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AG/AB/3708

LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE PROJET DE BUDGET ANNUEL 2005-2006 DE LA MONUC ESTIMÉ À 1,147 MILLIARD PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

18/11/2005
Assemblée généraleAG/AB/3708
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Cinquième Commission

24e séance – après-midi


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LE PROJET DE BUDGET ANNUEL 2005-2006 DE LA MONUC ESTIMÉ À 1,147 MILLIARD PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL


Elle conclut son examen des dépenses administratives de la Caisse de pensions et poursuit celui des visites guidées au centre de Nairobi


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a, cet après-midi, examiné le budget de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006, pour lequel le Secrétaire général recommande un montant de 1 milliard 147 530 000 dollars.  Cette somme représente une augmentation de 20,2% par rapport au crédit de 954 millions 766 100 de dollars de l’exercice annuel précédent. 


Présentant le rapport du Secrétaire général* sur la question, Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division du financement des opérations de maintien de la paix, a expliqué que le montant proposé servirait à financer le déploiement de 760 observateurs militaires, 15 814 militaires des différents contingents, 391 membres de la police civile, 625 membres d’unités de police constituées, 1 179 fonctionnaires internationaux, 2 225 agents recrutés sur le plan local et 702 volontaires des Nations Unies, soit un total de 21 696 personnes.


Par la voix de son Président par intérim, M. Rajat Saha, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB)** a recommandé de ramener ce montant estimatif à 1 milliard 134 737 300, soit une réduction de 12 millions 792 700 dollars justifiée notamment par les retards de déploiement afférents au personnel militaire et au personnel de police (6 millions 559 200 dollars de moins que prévu) et ceux afférents au déploiement du personnel civil (soit une diminution de 2 millions 852 600 dollars par rapport aux prévisions initiales).


Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, la représentante du Nigéria a souhaité que les réductions proposées par le CCQAB ne viennent contrarier le déploiement de 300 soldats supplémentaires autorisé par le Conseil de sécurité.  Alors qu’elle s’est interrogée sur les moyens de la Mission de recruter et de former dans les délais le personnel nécessaire aux étapes du processus électoral, la représentante de l’Afrique du Sud a pour sa part fait état de son opposition à un recrutement échelonné du personnel électoral.  De son côté, le représentant de l’Ouganda, qui a rappelé que la MONUC avait été créée le 24 février 2000 dans le souci de mettre en œuvre l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka, a estimé insuffisants les effectifs militaires et de police civile pour faire face à l’ampleur de la mission, en s’inquiétant de la présence persistante de forces négatives dans l’est du pays. 


De son côté, le représentant du Royaume-Uni, intervenant au nom de l’Union européenne, a rendu hommage aux 62 membres de la MONUC morts dans l’exécution de leurs fonctions et a salué les efforts du peuple et du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) qui a procédé à l’inscription de 20 millions d’électeurs.  À l’instar des représentants du Japon et des États-Unis, il a regretté que la Mission n’ait pu procéder à un examen approfondi de sa structure organisationnelle, malgré la présence en son sein d’un grand nombre de fonctionnaires de haut niveau.


Répondant aux interrogations des délégations, M. Warren Sach, Contrôleur des Nations Unies, a exhorté les États Membres à verser à temps leurs contributions, en expliquant qu’une des principales difficultés de la MONUC était liée au retard des contributions.  


Sur un autre sujet, les délégations du Nigéria au nom du Groupe des États d’Afrique, du Kenya et de l’Afrique du Sud ont contesté le contenu du rapport du Secrétaire général*** ayant conclu à l’impossibilité d’organiser des visites guidées au centre de Nairobi.  Malgré les assurances présentées par M. Vladimir Belov, Chef de l’Unité centrale chargée des services communs de la Division de la planification des programmes et du budget, que l’étude réalisée sur la faisabilité de visites guidées avait pris en compte leur aspect pédagogique, les délégations susmentionnées ont souhaité que cette question soit réexaminée. 


En outre, cette séance a également vu la conclusion de l’examen des dépenses d’administration de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies, qui a notamment été l’occasion pour le représentant des États-Unis de se féliciter de l’excellente performance de la Caisse en matière de taux de rendement, en souhaitant notamment que l’on distingue clairement entre les dépenses renouvelables et non renouvelables.


Les délégations suivantes sont intervenues au cours de cette séance: Royaume-Uni (au nom de l’Union européenne), Nigéria (au nom du Groupe des États d’Afrique), Afrique du Sud, Ouganda, États-Unis, Japon, Guatemala, Uruguay, République arabe syrienne et Kenya.  Ont également pris la parole Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division du financement des opérations de maintien de la paix, ainsi que MM. Rajat Saha, Président par intérim du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB); Warren Sach, Contrôleur des Nations Unies; et Vladimir Belov, Chef de l’Unité centrale chargée des services communs de la Division de la planification des programmes et du budget. 


La Cinquième Commission tiendra sa prochaine réunion le lundi, 21 novembre, à 10 heures.


__________


*     rapport A/60/389 du Secrétaire général 

**    rapport A/60/536 du CCQAB

***   rapport A/59/793 du Secrétaire général

**** voir notre communiqué AG/AB/3707 du 14 novembre 2005



FINANCEMENT DE LA MISSION DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES EN R É PUBLIQUE D É MOCRATIQUE DU CONGO


Documentation


Rapport du Secrétaire général sur le budget de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006 (A/60/389)


Le présent rapport présente le projet de budget de fonctionnement de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) pour l’exercice couvrant la période annuelle du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006.  Ce budget s’élève à 1 milliard 147 millions 533 000 dollars (dont 383 millions 187 800 dollars autorisés par l’Assemblée générale dans sa résolution 59/285 B du 22 juin 2005) pour la période du 1er juillet 2005 au 31 octobre 2005.  À noter également un montant prévu de 3 millions 203 000 dollars de contributions volontaires en nature qui s’ajoute à ce projet de budget. 


Ce budget doit couvrir le déploiement de 760 observateurs militaires, 15 »814 militaires des différents contingents, 391 membres de la police civile, 625 membres d’unités de police constituées, 1 179 fonctionnaires internationaux, 2 225 agents recrutés sur le plan local et 702 volontaires des Nations Unies, soit un total de 21 696 personnes.


Les effectifs constituant les ressources humaines de la Mission ont été déterminés composante par composante, à savoir Paix et sécurité (14 697 personnes, soit une diminution de 392 personnels par rapport à l’exercice précédent), Transition (1 738 personnes, soit une augmentation de 896 personnels), Aide humanitaire et droits de l’homme (215 personnes, soit une augmentation de 23 personnels) et Appui (4 946 personnels, soit une hausse de 1 585 personnes).  Le cas du personnel chargé de la direction et de la gestion, servant l’ensemble de la Mission, n’est pas soumis au même traitement d’analyse.


En conclusion, il est demandé à l’Assemblée générale: d’ouvrir un crédit de 1 milliard 147 millions 530 000 dollars pour les 12 mois de la période considérée; de mettre en recouvrement les 24 millions 644 678 dollars de montant additionnel pour la période du 1er juillet au 1er octobre 2005,et de mettre en recouvrement les 772 millions 885 322 dollars de montant additionnel pour la période du 2 octobre 2005 au 30 juin 2006. 


Rapport du CCQAB sur l’exécution du budget 2003-2004 et le projet de budget 2005-2006 (A/60/536)


Dans ce rapport, le CCQAB présente un certain nombre de recommandations aux paragraphes 17, 19, 24, 40, 48 et 55 qui entraîneraient une réduction de 12 millions 792 700 dollars du projet de budget 2005/2006 présenté par le Secrétaire général pour ramener ce montant à 1 milliard 134 737 300 dollars.  


La réduction proposée est notamment expliquée par les retards intervenus dans le programme de déploiement du personnel civil et militaire.  Sur la base de la révision des ressources nécessaires, le CCQAB recommande notamment de ramener de 451 380 500 dollars à 444 821 300 dollars l’estimation des dépenses afférentes au personnel militaire et au personnel de police -soit une diminution de 6 millions 559 200 dollars- en notant que des économies supplémentaires devraient être réalisées si le nouveau calendrier de déploiement n’était pas respecté.  Dans le

même ordre d’idées, les chiffres révisés pour le personnel civil s’élèvent à 182 421 700 dollars -soit une diminution de 2 millions 852 600 dollars- et à 285 millions 256 700 dollars les ressources prévues pour les transports aériens –soit une réduction de 3 millions 380 900 dollars- par rapport aux prévisions initiales du Secrétaire général. 


Par ailleurs, le CCQAB estime qu’il sera difficile d’évaluer les besoins en personnel de la cellule d’analyse conjointe de la Mission tant que son rôle n’aura pas été mieux défini, en particulier en ce qui concerne ses rapports avec le Département de la sûreté et de la sécurité, la Section de la sécurité et de la sûreté et les services organiques de la Mission tels que la Division des affaires politiques.


Exécution du budget 2003-2004


Pour ce qui est de l’exécution du budget annuel 2003-2004, pour lequel des crédits de 641 millions 038 300 avaient été ouverts, le CCQAB recommande que le solde inutilisé (4 millions 552 900 dollars) et le montant correspondant aux autres recettes et ajustements (28 millions 284 000 dollars) soient portés au crédit des États Membres, selon des modalités que l’Assemblée devra déterminer.


Le CCQAB recommande que la Mission continue à recruter, dans le cadre de contrats d’une durée maximum d’un an, le personnel qu’elle juge indispensable, sans préjudice des décisions que l’Assemblée générale pourrait prendre au sujet de la création de postes sur la base de son examen du projet de budget pour 2005-2006 et sous réserve de la capacité de la Mission de financer ces contrats au moyen des ressources autorisées, au cas où l’Assemblée générale n’approuverait pas la création des postes.  Les dépenses correspondantes devraient être indiquées dans le rapport sur l’exécution du budget.  Le CCQAB met aussi l’accent sur la nécessité d’enrichir les connaissances de la population locale, tout en augmentant le sentiment d’appropriation par celle-ci d’activités menées actuellement par la MONUC.


Introduction et débat général


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. SIMON HORNER (Royaume-Uni) a salué les 62 membres de la MONUC tombés alors qu’ils défendaient la paix.  Il a jugé que des économies supplémentaires pouvaient être réalisées, et a souligné l’importance de la tenue d’élections transparentes et crédibles, se félicitant que plus de 20 millions d’électeurs aient été dûment enregistrés en République démocratique du Congo (RDC).  Rappelant que la composition de la Mission n’avait cessé d’être modifiée, il a relevé que l’étude de la structure de la mission serait présentée seulement en mai prochain, soit deux ans après qu’une requête en ce sens ait été présentée.  Il a ajouté qu’en attendant, tous les postes devaient être approuvés sur une base temporaire.  Il a ensuite pris acte des mesures prises pour mettre un terme à l’exploitation et aux abus sexuels, estimant que les pays fournisseurs de contingents devaient appliquer strictement les normes établis, car seule une approche ferme dans de domaine sera efficace. 


M. Horner s’est ensuite inquiété de ce que la coordination entre les missions et les fonds, les programmes et les institutions, se soit révélée difficile en raison des approches différentes adoptées par la MONUC et ces institutions.  Il a cependant pris acte qu’un processus d’étude de la structure de coordination était en cours et il a demandé au Secrétariat d’indiquer ce qu’il restait à faire pour renforcer la coordination sur le terrain et assurer la mise en œuvre d’un programme de travail cohérent.  De plus, il a estimé qu’un lien clair devait être établi entre les bureaux fonctionnant à l’extérieur de la zone de la mission, et il a appelé à vérifier la façon dont ces bureaux s’inscrivent dans le mandat de la mission.  Nous devons avoir une idée claire de la valeur ajoutée de ces bureaux, a-t-il expliqué, demandant que la CCQAB transmette les informations dont elle dispose à la Commission.  Par ailleurs, il a demandé des explications quant à la possibilité d’utiliser des civils plutôt que des militaires pour fournir des capacités de soutien et a appuyé la création d’un service de formation intégré afin d’aboutir à une approche plus stratégique.  Enfin, il s’est félicité que le Secrétaire général ait décidé d’avoir recours à des engagements de dépenses en cas de dépenses additionnelles nées de la reconfiguration du personnel militaire, plutôt que de se retourner vers l’Assemblée générale.


Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, Mme NONYE UDO (Nigéria) a rappelé que le Conseil de sécurité avait, par sa résolution 1621 du 6 septembre 2005, autorisé une augmentation de 841 personnes des effectifs de la MONUC, incluant jusqu’à cinq unités de polices.  Cette résolution met aussi l’accent sur la nécessité de soutenir la Commission électorale indépendante, a-t-elle souligné, se félicitant par ailleurs des efforts du peuple de la RDC pour préparer les futures élections et de son gouvernement d’en assurer la plus grande transparence.  La représentante a souligné également le rôle vital de l’Union africaine pour faire avancer la paix sur le continent africain et, en RDC en particulier, a apporté son soutien à la prorogation du mandat de la MONUC jusqu’au 30 septembre 2006.  Elle a salué par ailleurs la volonté d’enquêter et de lutter contre le phénomène des exploitations sexuelles.  Après s’être félicitée de la structure révisée de la Mission qui met l’accent sur les stratégies militaires et politiques en vue de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, la représentante a fait valoir que cela passait par la mise en place d’une administration efficace et unifiée, d’un service de surveillance des frontières et d’un cadre législatif propice à la réussite des futures élections. 


Elle a également souhaité que les réductions proposées par le CCQAB n’aient pas une influence négative sur le déploiement des 300 soldats supplémentaires autorisés par la dernière résolution du Conseil de sécurité et s’est interrogée sur les moyens de la Mission de recruter et de former dans les délais nécessaires le personnel indispensable à l’appui des différentes étapes du processus électoral, allant de l’inscription des électeurs aux élections.  Elle a souhaité obtenir des informations supplémentaires sur l’impact de l’approche graduelle envisagée à cet égard.  Alors que les élections approchent, a-t-elle observé, tout doit être mis en œuvre afin de permettre à la mission de réussir son objectif.  Dans ce contexte, elle a notamment appuyé le renforcement des capacités de l’aéroport de Entebbe qui présente le double avantage d’être l’un des plus grands aéroports d’Afrique et d’être à proximité de plusieurs ports de grandes capacités. 


Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a estimé que le Gouvernement de transition en RDC avait réalisé des progrès notables.  Les Nations Unies ont intensifié leurs efforts pour soutenir les élections imminentes, a-t-elle constaté, avant de rappeler que le Conseil de sécurité avait étoffé les effectifs de la MONUC.  Elle a observé que le projet de budget présentait les ressources nécessaires à la Mission pour mettre en œuvre son budget révisé alors que le calendrier des élections a été écourté.  La gestion de la MONUC a dû s’adapter aux nombreux changements de ses mandats compte tenu des évolutions sur le terrain, a-t-elle observé, affirmant que cela avait entraîné une révision des composantes de la Mission, qui a maintenant besoin d’effectifs civils stables.  De l’avis de la déléguée, la pénurie d’effectifs de la Mission limite ses capacités de répondre aux exigences du processus électoral et des opérations militaires. 


La Mission devrait accélérer le recrutement de fonctionnaires internationaux et achever d’urgence l’étude de ses structures, a-t-elle indiqué, mais les propositions du CCQAB visant à engager des personnels sur la base de contrats temporaires n’ont pas convaincantes.  Le défi électoral est immense, a-t-elle rappelé, et nous ne pensons pas que le personnel électoral devrait être engagé de façon échelonnée.  De plus, Mme lock a exprimé l’inquiétude de sa délégation face aux propositions visant à remplir les capacités d’information de la MONUC sur la base d’un redéploiement.  Elle a souligné le rôle crucial joué par les activités d’information, qui ne sont pas limitées au processus électoral.  Par ailleurs, elle a estimé que les interprètes et les traducteurs jouaient un rôle important et que leurs postes devaient donc être régularisés. 


M. FRANCIS MUMBEY-WAFULA (Ouganda) a rappelé que la création de la MONUC, le 24 février 2000, était une démarche qui avait pour but de mettre en œuvre l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka.  Il a mis l’accent sur la nécessité d’encourager l’émergence d’un climat politique stable et s’est félicité du déploiement intégral de la MONUC à l’Est de la RDC dans le but d’éliminer la présence des forces négatives présentes dans cette partie de la RDC.  Il a souhaité que la MONUC puisse disposer de moyens à la hauteur des tâches immenses que sont la restauration de la paix et de la sécurité, l’intégration militaire, le renforcement de l’état de droit et la réussite des programmes de DDRR, l’élaboration d’une nouvelle constitution et la réussite d’élections crédibles.  Le représentant a invité le Secrétaire général à mettre en œuvre sa révision proposée de la structure de la Mission, en insistant sur les activités en matière de paix et de sécurité.  Par ailleurs, il a souhaité obtenir des explications sur les taux de vacances observés à la MONUC en demandant des précisions sur les moyens envisagés pour faire face à ce problème.  Enfin, il a affirmé que les effectifs militaires et de police civile étaient insuffisants pour faire face à l’ampleur de cette mission en estimant que la situation était loin d’être satisfaisante. 


Mme MELANIE ATTWOOLL (États-Unis) a remercié la MONUC d’avoir notablement amélioré la présentation de son budget.  La Mission devrait avoir la gestion la plus performante, mais l’étude de sa structure n’a pas été achevée en temps voulu pour que le projet de budget puisse en tenir compte, a-t-elle regretté.  Elle a relevé que plus de 25 postes de classe supérieure étaient pourtant attribués à la MONUC, et que celle-ci devrait donc être en mesure d’étudier son propre organigramme.  Selon elle, le budget montre un effort pour lier les nouveaux postes au mandat révisé, mais il ne fournit aucun élément de preuve démontrant que les besoins réels ont été pris en considération.  Ainsi, elle a rappelé qu’un grand nombre de postes d’appui logistique avaient été demandés pour appuyer le processus électoral, mais que rien n’indiquait qu’on avait essayé de répondre aux nouveaux besoins avec les capacités déjà existantes. 


Mme Attwooll a ensuite relevé que le PNUD disposait d’un budget pour appuyer les élections, et elle a souhaité connaître les relations qu’entretient cette institution avec la MONUC afin d’éviter les double emplois.  De plus, elle a souhaité disposer de davantage de détails sur l’appui aux élections.  Par ailleurs, elle a observé que les contingents militaires assuraient normalement leur propre capacité de soutien, et elle a demandé à obtenir des éclaircissements quant à l’appui civil réclamé pour soutenir certains contingents.  Enfin, elle a demandé des détails sur les efforts de lutte contre les abus sexuels.


M. HITOSHI KOZAKI (Japon) s’est inquiété des retards dans la présentation du budget de la MONUC, tout en notant une amélioration de la présentation de ce rapport.  Il s’est dit surpris que le Secrétariat ait confié à un consultant extérieur une étude globale de la structure de la MONUC à la mi-octobre, regrettant que la Mission n’ait pas mis en œuvre une recommandation du CCQAB d’effectuer une étude globale de sa structure.  Il a déploré par ailleurs que les États Membres se retrouvent à nouveau dans la situation où ils doivent examiner un budget immense sans avoir eu à leur disposition des éléments concernant les postes et la structure de la Mission.  Nous devrions non seulement recourir à de nouveaux recrutements pour permettre le succès du processus électoral, a-t-il déclaré, mais aussi redéployer les postes existants à cette fin. 


Mme KARLA SAMAYOA-RECARI (Guatemala) s’est déclarée préoccupée que rien n’ait été indiqué quant au remboursement des pays fournisseurs de contingents.


M. GERALDO PRATO (Uruguay) a rappelé que son pays participait activement à la MONUC en ayant 1 750 de ses ressortissants déployés auprès de la Mission.  Il a rappelé que certaines parties du pays n’étaient toujours pas stables, et que le Conseil de sécurité avait autorisé une augmentation des effectifs de la Mission.  Mon pays estime impossible de consolider le processus de rétablissement de la paix sans disposer de ressources suffisantes, a-t-il déclaré, exhortant la communauté internationale à appuyer la MONUC. 


M. KISSWANY (République arabe syrienne) a estimé que la RDC méritait la priorité car il s’agit du conflit le plus ancien sur le continent.


BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2004-2005


Projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2006-2007


Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies sur les dépenses d’administration de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (A/60/183 et A/60/7/Add.7)


Fin du débat général


M. THOMAS REPASCH (États-Unis) a estimé qu’il fallait maintenir une Caisse commune des pensions en bonne santé financière, et que le programme des pensions devait être géré de façon efficace afin de maintenir la confiance.  Il s’est félicité de l’augmentation considérable de la valeur de la Caisse commune, avec un excellent taux de rendement et des évaluations indiquant des excédents.  La Caisse commune devra sans doute encore se préparer à une croissance constante, notamment en raison des prochains départs en retraite, a-t-il estimé.  Pour 2006-2007, il a affirmé que le budget devait établir une distinction plus claire entre les dépenses renouvelables et non renouvelables.  Il s’est réjoui que le budget ait introduit des éléments basés sur les résultats, même si des progrès en ce sens devaient à son avis être effectués.  Par ailleurs, le représentant a soutenu les propositions du CCQAB en matière d’effectifs, mais pas en matière de placements, souhaitant savoir si cette démarche était de nature à améliorer la structure hiérarchique.  Concernant l’audit interne, il a souhaité savoir si les recrutements requis avaient été effectués et quel était le montant des contributions volontaires versées au Fonds de pension.  Par ailleurs, il a relevé que la révision du budget pour 2005 traduisait des dépenses supplémentaires importantes, et il a demandé que soit étudiée la manière de mettre en place un comité d’audit. 



PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L’EXERCICE BIENNAL 2006-2007


Possibilité d’organiser des visites guidées et d’ouvrir une librairie et une boutique de cadeaux à l’Office des Nations Unies de Nairobi, et incidences financières connexes (A/59/793, A/60/7 et A/60/7/Corr.1)


Fin du débat général


Prenant la parole au nom de l’Union africaine, Mme NONYE UDO (Nigéria) s’est interrogée sur l’étude de faisabilité menée au sujet de l’organisation de visites guidées au siège de Nairobi et sur l’ouverture d’une librairie et d’une boutique cadeaux.  Elle a souhaité disposer de davantage de détails et connaître l’identité des auteurs de cette étude.  Elle s’est demandée à ce propos s’il n’était pas possible de demander que des œuvres d’art soient offertes au Siège de Nairobi, puisqu’on affirme que c’est le nombre limité de telles oeuvres qui rend ce Siège peu attractif pour les visiteurs.  Elle a également demandé pourquoi le rapport affirmait que les visiteurs ne viendraient pas en nombre suffisant, et quels étaient les critères d’évaluation du nombre de visiteurs africains potentiels compte tenu du fait qu’ils n’ont pas la possibilité de se rendre à New York.  Quand les sièges seront-ils traités sur un pied d’égalité? s’est-elle interrogée, réclamant davantage de détails.


M. THOMAS AMOLO (Kenya) s’est demandé pourquoi il était prévu de situer la boutique cadeaux de Nairobi hors du périmètre de sécurité, alors que tel n’est pas le cas à New York.  De plus, il a réclamé davantage de détails sur l’architecte, notamment pour vérifier que des éléments de l’architecture locale seraient bien intégrés.  Par ailleurs, il s’est déclaré surpris de lire dans le rapport que le siège de Nairobi ne présentait pas « les caractéristiques nécessaires » pour y organiser des visites guidées, alors même que le Secrétaire général a vanté la beauté des lieux.  Concernant les œuvres d’art qui y seraient en nombre insuffisant, il a souligné que la constitution d’une collection nécessitait du temps.  Certains des avantages découlant des visites guidées ne sauraient être quantifiés en termes monétaires, a-t-il ajouté.


Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a réclamé des réponses supplémentaires, notamment des détails sur la création et la promotion de visites guidées et de boutiques dans les autres sièges, afin de vérifier que les mêmes mesures ont été prises à Nairobi. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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