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SG/SM/10677-CCP/5

KOFI ANNAN DÉCLARE QUE LE FONDS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX DOIT ÊTRE UN MOYEN D’AIDER LES PAYS SORTANT D’UN CONFLIT À RECONSTRUIRE LEURS INSTITUTIONS

11/10/2006
Secrétaire généralSG/SM/10677
CCP/5
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

KOFI ANNAN DÉCLARE QUE LE FONDS POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX DOIT ÊTRE UN MOYEN D’AIDER LES PAYS SORTANT D’UN CONFLIT À RECONSTRUIRE LEURS INSTITUTIONS


Vous trouverez ci-après le texte intégral de l’allocution prononcée par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de l’inauguration du Fonds pour la consolidation de la paix, à New York, le 11 octobre:


Les travaux théoriques et la situation sur le terrain ont montré à de nombreuses reprises qu’un des principaux obstacles à la consolidation de la paix est la pénurie de ressources, et surtout de ressources financières. C’est pour cette raison que l’Assemblée générale, lorsqu’elle a décidé d’instituer la Commission de consolidation de la paix et le Bureau d’appui, m’a demandé de créer un Fonds pour la consolidation de la paix.  Après des consultations approfondies avec les États Membres au sujet de la structure de ce nouveau mécanisme, je suis très heureux d’être ici avec vous pour son inauguration.


Les nouvelles structures de consolidation de la paix mises en place par l’ONU montrent que la communauté internationale a aujourd’hui une volonté accrue de s’engager durablement aux côtés des pays qui sortent d’un conflit.  Les membres de la Commission entretiendront un dialogue constant et aussi large que possible avec les pays concernés; quant à lui, le Fonds permettra de dégager des ressources en cas de problème grave nécessitant une intervention d’urgence.  Il sera à la disposition non seulement des pays dont la Commission examine la situation, mais aussi de ceux dont elle ne s’occupe pas encore, mais qui se trouvent dans des circonstances semblables.


Une des tâches principales sera de déterminer exactement quelles activités seront financées.  Pour prendre ces décisions, nous écouterons les autorités nationales et les représentants de l’ONU dans les pays considérés.  La consolidation de la paix est un effort collectif, auquel la communauté internationale doit être associée, mais c’est surtout au gouvernement du pays intéressé qu’il incombe d’arrêter les priorités et de veiller à ce que le processus de paix puisse suivre son cours. La prise en main de ce processus par le pays lui-même étant le principe fondamental qui sous-tend le travail de consolidation de la paix, les efforts de la communauté internationale devront tendre avant tout à redonner au pays les moyens d’édifier la paix.


En dernière analyse, le Fonds pour la consolidation de la paix doit être un moyen d’aider les gens à reconstruire les institutions de l’État et à retrouver confiance en elles, après des années et même des dizaines d’années de conflit.  Le Fonds pourra aider les pays qui sortent d’un conflit à atteindre le point décisif où la plus grande partie de la population pense que le conflit ne reprendra pas, et croit assez fermement, pour tenir en échec ceux qui voudraient porter atteinte à la paix, que les choses avancent dans la bonne direction. Lorsque ce point est atteint, la paix commence vraiment à prendre racine.


Cela étant dit, nos attentes vis-à-vis du Fonds doivent rester réalistes.  Bien des pays qui sortent d’un conflit ont besoin pour établir une paix durable de sommes qui dépassent de très loin ce que le Fonds pourra leur offrir. Les ressources du Fonds devront donc servir de catalyseur et ouvrir la voie à des investissements durables dans la paix et le relèvement.  Elles permettront de commencer à financer des interventions indispensables, par exemple des programmes de réinsertion des soldats démobilisés; ensuite, il faudra que des bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux prennent le relais pour que les opérations soient menées à bonne fin.  Cette façon de faire pourrait également resserrer les liens entre le système des Nations Unies et les donateurs, ainsi qu’avec les institutions financières internationales, qui ont elles aussi un rôle extrêmement important à jouer.


Enfin, laissez-moi vous assurer que le Programme des Nations Unies pour le développement, que j’ai chargé d’administrer le Fonds, gérera dans le plus grand respect des principes de responsabilité et de transparence les ressources que nous confie la communauté internationale.  Jusqu’ici, les donateurs ont versé ou annoncé des contributions d’un montant total avoisinant les 140 millions de dollars.  Je constate avec plaisir que de nombreux donateurs non traditionnels ont indiqué qu’ils étaient prêts a contribuer.  Et je vous demande à tous de nous aider à atteindre notre objectif, qui est de réunir 250 millions de dollars.


La communauté internationale dispose d’un nouveau dispositif, bien conçu, pour consolider la paix.  Si elle en fait bon usage, elle pourra aider les pays à ne pas replonger dans la violence et à retrouver, voire à trouver pour la première fois, le chemin de la paix.  Le Fonds pour la consolidation de la paix que nous inaugurons aujourd’hui devrait être un élément utile de ce dispositif et produire des dividendes de paix très concrets.  Demain et vendredi, aux réunions sur le Burundi et la Sierra Leone, il sera officiellement annoncé que ces deux pays remplissent les conditions pour bénéficier d’une aide: ce sera la première étape du processus de décaissement des fonds.  Je vous engage vivement à apporter un soutien entier et généreux non seulement au Fonds pour la consolidation de la paix, mais aussi à la Commission et au Bureau d’appui.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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