En cours au Siège de l'ONU

AG/COL/3137

LE COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION ENGAGE LES PUISSANCES ADMINISTRANTES À COOPÉRER DAVANTAGE AVEC LUI POUR LES MISSIONS DE VISITE

9 juin 2006
Assemblée généraleAG/COL/3137
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité spécial chargé d’étudier la situation

sur l’application de la Déclaration sur l’octroi

de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux        

7e séance – matin


LE COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION ENGAGE LES PUISSANCES ADMINISTRANTES À COOPÉRER DAVANTAGE AVEC LUI POUR LES MISSIONS DE VISITE


Le Comité spécial chargé de la décolonisation –ou Comité des Vingt-Quatre- a adopté sans vote, ce matin, un projet de résolution*, aux termes duquel il engage les puissances administrantes qui ne l’ont pas encore fait à collaborer avec l’ONU ou à continuer de le faire en facilitant l’envoi de missions de visite des Nations Unies dans les territoires placés sous leur administration, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies relatives à la décolonisation.


Prenant acte avec satisfaction de la coopération du Royaume-Uni, Puissance administrante, qui a facilité l’envoi de missions spéciales des Nations Unies aux Bermudes, en mars et mai 2005, ainsi qu’aux Îles Turques et Caïques, en avril 2006, à la demande des Gouvernements de ces territoires, et se félicitant que le Gouverneur des Samoa américaines ait invité le Comité spécial à envoyer une mission de visite dans ce territoire, le Comité a souligné la nécessité de dépêcher périodiquement des missions de visite dans les territoires non autonomes.


Ces missions ont pour objectif de « faciliter l’application intégrale, rapide et effective de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux en ce qui concerne ces territoires, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies relatives à la décolonisation et au Plan d’action de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme ».


Avant l’adoption de ce texte, le représentant de Cuba a rappelé qu’il avait demandé des informations détaillées sur les invitations des territoires et sur le déroulement des missions de visite, sans recevoir encore de réponse.  Le Président du Comité, M. Julian Hunte (Sainte-Lucie), lui a répondu en donnant des détails sur les visites non officielles qui ont pu être proposées.  Il a notamment évoqué une lettre du Gouverneur de Guam qui organisait un séminaire régional en 2000, en proposant de le combiner avec une mission de visite.  De même, le Gouverneur de Fidji avait aussi invité en 1998 le Comité de façon informelle.  Il a ajouté que le Comité a cependant toujours organisé des missions de visite en respectant la procédure prévue.  Ainsi, lorsque cela n’a pas été possible parce que la puissance administrante s’y opposait, comme aux Îles Vierges américaines et Samoa américaines, les missions de visite n’ont pas eu lieu.


Le représentant de Cuba, après l’adoption du projet de résolution, a souhaité qu’il soit pris note de sa préoccupation à l’égard du manque de coopération de la part des puissances administrantes qui empêchent l’envoi des missions.  Il aurait préféré que le projet de résolution mentionne le nom de ces puissances administrantes.


Le Comité spécial chargé d’étudier la situation sur l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, ou Comité des Vingt-Quatre, a également entendu Mme Mathilda Takaku de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a donné des précisions sur le référendum qui s’est déroulé du 11 au 15 février 2006 à Tokélaou.  Elle intervenait au nom de M. Robert Aisi, Représentant permanent de la Papouasie-Nouvelle-Guinée auprès de l’ONU, qui représentait le Comité des Vingt-Quatre lors du référendum.


La représentante a indiqué que les préparatifs du référendum avaient commencé en août 2005, lorsque l’Assemblée générale locale (General Fono) avait approuvé le texte du projet de traité de libre association entre Tokélaou et la Nouvelle-Zélande sur la base d’une autodétermination.  Le General Fono avait décidé qu’une majorité de 66% des votes serait requise pour approuver le changement de statut de Tokélaou et, au terme du scrutin, on a dénombré 60% de votes en faveur du nouveau statut.  Si beaucoup de personnes ont donc été déçues que la majorité requise n’ait pas été atteinte, ce référendum est toutefois considéré comme une première étape dans le processus d’autodétermination, a relevé Mme Takaku.


Le Comité spécial se réunira à nouveau lundi, 12 juin, à 10 heures.


*  A/AC.109/2006/L.6/Rev.1


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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