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AG/COL/3108

LE COMITÉ DES 24 DOIT EXPLORER LES MOYENS D’ACCÉLÉRER LE PROCESSUS DE DÉCOLONISATION DES 16 TERRITOIRES RESTANTS, DÉCLARE LOUISE FRÉCHETTE

17/02/2005
Communiqué de presse
AG/COL/3108


Comité spécial chargé d’étudier la situation

en ce qui concerne l’application de la

Déclaration sur l’octroi de l’indépendance

aux pays et aux peuples coloniaux

1re séance – matin


LE COMITÉ DES 24 DOIT EXPLORER LES MOYENS D’ACCÉLÉRER LE PROCESSUS DE DÉCOLONISATION DES 16 TERRITOIRES RESTANTS, DÉCLARE LOUISE FRÉCHETTE


Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, ou Comité des 24, a ouvert ce matin la session 2005, laquelle, a déclaré Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale, se tient à mi-parcours de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme. 


Si le succès de la décolonisation a eu un impact énorme sur la forme politique du monde et la composition des Nations Unies, ce processus demeure incomplet, et le Comité a besoin trouver les moyens d’accélérer la décolonisation des 16 territoires autonomes restants, a estimé Mme Fréchette.


L’Organisation s’est en effet fixé l’objectif d’éliminer le colonialisme d’ici à 2010 en permettant à Anguilla, aux Bermudes, à Guam, aux îles Caïmanes, aux îles Turques et Caïques, aux îles Vierges américaines, aux îles Vierges britanniques, à Montserrat, à Pitcairn, à Sainte-Hélène, aux Samoa américaines, à la Nouvelle-Calédonie, aux Tokélaou, au Sahara occidental, aux îles Falkland (Malvinas) et à Gibraltar d’accéder à l’autonomie.


La Vice-Secrétaire générale a ainsi jugé encourageant le fait que la session 2005 s’ouvre au moment où l’un des territoires de la région du Pacifique se prépare avec soin à l’autodétermination.  Le cas des Tokélaou, a-t-elle précisé, est un exemple de coopération et de volonté politique accompli par les peuples du Territoire et de la Puissance administrante, la Nouvelle-Zélande.


Plusieurs représentants, comme ceux de la Papouasie–Nouvelle-Guinée, de la République arabe syrienne et de la Bolivie se sont félicités de cette évolution positive, remerciant la Nouvelle-Zélande d’avoir coopéré avec efficacité et célérité.  Le délégué de la Nouvelle-Zélande, s’est dit, pour sa part, reconnaissant au Comité d’avoir accepté d’inscrire la question des Tokélaou à l’ordre du jour de ses travaux pour le mois de juin, ce qui, a-t-il expliqué, laisse le temps à la Puissance administrante et aux autorités du Territoire de mieux se préparer.  Il a également espéré que la communauté internationale contribue au Fonds d’affectation spécial pour Tokélaou afin de les aider sur la voie de l’autodétermination.


Auparavant, le Comité a élu à l’unanimité son nouveau Bureau, dont la présidence sera assurée par M. Julian Hunte (Sainte-Lucie).  MM. Orlando Requeijo Gual (Cuba) et Luc Joseph Okio (République du Congo) ont été reconduits aux postes de Vice-Président et M. Fayssal Mekdad (République arabe syrienne) à celui de Rapporteur.


Le Comité spécial, conformément à la résolution 59/136 du 10 décembre 2004, a accueilli de nouveaux membres, Dominique et Timor-Leste, et est désormais composé de 27 membres.


Pour le nouveau Président du Comité spécial, l’année 2005 marque un jalon important du processus de décolonisation en raison de la simultanéité de deux événements qui devraient jeter beaucoup de lumière sur les progrès acquis de la décolonisation et sur ce qu’il reste à faire.  Il s’agit, d’une part, de l’examen à cinq ans de la Déclaration du Millénaire, et, d’autre part, de l’examen à mi-parcours de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.  Le Comité spécial, a-t-il poursuivi, attend avec intérêt le rapport du Secrétaire général sur l’examen de la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire, ainsi que son rapport sur la mise en œuvre des résolutions sur la décolonisation.


M. Hunte a en outre souligné que le Comité spécial allait prendre des mesures novatrices afin de combler les lacunes en matière d’information sur la situation dans les territoires, d’engager le système des Nations Unies à remplir son mandat d’assistance et à adopter une approche durable pour que les 16 territoires restants, dont la plupart sont de petites îles, parviennent à une autonomie complète.  La responsabilité des États Membres ne s’arrête pas à l’adoption de résolutions, a-t-il considéré, ajoutant qu’une attention soutenue devait être également accordée à leur application.


Le Comité spécial a, par ailleurs, adopté son programme de travail* pour la session 2005.  Tous les efforts seront faits, a assuré le Président, pour que le Comité spécial achève ses travaux comme prévu le 24 juin 2005.  Il a également accepté l’offre de Saint-Vincent-et-les Grenadines d’être hôte, en 2005, du Séminaire régional des Caraïbes.  Se félicitant, comme nombre de ses collègues, de cette décision, le représentant de la Bolivie a néanmoins souhaité que le Comité spécial facilite l’organisation de séminaires régionaux dans les territoires non autonomes, afin de mieux les connaître.


Outre les orateurs déjà cités, les représentants de Cuba, de la République du Congo, de la Chine, de l’Indonésie, de Dominique, de Fidji, de la République islamique d’Iran et du Timor-Leste ont également pris la parole, en particulier pour indiquer que leurs délégations continueront à participer activement aux travaux du Comité spécial.


* Voir documents publiés sous les cotes A/AC.109/2005/L.1, A/AC.109/2005/L.2 et A/AC.109/2005/L.2/Corr.1.


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