SG/SM/9408 - AFR/991

L’AFRIQUE NE PEUT SE DÉVELOPPER QUE SI LES AFRICAINES EXERCENT UN POUVOIR RÉEL, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AUX PARTICIPANTS À LA RÉUNION D’ADDIS-ABEBA

14/7/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9408
AFR/991


L’AFRIQUE NE PEUT SE DÉVELOPPER QUE SI LES AFRICAINES EXERCENT UN POUVOIR RÉEL, DÉCLARE LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AUX PARTICIPANTS À LA RÉUNION D’ADDIS-ABEBA


On trouvera ci-après le texte du message adressé par Kofi Annan aux participants à la réunion consacrée à la condition de la femme, tenue par l’Union africaine à Addis-Abeba le 6 juillet:


En l’espace d’un an seulement, la femme africaine a vu sa situation s’améliorer grandement.  Je me félicite que l’Union africaine compte à présent cinq femmes parmi les 10 membres élus de sa commission, preuve de l’importance croissante qu’elle accorde à l’égalité des sexes dans tous ses domaines d’activité.  Je me réjouis également de voir les États africains adopter le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme africaine et intégrer le principe de l’égalité des sexes dans le protocole portant création du Conseil pour la paix et la sécurité.  Et bien sûr, je présente mes compliments les plus chaleureux à Gertrude Mongella, amie fidèle de l’ONU, élue première Présidente du Parlement panafricain.


Les Africains comprennent de mieux en mieux que l’Afrique ne peut se développer que si les femmes exercent un pouvoir réel au foyer, dans les collectivités locales, dans les pays et au sein de l’Union.  De fait, le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique a fait de la promotion de la femme et de la lutte contre la pauvreté ses deux principaux objectifs à long terme.  Mais soyons lucides: la poursuite de ces objectifs est inextricablement liée à la nécessité d’enrayer la propagation du sida.  L’épidémie de sida s’est révélée un terrible obstacle au développement, outre qu’elle frappe de plus en plus implacablement les femmes africaines.  Mais les femmes jouent un rôle indispensable dans tous les aspects de la lutte contre ce fléau.


Autre fait notable, le rôle de la femme dans l’action en faveur de la paix et de la sécurité est à présent reconnu.  Les femmes se sont montrées bien des fois utiles et indispensables dans les processus de paix.  Elles se sont peu à peu fait une place à la table des négociations, dans l’application des accords de paix, dans le relèvement, la reconstruction et le désarmement après un conflit.  Il est grand temps de les associer de plein droit à ces processus, à tous les niveaux et à toutes les étapes.


Je déplore que la violence sexuelle et sexiste continue de servir d’arme dans les conflits en Afrique.  Dans certaines régions de la République démocratique du Congo, et dans la région du Darfour au Soudan, la violence sexiste a pris pratiquement l’ampleur d’une épidémie.  Il faut tout faire pour mettre fin à cette pratique odieuse et en traduire les auteurs en justice.


J’exhorte les États africains à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour concrétiser les objectifs fixés par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1325 (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité, et ce sans plus tarder, car le Conseil reviendra sur l’application de ce document historique en octobre prochain.


J’espère que cette réunion ravivera et relancera la détermination de l’Afrique à améliorer la condition de la femme et à mettre à profit les résultats obtenus pour aller de l’avant.  L’Organisation des Nations Unies continuera de faire tout son possible pour vous épauler dans cette mission.


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