CONFERENCE DU DESARMEMENT: LES ETATS-UNIS PRESENTENT LEUR NOUVELLE POLITIQUE CONCERNANT LES MINES TERRESTRES
Communiqué de presse CD/G/616 |
CONFERENCE DU DESARMEMENT: LES ETATS-UNIS PRESENTENT LEUR NOUVELLE POLITIQUE CONCERNANT LES MINES TERRESTRES
Ils soulignent leur intention de ne plus utiliser de mines «persistantes» et indétectables
Genève, le 4 mars -- La Conférence du désarmement a ce matin entendu les États-Unis qui ont présenté leur nouvelle politique concernant les mines terrestres, annoncée le vendredi 27 février par le Gouvernement.
Mme Jackie Sanders a notamment souligné qu'à partir de 2010, les États-Unis n'utiliseront plus de mines terrestres persistantes antipersonnel ou antivéhicules sur aucun champ de bataille pour quelque raison que ce soit et où que ce soit dans le monde (une mine persistante est une mine non pourvue d'un mécanisme d'autodestruction ou d'autoneutralisation limitant sa durée de vie). Dans un délai d'un an, les États-Unis n'utiliseront aucune mine indétectable d'aucun type.
Parallèlement, les États-Unis chercheront à obtenir une interdiction mondiale de la vente, le transfert ou l'exportation de toutes les mines terrestres persistantes pour éviter la prolifération de technologies qui tuent et mutilent des civils. Ils participeront en outre aux efforts en vue de l'universalisation de la Convention sur les armes classiques et de la négociation d'un nouveau protocole sur les mines antivéhicules. Mme Sanders a souligné que les États-Unis sont déterminés à éliminer les risques humanitaires que posent les mines terrestres en traitant le problème principal que posent les mines à cet égard, à savoir leur longévité. Les États-Unis sont la première grande puissance à renoncer à toutes les mines terrestres indétectables et persistantes, a fait valoir Mme Sanders.
Relevant les propos de l'ambassadeur canadien à Washington qui notait vendredi dernier les «une différence d'approche concernant la Convention d'Ottawa», Mme Sanders s'est félicitée qu'il avait aussi salué le ferme engagement des États-Unis à continuer de répondre aux crises humanitaires que représentent les mines terrestres, ainsi que l'annonce faite par les États-Unis concernant les mines terrestres persistantes et leur détectabilité et l'augmentation du financement des activités humanitaires. Les États-Unis apprécient les efforts des pays qui appuient la Convention d'Ottawa et d'autres pays en vue de traiter les problèmes humanitaires causés par les mines terrestres, et ils souhaitent y contribuer. Ils appuient en outre le projet de protocole sur les mines antivéhicules proposé par 30 États parties à la Convention sur les armes conventionnelles.
En fin de séance, la Présidente a invité toutes les délégations à participer aux consultations informelles à composition non-limitée qui se tiendront le mardi 9 mars et a souhaité que ces consultations permettront une interaction entre les délégations en ce qui concerne les travaux futurs de la Conférence.
S'agissant de la décision prise le 12 février par la Conférence du désarmement au sujet de la participation des organisations non gouvernementales à ses travaux, la Présidente a annoncé que le Secrétariat avait préparé un document d'information sur les dispositions que pourrait prendre la Conférence concernant la procédure de sélection des organisations non gouvernementales autorisées à participer. Elle a rappelé que cette procédure ne s'appliquera qu'après l'adoption du programme de travail de la Conférence.
La prochaine séance publique de la Conférence du désarmement se tiendra le jeudi 11 mars à 10 heures et sera l'occasion pour la Conférence de célébrer la Journée internationale de la femme (8 mars).
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