En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/9192-AFR/858-L/3058

LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QUE LE TRIBUNAL SPECIAL POUR LA SIERRA LEONE EST UN ELEMENT ESSENTIEL DU PROCESSUS DE RECONCILIATION

18/03/2004
Communiqué de presse
SG/SM/9192
AFR/858
L/3058


le Secretaire general declare que LE Tribunal special pour la Sierra Leone

est un element essentiel du processus de reconciliation


    On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, dont le Conseiller juridique de l’Organisation des Nations Unies, M. Hans Correll, a donné lecture à l’occasion de l’inauguration des bâtiments du Tribunal spécial pour la Sierra Leone tenue le 10 mars à Freetown:


    J’attache la plus grande importance aux travaux du Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Son existence réaffirme deux points fondamentaux : premièrement, le fait que ceux qui commettent ou autorisent de graves violations du droit humanitaire international en sont individuellement responsables et devront en répondre; et, deuxièmement, le fait que la communauté internationale n’épargnera aucun effort pour les livrer à la justice conformément aux normes internationales de justice, d’équité et de respect des formes régulières.


    Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone est une instance unique en son genre car il a été créé par un accord entre l’Organisation des Nations Unies et la Sierra Leone, à la demande du Conseil de sécurité et du Gouvernement sierra-léonais. Il s’agit d’une initiative conjointe dans laquelle des juges nommés par le Gouvernement, d’autres juristes sierra-léonais et du personnel local collaborent avec des juges, un procureur et un greffier internationaux.


    Ce partenariat est né de la conviction, partagée par l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement sierra-léonais, que si l’on veut mettre fin à l’impunité, si l’on souhaite la réconciliation nationale et le retour à la paix et à la sécurité, il est essentiel de mettre en place un système judiciaire fiable dans lequel les auteurs des crimes très graves commis en Sierra Leone depuis le 30 novembre 1996 seront appelés à rendre compte de leurs actes.


    Maintenant que le Tribunal a été mis en place et que les procès sont sur le point de commencer, les États Membres de l’Organisation des Nations Unies devront assumer leurs responsabilités et veiller à ce que ce tribunal dispose des ressources nécessaires pour mener à bien sa précieuse tâche. Le Tribunal, quant à lui, doit s’acquitter de sa mission au plus vite et ce, si possible, dans la limite de son mandat fixé à trois ans.


    J’adresse ici au Président, aux juges et aux autres membres du Tribunal tous mes voeux de réussite dans l’accomplissement de leur difficile mission. Vos travaux revêtiront la plus grande importance, non seulement pour la Sierra Leone mais aussi pour la communauté internationale tout entière. Vos décisions et vos convictions permettront de mieux servir les intérêts de la justice pénale internationale, de défendre les principes de la responsabilité morale et pénale et de décourager à l’avenir d’autres dirigeants militaires et politiques d’ordonner et de perpétrer des atrocités.


    Mais, comme son nom l’indique, il s’agit avant tout d’un Tribunal spécial. À ce titre, il est un élément essentiel du processus de réconciliation amorcé au sortir d’une période de conflit aux conséquences si tragiques et effroyables. L’existence de ce tribunal qui contribuera au rétablissement du droit et de la justice en Sierra Leone est pour la population un gage de lendemains meilleurs. Que chacun d’entre nous joue son rôle afin d’assurer la réussite de cette entreprise capitale.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.