LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES BUDGETS DES MISSIONS EN RDC ET EN HAÏTI
Communiqué de presse AG/AB/3674 |
Cinquième Commission
50e séance – matin
LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES BUDGETS DES MISSIONS EN RDC ET EN HAÏTI
Elle entame l’examen du transfert éventuel au Département
de la gestion de l’appui à l’outil de recrutement informatique Galaxy
La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) s’est penchée ce matin sur les propositions du Secrétaire général concernant les ressources nécessaires à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) estimées à 383,2 millions pour la période de quatre mois allant du 1er juillet 2005 au 31 octobre 2005 ainsi qu’à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) estimées à 478 millions de dollars pour la période annuelle du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006.
Elle a également débattu de l’affectation d’un solde de 92 898 000 dollars disponible au 30 juin 2004 au titre de 11 missions de maintien de la paix clôturées. Les participants ont aussi entendu la présentation d’un rapport sur le transfert éventuel de l’appui financier et technique fourni actuellement par le Département des opérations de maintien de la paix à l’outil de recrutement informatique Galaxy au Département de la gestion.
Présentant le rapport du Secrétaire général sur le financement de la MONUC du 1er juillet au 31 octobre 2005, Mme Catherine Pollard, Directrice de la Division du financement des opérations de maintien de la paix, a rappelé que l'Assemblée générale avait adopté un budget annuel révisé de 954,8 millions de dollars le 13 avril 2005. Le crédit additionnel de 245 millions de dollars demandé pour la période du 1er octobre 2004 au 30 juin 2005 fait suite à la décision du Conseil de sécurité, le 1er octobre 2004, d’autoriser le déploiement de 5 900 Casques bleus et de 341 civils supplémentaires. Les ressources aujourd’hui demandées de 383 187 800 dollars pour cette nouvelle période de quatre mois doivent couvrir notamment les coûts de 760 observateurs militaires et 15 774 Casques bleus (138 740 900 dollars), de 2 658 civils et 543 Volontaires des Nations Unies (57 805 600 dollars).
L’ensemble des délégations intervenues ce matin ont, à l’instar du Président du Comité consultatif pour les questions administratives et financières (CCQAB) regretté que le Secrétariat n’ait pas été en mesure de préparer un projet de budget complet pour l’exercice 2005-2006. Répondant à ces inquiétudes, Mme Pollard a demandé plus de temps pour faire face aux nombreuses recommandations du CCQAB et de l'Assemblée générale. Répondant à une question de la délégation chinoise, elle a indiqué que la présentation des dépenses arrêtées au 30 avril 2005 serait disponible au terme de l’année budgétaire clôturée le 30 juin.
Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, le représentant de l’Éthiopie s’est inquiété de la situation humanitaire, citant le chiffre de 3 millions de Congolais en situation d’urgence. Il a insisté sur l’importance du budget examiné pour le financement du processus électoral à venir en exhortant les parties congolaises à adopter les constitutions et la loi électorale indispensables au succès de ces élections.
Présentant le rapport du Secrétaire général sur le budget de la MINUSTAH pour la période 1er juillet 2005-30 juin 2006, Mme Pollard, a indiqué que le montant des ressources demandées, soit 478 055 100 dollars, était en augmentation de 26% par rapport à la période 2004/2005. Elle a expliqué que ceci était dû au fait que la mission avait atteint le plein déploiement civil et militaire, cette dernière composante étant passée de 5 844 à 6 700 Casques bleus en un an, alors que les dépenses pour les infrastructures, notamment les routes et aérodromes avaient augmenté. Le Président du CCQAB, M. Valdimir Kuznetsov, a indiqué que le Comité a recommandé une réduction de 7 947 000 dollars par rapport à l’enveloppe proposée arguant notamment des possibilités d’économies dans les frais de personnel et de voyages.
S’agissant de l’examen du rapport sur le Fonds de réserve pour les opérations de maintien de la paix pour la période du 1er juillet 2003 au 30 juin 2004, dont le niveau est de 163 millions de dollars, soit un excédent de 13 millions par rapport au montant autorisé de 150 millions, le Président du CCQAB a fait sienne la proposition du Secrétaire général d’affecter ce solde au compte d’appui aux opérations de maintien de la paix pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006. À l’instar de plusieurs délégations, il a également soutenu la proposition de conserver les 92 millions de dollars disponibles au titre des missions clôturées pour faire face aux besoins de nouvelle Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et à l’élargissement de la MONUC. Dans le contexte de ce débat, les représentants de l’Inde et du Nigéria ont abordé la question des retards importants enregistrés dans le remboursement des pays contributeurs de troupes. La situation devrait s’améliorer, selon Mme Pollard, avec la disponibilité attendue de liquidités et le paiement à temps par les pays de leur quote-part. Des quotes-parts sont encore attendues pour combler les déficits de sept missions clôturées sur les 18 examinées.
Enfin, la Commission était également saisi d’un rapport sur l’examen d’éventuels arrangements visant à confier au Département de la gestion l’appui financier et technique du système Galaxy, dont était chargé le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP). Le module e-Staffing, lancé en 2002, a été mis au point par le DOMP en collaboration avec le Bureau de la gestion des ressources humaines.
La Cinquième Commission poursuivra ses travaux jeudi matin 12 mai à partir de 10 heures
FINANCEMENT DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX
Déclarations
Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, M. HAILE SELASSIE GETACHEW (Éthiopie) a regretté que le Secrétariat n’ait pas été en mesure de préparer un document budgétaire complet pour l’exercice 2005-2006, en insistant sur le besoin des délégations d’être mieux informées en la matière. Il a déclaré que la MONUC était en première ligne des efforts de la communauté internationale en ce qui concerne le rétablissement de la paix et la promotion du développement. Il s’est particulièrement inquiété de la situation humanitaire en notant qu’il y a deux mois seulement le Coordonnateur pour les secours d’urgence estimait que la RDC constituait la crise humanitaire la plus grave du monde, signalant le chiffre de 3 millions de personnes dans l’urgence alors que 1 000 personnes mouraient chaque jour en raison des problèmes humanitaires.
Malgré les progrès réalisés pour désarmer les milices, a-t-il ajouté, nous sommes très en dessous de l’objectif de 5 000 soldats désarmés. Il a invité les parties à adopter rapidement une constitution ainsi qu’une loi électorale et de procéder à l’inscription des électeurs. Il a rappelé que cet exercice financier était essentiel pour la tenue des élections. Il a souhaité que la mission puisse disposer d’un bataillon de réserve pour faire face aux urgences humanitaires. S’agissant des cas de violence et d’exploitation sexuelles, il a exhorté le Secrétaire général et la direction de la MONUC à prendre toutes les mesures qui s’imposent, notamment des sanctions adéquates contre les responsables de tels actes. Il a suggéré la création d’un fonds international d’appui aux victimes d’exploitation sexuelle dans toutes les missions de maintien de la paix.
M. XUDONG SUN (Chine) a souhaité que l’exercice soit abordé avec plus de sérieux et, dans cette optique, a regretté que le Secrétariat n’ait pas été en mesure de présenter un budget complet de la MONUC, alors qu’il s’agit là du budget le plus important des missions de maintien de la paix. Il a invité le Secrétariat à faire preuve d’efforts soutenus à l’avenir. Il a rappelé que l’autorisation de dépenses de l'Assemblée générale ne constituait pas un chèque en blanc donné au Secrétaire général et qu’il était important d’obtenir un compte rendu des dépenses chapitre par chapitre. Il a noté que l’engagement supplémentaire demandé était supérieur aux besoins calculés au prorata de l’augmentation des effectifs. Dans un souci d’amélioration du processus budgétaire, il a fait sienne la proposition du Comité consultatif des questions administratives et budgétaires (CCQAB) soulignant l’importance de voir les échelons les plus élevés participer à la formulation de directives budgétaires. En ce qui concerne les allégations d’exploitations sexuelles sur mineures, il a condamné dans les termes les plus forts ce genre de conduite en invitant à la mise en place d’une politique de tolérance zéro. Ceux qui violent l’éthique, a-t-il conclu, doivent comprendre qu’ils doivent s’attendre à des sanctions rapides.
M. YASSER ELNAGGAR (Égypte) a regretté que le Secrétariat n’ait pas été en mesure de présenter le budget complet de la MONUC. Il a insisté sur la nécessité, pour les délégations, de disposer d’informations indispensables pour l’examen d’un budget parmi les plus importants de l’histoire du maintien de la paix. Il a regretté que les États Membres soient amenés à se prononcer sur une autorisation de dépenses sans disposer de toutes les informations pour le faire.
M. JAIDEEP MAZUMDAR (Inde) a demandé pourquoi son pays n’avait obtenu aucun remboursement depuis 2003 pour son engagement à la MONUC en matériel et en troupes.
Mme ADELLE FERGUSON (Canada), s’exprimant également au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, a indiqué que ces délégations se serviront de cette déclaration unique pour traiter certaines questions générales liées aux diverses missions. Elle s’est dite inquiète quant à la qualité inégale des présentations budgétaires, certaines n’étant pas suffisamment ciblées et transparentes ou manquant de justifications importantes. Elle a pourtant estimé indispensable d’avoir de tels documents et a demandé au Siège et aux missions de faire le maximum à cet égard. La représentante a fait part de la déception des pays du Groupe CANZ concernant le fait que le rapport demandé sur les structures de gestion de toutes les activités de maintien de la paix ne sera pas disponible avant mai 2006.
Passant en revue certains budgets de maintien de la paix, la représentante a été heureuse de constater les efforts de coopération entre l’Opération au Burundi (ONUB) et la MONUC, elle les a encouragées à poursuivre dans cette voie. Elle s’est dite déçue de n’avoir actuellement qu’une seule présentation budgétaire provisoire concernant la MONUC, estimant qu’un rapport complet et opportun est une condition essentielle. Par ailleurs, elle a affirmé que le budget de la Mission en Haïti (MINUSTAH) mettait en lumière bon nombre de questions sur le fonctionnement du concept de la mission intégrée en général et que ces interrogations seraient soulevées dans le contexte des budgets de missions pertinents et dans le cadre de la résolution transversale.
Étant donné que le budget de maintien de la paix avoisine rapidement les 5 milliards de dollars, il est plus nécessaire que jamais de faire preuve de rigueur dans l’établissement des budgets et d’efficacité dans leur gestion, a poursuivi la représentante. Il faut, a-t-elle dit, élaborer des documents budgétaires complets, planifier les activités de façon transparente, partager l’information et sensibiliser le public aux conséquences politiques plus vastes.
M. JORGE SKINNER-KLÉE (Guatemala), prenant la parole au nom de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de l’Équateur, du Guatemala, du Pérou et de l’Uruguay, a rappelé que tous ces pays contribuaient aux contingents de la MINUSTAH. Il a indiqué que le rétablissement de la paix et de la sécurité en Haïti ainsi que la reconstruction économique et sociale étaient des priorités politiques et humanitaires pour la région. Il a déclaré qu’il était essentiel pour la MINUSTAH de recevoir les ressources nécessaires pour mener à bien son mandat et que les travaux de la Cinquième Commission devaient aboutir à l’allocation de sommes adéquates permettant de trouver des solutions aux troubles du pays. Notant que la situation en Haïti était encore fragile et que des élections générales devraient se tenir dans les mois à venir, il a réitéré son appel pour des fonds afin d’assurer des élections libres, transparentes avec une grande participation populaire. Par ailleurs, il s’est dit préoccupé par les problèmes de financement des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) qui sont très importants, le manque de ressources pouvant menacer les grands investissements réalisés par la communauté internationale dans d’autres domaines. Enfin, il a s’est félicité que 57 programmes d’impact rapide aient été approuvés depuis juin 2004, estimant que leur mise en application facilitait les rapports entre la communauté et les troupes et améliorait l’image des Nations Unies en Haïti. Il a lancé un appel à toutes les délégations afin qu’elles fournissent tout leur appui à la MINUSTAH.
M. FERMIN TORO JIMÉNEZ (Venezuela), intervenant sur le financement de la MINUSTAH, a insisté sur la nécessité pour le Gouvernement transitoire d’établir sans délai la Commission nationale du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion. Il a affirmé qu’il fallait démanteler les groupes paramilitaires qui déstabilisent le Gouvernement constitutionnel en Haïti. Rappelant que des fonds avaient été collectés lors de la Conférence internationale des bailleurs de fonds pour Haïti, en juillet dernier, il a voulu savoir quel en était le montant et à quelles activités ces fonds étaient destinés. Par ailleurs, il s’est dit en accord avec les observations du CCQAB, estimant que la structure proposée pour la MINUSTAH continuait de posséder un nombre excessif de postes aux échelons supérieurs et des structures hiérarchiques pas assez clairement définies. De plus, il a regretté le manque de justifications quant aux déplacements du personnel du Siège à Haïti, entre autres, et a demandé à l’administration de réduire ses dépenses de voyages pour l’exercice 2005-2006. Rappelant que suite au passage de l’ouragan Jeanne, le CCQAB avait finalement recommandé d’allouer toutes les sommes proposées par le Secrétaire général, bien qu’ayant estimé que le budget pouvait être réduit de 9,3 millions de dollars, le représentant a demandé de connaître la manière dont ces ressources ont été utilisées. Il a également souligné que le Secrétaire général ne pouvait utiliser le budget afin de financer les activités de DDR, qui le sont habituellement par des contributions volontaires, et devait passer par l’Assemblée générale pour avoir recours à une telle pratique. Enfin, il a estimé que la MINUSTAH devait faire l’objet d’un réexamen par les Nations Unies afin que des instituions démocratiques soient mises en place dans le pays et pour explorer les meilleures voies de surmonter la pauvreté.
Mme MARIA ANGELA HOLGUIN CUELLAR (Colombie) a mis de l’avant les efforts de toute sa région ou plusieurs pays appuient de façon différente la MINUSTAH. Rappelant que Haïti combinait une instabilité politique et l’effet de catastrophes naturelles, elle a indiqué que son gouvernement avait mis à disposition des troupes, un groupe de la police des stupéfiants et avait offert un appui dans d’autres domaines, comme l’assainissement et l’éducation.
Notant la nécessité de renforcer les programmes de DDR, elle a souhaité que la Cinquième Commission mette un point d’honneur à trouver les ressources nécessaires pour la réalisation de ces activités ainsi que pour l’assistance aux élections. Elle a déclaré que la meilleure façon d’aider la MINUSTAH était de lui fournir de manière opportune les ressources dont elle a besoin.
M. RAJIV RAMLAL (Trinité-et Tobago) a déclaré qu’Haïti avait grandement besoin d’assistance humanitaire. Conformément aux besoins multidimensionnels de la mission, il a formé le vœu que ce budget permettra de renforcer les institutions démocratiques ainsi que de promouvoir le développement économique et social du pays.
M. GERARDO PRATO (Uruguay) a noté que la contribution la plus importante de son pays en matière de maintien de la paix se situait au niveau des ressources humaines, avec 2 600 personnes déployées sur le terrain en majorité en Afrique mais aussi en Haïti. Par ailleurs, il a insisté sur les problèmes de remboursement aux États Membres contributeurs de troupes aux missions, particulièrement en ce qui concerne les anciennes missions au Cambodge et en Somalie, les arriérés étant dus depuis une décennie. Ainsi, il a souhaité que le Secrétaire général trouve rapidement des solutions à cette situation et a noté avec un vif intérêt la considération de l’unification des comptes des différentes missions, comme demandée par l’Assemblée générale dans sa résolution 57/319. De plus, il s’est dit d’accord avec l’observation des Commissaires aux comptes, à savoir que les missions soulèvent des questions qui ne sont pas réglées depuis longtemps et a demandé que l’Administration se penche sur celles-ci sans délai.
Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a rappelé que tous les États Membres ont l’obligation de soutenir financièrement les Nations Unies ainsi que la responsabilité commune de verser à temps, dans leur totalité et sans condition les contributions mises en recouvrement. Elle a affirmé que les pays devaient se montrer prudents et, en conséquence, permettre au Secrétaire général de garder les liquidités disponibles au titre des missions de maintien de la paix achevées. Elle a mis en lumière les pénuries de fonds dont souffrent plusieurs missions, de même que le Tribunal pénal international pour le Rwanda, et a affirmé que cette situation empêchait les Nations Unies de rétrocéder le solde aux États Membres. Enfin, concernant la MONUC et la MINUSTAH, elle a noté qu’il en allait de la responsabilité collective de l’Assemblée générale d’assurer des ressources suffisantes, à la fois humaines et financières, pour que ces deux missions puisent mettre en œuvre les mandats établis par le Conseil de sécurité et qui demandent un engagement à long terme de la part de la communauté internationale. Il est donc essentiel que cette Commission prenne une décision qui appuiera les efforts de ces opérations à cette période cruciale, a-t-elle conclu.
M. JAIDEEP MAZUMDAR (Inde) a fait sienne la proposition du Secrétaire général de conserver le solde d’un montant de quelque 93 millions de dollars disponible au 30 juin 2004 au titre de 11 missions de maintien de la paix achevées Il a estimé que ces fonds seront très utiles dans le contexte du lancement de la mission de maintien de la paix au Soudan et de l’extension des capacités de la MONUC. S’agissant des sept missions clôturées avec un déficit, il a regretté qu’aucune solution n’ait été trouvée aux contributions dues par l’ONU aux pays fournisseurs de contingents en précisant que l’ONU devait encore 16 millions de dollars à l’Inde pour sa contribution à deux de ces missions clôturées.
Mme NONYE UDO (Nigéria) a souhaité que l’on s’assure que toutes les activités mandatées soient suffisamment financées. Elle s’est dite favorable à la proposition de conserver le solde excédentaire de 92 millions au titre des 11 missions fermées. Néanmoins en tant que pays contributeur de troupes, elle a souhaité que l’on trouve une solution pour verser à temps les sommes dues aux pays contributeurs de troupes
Documentation
Rapport du Secrétaire général (A/59/779) sur le financement de la MONUC pour l’exercice allant du 1er juillet au 31 octobre 2005 et rapport du CCQAB (A/59/736/Add.16)
Le Secrétaire général sollicite l’autorisation de l’Assemblée d’engager pour la période du 1er juillet au 31 octobre 2005, des dépenses supplémentaires de 383 187 800 dollars aux fins du fonctionnement de la Mission. Le montant demandé couvrirait notamment les dépenses de: 138 740 900 dollars au titre du personnel militaire et du personnel de police, soit 760 observateurs militaires, 15 774 militaires membres des contingents et 268 membres de la police civile; ainsi que 86 641 300 dollars au titre de dépenses opérationnelles
Dans son rapport, le CCQAB approuve l’intention d’utiliser les montants prévus au titre du personnel temporaire pour financer les 134 emplois internationaux supplémentaires, dans l’attente de la présentation du budget de la MONUC pour l’exercice 2005/06. Il espère qu’il sera procédé à une étude rigoureuse de la structure et des besoins de la Mission et que cette étude globale permettra de rationaliser les dépenses et de faire des économies
Compte tenu des observations consignées, le CCQAB recommande d’accorder au Secrétaire général l’autorisation d’engager des dépenses du montant demandé.
Rapport du Secrétaire général sur le financement de la MINUSTAH pour l’exercice allant du 1er juillet 2004 au 30 juin 2006 et dépenses de la période du 1er mai au 30 juin 2004 (A/59/745) et rapport du CCQAB sur cette question (A/59/736/Add.13)
La MINUSTAH, qui a pour mandat de rétablir la paix et la sécurité et de faciliter le processus politique constitutionnel en cours en Haïti, a été créée le 30 avril 2004 et son mandat a été renouvelé en 29 novembre 2004. Outre la présentation des dépenses de la période allant du 1er mai au 30 juin 2004, le présent rapport présente le budget de la MINUSTAH du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006, dont le montant s’élève à 478 055 100 dollars et qui doit couvrir le déploiement de 6 700 membres de contingents, 1 622 membres de la police civile 489 fonctionnaires recrutés sur le plan international, 621 agents recrutés sur le plan national et 179 Volontaires des Nations Unies.
Les décisions que l’Assemblée générale portent en plus du montant de ce budget, sur l’affectation du solde inutilisé de 14 703 700 dollars se rapportant à la période du 1er mai au 30 juin 2004 et sur la mise en recouvrement de ce montant à raison de 39 837 925 dollars par mois si le Conseil de sécurité décide de proroger le mandat de la Mission.
Dans son rapport, le CCQAB recommande de ramener le budget à 470 108 100 dollars. Quant au solde total de crédits non utilisés d’un montant de 14,7 millions de dollars, il rappelle que celui-ci est dû essentiellement au déploiement différé des unités militaires et de la police civile et au retard dans le recrutement du personnel civil et recommande qu’il soit porté au crédit des États Membres selon des modalités qui seront déterminées par l’Assemblée générale.
Le Comité consultatif fait aussi des recommandations afin de réduire les coûts de la Mission. Notant que le taux d’occupation des postes de la Mission était extrêmement faible au cours de la période considérée, il s’interroge d’autant plus sur le dépassement de crédits au titre des voyages officiels, les dépenses de 303 900 000 dollars étant supérieures de 52 800 dollars aux crédits ouverts. Le Comité estime insuffisantes les justifications données en ce qui concerne les déplacements envisagés, et particulièrement ceux devant être effectués en Haïti par le personnel du Siège. De plus, il s’inquiète du recrutement initial de membres du personnel au plan national en tant que vacataires, ceux jugés aptes à l’issue des différentes formalités ayant été affectés à des postes permanents. Si cette pratique visait à procéder rapidement aux affectations, au début de la phase initiale de l’opération, elle demande à être à présent abandonnée afin de privilégier les fonctions de nature continue et régulariser d’urgence la situation à la MINUSTAH. Le Comité consultatif regrette également que l’examen de l’organigramme de la Mission n’ait toujours pas été entrepris. Malgré sa recommandation de créer un certain nombre de postes, il est d’avis qu’aucun effort ne devrait être ménagé pour s’acquitter des tâches supplémentaires en procédant à des redéploiements.
Rapport du Secrétaire général sur les informations actualisées sur la situation financière des missions de maintien de la paix clôturées au 30 juin 2004 (A/59/752) et rapport du CCQAB sur la question (A/59/790)
Le présent rapport fait un compte rendu des informations actualisées sur la situation financière, au 30 juin 2004, de 18 missions de maintien de la paix achevées, le montant net des liquidités pouvant être portées au crédit des États Membres à cette date se chiffrant à 92 898 000 dollars. En revanche, sept de ces missions accusaient des déficits de trésorerie totalisant environ 93,2 millions de dollars du fait du non-paiement d’une partie des quotes-parts. Il s’agit du Groupe d’observateurs militaires de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA), de l’Opération des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ), de l’Opération des Nations Unies en Somalie (ONUSOM), de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC), du Groupe d’assistance des Nations Unies pour la période de transition (GANUPT), de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA) et de la Mission en Haïti, soit la Mission d’appui des Nations Unies en Haïti (MANUH), la Mission de transition des Nations Unies en Haïti (MITNUH) et la Mission de police civile des Nations Unies en Haïti (MIPONUH).
Il est rappelé que le CCQAB a autorisé le prélèvement de 100 millions de dollars sur le Fonds de réserve pour les opérations de maintien de la paix, dont la moitié au titre du mécanisme d’autorisation de dépenses avant mandat pour le Soudan et l’autre moitié, pour la MONUC. Il est aussi noté que le Fonds de réserve pour les opérations de maintien de la paix constituera également la première ressource pour le financement de ces missions jusqu’à ce que les contributions aient été collectées. Toutefois, les liquidités disponibles du Fonds ne suffiront pas à couvrir l’ensemble des besoins de trésorerie prévisibles pour le Soudan et l’expansion de la MONUC, qui devraient totaliser 900 millions de dollars. En attendant le versement des quotes-parts, il faudra combler le déficit en empruntant sur le solde des missions de maintien de la paix achevées. L’Assemblée générale devra donc prendre une décision concernant ce solde que le Secrétaire général recommande de conserver.
Le CCQABrecommande d’accepter les propositions duSecrétaire général.
Rapport du Secrétaire général sur le Fonds de réserve pour les opérations de maintien de la paix (A/59/787) et rapport du CCQAB sur la question (A/59/791)
Le rapport du Secrétaire général rappelle que le montant initial du Fonds a été fixé à 150 millions de dollars et que l’Assemblée a décidé de limiter l’utilisation du Fonds au financement de la phase de démarrage des nouvelles opérations de maintien de la paix, de l’élargissement des opérations existantes ou des dépenses imprévues et extraordinaires liées au maintien de la paix. Le présent rapport fournit des informations sur le Fonds pour l’exercice allant du 1er juillet 2003 au 30 juin 2004. Il indique que le montant des ressources du Fonds s’établissait, à la fin de cette période, à 163 790 000 dollars, cette somme comprenant la réserve de 150 millions de dollars et un excédent cumulé de 13 790 000 dollars.
Le rapport fait état des prêts accordés lors de cette exercice pour couvrir les frais de premier établissement des missions en Côte d’Ivoire (MINUCI et ONUCI), au Libéria (MINUL), au Burundi (ONUB) et en Haïti (MINUSTAH). Il précise que les prêts consentis à la MINUCI et à la MINUL avaient été remboursés au 30 juin 2004. Les prêts non remboursés, eux, se chiffraient à 48 820 000 dollars, y compris 12 820 000 dollars prêtés antérieurement à la MINURCA, en République centrafricaine.
Le Secrétaire général propose que le solde excédentaire enregistré au 30 juin 2004, 13 790 000 dollars, soit affecté au financement du Compte d’appui aux opérations de maintien de la paix pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006.
Toutefois le CCQAB recommande que ce solde soit conservé dans le Fonds de réserve et ce compte tenu des besoins de trésorerie immédiats, en particulier pour le démarrage de la Mission des Nations Unies au Soudan et l’élargissement de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).
Rapport du Secrétaire général sur la Stratégie en matière de technologies de l’information et des communications (A/59/265/Add.1)
Cet additif se concentre sur les éventuels arrangements pour confier au Département de la gestion l’appui financier et technique du système électronique de sélection du personnel lancé en 2002, Galaxy. Il précise que d’avril à septembre 2004, le Bureau des services de contrôle interne a effectué une vérification du système. Le BSCI a recommandé que les fonctions de développement, de maintenance et d’appui techniques soient confiées à la Division de l’informatique du Bureau des services centraux d’appui du Département de la gestion.
Il est rappelé que le DOMP et le Bureau de la gestion des ressources humaines ont coopéré à la mise au point du module de Galaxy en vue de répondre à leurs besoins respectifs urgents. Les vérificateurs ont néanmoins estimé que le transfert de responsabilités envisagé ne devait avoir lieu qu’une fois que la Division concernée serait à même d’assurer un niveau de service continu étant donné que des ressources financières considérables seraient nécessaires pour s’acquitter de ces fonctions.
Au titre de ce rapport, l’Assembléegénérale est invitée à approuver les mesures proposées pour l’examen des arrangements envisagés.
Rapport du CCQAB sur les aspects administratifs et budgétaires du financement des opérations de maintien de la paix (A/59/736)
Une annexe de ce document concerne la mise à jour du rapport du Secrétaire général sur les mesures propres à accélérer le recrutement du personnel des missions. On y apprend que depuis le 1er juillet 2004, les avis de vacance de poste relatifs au personnel des missions recruté sur le plan international sont publiés sur le Web au moyen de Galaxy. Les 503 appels de candidature affichés par le DOMP ont suscité 105 663 réponses. Sur les 48 374 candidats dont le dossier a été examiné, 1 310 possédaient les compétences techniques et les autres qualifications exigées pour postuler. En ce qui concerne le personnel des missions recruté sur le plan international, le taux de vacance de poste s’élevait à 22% au 13 avril 2005.
Liste des intervenants
Éthiopie au nom du Groupe des États d’Afrique, Chine, Égypte, Inde, Canada au nom du Groupe de CANZ, Guatemala au nom des sept pays d’Amérique latine et des Caraïbes fournisseurs de contingents pour la MINUSTAH, Venezuela, Colombie, Uruguay, Trinité-et-Tobago, Afrique du Sud et Nigéria.
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