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SG/SM/10794-AFR/1474-HCR/5

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PRÉCONISE L’ENVOI D’URGENCE D’UNE COMMISSION CHARGÉE D’ENQUÊTER SUR LES RÉCENTES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME AU DARFOUR

12/12/2006
Communiqué de presseSG/SM/10794
AFR/1474
HCR/5
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PRÉCONISE L’ENVOI D’URGENCE D’UNE COMMISSION CHARGÉE D’ENQUÊTER SUR LES RÉCENTES VIOLATIONS DES DROITS DE L’HOMME AU DARFOUR


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme sur la situation des droits de l’homme au Darfour, le 12 décembre:


Je suis heureux que vous teniez cette session extraordinaire pour vous attaquer à une crise qui exige toute l’attention de la communauté internationale.  Je regrette de ne pas me trouver à vos côtés en personne.


Depuis plus de trois ans maintenant, la population du Darfour vit un cauchemar.  Ces dernières semaines, les combats ont connu une escalade, qui a entraîné une détérioration de la situation de la population civile.  Les milices armées continuent d’attaquer en toute impunité des civils sans défense.  Elles ont détruit ces dernières semaines des dizaines de villages, déplaçant des milliers de personnes.  Un grand nombre de femmes continuent d’être violées et soumises à d’autres formes de violence.  Quelque 4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire –dont 2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays– et la situation est telle que le personnel chargé des opérations de secours humanitaire n’arrive plus à accéder aux plus vulnérables d’entre elles.  La violence s’est propagée à présent à deux pays voisins.


Comme vous le savez, le Conseil de sécurité et le Secrétariat s’emploient activement à trouver un accord avec le Gouvernement soudanais sur le déploiement d’une force africaine et internationale plus robuste, plus étoffée et plus efficace, pour protéger la population civile.  Les efforts s’intensifient également, sous la direction de l’Union africaine et de l’ONU, pour trouver une issue politique à la crise.  Il n’empêche que vos délibérations d’aujourd’hui revêtent une importance tout aussi cruciale.  Il est essentiel que ce conseil envoie, au nom du monde entier, un message clair et unanime pour prévenir toutes les parties intéressées que la situation actuelle est tout simplement inacceptable et qu’on ne tolérera pas qu’elle continue.  La population du Darfour ne peut pas se permettre d’attendre un jour de plus.  La violence doit cesser.  Les tueries et autres violations des droits de l’homme doivent prendre fin.


Plus de deux ans se sont écoulés depuis que le Haut Commissaire et mon Conseiller spécial pour la prévention du génocide se sont rendus pour la première fois au Darfour et près de deux ans depuis que la Commission internationale d’enquête a présenté son rapport.  Les conclusions de la Commission étaient choquantes.  Ce qui est encore plus tragique et encore plus déplorable est le fait que les crimes dénoncés persistent à ce jour.


Je vous exhorte à ne pas perdre de temps et à envoyer au plus vite une équipe d’experts indépendants unanimement respectés pour enquêter sur la dernière escalade en matière d’atteintes aux droits de l’homme.  Nous devons agir de toute urgence pour empêcher de nouvelles violations, notamment en traduisant en justice les auteurs des nombreux crimes qui ont déjà été commis.


C’est le moins que vous puissiez faire pour montrer aux habitants du Darfour que leurs appels à l’aide sont entendus.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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