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AG/AB/3745

LA CINQUIÈME COMMISSION DÉBAT DE LA RECOMMANDATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’ASSEMBLÉE POUR QU’ELLE LÈVE LE PLAFOND DES DÉPENSES BUDGÉTAIRES

20 juin 2006
Assemblée généraleAG/AB/3745
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Cinquième Commission

62e séance – matin


LA CINQUIÈME COMMISSION DÉBAT DE LA RECOMMANDATION DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL À L’ASSEMBLÉE POUR QU’ELLE LÈVE LE PLAFOND DES DÉPENSES BUDGÉTAIRES


S’il n’est pas vite levé, le blocage du budget pourrait mettre à mal l’ONU en l’empêchant de fonctionner et d’accomplir ses importants mandats, prévient le Contrôleur généra l


La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a tenu ce matin un bref débat portant sur le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2006-2007.  La Commission s’est à cet égard particulièrement penchée sur la recommandation adressée par le Secrétaire général* à l’Assemblée générale pour qu’elle lève le plafond des dépenses autorisées, qui avait été fixé en décembre dernier à 950 millions de dollars américains. 


Pour M. Warren Sach, Contrôleur des Nations Unies, la décision d’autoriser le Secrétaire général à engager des dépenses au-delà du montant de 950 millions est urgente, car dans le cas contraire, le fonctionnement de l’Organisation et la conduite de son programme de travail seraient gravement perturbés.


Le Président du Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB), M. Rajat Saha, a rappelé qu’aux termes du paragraphe 3 de sa résolution 20/247, l’Assemblée générale avait ouvert des crédits d’un montant de 3 798 912 500 dollars pour le budget programme de la période 2006-2007, et qu’elle avait autorisé le Secrétaire général -à titre exceptionnel- à engager des dépenses limitées, dans un  premier temps, à 950 millions de dollars.  Le Comité consultatif a été informé qu’au 31 mai 2006, des dépenses d’un montant de 728,8 millions de dollars avaient été engagées, et qu’un montant supplémentaire de 151 millions de dollars le serait en juin, ce qui portera alors le total des dépenses effectuées à 879,8 millions de dollars d’ici à la fin de juin 2006, a indiqué le Président du CCQAB.


Poursuivant son intervention, M. Saha a déclaré que, compte tenu de ces chiffres, il était évident que le Secrétaire général aura atteint, avant la fin de juillet 2006, le plafond des dépenses qu’il a été autorisé à engager.  L’Assemblée générale souhaitera peut-être en tenir compte lorsqu’elle envisagera la suite à donner aux dispositions du paragraphe 3 de sa résolution 60/247 A, a dit M. Saha.


Prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant l’Afrique du Sud a appuyé la demande faite par le Secrétaire général pour qu’il soit autorisé à engager des dépenses correspondant au montant total des crédits encore disponibles sur le solde de l’exercice 2005-2006.  « Nous demandons à l'Assemblée générale de répondre de manière décisive et rapide à cette demande », a déclaré le représentant, en estimant que cette réaction permettrait de dissiper les doutes qui pèsent depuis quelques mois sur l’Organisation et de garantir sa solvabilité.


Estimant qu’il n’y avait pas de lien entre les restrictions budgétaires imposées au Secrétaire général et les efforts de réforme de l’ONU, le représentant sud-africain a jugé qu’il est indispensable de lever, sans aucune restriction, le plafond de dépenses, les limites imposées au Secrétariat ayant placé les Nations Unies dans une position difficile et ayant miné la confiance qui régnait entre États Membres.  « Ce plafond limite la manière dont le Secrétaire général peut mettre en œuvre son mandat et accomplir les missions qui lui sont confiées.  M. Kofi Annan ayant servi les Nations Unies avec courage, il serait malheureux que les derniers mois de son mandat soient gênés par l’imposition d’un plafond de dépenses qui n’avait auparavant jamais été imposé à aucun Secrétaire général », a tenu à souligner le représentant.


De son côté, la délégation de la Fédération de Russie a indiqué que son pays était prêt à autoriser un engagement de dépenses correspondant au montant total des crédits inscrits dans l’exercice budgétaire biennal de la période 2006-2007. 


Face aux critiques faites par la délégation de l’Afrique du Sud sur la proposition de l’Australie, qui recommandait de mener davantage de consultations sur cette question, le représentant de l’Autriche a lui déclaré, au nom de l’Union européenne, que la volonté de transparence, de franchise et d’ouverture étaient les véritables sources de motivation de l’Union européenne sur cette question.  « Nous avons besoin de disposer de davantage de temps pour l’examiner, afin de parvenir à un accord qui puisse satisfaire tout le monde et non pas un seul groupe régional », a-t-il dit.  Ses propos ont trouvé un écho favorable auprès des délégations du Japon et des États-Unis, qui ont elles aussi souhaité que le souci de transparence dicte l’examen de la question relative au plafonnement des dépenses que peut engager le Secrétaire général.


La Cinquième Commission se réunira de nouveau vendredi, le 23 juin, à 10 heures.  


* A/60/889


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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