LES NATIONS UNIES LANCENT UN APPEL URGENT POUR DJIBOUTI
Communiqué de presse AFR/1147 IHA/1040 |
LES NATIONS UNIES LANCENT UN APPEL URGENT POUR DJIBOUTI
(Adapté de l’anglais)
NEW YORK, 27 avril 2005 (OCHA) -- Les Nations Unies ont lancé un appel urgent concernant Djibouti, afin de recueillir 7,5 millions de dollars pour lutter contre une grave crise alimentaire qui menace le pays. Des besoins immédiats se font sentir pour fournir une aide alimentaire à 28 650 personnes et de l’eau à 18 000. Le Gouvernement de Djibouti avait formulé auparavant une demande d’aide internationale.
La crise alimentaire qui touche trois des six zones rurales du pays est une conséquence d’une suite de trois saisons sans pluies qui ont aggravé la sécheresse dans la région. Le retard des pluies et les chutes irrégulières n’ont pas permis le remplissage des forages et la régénération des pâturages. Les éleveurs nomades de Djibouti et des régions voisines en Somalie, Éthiopie et Érythrée, se sont vus obligés de continuer le pâturage saisonnier dans les régions côtières de Djibouti, ce qui a épuisé presque toutes les zones rurales mises en pâture. Tous les forages d’eau dans les zones de pâturage du nord-ouest et du sud-est sont pratiquement à sec.
La mise en pâture excessive et l’épuisement des sources d’eau ont contribué à accroître le nombre de morts dans le bétail et fait décliner la production de lait. Les bêtes qui survivent encore sont dans un piteux état. On constate des mouvements irréguliers de bétail et de personnes dans presque toutes les zones rurales. Beaucoup de foyers ont perdu leurs troupeaux entiers et des milliers de personnes quittent les zones rurales pour se rendre dans les centres urbains afin d’y trouver de l’aide.
Les familles à Djibouti utilisent généralement l’argent gagné avec leur bétail pour acheter la nourriture qui leur est nécessaire. Or, du fait de la réduction de la productivité de l’exploitation des troupeaux, le revenu des ménages et l’accès aux biens alimentaires ont fortement diminué.
Les points d’eau, comme les trous de sonde, sont en mauvais état et les frais d’entretien et de réparation doivent être pris en charge. Le problème de la malnutrition, qui résulte de la prolongation de la sécheresse, est une des préoccupations majeures. Il est nécessaire de fournir une alimentation de complément pour 5 730 enfants. De plus, il faut fournir des services de santé mobiles pour 5 000 personnes, afin de toucher les populations nomades qui sont les plus vulnérables. Enfin, au titre des besoins urgents, il faut régler les questions de l’alimentation et de l’abreuvage de 500 000 têtes de bétail, tout comme celle des services vétérinaires urgents.
Dans le moyen et le court terme, les Nations Unies, les organisations non gouvernementales concernées et les ministères techniques du Gouvernement devront mener une deuxième évaluation multisectorielle plus complète. À ce titre, un sondage pour vérifier les chiffres sur le bétail perdu sera nécessaire.
Pour de plus amples informations, prière de contacter Stephanie Bunker, OCHA à New York, (917) 892-1679, ou Elizabeth Byrs, OCHA à Genève, au 41 22 917 2653 ou sur son portable 41 (0) 79 473 4570.
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