AG/DSI/3294

DEBUT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION DU DESARMEMENT ET DE LA SECURITE INTERNATIONALE

29/09/2005
Communiqué de presseAG/DSI/3294
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Première Commission                                        

1ère séance – après-midi


DÉBUT DES TRAVAUX DE LA COMMISSION DU DÉSARMEMENT ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE


La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a entamé, cet après-midi, ses travaux qui se tiendront jusqu’à la première semaine de novembre.  Présidée par le Représentant permanent de la République de Corée auprès des Nations Unies, M. Young-jii Choi, elle a adopté son ordre du jour* et son programme de travail** qui se déroulera en trois phases: un débat général du 3 au 7 octobre sur toutes les questions de fond, ce qui inclut notamment, la vérification y compris le rôle de l’ONU en la matière, la réduction du danger nucléaire, les armes légères, les surplus de munitions classiques, la prolifération des missiles balistiques, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, l’interdiction des armes biologiques, ou encore des armes chimiques; du 10 au 21 octobre, d’un débat thématique sur les points de l’ordre du jour, et la présentation des projets de résolutions et de décisions; du 24 octobre au 1er novembre, la Commission se prononcera sur les textes soumis. 


La montée de nouveaux défis et menaces, tels que les risques de prolifération et de voir les armes de destruction massive tomber entre les mains de terroristes, occuperont largement les débats de cette session.  Pour le Secrétaire général, il importe de redynamiser les instruments multilatéraux de désarmement, non seulement pour répondre à ces dangers mais aussi pour se pencher sur les applications de la technologie nucléaire dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’économie et de la recherche. 


Regrettant que la Conférence des parties chargée d’examiner le Traité de non-prolifération (TNP) en 2005 ne soit parvenue à aucun accord significatif, et que le Sommet mondial du début du mois ait ignoré les questions de désarmement, M. Kofi Annan a exhorté les États Membres à faire preuve de plus de détermination à ce sujet dans les mois à venir.  À ses yeux, le statut spécial des États dotés de l’arme nucléaire leur confère une responsabilité spéciale en vue de réduire leurs arsenaux et de continuer de respecter les accords de maîtrise des armements.  Il est de la première importance selon lui que soit promptement négocié un traité d’interdiction des matières fissiles. 


C’est également un constat mitigé qui a sanctionné la dernière Conférence pour promouvoir l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).  En dépit d’un nombre croissant de signatures et de ratifications, le Traité, neuf ans après son ouverture à la signature, n’est toujours pas devenu réalité.  À ce jour, 11 pays sur les 44, qui doivent impérativement le ratifier, ne l’ont pas fait, ce qui fait craindre à certains que cet instrument ne reste lettre morte.  


Concernant encore l’édifice onusien du désarmement, le Secrétaire général a plaidé pour que la Conférence du désarmement sorte de l’impasse afin de retrouver son autorité d’instance multilatérale de négociations des traités.  Selon lui, seules des négociations de fond entre États Membres sur les questions qui intéressent la sécurité internationale permettront de surmonter les dysfonctionnements dans la procédure de prise de décisions qui entravent, en partie, son fonctionnement.  


La question de la vérification sous tous ses aspects continuera, cette année encore, à recevoir toute l’attention des participants à cette session.  Pour le Secrétaire général de l’Organisation, le rôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est, dans ce cadre, vital pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales et en vue de promouvoir le développement.  À cet égard, la récente Conférence générale de l'Agence a été l’occasion pour son Directeur général, M. Mohamed El Baradei, d’appeler la communauté internationale à une universalisation du Protocole additionnel, qui permet de vérifier l’absence de matières nucléaires et/ou d’activités nucléaires non déclarées.  Pour M. El Baradei, la République populaire démocratique de Corée doit retourner sans délai au TNP et le programme nucléaire iranien doit être assorti de toutes les garanties établissant que celui-ci est mené à des fins pacifiques.  S’agissant de l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient, inscrite de nouveau à l’ordre du jour de cette session, M. El Baradei a dit qu’il avait continué ses consultations avec les pays de la région sur l’application des garanties de l’AIEA et des accords à trouver pour parvenir enfin à la création d’une telle zone.  Il a fait savoir, qu’à ce jour, aucun progrès significatif n’avait été accompli. 


Pour répondre aux préoccupations sur les missiles balistiques capables de servir de vecteurs à des armes de destruction massive, le Code de conduite de La Haye contre leur prolifération adopté en 2002 reçoit l’appui de 111 États.  Le Code pose un engagement général de restriction en matière de conception, d’essais et de déploiement.  Les mesures de confiance qui y sont rattachées se mettent progressivement en place.  Dans le cadre de l’examen de l’action sur les armes légères, circulant de manière illicite, les délégations auront à se prononcer sur un instrument international qui devrait permettre aux États de procéder rapidement au traçage des armes. 


Les membres du Bureau de la Commission, élus en juin dernier, sont: M. Detlev Wolter (Allemagne), M. Lofti Bouchaara (Maroc), Vices-Présidents; Mme Elvina Jusufaj (Albanie), Rapporteur.  Mme Gabriela Martinic (Argentine), a été élue ce jour par acclamation, Vice-Présidente. 


__________


*  Ordre du jour contenu dans le document paru sous la cote A/C.1/60/1

** Programme de travail contenu dans le document paru sous la cote A/C.1/60/CRP.1


*  ***  *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.