CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA CINQUIÈME ÉDITION DU « CARBON DISCLOSURE PROJECT »
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DU LANCEMENT DE LA CINQUIÈME ÉDITION DU « CARBON DISCLOSURE PROJECT »
Le cinquième rapport annuel des grandes compagnies mondiales sur le Projet de Divulgation des émissions de gaz carboniques « Carbon Disclosure Project Report 2007 Global FT500 » a été lancé cet après-midi. Présentant ce Projet, le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), M. Achim Steiner, a souligné que le Carbon Disclosure Project (CDP) était le fruit de l’interaction entre le secteur privé, les sociétés transnationales, les organisations non gouvernementales, le Forum économique mondial et les gouvernements, pour relever le défi de la réduction de l’émission de gaz carboniques.
Paul Dickinson, Directeur exécutif du CDP, a précisé que 315 investisseurs, disposant de 41 milliards de dollars d’actifs, participaient à ce Projet et réclamaient de leurs sociétés qu’elles divulguent des informations sur leurs émissions des gaz carboniques et leur impact sur les changements climatiques. Ce que ce nouveau phénomène révèle, a-t-il dit, c’est que nous assistons à une réduction du fossé entre perception et action et qu’il est impossible de nier que la restructuration du nouveau monde économique et industriel, dictée par les changements climatiques, a d’ores et déjà commencé. Mais les compagnies veulent surtout savoir ce que les gouvernements prévoient de faire.
Pour sa part, le Premier Ministre de la Suède, Fredrik Reinfeldt, a informé que les démarches pour réduire les émissions de gaz dans son pays ont été entreprises à tous les niveaux de la société, par les individus, les sociétés et les industries.
Il a rappelé que cette année, la Suède, la Norvège et la Finlande se sont joints au CDP, et 70% des entreprises suédoises y ont participé. Il a précisé que, jusque là, la Suède ne disposait pas de données exhaustives sur les émissions de gaz de la part du monde industriel. Quand les sociétés prennent la responsabilité de mesurer leurs émissions de gaz, elles sont en mesure de prendre des décisions plus pertinentes.
Le marché des investissements a un rôle clef à jouer dans la sensibilisation de l’industrie mondiale à la réduction des émissions de gaz, a ajouté M. Reinfeldt. En investissant dans des technologies propres, les investisseurs contribuent à la réduction de ces mêmes gaz. En conséquence, ils sensibilisent l’industrie aux changements climatiques et aux risques et opportunités du commerce y afférents. D’autre part, selon M. Reinfeldt, les consommateurs sont de plus en plus conscients de la nécessité d’adapter leur consommation, et leur demande en produits et services respectueux de l’environnement ne cesse de croître.
Il est encourageant de voir que des initiatives telles que le Carbon Disclosure Project sont conduites par les sociétés elles-mêmes. Ces initiatives confirment la tendance positive qui veut qu’un nombre croissant de compagnies, aussi bien en Suède, en Europe ou ailleurs dans le monde considèrent que l’environnement et le climat sont des éléments qui doivent compter dans leur prise de décisions stratégiques. L’Emission Trading Scheme ou Système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre fixé par l’Union européenne en est exemple.
M. Bradley Irwin, Président de Cadbury Sweppes, a déclaré que le CDP était devenu le premier outil par lequel la majorité des compagnies font rapport sur leurs programmes et résultats concernant les changements climatiques. Le CDP a joué un rôle important en plaçant la gestion des changements climatiques en bonne place dans l’ordre du jour du monde financier. Le fait même qu’autant de grandes compagnies financières participent au projet a forcé les gestionnaires et les dirigeants financiers à accorder davantage d’attention à ce secteur, a-t-il constaté. Aujourd’hui, il est désormais universellement reconnu que toutes les compagnies doivent divulguer l’impact de leurs activités sur les changements climatiques et prendre des mesures en conséquence.
Depuis des années, Cadbury Sweppes présente un rapport public sur sa performance écologique, a-t-il précisé. Maintenant, sous la devise « le pourpre devient vert », la compagnie dispose d’une stratégie face aux changements climatiques. À son avis, le changement le plus significatif est l’adoption « d’objectifs absolus par rapport à des objectifs relatifs » en matière de réduction des gaz carboniques. Il a annoncé la réduction de 50% de ce type de gaz d’ici 2020. Cela veut dire que même si la compagnie se développe, elle produira moins de CO2 qu’elle en produit aujourd’hui, a-t-il commenté.
De son côté, Mark Goldfus, Chef des politiques publiques à Merryll Lynch, a expliqué que Merryll Lynch avait dans le passé investi dans une compagnie géothermique en Californie qui produisait de la vapeur génératrice d’électricité, pressentant une opportunité d’investissement. Quant à M. Rana Kapoor, CEO de YesBank en Inde, il a déclaré que l’envol de certains secteurs économiques dans son pays s’accompagnait également d’une prise de conscience sur la nécessité de créer des technologies écologiquement rationnelles. Une partie de l’intelligentsia en Inde et nombre d’organisations sont en train de prendre les devants en lançant des programmes et des initiatives écologiques. À titre d’exemple, il a informé que les bâtiments les plus écologiques au monde se trouvaient en Inde à Hyderabad.
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