LA CINQUIÈME COMMISSION INFORME L'ASSEMBLÉE DES CONSÉQUENCES FINANCIÈRES DE LA PROCLAMATION D’UNE JOURNÉE INTERNATIONALE EN MÉMOIRE DE L’HOLOCAUSTE
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LA CINQUIÈME COMMISSION INFORME L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES CONSÉQUENCES FINANCIÈRES DE LA PROCLAMATION D’UNE JOURNÉE INTERNATIONALE EN MÉMOIRE DE L’HOLOCAUSTE
Elle recommande à l’Assemblée d’inscrire un crédit de 345 200 dollars au Fonds de réserve
Examinant ce matin les incidences budgétaires d’un projet de résolution intitulé « Mémoire de l’Holocauste*», la Cinquième Commission a décidé de recommander à l’Assemblée générale de recourir au Fonds de réserve pour couvrir les 345 200 dollars nécessaires à la mise en œuvre de ce texte.
Présentant les incidences budgétaires de ce texte**, Mme Sharon Van Buerle, Directrice de la Division de la planification des programmes et du budget, a indiqué qu’au titre de l’adoption de ce projet visant à proclamer le 27 janvier, Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste, l’Assemblée générale demanderait, au titre du personnel temporaire, un poste d’administrateur (P-3) et un poste d’agent des services généraux en vue de mettre en œuvre le programme de communication. Elle envisagerait également à compter de 2007, de tenir un séminaire annuel sur le thème des « Enseignements tirés de l’Holocauste ».
Même si plusieurs délégations, à l’instar du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), auraient souhaité que ce projet de résolution soit mis en œuvre dans le cadre des moyens prévus au projet de budget du Département de l’information (DPI) pour l’exercice biennal 2006-2007, la Commission s’est ralliée à la proposition du Groupe des 77 et de la Chine, qui, par la voix de la représentante de la Jamaïque, avait proposé le recours aux moyens du Fonds de réserve, en notant que le DPI était déjà très sollicité.
Après une suspension de séance, les représentants du Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, de la Nouvelle-Zélande au nom du Groupe de CANZ, des États-Unis et du Japon, ont décidé de se rallier au consensus afin que l’Assemblée générale puisse adopter ce texte dans la journée.
Présentant les incidences de ce projet de résolution, le représentant du CCQAB***, M. Maycock, a particulièrement regretté de n’avoir été saisi que deux heures avant la réunion d’un projet de texte pourtant disponible depuis le 26 octobre, alors que les délégations ont regretté la manière précipitée de traiter de cette question budgétaire. M. Maycock a estimé que cette méthode remettait en cause la validité des procédures budgétaires des Nations Unies. Rappelant que le projet de budget du DPI était de 172,8 millions de dollars pour l’exercice biennal 2006-2007, il a suggéré que le DPI s’appuie sur les ressources prévues au titre du travail temporaire (4,7 millions de dollars) ou des crédits réservés aux heures supplémentaires (1 million de dollars).
Si le représentant du CCQAB a mis en garde le Secrétariat contre une habitude de solliciter de nouveaux crédits pour chaque nouvelle activité plutôt que de rationaliser le potentiel existant, les représentants de la Jamaïque au nom du Groupe des 77, de l’Argentine au nom du Groupe de Rio, ainsi que celui de l’Inde ont contesté une hypothèse de travail selon laquelle les nouveaux mandats devaient être financés grâce à un réaménagement des moyens existants.
En adoptant ce projet de résolution, l’Assemblée générale rappellerait que l’Holocauste, qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif et d’innombrables membres d’autres minorités, demeurera à jamais pour tous les peuples de la planète un rappel des dangers de la haine, de l’intolérance, du racisme et des préjugés. Par conséquent, elle prierait instamment les États Membres d’élaborer des programmes d’éducation qui graveront dans l’esprit des générations futures les enseignements de l’Holocauste afin d’aider à prévenir les actes de génocide et, dans ce contexte, félicite le Groupe d’action international pour la coopération sur l’éducation, la mémoire et la recherche sur l’Holocauste;
Gardant à l’esprit que le principe fondateur de la Charte des Nations Unies consiste à « préserver les générations futures du fléau de la guerre », l’Assemblée générale, par ce texte, prierait le Secrétaire général de mettre en place un programme de communication intitulé « L’Holocauste et les Nations Unies » ainsi que des mesures qui inciteront la société civile à se mobiliser pour garder vivante la mémoire de l’Holocauste et en transmettre les enseignements par l’éducation, afin d’aider à prévenir de futurs actes de génocide, de lui faire rapport sur la mise en place du programme dans les six mois qui suivront l’adoption de la présente résolution et de rendre compte de la mise en œuvre du programme à sa soixante-troisième session.
Sont intervenus au cours de ce débat, les représentants des pays suivants: Jamaïque au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Royaume-Uni au nom de l’Union européenne, Nouvelle-Zélande au nom du Groupe de CANZ, Argentine au nom du Groupe de Rio, Japon et Inde. Ont également pris la parole, Mme Sharon Van Buerle au nom de la Division de la planification des programmes et du Budget et M. Maycock, au nom du CCQAB.
La Cinquième Commission reprendra ses travaux demain matin mardi 1er novembre à 9 h 30.
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* projet de résolution A/60/L.12
** rapport A/60/4526 du Secrétaire général
*** rapport A/60/7/add.6 du CCQAB
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