AG/DSI/3325

SÉCURITÉ SPATIALE ET INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES DOMINENT LES DISCUSSIONS DE LA PREMIÈRE COMMISSION.

12/10/06
Assemblée généraleAG/DSI/3326
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Première Commission

12e séance – après-midi


PREMIÈRE COMMISSION : SÉANCE EN COURS


FIN DU DÉBAT THÉMATIQUE / PRÉSENTATION DE PROJETS DE RÉSOLUTION SUR LES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE ET L’ESPACE EXTRA-ATMOSPHÉRIQUE


Déclarations


Le représentant du Soudan a insisté sur la nécessité de renforcer le système des mesures de confiance dans le cadre de la Convention sur les armes biologiques et de celle sur les armes chimiques.  Il a appelé tous les pays à adhérer à ces deux Conventions.  Le représentant a souligné que tous les pays devaient avoir librement accès à l’espace.  Il s’agit donc d’établir des accords de garanties allant dans ce sens.


Le représentant de l’Inde a présenté un projet de résolution intitulé « Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive ».  Ce texte, qui avait été adopté pour la première fois en 2002 par l’Assemblée générale, a attiré un nombre croissant de cosponsors et rassemble un fort consensus autour de ses propositions, a indiqué le représentant.  Les objectifs sont largement soutenus par le Mouvement des non-alignés, le G-8, l’Union européenne et la plupart des organisations regroupant des États comme l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a fait valoir le représentant.  Il souligne la nécessité d’une réponse multilatérale et globale à cette menace. 


Outre quelques adaptations techniques, ce texte réitère la demande faite au Secrétaire général d’établir un rapport sur les mesures déjà prises par les organisations internationales au sujet des questions relatives aux liens entre la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.  L’Assemblée disposerait ainsi d’un large moyen d’information sur le travail fait à ce sujet dans les organes de l’ONU ainsi que dans d’autres instances.


Le représentant des Pays-Bas a présenté un projet de résolution invitant à renforcer le champ d’action du Registre des armes classiques.  Des notifications plus claires devaient notamment être données sur les armes légères.


Le représentant de la Hongrie a présenté un projet de résolution sur l’interdiction des armes biologiques.  Ce texte a déjà obtenu un fort consensus.  Le projet actuel reprend les données présentées les autres années en les actualisant, a-t-il dit et ce texte ne préjuge pas du résultat des travaux de la prochaine conférence d’examen.  Le libellé du projet est soucieux d’éviter de rouvrir les débats sur des questions de calendrier, a-t-il encore expliqué.


Le représentant de la Fédération de Russie a présenté un projet de résolution proposant des mesures propres à promouvoir la transparence et à renforcer les mesures de confiance dans l’espace extra-atmosphérique (L.36).  Il s’agit d’assurer la transparence des activités spatiales afin de garantir le libre accès à l’espace pour tous.  Utiliser l’espace extra-atmosphérique de façon pacifique est vital, a souligné le représentant.  Ce texte est proche des résolutions précédentes allant dans le même sens.  Il a défendu le travail de groupes d’experts dans ce secteur, car les techniques ont beaucoup évolué, a-t-il conclu.


Le représentant de la Pologne a présenté un projet de résolution sur la mise en application de la Convention d’interdiction sur les armes chimiques, comme elle le fait traditionnellement.  Dans ce texte déjà adopté par consensus les années précédentes, le représentant de la Pologne a réaffirmé l’obligation des États parties de détruire leurs armes chimiques dans le temps imparti par la Convention.  Ce texte met encore l’accent sur deux points.  Premièrement, les mesures d’application de la Convention au niveau national et deuxièmement, la lutte contre le terrorisme.   


Le représentant de l’Indonésie, au nom du Mouvement des non-alignés (MNA), a présenté un projet de résolution sur les mesures visant à maintenir l’autorité du Protocole de Genève de 1925.  Il a précisé que seules deux mises à jour techniques avaient été apportées à la version 2006 du texte.  Le représentant a appelé tous les États à appliquer les principes et objectifs du Protocole.  Il a indiqué que le projet de résolution comportait une demande aux États qui maintiennent leurs réserves au Protocole de les retirer.


Le représentant de la République islamique d’Iran a présenté un projet de résolution intitulé « Missiles ».  Il a expliqué que depuis 1999, cette question recevait un appui croissant quant à la nécessité de la traiter sous tous aspects.  Il a affirmé que le projet de texte visait à faciliter l’exploration de nouvelles voies et moyens d’aborder de la manière la plus complète possible la question des missiles au sein des Nations Unies.  Ce sujet complexe implique une préparation longue et des moyens pour que la communauté internationale puisse enfin parvenir enfin à un accord a-t-il dit.  Comme l’indique le texte, ses coauteurs sont convaincus qu’il faut aborder la question des missiles de manière globale, équilibrée et non discriminatoire afin de contribuer à la paix et à la sécurité.


Le représentant de l’Égypte a présenté un projet de résolution sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace.  Il a expliqué que l’objectif de ce projet de résolution était de parvenir à l’établissement d’un instrument juridique global pour traiter de l’insuffisance du régime actuel régissant les activités spatiales.  Le représentant a indiqué qu’il fallait que la Conférence du désarmement, au cours de l’année à venir, entame les négociations sur la création d’un tel outil.  Tout instrument de ce type devra contenir une interdiction ferme de toute tentative de militarisation et des dispositions claires encourageant la coopération entre les États pour garantir que l’exploitation des ressources spatiales se fera aux fins de développement économique et social. 


La délégation du Mexique a présenté un projet de résolution sur l’étude des Nations Unies sur le désarmement et la non-prolifération.  Diffuser des informations et données sur cette étude permettra d’accroître la sécurité nationale des pays intéressés, a dit le représentant de ce pays.  Ce dernier a souhaité que ce projet de texte soit adopté sans vote.


Il a présenté un second projet de résolution relatif au Programme des Nations Unies sur le désarmement.  Son but, a dit le représentant, est d’assurer et de faciliter le suivi de la campagne mondiale de désarmement.  Il est indispensable de maintenir cet effort de diffusion de l’information pour faire connaître et comprendre au public les mesures multilatérales qui visent à promouvoir le désarmement général et complet, et ce, au profit du développent économique et social des sociétés du monde entier.


M. ROBERTO GARCIÁ MORITÁN, Président du Groupe d’experts gouvernementaux du Registre des armes classiques des Nations Unies, a déclaré que la Première Commission a besoin d’un leadership fort pour faire avancer le dossier du désarmement.  En 2003 et en 2006, le Groupe d’experts s’occupant du Registre est parvenu à d’importants succès avec le Registre des armes.  La participation des nombreux États Membres est un signe de ce succès, a-t-il souligné.  Depuis la constitution du Registre, au moins 170 États ont donné au moins une fois des données sur leur armement.  Vingt-deux pays ne l’ont jamais fait, dont une majorité en Afrique, a-t-il souligné.  Si nous comparons les informations couvertes par le Registre avec d’autres sources, près de 97% du commerce mondial d’armes classiques est ainsi recensé, s’est félicité le président.  Ce Registre contribue à empêcher une accumulation excessive des armes, ce qui favorise la confiance.  Nous avons enregistré d’autres progrès concrets concernant les navires de guerre en parvenant à obtenir des informations sur des bateaux de plus petits tonnages, a-t-il dit.  Le formulaire des armes légères a aussi été amélioré.  Autre succès relevés par le président: le Groupe d’experts est pratiquement parvenu à inclure les éléments technologiques relatifs à la guerre électronique ainsi que les avions sans équipages (drones) dans le Registre.


M. PRASAD KARIYAWASAM, Président de la Conférence d’examen de l’application du Programme d’action des Nations Unies pour éliminer le commerce illicite des petites armes, a dit qu’il fallait tirer des enseignements du relatif échec de la dernière conférence d’examen.  Nous sommes tous déçus que cette Conférence ne soit pas parvenue à publier un Document final, a-t-il souligné.  Il a tenu toutefois à relever les points positifs.  Par exemple, près de 30% des intervenants étaient de niveau ministériel.  Les États ont aussi réaffirmé leur volonté d’appliquer le Programme d’action.  Parmi les difficultés rencontrées, l’une d’elle résidait dans la définition du but de cette Conférence d’examen.  Certains voulaient limiter la Conférence à une évaluation de l’application du Programme d’action tandis que d’autres voulaient l’améliorer.  La Conférence a achoppé sur deux questions: l’une concernait le contrôle des armes aux mains des civils, la seconde concernait le transfert d’ALPC à des acteurs non étatiques.  Les différents sur ces questions n’ont pas pu être surmontés.  Le travail sur les ALPC est aussi tributaire de l’agenda multilatéral de désarmement, agenda que l’on sait être grippé.  Le fait que les questions liées à la sécurité des États soient traitées par consensus dans les enceintes de l’ONU ne facilite pas les travaux, car la règle de consensus peut se transformer en une sorte de veto, a relevé le président.  Il a conclu en soulignant qu’il fallait éviter le découragement et a rappelé que depuis 2001, des centaines de milliers d’ALPC ont été détruites.  Des progrès ont aussi enregistrés dans les domaines du traçage, du marquage et la lutte contre le courtage.


à suivre

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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