LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION PRÉSENTE LES EFFORTS DU DPI POUR AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ONU
Communiqué de presse CPSD/294 |
Quatrième Commission
12e séance – après-midi
LE CHEF DU DÉPARTEMENT DE L’INFORMATION PRÉSENTE LES EFFORTS DU DPI POUR AIDER LE PUBLIC À MIEUX COMPRENDRE L’ONU
(Publié le 20 octobre)
La Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de décolonisation, a entamé cet après-midi son débat général sur l’information et a abordé immédiatement les politiques et les activités de l’Organisation des Nations Unies dans ce domaine. Le Chef du Département responsable de ces activités, Shashi Tharoor, Secrétaire général adjoint à l’information et à la communication, est venu exposer aux délégations les efforts pour faire mieux connaître et expliquer à une audience de plus en plus large les diverses fonctions de l’ONU.
M. Tharoor a indiqué que le Département de l’information (DPI) avait réorienté son mandat et s’était doté d’une nouvelle structure afin de mieux promouvoir les messages de l’ONU. Il a affirmé qu’en dépit des contraintes budgétaires, il était toujours possible, en faisant preuve d’innovation et de créativité, en ciblant les utilisateurs, de faire passer efficacement ces messages et d’avoir un plus large impact auprès du public. À cet égard, M. Tharoor a indiqué que le DPI pouvait désormais se targuer de ce que la plupart des principaux départements de l’ONU incluent systématiquement des éléments d’information dans leurs activités.
Concernant les questions de développement, M. Tharoor a indiqué que les Objectifs du Millénaire se trouvaient à présent au cœur du champ d’activités de l’ONU. Le succès de la communauté internationale à tenir ses engagements dans ce domaine ne dépend pas que des Etats Membres, mais aussi de la participation active des associations de la société civile, a-t-il déclaré. A cette fin, le DPI s’efforce de sensibiliser la presse à ces Objectifs tout en s’adressant directement aux peuples du monde entier. Il a par ailleurs indiqué que le Département en coopération avec celui chargé des opérations de maintien de la paix, était en train d’élaborer une stratégie globale de communication visant à rendre les Etats Membres plus attentifs à la multiplication du nombre de demandes pour des opérations de ce type. S’agissant de la lutte contre l’intolérance, M. Tharoor a expliqué que le programme du DPI, « Unlearning Intolerance », s’inscrivait dans le cadre du dialogue entre les civilisations, et que ce programme avait pour objet d’exploiter les différentes manières dont l’éducation et la société civile peuvent aider à combattre ce fléau.
Au chapitre de la mesure des résultats produits par le DPI, M. Tharoor a déclaré que les limites budgétaires du Département permettaient uniquement l’élaboration d’un mécanisme interne d’évaluation. Evoquant par ailleurs le Centre de nouvelles, qui fonctionne à présent dans toutes les langues, il a déclaré que l’obstacle principal pour atteindre la parité linguistique sur le
Web et au-delà continuait d’être d’ordre financier. M. Tharoor a aussi expliqué que le gel du recrutement des personnels d’appui avait, cette année, entraîné des retards dans la diffusion des produits résultant de la couverture de l’Assemblée générale.
Les délégations qui ont ensuite pris la parole ont, d’une manière générale, appuyé les efforts du Département pour faire peau neuve. Plusieurs d’entre elles sont revenues sur la nécessité de parvenir à la parité des langues officielles dans les activités du Département de l’information tout en reconnaissant les avancées en la matière. Le représentant de la République de Corée a, lui, estimé que la parité entre les langues officielles était bien moins prioritaire que la réduction du fossé qui va croissant entre les six langues officielles et les autres. Il a rappelé que 60% de la population mondiale ne parlait aucune de ces six langues.
La plupart des délégations ont loué la qualité du site Web des Nations Unies. Le représentant des Pays-Bas, s'exprimant au nom de l'Union européenne, a cependant rappelé qu'une part importante de la population mondiale n'avait toujours pas accès à l’Internet et qu'il ne fallait donc pas négliger les moyens de communication traditionnels tels que la radio.
Les délégations ont exprimé des vues diverses au sujet du processus de rationalisation du réseau des centres d'information. Ce processus a débuté en Europe de l'Ouest avec la fermeture de neuf centres et la création d’un seul centre régional basé à Bruxelles. Le représentant des Pays-Bas a affirmé que ce processus de réduction des coûts et d'accroissement de l'efficacité devait être étendu à d'autres régions. Le Groupe des 77 et la Chine a pour sa part estimé qu’il était trop tôt pour décider si l’extension de cette démarche serait judicieuse. Plusieurs représentants, à l’instar de celui du Burkina Faso, ont appelé à procéder avec circonspection, en tenant compte des spécificités locales et en consultant les États concernés.
Le rapport du Comité de l'information a été présenté par Mme Janice Miller (Jamaïque) en sa qualité de Rapporteur du Comité.
Les délégations suivantes ont pris la parole : Qatar (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Pays-Bas (au nom de l'Union européenne), Iran, Émirats arabes unis, Kazakhstan, République de Corée, Islande, Burkina Faso, Koweït, République populaire démocratique de Corée, Ukraine.
La Quatrième Commission poursuivra son débat général sur l'information demain, mercredi 20 octobre à 15 heures.
QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION
Rapport du Secrétaire général (A/59/221 et Corr.1)
Il est affirmé dans ce rapport que le Département de l’information réorganisé et restructuré sait maintenant ce qu’on attend de lui, maîtrise les moyens de donner suite aux attentes et a acquis une expérience pratique de leur utilisation. Il est prêt à appliquer les enseignements tirés et à tirer parti de la confiance retrouvée pour améliorer encore ses produits et services. Le Département a réorienté son mandat et s’est doté de nouvelles modalités de fonctionnement et d’une nouvelle structure. Son action s’articule désormais autour de quatre sous-programmes : les services de communication stratégique, les services d’information, les services de bibliothèque et les services de diffusion. Le Département s’emploie à perfectionner le pratique de l’évaluation et du suivi des résultats obtenus.
Le rapport relate les activités menées de juillet 2003 à juillet 2004 et il rend compte de l’application des recommandations contenues dans la résolution 58/101B de 2003. Le DPI a orienté ses travaux de façon à faire connaître de manière stratégique les activités des Nations Unies, dans le but d’obtenir le plus large impact possible auprès du public. En dépit de ressources toujours plus réduites, il s’est employé à faire un meilleur usage des nouvelles technologies de l’information tout en accroissant l’utilisation de moyens de communication traditionnels tels que la radio. Le rapport détaille ensuite les campagnes de communication thématiques lancée sur neuf grands sujets : questions de développement économique et social, Sommet mondial sur la société de l’information, VIH/sida, migrations, besoins du continent africain, droits de l’homme, décolonisation, question de Palestine.
Le Département s’est attaché à accorder une plus large place aux opérations de maintien de la paix en Afrique et il a insisté sur la promotion des travaux des Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme et sur leur rôle politique et humanitaire en Iraq. Le rapport rend ensuite compte de la fermeture de neuf bureaux en Europe occidentale et de l’ouverture d’un seul Centre d’information régional à Bruxelles le 1er janvier, ceci dans un souci de rationalisation. Par ailleurs, afin de commencer à renforcer la diffusion de l’information concernant l’Organisation dans le monde arabe, un premier atelier pour le Moyen-Orient a été organisé.
Le rapport insiste ensuite sur l’importance prise par le site Web et détaille les efforts entrepris pour accroître le multilinguisme et pour faciliter l’accès des utilisateurs handicapés. Il évoque ensuite les services de bibliothèque, les services de diffusion, les programmes de formation pour les journalistes des pays en développement, les partenariats. Enfin il est indiqué que le Département de l’information a accordé une plus grande latitude à ses responsables pour évaluer les résultats, tout en garantissant l’obligation de rendre des comptes au moyen d’une évaluation annuelle de l’incidence des programmes. Le Département a affiné ses méthodes d’autoévaluation pour juger de l’utilité de ses activités et du niveau de satisfaction des clients.
Rapport du Comité de l’information (A/59/21)
Le présent rapport rend compte des travaux de la dernière session du Comité qui s’est tenue du 26 avril au 7 mai 2004 à New York. Il contient deux projets de résolution portant respectivement sur l’Information au service de l’humanité et la politique et les activités de l’ONU en matière d’information et recommandés pour adoption à l’Assemblée générale.
Déclarations
M. SASHI THAROOR, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a déclaré que la tâche du Département de l’information était de faire connaître les Nations Unies et de faire comprendre au grand public ce que fait l’Organisation et quels sont ses objectifs. M. Tharoor a expliqué que les désaccords survenus au sein de Conseil de sécurité sur l’Iraq avaient entaché l’image des Nations Unies. Il a affirmé que les récentes attaques des médias contre l’intégrité des Nations Unies et de ses cadres, notamment les allégations non corroborées de corruption dans la gestion du programme « pétrole contre nourriture » ainsi que les critiques extrêmement confuses concernant les Nations Unies au sujet des événements au Darfour ont sapé les efforts déployés pour regagner la confiance du public. Ces développements doivent nous conduire à faire connaître le plus clairement possible nos activités, car l’information publique est essentielle si nous voulons conserver les soutiens dont nous avons besoin pour mener à bien nos mandats, a-t-il dit.
M. Tharoor a rappelé que les objectifs du Département demeuraient inchangés, mais que les défis étaient plus difficiles à relever, cela étant notamment dû à une baisse des ressources et à une multiplication des mandats. Il a rappelé par ailleurs que le Département avait dressé une liste de « Dix Sujets dont le monde devrait davantage entendre parler », dont la tragédie des orphelins du VIH/sida en Afrique australe et la situation explosive en République centrafricaine*. M. Tharoor a expliqué que cette initiative était destinée à informer sur d’importants problèmes concernant la vie de divers groupes à travers le monde, problèmes que le traitement médiatique de l’Iraq avait éclipsés. Il a précisé que cette liste avait été rédigée par le DPI après consultations avec d’autres départements du Secrétariat des Nations Unies et divers institutions et programmes. M. Tharoor s’est félicité du fait que de nombreux articles portant sur les Dix Sujets avaient paru dans des publications de renom telles que, entre autres, The International Herald Tribune et Corriere della Sera, et que ces Sujets font l’objet de reportages diffusés sur les grandes chaînes internationales.
Il a déclaré qu’en dépit des difficultés, en faisant preuve d’innovation et de création, il était toujours possible de faire passer le message du DPI et d’atteindre des publics plus larges. A ce titre, M. Tharoor a indiqué que le DPI avait travaillé avec les autres Départements du Secrétariat qui sont devenus des clients auxquels il offre des services en matière d’information. Le DPI est désormais à même de faire connaître les réalisations majeures de l’Organisation et de mettre en place les stratégies de promotion de ces activités sur le plan international. D’ores et déjà, le DPI peut se targuer de ce que la plupart des principaux Départements de l’ONU incluent systématiquement des éléments d’information dans leurs activités, ce qui n’était pas le cas il y a trois ans.
Concernant les questions de développement, M. Tharoor a déclaré que les Objectifs du Millénaire pour le Développement se trouvaient à présent au cœur du champ d’activités onusien et que, en conséquence, le DPI se proposait de continuer à sensibiliser la presse à ces Objectifs et, en même temps, à contourner cette presse pour s’adresser directement aux peuples du monde entier. Une autre initiative dont nous sommes fiers, a poursuivi M. Tharoor, est la Global Media Aids Initiative du Secrétaire général – un partenariat établi avec plus de 20 organes de presse du monde entier, qui a été lancé en janvier dernier pour faciliter l’élaboration de projets conjoints visant à multiplier le nombre de programmes consacrés aux questions liées au VIH/sida. Cette initiative a été placée sous la direction du Département, en collaboration avec ONUSIDA et la fondation Kaiser.
Au chapitre de la mesure des résultats produits par le DPI, M. Tharoor a déclaré que les limites budgétaires du DPI permettaient uniquement l’élaboration d’un mécanisme interne d’évaluation. A cet égard, il a indiqué que le Département avait d’ores et déjà mis en place des ateliers de formation du personnel dans ce domaine. M. Tharoor a mentionné les sondages d’opinion internationaux comme autre moyen efficace d’évaluation. Toutefois, leur coût prohibitif ne permet pas au DPI de recourir régulièrement à ce procédé, c’est pourquoi nous tâchons de trouver des partenaires qui acceptent d’effectuer ces sondages pro bono, a-t-il déclaré. La société Zogby International a ainsi accepté d’inclure six questions relatives aux objectifs du Millénaire pour le développement à un sondage destiné aux pays arabes. Cette initiative a pour but de restaurer la confiance de ces pays dans l’Organisation en augmentant la masse d’information disponible sur ses activités dans la région.
Au nombre des mesures novatrices visant à rendre les informations et les produits du DPI disponibles dans toutes les langues de l’Organisation, M. Tharoor a évoqué le Centre de Nouvelles de l’ONU qui, a-t-il indiqué, fonctionne à présent dans toutes les langues. Il a en outre déclaré que le populaire service de l’information par courriel, actuellement disponibles en anglais et en français, devrait être élargi à toutes les langues officielles d’ici la fin de mars 2005. Il a souhaité préciser à ce sujet que l’obstacle principal auquel le DPI était confronté pour atteindre la parité linguistique sur le Web et au-delà continuait d’être le financement insuffisant. Par ailleurs, nous éprouvons de graves difficultés cette année dans la couverture de l’Assemblée générale en raison du gel sur le recrutement du personnel d’appui, cette mesure ayant contraint le DPI à renoncer au recrutement de plus de 35 personnels d’appui temporaires qu’il engage normalement pour l’aider à faire face à la multiplication des demandes de couverture durant la session ordinaire de l’Assemblée générale, a-t-il déclaré. M. Tharoor a continué en expliquant que cette situation entraînait des retards dans la distribution des communiqués de presse, des photos et des cassettes audio ou vidéo et a indiqué que, par conséquent, il avait demandé que toutes les mesures soient prises pour tenter d’atténuer les conséquences de ce gel sur les services que fournit le DPI. Il a souhaité que, dans ces conditions, les Etats Membres sauront envisager la possibilité de lever ce gel dans le cadre des organes législatifs appropriés.
Le Président du Comité de l’information, M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY, (Bangladesh) a appelé les délégations à apporter leur soutien au Département de l'information dans ses nouvelles orientations. Il s'est félicité du partenariat étroit établi entre le DPI et le Comité de l'information ainsi que de l'élargissement de leur dialogue. Il a souligné que le renouveau du DPI, initié par un important changement de structure, avait commencé à produire des résultats positifs et concrets. Selon lui, le Département est désormais plus stratégique, ses messages sont plus pointus et le public est mieux cerné, a-t-il indiqué. L'accent mis sur une culture d'évaluation a permis au DPI d'être mieux à même de mesurer les résultats de la politique d’information et des activités de communication.
M. Chowdhury a ensuite constaté que le DPI affrontait de sérieux problèmes concernant sa décision de rationaliser le réseau des Centres d'information. Il a souligné que la diminution des ressources, la dévaluation du dollar et l'augmentation des coûts avaient eu de sérieuses conséquences pour le Département. Si nous n'agissons pas pour remédier à ce problème, le Département souffrira de davantage de manques et cela affaiblira ses efforts pour faire entendre le message de l'Organisation à un public plus large, a-t-il averti. Il a enfin estimé que le processus de rationalisation des centres d'information des Nations Unies devait être mené avec prudence. Ce principe de rationalisation fait l'unanimité en tant que mesure stratégique mais non en tant que mesure d'économie, a-t-il constaté.
M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar) a déclaré, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, que le DPI devrait se concentrer sur les stratégies de communication permettant de rapprocher l’Organisation du public à travers le monde. A ce titre, le Groupe des 77 et la Chine croit fermement que le défi auquel fait face le Département n’est pas seulement de toucher une audience plus large mais aussi de contribuer à la mise en oeuvre des objectifs de l’ONU, tels que ceux, par exemple, contenus dans la Déclaration du Millénaire. Les efforts du DPI devraient ainsi être guidés par la volonté d’atteindre ces objectifs, en particulier ceux relatifs à la pauvreté, à l’éducation, au développement durable, au VIH/sida, au dialogue entre les civilisations et les cultures, ou encore aux besoins des pays africains. S’agissant des opérations de maintien de la paix, le représentant a déclaré qu’il attachait la plus grande importance aux politiques d’information et aux stratégies de communication engagées dans ce domaine. Il faut combler le fossé qui existe entre la réalité de ces opérations efficaces sur le terrain et la perception qu’en a le public.
Concernant les propositions faites par le Secrétaire général pour rationaliser le réseau des Centres d’information des Nations Unies, le Groupe des 77 et la Chine réitèrent leur volonté de participer au renforcement du système d’information des Nations Unies, notamment dans les pays en développement. A ce titre, le représentant a estimé qu’il était trop tôt pour décider s’il serait justifié de reproduire dans d’autres régions la démarche de rationalisation qui a conduit à la fermeture de neuf centres en Europe et à l’ouverture du Centre régional de Bruxelles. Selon lui, toute nouvelle rationalisation doit être abordée au cas par cas et doit faire l’objet de consultations avec les Etats concernés.
Au plan du multilinguisme, le représentant a dit que le Groupe appréciait les améliorations récentes apportées aux sites Web dans toutes les langues officielles, ajoutant que selon le Groupe des 77 et la Chine, l’objectif principal devait être d’assurer la qualité des informations sur le site Web dans toutes les langues officielles.
Prenant la parole au nom de l'Union européenne et des pays candidats, M. LEX GERTS (Pays-bas) a souligné le rôle central du Département de l'information. Il est très important de diffuser de l'information sur les Nations Unies et les problèmes qu'elles traitent vers les peuples du monde, surtout à une époque où l'engagement de l'Organisation est remis en question par quelques-uns, a-t-il déclaré. Il a ensuite félicité le DPI pour sa nouvelle structure qui va favoriser un travail plus efficace. M. Gerts a ensuite évoqué la fusion des neuf centres d'information d'Europe occidentale en un centre régional situé à Bruxelles. Il a estimé que ce processus de réduction des coûts et d'accroissement de l'efficacité devait être reproduit dans d'autres régions. Il a ensuite salué les efforts entrepris par le DPI en faveur du multilinguisme et a encouragé leur poursuite. Relevant que le site Web était désormais accessible en plusieurs langues, il a signalé que 53 centres d'information dans le monde disposaient de sites Web dans leurs langues locales. Il a également salué les efforts de la Librairie Dag Hammarskjöld. M. Gerts a souligné la qualité du site Web des Nations Unies. Il a rappelé l'importance des informations concernant les opérations de maintien de la paix, dont la perception par le public est souvent bien éloignée de la réalité.
M. Gerts a ensuite rappelé qu'une part importante de la population mondiale n'avait toujours pas accès à Internet. 68% de la population d'Amérique du Nord et 31% des Européens jouissent de ce privilège mais seulement 1,4% des Africains et 6,5% des Asiatiques ont accès au Web, a-t-il rappelé. Il a alors déclaré que les pays développés se devaient d'aider les pays en développement à ne pas se laisser distancer par le progrès technologique. De même, il a rappelé que la radio restait un média très efficace et susceptible de toucher un large public. Il a enfin affirmé l'engagement de l'Union européenne en faveur de la liberté d'expression et de la liberté de la presse, pour laquelle de nombreux journalistes ont sacrifié leur vie.
M. HOSSEIN MALEKI (Iran) a déclaré que les Nations Unies devraient être en mesure de faire connaître plus largement leurs activités à travers le monde, notamment celles liées au développement et à la lutte contre la pauvreté. A ce titre, la voix des Nations Unies doit être entendue car elle constitue une indispensable contribution à l’établissement de la paix dans un monde plus juste. Nous voulons que le DPI soit en mesure de donner une image juste et précise des Nations Unies auprès du public. A cette fin, il est nécessaire que nous puissions nous appuyer sur des Centres d’information des Nations Unies efficaces pour épauler les efforts du DPI. Poursuivant, le représentant a déclaré qu’il devenait impérieux de combler la fracture numérique et de resserrer l’écart qui sépare à cet égard les pays développés des autres. De ce fait, certains pays profitent de ce déséquilibre pour diffuser des informations erronées sur la réalité des pays en développement. Afin de remédier à cette situation, nous estimons qu’il est impératif d’intensifier l’assistance aux pays en développement dans les domaines des infrastructures de communication. Le représentant a loué les activités de formation du DPI dans les pays en développement.
En conclusion, il a indiqué que sa délégation était très attachée à une diffusion des informations produites par le DPI dans toutes les langues, y compris les langues locales qui ne sont pas les langues officielles de l’ONU. A cet effet, l’Iran souhaite que le DPI parvienne à inclure ces langues non officielles au site Web et au service radio de l’ONU.
M. AL NUAIMI (Émirats arabes unis) a souligné l'impact croissant des médias et des moyens de technologie modernes sur le processus de formation des tendances politiques, économiques et sociales, impact positif pour les relations internationales, a-t-il affirmé. Il a cependant dénoncé la croissance du fossé numérique entre pays développés et en développement et a appelé à mettre au point une stratégie de coopération internationale pour y remédier. Il a également jugé nécessaire de former les ressources humaines dans le domaine de l'information et de la communication, et a demandé que soient fournies des émissions de radio gratuites. Le représentant a ensuite dénoncé les médias occidentaux qui, dans la foulée du 11 septembre, ont tenté d'offenser les cultures de certains pays en développement, dont les nations islamiques. Cela a donné naissance à des sentiments de haine et de discrimination raciale, a-t-il ajouté. Il a demandé que ces médias mettent au point un code de conduite international assurant la crédibilité et la
transparence de la diffusion des informations et qui devrait également promouvoir des programmes d'ouverture consacrés aux objectifs du développement et renforcer le respect mutuel pour les cultures et les croyances religieuses des peuples.
Le représentant a ensuite exprimé sa satisfaction au sujet des activités du DPI et des travaux du Comité de l'information. Il a jugé nécessaire de développer ces activités, notamment pour réduire le fossé numérique et sensibiliser la plus large audience possible aux questions prioritaires dans le domaine du développement. Selon lui, il faut renforcer la coopération entre le DPI et les autres institutions de l'ONU, ainsi que la participation de la société civile dans les programmes d'information. Le représentant a ensuite affirmé que sa délégation suivait de près la fusion de certains centres d'information et il a appelé à prendre en compte l'impact de ces changements, notamment dans le cadre de la dissémination d'informations sur la question de la Palestine et la situation du peuple palestinien. Le représentant a également appelé à promouvoir les services en langue arabe de façon comparable aux autres langues officielles, à développer les ateliers pour les journalistes des pays en développement, à promouvoir un partenariat entre le DPI et les programmes de développement de différents pays. Il a enfin appelé à la coopération internationale pour promouvoir une culture de paix entre les civilisations.
M. SERIK ZHANIBEKOV (Kazakhstan) a déclaré que son pays partageait le point de vue du Secrétaire général selon lequel une culture de la communication diffusant des informations sur les activités de l’ONU doit être bénéfique à tous les peuples. Dans ce cadre, les activités d’information du DPI devraient être intensifiées dans toutes les régions du monde, ce qui inclut la Communauté des Etats indépendants. La délégation du Kazakhstan appuie la consolidation des Centres d’information des Nations Unies à l’échelle régionale. A cet égard, le représentant a expliqué que son pays souhaitait faire connaître à un plus large public les conséquences humanitaires, sur son peuple, de l’assèchement de la mer d’Aral et des années de tests nucléaires pratiqués dans la région. Le DPI devrait couvrir plus largement ces questions, car la dégradation continue de la mer d’Aral affecte sérieusement la santé et la qualité de vie des populations. Malheureusement, la communauté internationale n’est pas complètement informée de la gravité des risques environnementaux que fait peser cette situation, et l’assistance aux populations les plus touchées de la région n’a été, à ce jour, que sporadique.
M. CHUN YUNG-WOO (République de Corée) a évoqué l'attachement de sa délégation au travail du Département de l'information. La diffusion d'informations sur les activités de l'Organisation et sur les préoccupations des peuples du monde est nécessaire pour mobiliser un soutien en faveur de l'ONU, a-t-il déclaré. Il a salué les efforts entrepris par le DPI pour tirer le meilleur parti de ses ressources et il s'est félicité de l'amélioration de ses performances, qu'il a attribuée à la nouvelle direction stratégique du Département. Le plus important défi auquel est confronté le DPI consiste à réduire le fossé qui se creuse de plus en plus en matière d'information entre les peuples qui parlent l'une des six langues officielles des Nations Unies et les autres, a-t-il ensuite déclaré. 60 % de la population mondiale ne parle pas l'une de ces six langues, sachant que ces dernières sont essentiellement parlées dans les pays développés, a-t-il ajouté. Le représentant a estimé qu'il était plus important de combler le fossé existant
entre les langues officielles et les autres que d'établir la parité entre les six langues officielles. Rappelant que son pays était le onzième contributeur au budget de l'Organisation, il a déploré que les 75 millions de Coréens soient désavantagés en raison de leur langue.
Le représentant a ensuite salué la réorganisation des centres d'information débutée en Europe de l'Ouest et il a apporté son appui de principe à l'extension de ce processus de rationalisation à d'autres régions. Il a cependant souligné que les priorités devaient être déterminées en fonction de la demande pour les services des centres et de l'existence de moyens alternatifs d'accès à l'information sur l'ONU. Le représentant a ensuite estimé que le site Internet allait rendre les centres d'information obsolètes dans les pays parlant l'une des six langues officielles et que ces centres ne seraient donc plus utiles que dans les pays parlant d'autres langues ou ayant un accès réduit à l’Internet. Par ailleurs, il s'est félicité de l'existence de programmes radiophoniques dans huit langues non officielles mais il a jugé nécessaire de définir des critères objectifs pour sélectionner les langues utilisées en radio. Le représentant a enfin salué les progrès réalisés par le DPI grâce à l’Internet, avec son site Web et a jugé qu'il s'agissait d'un média très efficace. Il ne faut pas établir une parité de langues absolue mais agir sur la base de la demande existant pour chaque langue, a-t-il soutenu. Les ressources doivent être investies dans les sites les plus fréquentés. Le représentant a conclu en rendant hommage au travail effectué par les équipes du Département.
M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande) a déclaré que son pays était honoré d’avoir été accueilli en tant que nouveau membre du Comité de l’information. Informer le monde sur les activités des Nations Unies, sur leur rôle et leur mission, est d’une importance capitale pour l’avenir de l’Organisation. Nous sommes optimistes quant à la bonne conduite des nouveaux mandats du DPI et nous appuyons la nouvelle structure organisationnelle du Département. Communiquer avec les nouvelles générations est la pierre angulaire du devenir de la famille des Nations Unies. Dans ce cadre, nous devons garder à l’esprit deux choses. D’abord que la fracture numérique doit être comblée, car il existe clairement un fossé entre les possédants et les autres. Cette question est un défi aux projets de coopération futur pour le développement. Ensuite, en vue d’éduquer les nouvelles générations, il convient d’encourager vivement le programme Cyberschoolbus lancé par le DPI, a dit le représentant.
M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a déclaré que le Département de l'information, restructuré, ne devait jamais perdre de vue l'importance de son rôle dans le rétablissement de l'équilibre de l'information au niveau global. Cet équilibre doit permettre à l'information d'être plus juste et plus efficace dans le but de contribuer à la paix internationale. Il a également insisté sur le rôle du DPI dans la promotion de l'action de l’Organisation des Nations Unies, souvent incomprise malgré son caractère indispensable. Il a ensuite souligné l'intensité de la fréquentation des Centres d'information des Nations Unies en Afrique et il a insisté sur la nécessité de procéder à la restructuration de ces Centres avec la plus grande circonspection. M. Kafando a précisé qu'il était indispensable de consulter les États concernés et de prendre en compte les spécificités locales. Toute généralisation d'expérience pourrait être dommageable, a-t-il affirmé. M. Kafando a signalé que le Centre basé au Burkina Faso couvrait également le Mali, le Niger et le Tchad. Enfin il a souligné l'importance des quatre sous-programmes qui constituent désormais le cadre d'action du Département et il a relevé que les sollicitations en direction du DPI s'intensifiaient à l'approche du 60e anniversaire de l'Organisation.
M. MANSOUR AYYAD SH. A. AL-OTAIBI (Koweït) a loué les efforts déployés par le Département de l’information pour faciliter le libre-échange de l’information dans le monde. Nous soutenons les politiques de communication des Nations Unies visant à moderniser la diffusion de l’information qui doit être considérée comme un flux libre et équilibré, et ne doit pas être utilisé pour imposer une hégémonie. Dans ce cadre, il est vital de combler le fossé numérique de façon à ce que la liberté de l’information puisse s’imposer à tous.
Poursuivant, le représentant a demandé à ce que le DPI continue d’informer le plus largement possible sur la question palestinienne. Il a aussi souligné qu’il importe que toutes les langues officielles, y compris l’arabe soient utilisées dans les produits et services réalisés par le Département. Le représentant a déclaré que son pays s’engage à garantir la liberté de la presse, ceci en l’absence de contradictions avec les principes et commandements de l’Islam.
M. SONG SE IL (République populaire démocratique de Corée) a souligné les conséquences considérables du développement rapide des technologies de l'information. L'information joue un rôle important pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-il affirmé. Il a alors dénoncé les pays qui abusent de leurs moyens technologiques avancés pour porter atteinte à la souveraineté d'autres pays. Il a affirmé qu'il ne fallait plus tolérer ces attaques contre les intérêts des pays en développement. Au lieu de concentrer leurs efforts sur la lutte contre des problèmes tels que la pauvreté, certains pays préfèrent réaliser leurs objectifs politiques étroits et s’emploient à détruire d'autres nations, a-t-il déclaré. Selon lui, ces pays utilisent des moyens considérables pour imposer leur idéologie et leur culture par le biais d'une guerre psychologique. Cela fait obstacle à l’instauration d'un ordre international de l'information équitable, a-t-il soutenu. Le représentant a ensuite insisté sur le besoin d'aider les pays en développement à renforcer leurs capacités en matière d'information, afin de contribuer au bien-être de toute l'humanité. Il a souligné l'urgence de réduire les disparités entre pays développés et en développement. Les Nations Unies doivent renforcer leur aide en matière de formation et de transfert de technologie.
M. YURIY KHOMENKO (Ukraine) a tenu a souligné le rôle clef du Département dans le cadre des opérations de maintien et de soutien de la paix. A ce titre, l’Ukraine appuie la réalisation par le Département de produits portant sur les activités de maintien de la paix, particulièrement celles conduites en Afrique. S’agissant des Centres d’information, le représentant a déclaré qu’ils étaient importants pour établir et conserver des contacts directs entre l’ONU et les communautés locales.
Nous croyons fermement que les activités du DPI continueront de jouer un rôle important dans la diffusion, auprès de la communauté internationale, d’informations sur les questions mondiales relatives au terrorisme, au développement durable, à l’épidémie de VIH/sida et à l’environnement, y compris le problème de Tchernobyl. Le représentant s’est par ailleurs félicité de la mise à jour du site Web des Nations Unies, qui est maintenant utilisable dans les six langues officielles. La nouvelle version du Centre de nouvelles est une réussite que nous saluons. Elle constitue une excellente source d’informations portant sur les derniers développements relatifs aux activités de l’Organisation, ainsi qu’un sas d’entrée utile vers d’autres liens pertinents.
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* La liste complète peut être trouvée à l’adresse Web suivante : www.un.org/events/tenstories