et psychologiques. Pour modifier les comportements, pour prévenir et poursuivre les actes de violence contre les femmes, c’est chez nous que nous devons d’abord agir.
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