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AG/AB/3673

LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES PROJETS DE BUDGET DES MISSIONS AU BURUNDI ET EN CÔTE D’IVOIRE, RESPECTIVEMENT ESTIMÉS À 296 ET 371 MILLIONS DE DOLLARS

05/05/2005
Communiqué de presse
AG/AB/3673


Cinquième Commission

49e séance – matin


LA CINQUIÈME COMMISSION EXAMINE LES PROJETS DE BUDGET DES MISSIONS AU BURUNDI ET EN CÔTE D’IVOIRE, RESPECTIVEMENT ESTIMÉS À 296 ET 371 MILLIONS DE DOLLARS


Le Groupe africain souhaite des moyens à la hauteur des besoins des Ivoiriens et des Burundais au moment où ils préparent des élections décisives


La Cinquième Commission (administrative et budgétaire) s’est penchée ce matin sur les propositions budgétaires du Secrétaire général concernant les Opérations des Nations Unies au Burundi (ONUB) et en Côte d’Ivoire (ONUCI) pour la période allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006, les estimations se chiffrant respectivement à 296 millions 654 700 et 371 millions 835 600 dollars.


Présentant les documents soumis par le Secrétaire général, le Contrôleur des Nations Unies, M. Warren Sach, a indiqué que la Commission était également invitée à se prononcer sur l’affectation de soldes inutilisés de 9 millions 463 200 dollars du budget de l’ONUB pour la période 21 avril-30 juin 2005 et de 13 millions 304 900 dollars sur le budget de l’ONUCI couvrant la période 4 avril-30 juin 2004. 


Intervenant au nom du Groupe des États d’Afrique, la représentante de l’Afrique du Sud a soutenu les propositions budgétaires du Secrétaire général qui, selon elle, reflètent les besoins financiers et humains de missions nouvelles aux  mandats complexes et multidimensionnels.  Elle a souhaité une aide qui corresponde aux besoins des Ivoiriens et des Burundais au moment où ceux-ci préparent des élections décisives d’ici au 31 octobre 2005.


Elle a rappelé que l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire créée par la résolution 1528 (2004) du Conseil de sécurité en date du 27 février 2004, s’est vu confier un éventail de tâches, couvrant entre autres l’assistance au Gouvernement d’union nationale, la protection des locaux et personnels des Nations, Unies, la protection des droits de l’homme et la restauration de l’autorité de l’état de droit et du pouvoir judiciaire.  De son côté l’Opération au Burundi établie aux termes de la résolution 1545 (2004) du 21 mai 2004, s’est vu attribuer des rôles divers de la surveillance d’un accord de cessez-le-feu, à la préparation d’un processus électoral, y compris le suivi des activités de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), la protection des travailleurs humanitaires, l’accompagnement de convois alimentaires et la protection de camps de réfugiés.  


À l’instar du représentant de l’Ouganda, dont le pays préside l’Initiative régionale pour la paix au Burundi, elle a mis l’accent sur l’importance déterminante des opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) sur la situation du pays.  Les deux délégations ont souhaité une résolution des conflits perçue au niveau régional par le biais d’activités et de projets transfrontaliers, le représentant de l’Ouganda insistant particulièrement sur l’importance des procédures de DDR et sur la réinstallation, le rapatriement des forces ayant une incidence négative sur toute la région, notamment sur la République démocratique du Congo.  Ce dernier a, par ailleurs, appuyé la prorogation du mandat du Gouvernement de transition de la fin avril à la fin août 2005, dans l’intérêt de l’organisation des prochaines élections. 


Le représentant de la République arabe syrienne a lui aussi soutenu les propositions budgétaires du Secrétaire général pour l’ONUB et l’ONUCI, en invitant ces missions à faire des efforts pour réduire le taux de vacance de postes.  Tout en souhaitant une meilleure coopération entre les différentes missions de la région, il a insisté sur la nécessité de garantir l’autonomie financière et de gestion administrative de chacune d’entre elles.  


      De son côté, le Président duComité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB), M. Vladimir Kuznetsov, a suggéré une réduction de plus de 4 millions de dollars pour chacune de ces missions pour ramener les propositions budgétaires à 292 347 600 dollars pour l’ONUB, et 367 610 000 dollars pour l’ONUCI.  Il a expliqué qu’il avait été prouvé dans le passé que des réductions du type de celles qui étaient proposées étaient appropriées, grâce à une plus grande efficacité administrative et sans entraîner un sous-financement.  Affirmant que des économies pouvaient être réalisées dans tous les secteurs, il a notamment suggéré des visites au siège combinées entre les différentes missions de la région et une surveillance de la flotte de véhicules pour réduire les coûts relatifs à l’entretien et aux pièces de rechange.  Il s’est également inquiété des taux de vacances importants qui persistent dans ces deux missions.  S’agissant spécifiquement de l’ONUB, il l’a invitée à procéder à un examen de ses effectifs et à se pencher particulièrement sur la concentration de fonctions liée à un nombre excessif de postes de haut niveau. 


La Cinquième Commission poursuivra ses travaux lundi 9 mai à 10 heures pour aborder notamment l’examen des budgets de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo(MONUC) et de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).


DOCUMENTATION


Budget de l’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) (A/59/748) et rapport du CCQAB sur la question (A/59/736/add.12)


           L’Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) a pour mandat d’aider le Conseil de sécurité à rétablir une paix durable et instaurer la réconciliation nationale au Burundi.  Le présent rapport rend compte de l’exécution du budget pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006, dont le montant proposé, 296 654 700 dollars, doit couvrir le déploiement de 200 observateurs militaires, 5 459 soldats, 120 membres de la police civile, 406 fonctionnaires recrutés sur le plan international, 46 agents recrutés sur le plan national, dont 45 administrateurs, et 198 Volontaires des Nations Unies. 


La corrélation entre le montant total des ressources demandées pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006 et l’objectif de l’ONUB est expliquée dans des tableaux axés sur les résultats, qui présentent une analyse par composante –processus politique, réforme du secteur de la sécurité, environnement sécuritaire, droits de l’homme et aide humanitaire, et appui.  Le rapport explique que les effectifs constituant les ressources humaines de l’Opération ont été déterminés composante par composante, sauf dans le cas du personnel chargé de la direction exécutive et de l’administration, qui sert l’ensemble de l’Opération.


Conformément à la résolution 59/15 de l’Assemblée générale en date du 29 octobre 2004 relative au financement de l’ONUB, le présent rapport contient une nouvelle justification de la nécessité des postes relevant de la rubrique Direction exécutive et administration et des autres composantes de l’Opération qui sont identifiés au paragraphe 9 de la résolution, notamment les reclassements proposés, le cas échéant.


Les décisions que l’Assemblée générale devra prendre au sujet du financement de l’ONUB, outre le budget annuel 2005/2006, portent également sur l’ouverture d’un crédit de 49 709 300 dollars déjà autorisé par l’Assemblée aux termes de sa résolution 58/312 du 18 juin 2004 pour l’établissement de l’ONUB pour la période du 21 avril au 30 juin 2004


Budget de l'ONUCI (A/59/750) et rapport du CCQAB sur la question (A/59/736/add.15)


Le budget couvre le déploiement de 200 observateurs militaires et 6 040 militaires des contingents, dont 120 officiers d’état-major, 345 membres de la police civile, 425 fonctionnaires recrutés sur le plan international et 474 agents recrutés sur le plan national, dont 21 administrateurs recrutés dans le pays, ainsi que 225 Volontaires des Nations Unies.


La corrélation entre le montant total des ressources demandées pour l’ONUCI pour l’exercice allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006 et l’objectif de la Mission est expliquée dans des tableaux axés sur les résultats, qui présentent une analyse par composante (composante cessez-le-feu, composante désarmement, démobilisation, réinsertion, rapatriement et réinstallation, composante action humanitaire et droits de l’homme, et composante état de droit, ainsi qu’appui). Les effectifs constituant les ressources humaines de la Mission ont été déterminés composante par composante, sauf dans le cas du personnel chargé de la direction exécutive et de l’administration, qui sert l’ensemble de la mission.


L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a été créée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1528 (2004) du 27 février 2004, avec un mandat d’une durée initiale de 12 mois à compter du 4 avril 2004.  Au paragraphe 2 de sa résolution 1584 (2005) du 1er février 2005, le Conseil a autorisé l’ONUCI à surveiller le respect des mesures imposées par le paragraphe 7 de la résolution 1572 (2004) du 15 novembre 2004, et à recueillir les armes et tout matériel connexe dont la présence sur le territoire de la Côte d’Ivoire constituerait une violation de ces mesures ainsi qu’à disposer de ces armes et de ce matériel.


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