DES POINTS DE VUE DIVERGENTS S’EXPRIMENT À LA CINQUIÈME COMMISSION SUR LA RÉFORME DE L’ONU ET SUR LE PLAN DE REMISE EN ÉTAT DU SIÈGE DE L’ORGANISATION
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Cinquième Commission
61e séance – matin
DES POINTS DE VUE DIVERGENTS S’EXPRIMENT À LA CINQUIÈME COMMISSION SUR LA RÉFORME DE L’ONU ET SUR LE PLAN DE REMISE EN ÉTAT DU SIÈGE DE L’ORGANISATION
La Commission administrative et budgétaire (Cinquième Commission) a poursuivi ce matin son débat général consacré aux propositions de réforme faites par le Secrétaire général pour moderniser l’Organisation et lui permettre de relever les défis importants auxquels fait face la communauté internationale en ce début de nouveau siècle.
Les propositions examinées ce matin par la Commission portent notamment sur la création d’un poste de Directeur général des services informatiques; l’octroi au Secrétaire général de prérogatives lui permettant d’opérer des virements de crédits d’un chapitre budgétaire à un autre; l’adoption par l’ONU, d’ici à 2010, des normes comptables internationales édictées pour le secteur public; l’autorisation de porter à 250 millions de dollars la dotation du Fonds de réserve; l’approbation de la création d’une réserve budgétaire destinée à faire face aux fluctuations des taux de change et d’inflation; et la présentation d’un unique rapport général annuel, ainsi que l’utilisation de logiciels d’informatique libres et gratuits.
Comment, s’est interrogée en début de séance la représentante de l’Afrique du Sud, certains État s peuvent-ils à la fois plaider vigoureusement pour un plan de réforme ambitieux et tarder à verser leurs contributions? Évoquant les retards constatés dans le versement, par certains État s, de leurs contributions budgétaires, elle a estimé que ces délais sont susceptibles de plonger l’ONU dans une grave crise de fonctionnement. Déplorant les blocages qui semblent poser obstacle à l’obtention d’un consensus sur la question des réformes et du budget, le représentant des État s-Unis a pour sa part appelé à la « création d’une nouvelle coalition qui l’emporte sur les divisions artificielles entre le Nord et le Sud ». Il acependantreconnu que des progrès avaient été réalisés sur le chemin de la réforme, notamment à travers la création du Bureau de la déontologie, mais a estimé que des ressources supplémentaires devaient être allouées aux efforts déployés pour une meilleure supervision des activités des Nations Unies. Le représentant des État s-Unis a dit que sa délégation appuyait la modernisation des pratiques budgétaires et de gestion financière de l’Organisation, qui doivent impérativement être adaptées aux normes du secteur public international.
S’agissant du Plan-cadre d’équipement qui vise à remettre en état le Siège de l’Organisation, des divergences sont apparues au sein de la Commission sur la démarche adoptée et les recommandations avancées. Commentant le rapport du Secrétaire général sur l’analyse de la possibilité de construire un nouveau bâtiment permanent sur la pelouse nord de l’enceinte du Siège de l’ONU, la représentante de l’Afrique du Sud, dont le pays préside le Groupe des 77 et de la Chine, a regretté que ce rapport ne contienne pas les détails importants qui ont été demandés par de nombreux États Membres. Le rapport, a-t-elle ajouté, n’aborde pas les aspects de la sécurité du Siège et ne répond pas aux préoccupations architecturales liées à la construction d’un nouveau bâtiment et à la restauration de l’immeuble actuel. La représentante a rejeté le point de vue du Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lequel la construction d’espaces de travail provisoires et celle d’un bâtiment permanent ne sont pas liées. De son côté, la délégation de l’Argentine, qui s’exprimait au nom des États du Groupe de Rio, a exprimé son soutien au Plan-cadre d’équipement qui « permettra d’éviter une plus grande détérioration des conditions de travail du personnel de l’ONU ».
La Cinquième Commission poursuivra son débat général demain, mardi 20 juin, à 10 heures.
EXAMEN DE L’EFFICACITÉ DU FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF ET FINANCIER DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
Déclarations
Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud), qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souligné qu’elle appuyait les recommandations destinées à réformer les Nations Unies afin que l’Organisation soit véritablement en mesure de s’acquitter de son mandat, notamment en ce qui concerne les questions socioéconomiques. Pour la représentante, les États Membres doivent faire preuve d’engagement en garantissant que les Nations Unies reçoivent dans les délais convenus les ressources nécessaires à cette fin. Comment peuvent-ils tout à la fois plaider vigoureusement pour un plan de réformes ambitieux s’ils tardent toujours à verser leurs contributions? S’est-elle interrogée. Le Groupe des 77 et de la Chine estime que de tels retards sont susceptibles de plonger l’ONU dans une crise grave de fonctionnement, a-t-elle ajouté.
Mme Lock a jugé que, dans ce cadre, il fallait répondre clairement aux dispositions prévues par les résolutions 6246 et 6260. Les Nations Unies doivent en outre adapter leurs systèmes de comptabilité aux normes internationales a dit la représentante, en ajoutant que la communication devait être rationnalisée pour faciliter la coopération entre New York, Genève et Nairobi. Des ressources supplémentaires doivent en ce sens être allouées à la formation, a-t-elle recommandé. « Nous sommes d’avis qu’il est également temps d’améliorer les pratiques de gestion, dans un souci de renforcement non seulement de l’efficacité, mais aussi de la transparence des processus financiers des Nations Unies », a dit Mme Lock.
M. RODRIGO MALMIERCA (Cuba) a exprimé l’importance que son pays attache à la réforme de l’ONU pour que celle-ci devienne plus efficace et plus apte à relever les défis actuels. Il a donc promis de travailler étroitement avec les autres États Membres pour parvenir à un consensus tout en rejetant toute imposition d’orientation ou de politiques par les grandes puissances. Il a poursuivi en arguant que les restrictions financières ne contribueront en rien à faciliter l’atteinte des objectifs de la réforme. Le représentant a donc jugé que le plafond de dépenses budgétaires imposé au Secrétaire général par les plus gros contributeurs devait être levé sans condition. La réalisation d’un accord dépend de négociations menées sur un pied d’égalité, a-t-il insisté en jugeant inutile d’imposer des délais artificiels. Il est déplorable, a-t-il ajouté, que certains aspects du rapport du Secrétaire général ne répondent pas à la résolution pertinente de l’Assemblée. Les propositions qu’il a soumises doivent être reformulées, a-t-il demandé, en souhaitant que le Secrétariat respecte pleinement les points de vue et décisions des États Membres. Les mesures de réforme, a-t-il souligné, auront toutes des incidences financières que les États Membres devront assumer. Il faut éviter d’exercer des pressions supplémentaires sur le Secrétariat en lui demandant de faire plus avec moins de moyens. Adopter ce genre d’attitude reviendrait à vouloir ruiner l’Organisation, a-t-il prévenu.
M. CHO HYUN (République de Corée) a estimé que les annexes du rapport constituaient une bonne base pour rendre l’ONU plus efficace. S’agissant de la question d’un plus grand usage des technologies de l’information et des communications (TIC) par le Secrétariat, il y a appuyé la création d’un poste de responsable en chef chargé des TIC. Le portefeuille décrit semble raisonnable et acceptable, a-t-il dit, en estimant que le poste en question devrait être occupé par un expert qualifié, doté de connaissances approfondies, et de capacités réelles en matière de gestion. « Il faut à tout prix éviter les erreurs du passé, garantir l’élimination des double-emplois, et renforcer ainsi la productivité et les contrôles financiers », a dit le représentant sud-coréen. Il a dit attendre une analyse plus complète du système à mettre en place comprenant des paramètres comme ceux des coûts. S’agissant de l’exécution du budget, il a appuyé l’idée de renforcer la souplesse dans la gestion du Secrétariat et des ressources. Il n’est dans l’intérêt de personne, a-t-il insisté, que l’ONU fonctionne selon des règles rigides. La souplesse doit s’accompagner de responsabilisation, et les États Membres devraient avoir des mécanismes accrus de responsabilisation. À cet égard, le représentant a dit attendre un tableau plus clair en ce qui concerne la question de la responsabilisation pour faciliter des progrès dans les domaines connexes. Il faut garder à l’esprit, a-t-il précisé, qu’une plus grande responsabilisation sans une plus grande souplesse ne servirait pas l’efficacité voulue par tous. Concernant la consolidation des comptes de maintien de la paix en un seul compte, il a estimé que cette proposition méritait l’attention des États Membres. Enfin, pour ce qui est de la proposition relative à la présentation des rapports, le représentant a appuyé l’idée d’un rapport annuel unique et intégré comprenant des informations financières et des informations liées aux programmes.
M. PAULO ROBERTO CAMPOS TARRISSE DA FONTOURA (Brésil) a souligné l’importance de l’utilisation des logiciels libres par les différents secrétariats du système des Nations Unies, ce, afin que tout le monde puisse avoir accès à l’information sous une forme électronique. Cela permettra de renforcer l’accès à l’information publique concernant les activités des Nations Unies. Nous nous félicitons de ce que les membres du CCI aient reconnu également, dans le rapport de cet organe, que ces logiciels peuvent permettre de réaliser des économies importantes, a dit le représentant. Nous souhaitons donc que, conformément aux dispositions de la résolution 6260, l’utilisation des logiciels libres soit accrue, a-t-il souligné.
M. FRANCIS MUMBEY-WAFULA (Ouganda) a souhaité que de véritables progrès soient accomplis dans des domaines de l’information; des normes publiques de comptabilité; du fonds de roulement; et de la gestion des opérations de maintien de la paix. La recherche d’un consensus devra guider nos efforts lors des prochaines consultations informelles sur ces questions, a-t-il dit.
M. JOHN NG’ONGOLO (République-Unie de Tanzanie) a souligné que tout le monde, Secrétariat et États Membres, est convaincu de la nécessité d’appliquer des mesures de réforme à l’ONU. Cette réforme doit promouvoir et protéger les intérêts des États Membres, a indiqué le représentant. « Il est donc important que les principes de l’égalité souveraine des États Membres et du caractère international de l’ONU soient respectés », a-t-il souligné. Il s’est, par ailleurs, félicité des propositions relatives aux TIC. Il s’est néanmoins dit inquiet des pratiques anormales de recrutement que dénonce le BSCI. La poursuite de ces pratiques, a-t-il prévenu, compromettrait le caractère international de cette Organisation. Il a d’autre part appuyé l’idée de donner au Secrétaire général plus de discrétion dans la gestion du budget. Il a jugé utile de lui offrir plus de souplesse, en se félicitant des efforts faits pour renforcer l’obligation redditionnelle. « D’autres mesures doivent être prises », a-t-il cependant estimé. Quant à la gestion financière, il s’est prononcé pour la consolidation du budget du maintien de la paix. Le représentant a conclu en rejetant l’avis du CCQAB sur la diffusion publique de la documentation de l’ONU. Le rapport pertinent doit être rendu public, pour rapprocher l’ONU du grand public, a-t-il réclamé. Il a aussi appuyé, dans ce cadre, le renforcement du multilinguisme et des centres d’information des Nations Unies sur le terrain.
M. RODRIGO YÁÑEZ PILGRIM (Venezuela) a appuyé les propos du Brésil sur l’utilisation de logiciels libres.
M. KENZO OSHIMA (Japon) s’est dit déterminé à renforcer l’ONU en y promouvant plus de transparence, de responsabilité et d’efficacité dans la gestion des ressources humaines et financières. Il a insisté sur la réforme des procédures d’achats, la modernisation des TIC et sur une plus grande souplesse du Secrétariat dans le redéploiement des ressources et des postes. Concernant la première question, il a dit attendre le rapport du Secrétaire général. Quant aux TIC, il a appuyé la proposition visant à créer le poste de responsable en chef chargé de ces technologies, qui devra avoir une bonne expérience professionnelle et des compétences en gestion. S’agissant du pouvoir discrétionnaire du Secrétaire général, le représentant a jugé qu’il s’agit d’un pilier important de la réforme du Secrétariat. Il a, par exemple, jugé utile de trouver les modalités pratiques pour régler la question du redéploiement des 50 postes mentionnés dans les rapports.
Concernant les redéploiements de postes, la proposition pêche par un excès d’ambition, a-t-il cependant estimé. « Une démarche plus modeste et plus discrète serait plus propice au consensus », a recommandé le représentant qui a voulu que le pouvoir discrétionnaire du Secrétaire général porte sur le redéploiement des économies qui concernerait des ressources dont le plafond se situerait entre 1% à 2% des coûts liés aux postes. Ceci permettrait au Secrétariat de répondre aux besoins prioritaires de l’ONU, comme le financement de l’assistance temporaire et des coûts opérationnels des programmes. La souplesse doit être exercée sous la supervision du CCQAB, qui agit au nom de l’Assemblée, a insisté le représentant japonais, en indiquant que ce pouvoir serait accordé à titre expérimental. Le représentant a conclu en émettant des doutes quant à la pertinence de la proposition visant à consolider les comptes du maintien de la paix, compte tenu de l’impact qu’elle aurait sur l’obligation des États Membres de payer leurs arriérés de contribution. Il a donc rejeté les propositions contenues dans le rapport du Secrétaire général.
M. THOMAS REPASCH (États-Unis) a déclaré qu’effectivement, investir dans les Nations Unies était nécessaire pour faire de l’Organisation une entité véritablement efficace et transparente. Pour le représentant américain, il convient de moderniser le Secrétariat. Les États Membres doivent maintenant s’engager dans un véritable examen de fond, qui soit propice à la définition de mécanismes clairs de fonctionnement. Dans ce cadre, le représentant a estimé que la mise en place récente d’un bureau de déontologie est un progrès. Des ressources supplémentaires doivent être allouées pour une meilleure supervision des activités des Nations Unies, a-t-il ajouté, en estimant que la communauté internationale le mérite. Le représentant a par ailleurs regretté que la gamme de propositions de réformes présentées en mars 2006 dans le rapport du Secrétaire général ait été réduite.
Les États-Unis appuient les recommandations du CCQAB, notamment celle concernant la nécessité impérieuse de moderniser les infrastructures de l’ONU. La réforme passe par une modernisation des pratiques budgétaires et de gestion financière de l’Organisation, qui doivent être adaptées aux normes du secteur public international. Nous appuyons en outre les mesures visant à faciliter l’accès public aux documents des Nations Unies, a dit le représentant des États-Unis. « Il est temps de former une nouvelle coalition qui l’emporte sur les divisions artificielles entre le Nord et le Sud, comme l’a dit le Secrétaire général », a encore ajouté le représentant, en souhaitant que les États Membres puissent, ensemble, parvenir à un accord sur l’ensemble des mesures de réforme de l’Organisation.
Poursuivant son intervention, la délégation américaine a ajouté, concernant le Corps commun d’inspection, qu’en son état actuel, l’étude sur l’utilisation des logiciels libres dans les différents secrétariats du système de l’ONU était incomplète. Cette étude porte sur une seule dimension, à savoir l’information en général, au lieu de mettre l’accent sur l’utilisation proprement dite de ces logiciels, a estimé le représentant des États-Unis, M.Repasch.
PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2006-2007
Analyse de la possibilité de construire un nouveau bâtiment permanent sur la pelouse nord (A/60/874 et A/60/7/Add.38)
Débat général
Mme LOCK (Afrique du Sud) a regretté que le rapport dont est saisi la Commission ne contienne pas les détails d’information demandés par les États Membres. Le rapport n’aborde pas les aspects de la sécurité et ne répond pas aux préoccupations architecturales liées à la proposition de construire un nouveau bâtiment permanent sur la pelouse nord de l’enceinte du Siège de l’ONU, a relevé la représentante. Elle s’est en outre élevée sur le fait que les informations de ce rapport se fondent sur l’assertion selon laquelle le nouveau bâtiment sur la pelouse sera permanent. Rien n’apparaît sur la proposition liée à la location ou l’assemblage d’espaces de bureaux provisoires, a-t-elle regretté. Elle a rejeté l’idée du CCQAB selon laquelle les espaces provisoires et le bâtiment permanent ne sont pas liés. Les problèmes rencontrés aujourd’hui, a-t-elle dénoncé, viennent de ce que le pays hôte a renoncé à ses engagements, et de l’abandon d’une grande partie du plan précédent qui prévoyait la construction d’espaces provisoires. Le temps est venu de passer du plan au projet, a-t-elle estimé.
M. ALEJANDRO TORRES LEPORI (Argentine), au nom du Groupe de Rio, a exprimé son soutien au Plan-cadre d’équipement qui permettra d’éviter une plus grande détérioration des conditions de travail du personnel de l’ONU. Le rapport pertinent est une bonne base pour parvenir à une décision consensuelle sur le sujet, a-t-il estimé, en arguant qu’il donne des directives générales qui seront d’une grande aide. Regrettant aussi que les rapports soumis ne donnent tous les détails demandés, il a voulu que, pendant la période de rénovation, toutes les œuvres d’art exposées au Siège soient préservées au mieux.
Mme ANJA ZOBRIST RENTENAAR (Suisse) a déclaré que son pays appuyait les conclusions et recommandations du Secrétaire général en ce qui concerne la construction d’un nouveau bâtiment sur la pelouse nord. C’est une option pertinente d’un point de vue économique, a-t-elle estimé. La représentante suisse a ensuite indiqué que la stratégie numéro 3 aurait été la plus pertinente mais que, pour des questions de temps et de faisabilité, la stratégie numéro 4 devait sans doute prévaloir. Elle a ajouté qu’il fallait se concentrer sur le besoin urgent de rénover le bâtiment du Siège. La santé des employés de l’Organisation est en jeu, a-t-elle dit. D’ici à l’examen de cette question à la soixante et unième session de l’Assemblée générale, il ne faudra pas que soit prise de décision qui nuise à ce projet de construction d’un nouveau bâtiment sur la pelouse nord, a-t-elle souligné.
Mme RODRIGUEZ ABASCAL (Cuba) a relevé que la Cinquième Commission était de nouveau saisie d’un rapport sur le plan cadre d’équipement et que, six ans après qu’une première version de ce document a été présentée, les États Membres en étaient plus ou moins au même point. « Il faut mettre l’accent sur la nécessité vitale de rénover le bâtiment du Siège afin d’éviter les effets négatifs sur la santé des gens travaillant dans ces locaux », a-t-elle souligné. Ni le Congrès américain, ni la ville hôte n’ont respecté leurs engagements en ce qui concerne la mise sur pied du « UNDC 5 », tel que proposé à plusieurs reprises, a noté la représentante de Cuba. Elle a, une nouvelle fois, déploré les obstacles posés par le pays hôte s’agissant de l’amélioration du fonctionnement du bureau du Plan-cadre équipement. La stratégie 3 est la meilleure à long terme, a-t-elle poursuivi, mais notre calendrier nous intime de commencer nos travaux sur la base de la stratégie 4. Lors des consultations officieuses, a ajouté la représentante, il nous faudra également discuter de la possibilité de construire, dans l’avenir, un nouvel édifice permanent pour le Siège.
M. MAXIM GOLOVINOV (Fédération de Russie) a rappelé que la nécessité de rénover le Siège était examinée par les États Membres depuis longtemps. Or, peu d’avancées n’ont été réalisées à ce jour, a-t-il regretté. Le financement du projet, la date du début des travaux: tout cela n’a toujours pas été décidé, et pendant ce temps les coûts d’étude et d’évaluation augmentent. Le représentant a indiqué que son pays s’en tiendrait à sa position de principe en ce qui concerne le financement, à savoir que celui-ci reposera au premier chef sur les contributions des États Membres. C’est pourquoi, a-t-il jugé, ces derniers devraient s’acquitter de leurs obligations dans les délais impartis. En cas de retard, nous sommes d’avis que ce sont les débiteurs eux-mêmes qui devront couvrir les dépenses supplémentaires, a ajouté le représentant de la Fédération de Russie qui a conclu en disant qu’au-delà du projet de rénovation, il ne fallait pas exclure l’idée de la construction d’un nouveau siège de l’ONU.
Mme NONYE UDO (Nigéria) a rappelé que les experts qui avaient étudié la possibilité de construire un bâtiment sur la pelouse nord avaient travaillé avec une marge de manœuvre limitée sans même pouvoir avoir recours à des consultants externes. Ils avaient quand même été en mesure de faire des commentaires préliminaires, a-t-elle néanmoins relevé. Le rapport du Secrétaire général ayant trait à cette question ne fait pas état de la manière dont ces travaux ont été conduits, tout comme il ne mentionne pas les conséquences de lancer une nouvelle stratégie, alors que nous étions sur le point de voir une lueur à la fin du tunnel, a dit la représentante. Il est surprenant que le Comité consultatif ait rejeté l’opinion de professionnels, qui demandait au Secrétaire général de fournir des informations précises sur la question dans son prochain rapport. De même, les experts avaient reconnu les avantages qu’il y a à construire un tel bâtiment, et avaient recommandé que la soixante et unième session de l’Assemblée générale les examine, a noté la représentante du Nigéria, en s’étonnant que, de manière surprenante, le CCQAB a rejeté l’opinion de ces professionnels.
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