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AG/AB/3666

CINQUIÈME COMMISSION: DES DÉLÉGATIONS REGRETTENT LES LENTEURS DU TRANSFERT DE 50 POSTES POUR FAIRE FACE À L’ÉVOLUTION DES BESOINS DE L’ORGANISATION

30/03/2005
Communiqué de presse
AG/AB/3666

Cinquième Commission

41e séance – matin


CINQUIÈME COMMISSION: DES DÉLÉGATIONS REGRETTENT LES LENTEURS DU TRANSFERT DE 50 POSTES POUR FAIRE FACE À L’ÉVOLUTION DES BESOINS DE L’ORGANISATION


La Cinquième Commission a porté son attention ce matin sur l’expérience confiée par l'Assemblée générale1 au Secrétaire général en décembre 2003, priant ce dernier de transférer 50 postes pendant l’exercice biennal 2004-2005, pour faire face à l’évolution des besoins de l’Organisation dans la réalisation de ses activités.


D’une manière générale, l’ensemble des délégations ont constaté les faibles résultats de l’expérience, notant que seuls 17 postes avaient été identifiés en 15 mois, dont cinq pour être transférés à titre permanent, pour répondre à des besoins urgents ou imprévus.  Plusieurs ont émis des doutes quant à la faisabilité de cet essai.  Elles ont souhaité examiner plus avant cette question lors de la prochaine session de l’Assemblée générale en demandant que le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires(CCQAB) se prononce sur le manque de progrès de cette initiative et les raisons de ces retards. 


Présentant la note du Secrétaire général sur la question2, M. Warren Sachs, Contrôleur par intérim des Nations Unies a indiqué que les cinq postes transférables de manière permanente consistaient en un poste P-5 du Bureau du Secrétaire général adjoint à la gestion au Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement en vue de renforcer ce dernier, en contrepartie d’un poste P-4.  Trois postes ont été transférés de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à l’Administration de l’Office des Nations Unies à Vienne.  Il a précisé que l’expérience montrait qu’il était très peu fréquent de trouver des ressources en personnel excédentaires au sein d’un programme et pouvant être transférées.  Douze autres postes ont été transférés dans le cadre d’arrangements administratifs temporaires, afin de répondre à des besoins immédiats limités dans le temps ou en attendant que des mesures à plus long terme soient proposées dans le contexte du projet de budget pour l’exercice biennal 2006-2007.


Si le représentant des États-Unis a regretté que le Secrétariat n’ait pas su mieux mettre à profit cette faveur faite par les délégations en matière de gestion du personnel, celui de la Jamaïque, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est étonné de trouver dans le rapport des références à des transferts de 810 postes sur le budget 2004-2005 et 242 postes supplémentaires en 2006-2007, des chiffres sans aucun rapport avec la demande faite par l’Assemblée générale en 2003.  Enfin, celui de Cuba a regretté le manque d’information quant à l’effet de transferts sur le recrutement de candidats extérieurs.  Il a estimé qu’il y avait un manque de transparence dans la note du Secrétaire général, en souhaitant que l’on précise davantage les éléments programmatiques qui justifieraient des transferts. 


M. Sach a souligné que ces transferts devaient avant tout permettre de répondre à des besoins imprévus.  Intervenant en fin de séance, le Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires, M. Vladimir Kuznetsov a fait remarquer que ce projet de transfert de postes constituait un modeste volet de l’ensemble de l’évolution de la culture de gestion en vue de restructurer les ressources de l’Organisation.   


En fin de séance, Mme Sharon Van Buerle, Directrice par intérim de la Division de la planification des programmes et du budget et M. Zaitsev, du Département des affaires économiques et sociales (DESA) ont répondu aux questions posées à l’issue d’une séance du 17 mars3 au cours de laquelle les délégations avaient débattu du programme ordinaire de coopération technique et du Compte pour le développement.  Il a notamment été précisé que les futurs rapports sur les programmes ordinaires d’assistance technique seraient examinés par l'Assemblée générale et la Deuxième Commission.  Il a également été indiqué que le Sommet du Millénaire+5 de septembre prochain ne devait pas modifier les activités en matière de coopération technique, puisque celui-ci devrait mettre l’accent sur la nécessité d’un suivi et de l’application des grandes conférences des Nations Unies dans les domaines économique et social.


Au titre de questions diverses, Mme Sandra Haji-Ahmed, du Bureau de la gestion des ressources humaines, répondant à une question du représentant de l’Egypte sur les trois nouveaux postes D2 à pourvoir au Département de la sûreté et de sécurité4, a affirmé que les annonces concernant ces postes avaient été publiées sur Galaxie dans la limite des 60 jours prévus par le règlement.  Le Représentant de l’Égypte, appuyé dans ce sens par le Nigéria et Cuba, a contesté une pratique consistant à limiter à certaines missions la diffusion sur papier des annonces de postes.  Il a souhaité avoir à ce sujet des explications du Secrétariat lors de la prochaine séance.


Sont intervenus au cours de ces débats les représentants des pays suivants : Jamaïque au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Norvège, Cuba, États-Unis, Canada, Belgique au nom de l’Union européenne, Norvège, Égypte et Nigéria.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal.  


1  Résolution 58/270 de l'Assemblée générale du 23 décembre 2003

2  Note A/59/753 du Secrétaire général

3  Voir communiqué AG/AB/3663 du 17 mars 2005

4  Voir communiqué AG/AB/3665 du 24 mars 2005


BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2004-2005


Transfert de postes


Débat général


Mme NORMA TAYLOR ROBERTS (Jamaïque), qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait part de son étonnement de trouver dans le rapport des éléments qui n’ont rien à voir avec l’expérience des transferts de postes.  Elle s’est demandée si le CCQAB avait été suffisamment informé de la mise en œuvre de l’expérience.  Elle a souligné que l’expérience du transfert de postes ne devait pas empêcher le Secrétaire général de demander des postes supplémentaires et ne devait pas non plus entraîner une augmentation des taux de vacances de postes, ceux-ci étant déjà élevés.  Constatant qu’en 15 mois, cinq postes seulement avaient été identifiés pour être transférés de manière permanente, elle a estimé que cela mettait en doute la faisabilité du programme et s’est étonnée que ces difficultés ne soient pas rapportées dans la note du Secrétaire général.


M. HONNINGSTAD (Norvège) a regretté qu’une autorisation plus vaste n’ait pas été donnée au Secrétaire général pour gérer les ressources humaines.  Une plus grande rationalisation et une gestion plus souple des ressources humaines permettront de créer un environnement de travail plus stimulant et plus rémunérateur, a-t-il estimé.  Constatant que seuls 17 postes avaient été identifiés, il a reconnu que quelque chose ne fonctionnait pas dans l’expérience et s’est demandé pourquoi.  Regrettant les dispositions trop restrictives de l’expérience, il a estimé que le transfert de postes devait relever automatiquement de l’autorité du Secrétaire général.  Il a souhaité que les débats de la Cinquième Commission s’inscrivent dans le contexte de la réforme d’ensemble du Secrétariat présentée par le Secrétaire général dans son rapport « Dans une liberté plus grande », insistant sur le rôle que la Commission avait à jouer dans la mise en œuvre de la réforme.


M. HITOSHI KOZAKI (Japon) a rappelé que le Secrétaire général était prié de donner suite à la demande de l’Assemblée générale contenue dans la résolution 58/270, à savoir le transfert, à titre expérimental, de 50 postes durant l’exercice biennal 2004-2005.  Il a regretté que seuls cinq postes aient été transférés entre chapitres du budget sur une base permanente.  Il a rappelé que ces transferts devaient se faire afin de faire face à l’évolution des besoins de l’Organisation dans la réalisation des programmes et activités qu’elle est chargée d’exécuter.  Il a espéré que des progrès pourraient être réalisés dans ce domaine et souhaité que cette question soit examinée plus avant lors de la 60e session de l'Assemblée générale.


M. PABLO BERTI (Cuba) a affirmé qu’il n’avait pas été fourni une vision claire de la situation de l’expérience du transfert de postes et notamment de l’effet sur le recrutement de candidats extérieurs.  Il nous semble, a-t-il ajouté, qu’il y a un manque de transparence dans la note du Secrétaire général.  Il a souhaité que l’on précise les éléments programmatiques qui justifieraient de tels transferts.  Nous proposons que ces éléments soient inclus dans les rapports futurs.  Notant que le Secrétaire général indique dans sa note qu’il a l’intention, en 2005, d’ajuster les stratégies utilisées en vue de tirer parti de la possibilité de gérer avec souplesse les tableaux d’effectifs pour exécuter les programmes prescrits, il a voulu avoir des éclaircissements à ce sujet.  Il a craint que les transferts de postes de l’informatique de l’Office des Nations Unies contre la drogueetlecrime vers l’administration de l’Office des Nations Unies à Vienne,contribuent à affaiblir l’ONUDC.


M. THOMAS A. REPASCH (États-Unis) a affirmé que l'Assemblée générale avait approuvé le transfert expérimental de 50 postes en décembre 2003, parce que les délégations pensaient ainsi faire une faveur au Secrétaire général et à l’administration en matière de gestion des ressources humaines.  Lorsque nous avons reçu le premier rapport d’exécution en décembre 2004, a-t-il indiqué, nous avons été déçus par le manque de résultats obtenus.  C’est pourquoi, il a souhaité que le CCQAB se prononce sur le manque de progrès dans l’application de cette résolution et les raisons de ces retards.  Il a demandé que les prochaines discussions relatives à l’examen du budget 2006-2007 en automne prochain, soient l’occasion  d’examiner plus avant ces objectifs du transfert de postes. 


Mme SHANNON-MARIE SONI (Canada) a souhaité que le Secrétaire général dispose d’une plus grande souplesse dans le transfert de postes.  Constatant que les résultats de l’expérience étaient modestes, il a invité le Secrétaire général à redoubler d’efforts en ce sens.


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. KARL VAN DEN BOSSCHE (Belgique) a souhaité que soit donné suffisamment de liberté au Secrétaire général pour gérer efficacement les ressources humaines.  Il a regretté que l’expérience de transferts de poste n’ait pas encore fourni les résultats escomptés.  Approuvant l’idée de donner davantage de ressources aux domaines de travail de haute priorité par rapport aux domaines de basse priorité, il s’est félicité que le récent rapport du Secrétaire général « Dans une liberté plus grande » reprenne le principe des expériences de transfert de postes.


M. YASSER ELNAGGAR (Égypte) s’est interrogé sur les concepts de domaines de travail de « haute priorité » et de « basse priorité » en se demandant qui, du Secrétariat ou des États Membres, était chargé de les identifier.  Il a également fait part de sa perplexité face à l’expression « besoins changeants de l’Organisation », estimant que c’était aux États Membres de définir quels étaient ces besoins.  Il a estimé qu’il fallait tirer les leçons des modestes résultats de l’expérience de transfert de postes, ajoutant que les propositions faites par les États Membres devaient être précédées d’une étude de faisabilité réalisée par le Secrétariat.


M. ELNAGGAR réagissant aux interventions du Contrôleur par intérim et du Président du CCQAB, a rappelé que l’expérience du transfert de postes prévoit que le CCQAB soit régulièrement informé.


Questions diverses


Mme SANDRA HAJI-AHMED, du Bureau de la gestion des ressources humaines, répondant à une question du représentant de l’Égypte sur les trois nouveaux postes D2 à pourvoir au Département de la sûreté et de sécurité (Voir notre Communiqué de presse AG/AB/3665, http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/AGAB3665.doc.htm), a affirmé que les annonces concernant ces trois postes avaient été publiées sur Galaxie dans la limite des 60 jours prévus par le règlement.  Quant à la diffusion sur papier, elle a indiqué qu’elle était limitée aux missions qui en avaient fait expressément la demande.  Le Représentant de l’Égypte a affirmé ne pas accepter cette dernière disposition et a dit ne pas comprendre pourquoi les postes avaient été affichés sur Galaxie fin décembre, alors que la session de l’Assemblée générale était suspendue.  Ses homologues du Nigéria et de Cuba ont eux aussi contesté le fait que la distribution sur papier ait été limitée, estimant que cela contrevenait aux dispositions de la résolution de l’Assemblée générale créant les trois postes D2.  Le représentant de l’Égypte a exigé des explications complémentaires du Secrétariat lors de la prochaine séance de la Cinquième Commission.


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