LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME EST DÉTERMINÉE À RENFORCER SA COOPÉRATION AVEC LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ET LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
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Commission de la condition de la femme
Cinquante et unième session
11e séance – matin
LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME EST DÉTERMINÉE À RENFORCER SA COOPÉRATION AVEC LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ET LE CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
La Commission de la condition de la femme a, ce matin, affirmé sa détermination à inscrire ses travaux dans le cadre de la nouvelle dynamique de réforme initiée par le Conseil économique et social en 2006. En présence du Président du Conseil économique et social, M. Dalius Cekuolis et du Président du Conseil des droits de l’homme, M. Luis Alfonso de Alba, la Présidente de la Commission, Mme Carmen Maria Gallardo Hernandez (El Salvador) a également annoncé l’intention de la Commission d’engager un nouveau dialogue avec le Conseil des droits de l’homme. En début de séance, la Commission avait pris connaissance de quatre projets de résolution portant respectivement sur les mariages forcés et précoces; les mutilations génitales féminines; les femmes et filles face au VIH/sida; et la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter.
Informant la Commission des développements intervenus dans le cadre du processus de réforme du Conseil économique et social, son Président, M. Dalius Cekuolis, de la Lituanie, a rappelé que la Commission de la condition de la femme, qui est un organe subsidiaire de l’ECOSOC, a toujours été au centre des efforts de coopération du Conseil. Depuis 2002, la Commission a toujours fourni une contribution importante au segment de haut niveau du Conseil. En 2006, a-t-il indiqué, l’ECOSOC a lancé sa réflexion sur la revitalisation de ses méthodes de travail. M. Cekuolis a précisé que 2007 s’annonce comme une année charnière qui exige de tous la nécessité de réaliser un travail d’ordre conceptuel, y compris la question des relations de l’ECOSOC avec ses organes subsidiaires. L’objectif principal est de disposer de la plus grande efficacité en tant qu’organe principal des Nations Unies. Je suis convaincu, a indiqué le Président du Conseil économique et social, que ce processus de réforme offrira de nouvelles possibilités aux commissions fonctionnelles de faire entendre leur voix de manière plus unifiée.
M. Luis Alfonso de Alba (Mexique), Président du Conseil des droits de l’homme, s’est félicité de l’excellente collaboration entre cet organe et la Commission de la condition de la femme qui, selon lui, devraient tous deux tirer profit de la réforme du système des droits de l’homme au sein de l’ONU. Dans le cadre de cette réforme, réaffirmée lors du Sommet mondial de 2005, la Commission et le Conseil ont un rôle déterminant à jouer afin de permettre aux Nations Unies de mettre en œuvre des stratégies intégrées et coordonnées de promotion et de protection des droits des femmes et des filles. Soulignant la gravité des discriminations à l’encontre des filles, M. de Alba a indiqué qu’il tiendrait compte des résultats de cette session de la Commission pour trouver des domaines dans lesquels il serait possible de resserrer la coopération avec le Conseil des droits de l’homme. Lors de sa prochaine session, du 12 au 30 mars, le Conseil organisera d’ailleurs une manifestation sur la violence à l’encontre des enfants.
Le Président du Conseil des droits de l’homme a ensuite affirmé que des initiatives avaient déjà été prises en vue de répondre à la demande de l’Assemblée générale qui, dans sa résolution 61/143, a prié le Conseil des droits de l’homme de se saisir de la question de la violence à l’encontre des femmes sous toutes ses formes. Par ailleurs, le Conseil, conformément à la résolution 60/251 de l’Assemblée générale, a entrepris d’établir un Mécanisme d’examen périodique universel, de réviser ses mandats spécifiques et de mettre au point un ordre du jour. Dans ce contexte, l’importance de la question des droits des femmes et des filles, et la nécessité d’y répondre par une approche intégrée, sont apparues évidentes, a conclu le Président, qui a annoncé que cette dernière prendrait en compte la dimension sexospécifique.
Répondant à une question de l’Équateur, le Président du Conseil des droits de l’homme a déclaré qu’il faudrait veiller à assurer une complémentarité entre la Commission de la condition de la femme et le Conseil et veiller à ce qu’il n’y ait pas de chevauchement entre les mandats de ces deux organes. Le Liechtenstein a demandé pour sa part au Président du Conseil s’il était possible d’assurer que le principe de la parité s’applique autant que celui de la répartition géographique équitable dans les élections de rapporteurs spéciaux et des experts indépendants. M. de Alba a répondu qu’il n’y aurait pas d’élection directe, précisant cependant que le Conseil retiendra un certain nombre de critères qui permettront d’établir la liste des candidats les plus qualifiés. Jusqu’à présent, le Conseil a désigné certains membres de ses missions sur la base de critères très précis, dont celui de l’équilibre entre les sexes. Ce critère sera appliqué prochainement dans le choix des titulaires de mandat.
Présentant le suivi des résolutions et des décisions du Conseil économique et social (ECOSOC), Mme Carolyn Hannan, Directrice de la Division de la promotion de la femme, a rappelé que dans une lettre récente, le Président de l’ECOSOC avait attiré l’attention sur la Déclaration ministérielle sur la création d'emplois et le travail décent pour tous. Cette Déclaration identifie un certain nombre de mesures visant à poursuivre la mise en œuvre de l’engagement pris par les États Membres à l’occasion du Sommet mondial de 2005 de réaliser l’objectif du plein-emploi. Par ailleurs, le Président souligne dans sa lettre l’importance de la résolution 2006/44, qui porte sur le rôle de l’ECOSOC dans la mise en œuvre intégrée et le suivi de grandes conférences et sommets des Nations Unies. S’agissant du renforcement de l’ECOSOC enfin, le Président note dans sa lettre, a poursuivi Mme Hannan, le défi que pose l’opérationnalisation des nouvelles fonctions de cet organe. À cet égard, il espère que le Commission de la condition de la femme consacrera certaines réunions de sa session de 2007 à l’examen de cette question.
La Commission avait auparavant entendu la présentation de quatre projets de résolution. Présentant le projet de résolution intitulé « Mettre fin à la mutilation génitale féminine »*, la représentante de l’Afrique du Sud, s’exprimant au nom du Groupe d’États d’Afrique, a indiqué que ce texte était présenté pour la première fois au moment où il est devenu patent que les attitudes traditionnelles ont des conséquences néfastes sur les droits de la femme et de la petite fille. Les mutilations génitales, a-t-elle indiqué, constituent un crime. Dans le monde, 120 à 140 millions de petites filles y ont été assujetties et chaque année, 3 millions de filles encourent le risque d’être mutilées à un âge de plus en plus précoce. Ce texte demande à la communauté internationale d’appuyer par l’affectation de ressources financières toute l’aide nécessaire pour prévenir cette violation des droits de la femme et de la petite fille.
La représentante des États-Unis, présentant le projet de résolution sur « Les mariages forcés ou précoces »**, a indiqué que ce texte vise à éliminer les discriminations à l’encontre de la petite fille. Aucune résolution n’a été entièrement consacrée à ce sujet. Pourtant les mariages précoces accroissent les risques de moralité infantile et maternelle ainsi que la fistule obstétricale. Le texte note avec inquiétude que les mariages précoces ou forcés peuvent s’accompagner de rapts, de menaces, d’emprisonnements, de violences physiques, de viols, voire même de meurtres. Le projet de résolution établit un lien entre les mariages précoces et la pauvreté.
Présentant au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe le projet de résolution sur « Les femmes et les filles face au VIH/sida »***, la représentante du Lesotho a indiqué que ce texte revient chaque année en raison de la gravité de la pandémie. Ce texte, tel qu’oralement amendé, contient cette année des actualisations d’ordre technique. Le projet de résolution sur « la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter »****, présenté par le représentant du Pakistan au nom du Groupe des 77 et de la Chine, fait état des conséquences de la crise humanitaire sur les habitants des territoires occupés. Ce texte se fonde sur la résolution adoptée l’année dernière à l’exception d’un nouvel alinéa 8 qui souligne les difficultés que rencontrent les familles palestiniennes en raison de leur appauvrissement. Il demande aussi à la communauté internationale de continuer à fournir une aide d’urgence aux Palestiniens.
La prochaine réunion de la Commission aura lieu demain, jeudi 8 mars, à 10 heures, à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme.
*Texte portant la cote E/CN.6/2007/L.3
** Texte portant la cote E/CN.6/2007/L.4
***Texte portant la cote E/CN.6/2007/L.1
****Texte portant la cote E/CN.6/2007/L.2
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