LA COMMISSION BUDGÉTAIRE EXAMINE LE RENFORCEMENT DU SYSTÈME DE GESTION DE LA SÉCURITE DONT LA PREMIÈRE PHASE EST ESTIMÉE À 23 MILLIONS DE DOLLARS
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Cinquième Commission
39e séance – matin
LA COMMISSION BUDGÉTAIRE EXAMINE LE RENFORCEMENT DU SYSTÈME DE GESTION DE LA SÉCURITE DONT LA PREMIÈRE PHASE EST ESTIMÉE À 23 MILLIONS DE DOLLARS
Elle aborde également l’examen de la sécurité des opérations informatiques
Dans le cadre de l’examen du renforcement et de l’uniformisation du système de gestion de la sécurité pour l’ensemble des organismes des Nations Unies (ONU), la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a entendu ce matin l’Afrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, ainsi que l’Égypte, s’interroger sur les insuffisances du rapport du Secrétaire général sur la question. Si la première a estimé indispensable de disposer de justifications claires, y compris une ventilation par site des projets, le second a refusé de prendre acte d’un rapport qui ne contient pas les informations permettant de savoir ce qui a été fait ou ce qui est prévu.
Présentant le rapport du Secrétaire général, M. David Veness, Secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité, a déclaré que ce document avait pour ambition de fournir les renseignements supplémentaires demandés par l’Assemblée ainsi qu’une estimation des dépenses prévues pour des dispositions essentielles qui devraient être appliquées sans délai. Il a présenté un projet en deux phases dont la première, en 2006 -consistant en des mesures visant à combler les lacunes et les insuffisances relevées dans les dispositifs de sécurité en place dans les principaux lieux d’implantation– exigerait 23 millions de dollars.
Rappelant l’impact des attentats du 11 septembre 2001 et notamment ceux du 19 août 2004 au siège de Bagdad, M. Veness a souligné l’urgence d’atténuer les risques nouveaux que couraient les Nations Unies dans un environnement sécuritaire changeant. Il a relevé quatre domaines nécessitant un renforcement immédiat: le périmètre de sécurité; la télévision en circuit fermé; les points d’accès pour véhicules et piétons; et la sécurité des salles de contrôle. Enfin, il a souhaité plus de temps pour pouvoir répondre aux interrogations soulevées par les délégations.
De son côté, le représentant de l’Autriche, au nom de l’Union européenne, a appuyé la première phase de l’étude tout en refusant de s’engager, à ce stade, en faveur du projet d’ensemble arguant qu’une décision en la matière n’était attendue qu’au cours de la prochaine session de l’Assemblée générale à l’automne 2006.
Présentant le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) à ce sujet, son président, M. Rajat Saha, a appuyé ce projet en deux phases, en précisant que ces initiatives de renforcement de la sécurité ne deviendraient pas obsolètes avec l’arrivé du Plan-cadre d’équipement.
Par ailleurs, abordant la sécurité des opérations informatiques, la Commission a entendu la présentation d’une note du Secrétaire général par la voix de Mme Katrina Nowlan, Chef des services d'appui commun de la Division de la planification des programmes et du budget. Celle-ci a déclaré que la capacité actuelle de son bureau serait complétée par les services de consultants extérieurs indépendants, en fonction des besoins jusqu’à hauteur de 250 000 dollars, ce qui resterait dans les limites des ressources approuvées pour l’exercice biennal 2006-2007.
De son côté, le président du CCQAB a souhaité que les prochains rapports sur l’informatique, tiennent compte des efforts déployés dans toute l’Organisation pour présenter l’information de façon claire, concise et aisément accessible, quel que soit le sujet.
La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal.
PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2006-2007
RENFORCEMENT ET UNIFORMISATION DU SYSTÈME DE GESTION DE LA SÉCURITÉ POUR L’ENSEMBLE DES ORGANISMES DES NATIONS UNIES: SYSTÈME UNIFORME DE CONTRÔLE D’ACCÈS
Rapport du Secrétaire général (A/60/695)
Il est proposé que la mise en place du système uniforme de contrôle d’accès se déroule en deux phases.
Pendant la première phase, en 2006, des mesures seront prises pour combler les insuffisances relevées dans les dispositifs de sécurité en place dans les principaux lieux d’implantation. Les dépenses prévues à cet effet (23 683 000 dollars) doivent être couvertes grâce à une modification provisoire de l’ordre de priorité des projets approuvés pour l’exercice biennal en cours au titre du chapitre 32 (Travaux de construction, transformation et amélioration des locaux et gros travaux d’entretien) du budget-programme et dans les budgets des tribunaux internationaux.
En 2006, le Secrétariat établira également un plan détaillé pour l’exécution de la deuxième phase du projet qui portera, entre autres, sur les questions liées à l’optimisation du choix des appareils, aux quantités, aux spécifications exactes et à la stratégie de passation des marchés pour tous les principaux lieux d’implantation, à la définition du champ d’action et des méthodes à suivre pour l’uniformisation et la centralisation aux niveaux local, régional et mondial, à la création d’un service de conseils et d’appui techniques pour la maintenance du système et à l’évaluation des incidences de l’introduction du système intégré d’accès sécurisé sur les besoins en ressources humaines dans le domaine de la sûreté et de la sécurité.
Le plan détaillé des travaux et prévisions de dépenses, y compris les modalités de financement des mesures appliquées en 2006, sera présenté à l’Assemblée générale à l’automne 2006.
Dans son rapport sur la question (A/60/7/Add.35), le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) appuie la démarche en deux phases proposée par le Secrétaire général en comptant revenir sur la question par le biais de recommandations détaillées sur le contrôle d’accès dans son futur rapport sur les propositions que le Secrétaire général présentera à l’Assemblée à l’automne 2006.
S’agissant des prévisions de dépenses pour la première phase -23 683 000 dollars (Travaux de construction, transformation et amélioration des locaux et gros travaux d’entretien) du budget-programme pour l’exercice biennal 2006-2007 et dans les budgets des tribunaux internationaux, il souligne que les ressources nécessaires à l’exécution de projets retardés ou reportés devront faire l’objet d’une demande distincte du Secrétaire général soumise à la procédure normale d’examen par l’Assemblée.
Le CCQAB note qu’il a été informé que les propositions qui seraient approuvées par l’Assemblée générale seraient mises en œuvre à partir de janvier 2007. Il compte que le plan détaillé sera soumis au plus tard en septembre 2006 quelle que soit la décision que prendra l’Assemblée quant à la stratégie à adopter pour l’exécution des travaux de rénovation du plan-cadre d’équipement.
SÉCURITÉ ET LA CONTINUITÉ DES OPÉRATIONS INFORMATIQUES ET REPRISE APRÈS SINISTRE
Note du Secrétaire général (A/60/677)
Il est rappelé que dans son rapport A/59/365/Add.1 et Corr.1, le Secrétaire général avait estimé, sur la base de travaux préliminaires, que les prévisions de dépenses afférentes aux mesures d’établissement et de maintenance de la continuité des opérations informatiques et de reprise après un sinistre s’établissaient, pour l’ensemble de l’Organisation -y compris les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales- à un montant situé entre 30 et 35 millions de dollars.
Pour répondre à une demande très précise de l’Assemblée, le Secrétariat a amorcé un examen exhaustif des problèmes posés par la constitution de capacités mondiales afin d’assurer la continuité des opérations informatiques et la reprise après un sinistre, notamment une évaluation des risques et une analyse de l’impact sur la continuité des opérations. Au cours de cette étude, les équipements, systèmes et applications et autres moyens d’importance critique ont été recensés dans chaque lieu d’affectation, puis vérifiés au regard des besoins du projet.
Les ressources nécessaires sont calculées sur la base des objectifs suivants: aptitude des principaux organes à tenir les réunions indispensables; aptitude à maintenir les services informatiques; continuité des transactions financières indispensables; et maintien des communications informatisées avec le personnel et avec les missions permanentes des États Membres.
S’agissant des ressources concernées, la détermination de l’étendue du projet, son calendrier et les prévisions de dépenses resteraient dans la limite des ressources existantes approuvées pour l’exercice biennal, au titre du chapitre 28 D (Bureau des services centraux d’appui). Au besoin, la capacité actuelle de ce bureau serait complétée par les services de consultants extérieurs indépendants, en fonction des besoins. Ces services spécialisés extérieurs coûteraient 250 000 dollars, ce qui, dans la mesure du possible, resterait dans les limites des ressources approuvées; il en serait rendu compte dans le rapport sur l’exécution du budget de l’exercice.
Dans son rapport sur la questions (A/60/7/add.33), le CCQAB demande que les prochains rapports sur l’informatique, tiennent compte des efforts déployés dans toute l’Organisation pour présenter l’information de façon claire, concise et aisément accessible, quel que soit le sujet. Il engage vivement le Secrétariat à s’efforcer d’apprendre quels enseignements ont tiré de leur expérience d’autres entités appartenant ou non au système des Nations Unies, par exemple le Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme alimentaire mondial et l’Organisation de coopération et de développement économiques (qui a réalisé une étude dans ce domaine).
Le CCQAB note que les dépenses afférentes à la réalisation de l’étude, seront financées au moyen de l’enveloppe globale approuvée pour l’exercice 2006-2007 au titre du chapitre 28 D et qu’il en sera rendu compte dans le rapport sur l’exécution du budget. Le Comité compte qu’un rapport détaillé sera présenté au plus tard en septembre 2007, compte tenu du plan-cadre d’équipement.
Déclarations
M. ENNO GROFENIK (Autriche), au nom de l’Union européenne, a accepté l’idée de lancer une phase d’étude tout en rappelant que l’Union européenne refuse de s’engager, à ce stade, en faveur d’un projet globalement intégré. À cet égard, il a pris note du fait qu’une décision en la matière n’est attendue qu’au cours de la prochaine session de l’Assemblée générale. Le représentant a aussi rappelé le souhait de l’Union européenne de voir une meilleure coopération entre tous les acteurs qui ne font pas partie du Secrétariat, concernant, en particulier, des questions aussi sensibles que le partage des coûts ou les assurances en cas d’actes délictueux. M. Grofenik a jugé nécessaire que les représentants de ces acteurs participent au débat.
Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que le contenu du rapport est en deçà de ce qu’avait demandé l’Assemblée générale. Elle avait, en effet, souligné la nécessité d’un rapport détaillé pour faciliter le processus de prise de décisions. Or, le rapport indique qu’il faut analyser les choses plus avant au niveau des coûts et des avantages liés au système de sécurité dans un réseau général. Quelles sont les propositions qui s’inscrivent dans le projet, s’est interrogée la représentante en regrettant le manque d’information sur l’ampleur de l’économie d’échelle qu’il faut atteindre. Que signifie les termes de « normalisation aux niveaux local, régional et mondial, a-t-elle encore demandé avant de rappeler que l’Assemblée générale a confié la responsabilité des mesures de sécurité physique au Département de la sécurité et de la sûreté. Le rapport reflète-t-il ce fait? a poursuivi la représentante. Notant que des ressources supplémentaires sont demandées pour le niveau minimum de sécurité, elle a avoué ne pas comprendre cette demande. La Commission doit pouvoir disposer de justifications claires, y compris une ventilation par site. Il est indispensable, selon elle, de relever les lacunes, les paramètres techniques, les menaces et le efforts faits par les pays hôtes. Le rapport demeure vague sur le système de contrôle d’accès généralisé, a insisté la représentante en demandant, par exemple, au Secrétariat pourquoi le même niveau de ressources humaines serait requis une fois que le système de contrôle d’accès aura été mis en place. Le projet de tourniquet est-il compatible avec le système uniforme de contrôle d’accès? a-t-elle encore demandé en souhaitant, une dernière fois, davantage de précisions sur les mesures à concevoir qui nécessiteront l’assentiment de l’Assemblée générale.
M. YASSER ELNAGGAR (Égypte) a déclaré qu’il avait le sentiment que les critiques et recommandations de la Cinquième Commission ne trouvaient pas d’échos auprès du Secrétariat. Il a déclaré que l’insuffisance du rapport démontrait un grave problème de communication entre le Secrétariat et la Commission, en rappelant que l’Assemblée avait à deux reprises demandé des informations plus détaillées sur les projets de renforcement du système de sécurité. Illustrant les conséquences de cette insuffisance d’information, il a noté que cette question était examinée pour la troisième fois par la Commission sans qu’elle ait été en mesure de prendre une décision. Il a exigé un rapport détaillé sur la question. Ce n’est pas seulement une question de ressources, a-t-il ajouté, mais d’une vision claire sur ce qui doit être fait pour assurer la sécurité du personnel des Nations Unies. Rappelant que deux Égyptiens étaient décédés lors de l’attentat du siège des Nations Unies à Bagdad, il a estimé que ces personnes étaient aussi victimes du fait qu’il n’y avait pas de leadership clair aux Nations Unies sur les questions de sécurité.
M. FERNANDO DE OLIVEIRA SENA (Brésil) a rappelé l’importance que son pays attache au principe d’une répartition géographique équitable lors du recrutement des administrateurs du Département de la sécurité et de la sûreté.
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