L’UNICEF ET L’ONUSIDA LANCENT LA CAMPAGNE « UNIS EN FAVEUR DES ENFANTS, UNIS CONTRE LE SIDA » AU SIÈGE DE L’ONU À NEW YORK
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Department of Public Information • News and Media Division • New York |
L’UNICEF ET L’ONUSIDA LANCENT LA CAMPAGNE « UNIS EN FAVEUR DES ENFANTS, UNIS CONTRE LE SIDA » AU SIÈGE DE L’ONU À NEW YORK
Vous avez tous un rôle à jouer dans le succès de la campagne « Unis en faveur des enfants, unis contre le sida », a déclaré ce matin l’acteur Roger Moore, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, au cours d’un événement spécial conjointement organisé par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) pour marquer le lancement de la campagne visant, entre autres, à prévenir la transmission du virus aux enfants et à placer la prise en charge des enfants atteints par le virus du VIH/sida au premier plan de l’agenda international de la lutte contre cette pandémie. « Chaque minute compte, car chaque minute, un enfant meurt du sida », a insisté Peter Piot, Directeur exécutif de l’ONUSIDA, en invitant les États Membres, la société civile, et le monde des affaires, à joindre leurs efforts afin d’assurer le succès de la campagne.
Au cours de cette manifestation, à laquelle ont également pris part le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan; la Première dame du Rwanda, Mme Jeannette Kagame, également Présidente de l’Organisation des Premières dames africaines contre le sida; M. Bill Roedy, de MTV Network International; la Directrice exécutive de l’UNICEF, Mme Ann Veneman, a souligné le rôle important joué par M. Kofi Annan dans la sensibilisation de la communauté internationale à l’urgence d’une action commune et énergique contre la pandémie du sida. La prévention de la transmission de la mère à l’enfant est devenue l’un des défis majeurs à relever, a souligné le Secrétaire général, qui a salué la campagne conjointe de l’UNICEF et d’ONUSIDA qui vise à préserver les vies des jeunes générations. Le monde du sport, celui des affaires, et la société civile dans son ensemble, doivent soutenir ces efforts, a-t-il dit, avant de saluer l’engagement de personnalités comme Mme Kagame et Roger Moore en faveur de cette cause, ainsi que le « leadership » de certains pays qui, à l’instar du Brésil, du Cambodge et de la Thaïlande, ont pris très tôt la mesure du problème et mis en place des stratégies efficaces de lutte contre le sida.
Après l’Afrique, l’Asie du Sud et celle du Sud-Est sont les régions où le virus du sida se répand le plus rapidement, a rappelé Frika, une jeune Indonésienne qui a expliqué que, lorsqu’elle a été testée positive il y a cinq ans, ses parents l’ont considérée comme un monstre. « Je ne pouvais plus dormir dans la même chambre que ma sœur, et j’avais ma propre assiette et mon propre verre » a-t-elle indiqué. « Je peux comprendre leur réaction », a-t-elle dit ensuite. « Mais c’est en réagissant de cette façon que les adultes poussent les jeunes à ne pas faire de tests de dépistage », a-t-elle regretté. « Notre rôle, au sein du Réseau Asie-Pacifique des personnes vivant avec le virus du VIH/sida, consiste en premier lieu à encourager les jeunes générations à se protéger, à se soumettre aux tests de dépistage et à assumer socialement leur maladie », a-t-elle expliqué. À son tour, Carol, une jeune Jamaïcaine, est venue raconter comment, dès l’âge de neuf ans, elle avait été privée de son enfance quand son père est tombé malade. « Pendant sept ans, je devais lui trouver de quoi manger et sacrifier mes études. Pendant sept ans, je ne pouvais partager ce secret avec personne, et lorsqu’il était hospitalisé, les infirmières refusaient de s’occuper de lui, ou de l’alimenter alors qu’il était trop faible » a déclaré la jeune adolescente.
Une jeune Namibienne a témoigné à son tour de l’exclusion dont elle a été victime au sein de sa famille lorsque, âgée de 17 ans, elle a appris le même jour qu’elle était enceinte et porteuse du virus. « Ma mère m’a bannie et j’ai dû aller vivre chez ma grand-mère », a-t-elle dit, en attirant l’attention des adultes, qui devraient écouter les jeunes et prendre en compte leurs problèmes, afin de mieux les aider à surmonter la maladie. « N’oublions pas que l’espérance de vie est passée en deux décennies de 60 ans à un peu plus de trente ans dans de nombreux pays », a rappelé Mme Ann Veneman en constatant que pour beaucoup de jeunes, atteindre l’âge de 18 ans signifiait avoir vécu la moitié de sa vie. « Il est indispensable d’unir nos forces pour faire en sorte que les enfants d’Afrique, d’Asie, d’Europe de l’Est et d’Amérique latine et des Caraïbes puissent grandir en étant préservés de cette menace », a-t-elle recommandé.
Aujourd’hui, nous avons lancé cette campagne en envoyant des milliers de messages sur des téléphones cellulaires en Afrique et ailleurs dans le monde en développement afin de rappeler aux adultes ce qu’endurent les enfants à cause du VIH/sida, a indiqué Mme Veneman. À travers la campagne que nous avons lancé au niveau des Premières dames d’Afrique, notre credo consiste à traiter tous les enfants comme s’ils étaient les nôtres, a expliqué ensuite Jeannette Kagame, soulignant toutefois que les Gouvernements ont un rôle clef à jouer, notamment pour parvenir à l’Objectif du Millénaire pour le développement en faveur des jeunes générations vivant avec le virus du sida. « Jusqu’ici, nous avons été trop lents, et nous n’avons pas déployé assez d’efforts », a déploré Mme Kagame, jugeant que cette nouvelle campagne est un cri d’alarme pour les 10 prochaines années et pour que les tendances actuelles s’inversent réellement et que le monde soit libéré du VIH d’ici 2015.
L’industrie des médias doit apporter toute la contribution dont elle est capable à la lutte contre le VIH/sida, a estimé quant à lui Bill Roedy. Il a indiqué que MTV Networks International s’efforçait en permanence de sensibiliser les jeunes générations aux risques du sida. Notre campagne « Rester en vie » continuera d’être diffusée dans le monde entier et traduite dans plusieurs langues, a assuré M. Roedy, en ajoutant que ces programmes seraient diffusés gratuitement et quotidiennement pendant au moins deux minutes et seraient disponibles, sans droits d’auteur à honorer, au public et aux écoles.
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