CONFERENCE DU DESARMEMENT : PLUSIEURS DECLARATIONS A L’OCCASION DU CINQUIEME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION D’OTTAWA
Communiqué de presse CD/G/615 |
Conférence du désarmement
CONFERENCE DU DESARMEMENT : PLUSIEURS DECLARATIONS A L’OCCASION
DU CINQUIEME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION D’OTTAWA
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis abordent la question
de la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive
GENÈVE, 26 février 2004 -- La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, plusieurs déclarations à l'occasion du cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur, le 1er mars 1999, de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, également comme sous le nom de la Convention d'Ottawa. Ils ont notamment abordé les préparatifs de la première conférence d'examen de la Convention, qui se tiendra à la fin de cette année à Nairobi.
Le Président désigné de la cette première conférence d'examen, l'Autrichien Wolfgang Petritsch, a notamment noté que d'importants pays ne sont toujours pas parties à la Convention mais s'est dit optimiste, saluant en particulier l'évolution positive de la situation dans le sous-continent indien ces dernières semaines. À cet égard, il a encouragé l'Inde et le Pakistan, ainsi que tous les États qui ne sont pas parties à la Convention, à y adhérer.
La Conférence a également entendu la Norvège, le Canada, les Pays-Bas, le Japon, la France, la Belgique et la Croatie qui ont souligné l'importance de parvenir à l'universalité de la Convention et ont invité les pays qui n'ont pas encore été en mesure d'adhérer au traité de le faire. Des appels ont également été lancés pour renforcer le efforts dans le domaine du déminage et de l'assistance aux victimes des mines antipersonnel.
Le Royaume-Uni s'est également associé aux orateurs qui ont souligné l'importance du cinquième anniversaire de la Convention d'interdiction des mines antipersonnel avant de décrire, à l'instar des États-Unis, les mesures qui ont été prises dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive, en particulier pour éviter que certain États n'acquièrent de telles armes et que le savoir-faire nécessaire à leur fabrication ne parvienne à des groupes terroristes.
La République populaire démocratique de Corée a répondu à l'intervention des États-Unis en mentionnant les pourparlers à six qui se déroulent actuellement à Beijing sur la «question nucléaire entre les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée», soulignant en particulier qu'il est très important, pour résoudre le différent nucléaire, que les États-Unis changent de position vis-à-vis la République populaire démocratique de Corée.
L'Ambassadeur Pablo Macedo du Mexique, qui remplace cette semaine, en son absence, l'Ambassadeur de la Malaisie actuellement en déplacement, à la présidence de la Conférence, a adressé les condoléances de la Conférence au Gouvernement du Maroc et aux familles des victimes pour les lourdes pertes en vies humaines après le violent séisme qui a frappé le Nord du Maroc hier. La Conférence a observé une minute de silence en hommage aux victimes. L'Ambassadeur Omar Hilale du Maroc a remercié la Conférence pour les condoléances adressées à son gouvernement et aux familles des victimes. Il a également remercié tous les pays qui ont fourni une assistance aux victimes du tremblement de terre.
La prochaine séance de la Conférence se tiendra jeudi prochain, le 4 mars, à 10 heures.
Déclarations
M. WOLFGANG PETRITSCH (Autriche), intervenant en tant que Président désigné de la première conférence d'examen de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, a souligné que le premier mars prochain marquait le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention. Il a attiré l'attention sur la tenue, du 29 novembre au 3 décembre prochain, à Nairobi, de la conférence d'examen qui s'intitulera: «Sommet pour un monde sans mines».
Le représentant autrichien a souligné qu'au cours des cinq dernières années, le recours aux mines a sensiblement diminué dans le monde, leur commerce a pratiquement disparu, très peu de mines terrestres antipersonnel sont produites, d'importants efforts de déminage ont été menés et 31 millions de mines provenant des stocks détenus par les États parties ont été détruites. Mais il reste encore beaucoup à faire et le défi du Sommet de Nairobi consistera à assurer un engagement politique et financier pour continuer l'effort pour éliminer l'impact des mines antipersonnel.
M. Petritsch a noté que d'importants pays ne sont toujours pas parties à la Convention, mais, au vu du dynamisme du processus d'universalisation de cet instrument au cours des cinq dernières années, l'optimisme est permis s'agissant d'une interdiction mondiale des mines antipersonnel. Il a salué à cet égard l'évolution positive de la situation dans le sous-continent indien ces dernières semaines. Avec la «feuille de route» annoncée par les responsables indiens et pakistanais concernant le dialogue entre les deux pays, le temps est venu pour l'Inde et le Pakistan d'examiner à nouveau la question de l'élimination des mines antipersonnel. M. Petritsch a souligné que l'élimination des mines antipersonnel peut contribuer à tous les aspects de la sécurité, comme l'a montré l'expérience de la coopération entre le Pérou et l'Équateur et l'acceptation simultanée de la Convention par la Grèce et la Turquie. En tant que Président désigné du Sommet de Nairobi, il a encouragé l'Inde et le Pakistan, ainsi que tous les États qui ne sont pas parties à la Convention, à s'associer à ce qui est devenu un succès sur le plan mondial et à adhérer à la Convention. M. Petritsch a souhaité que le Sommet de Nairobi soit l'occasion d'un engagement renouvelé en faveur de la pleine application de la Convention. Selon lui, il s'agit d'un problème qui peut être réglé.
M. SVERRE BERGH JOHANSEN (Norvège) a déclaré que la Convention d'interdiction des mines antipersonnel est un instrument à la fois de nature humanitaire et de désarmement, et démontre que le multilatéralisme fonctionne. Les États parties à la Convention ont pris des engagements en vertu de la Convention et plusieurs ont témoigné d'une ferme volonté politique d'en assurer le succès. Il a souligné l'importance de l'universalisation de cet important instrument et a engagé les États qui ne l'ont pas encore fait d'adhérer à la Convention. La Norvège compte parmi les initiateurs de la Convention et sa mise en œuvre a jusqu'à présent été couronnée d'un franc succès. Malgré ce succès, des efforts considérables restent à faire pour atteindre l'objectif de la Convention : un monde sans mines.
M. Bergh Johansen a souligné que les mines terrestres antipersonnel représentent toujours une grave menace pour la vie, la santé et le développement. Il reste encore beaucoup à faire en matière de déminage. La réduction du nombre de victimes des mines antipersonnel ne signifie pas que le travail est terminé, mais que le monde est sur la bonne voie. La communauté internationale a en outre une obligation de venir en aide aux victimes que continuent de faire les mines antipersonnel. La première conférence d'examen de la Convention à Nairobi fournira l'occasion d'examiner les défis qui restent à relever. La Norvège exprime l'espoir que le Sommet de Nairobi aura pour résultat un engagement ferme et clair en faveur de la poursuite de la mise en œuvre de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel et pour atteindre ses importants objectifs.
Mme ANN POLLACK (Canada) a souligné que le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel sera célébré au Canada pendant la Semaine canadienne de sensibilisation aux mines antipersonnel. Le Canada demande de nouveau que tous les membres et observateurs de la Conférence du désarmement qui ne l'ont pas encore fait adhèrent à cette Convention et prennent plus particulièrement des mesures pour le faire pendant cette année. Il encourage les pays qui se relèvent d'un conflit à considérer la Convention d'Ottawa et ses normes comme des mesures possibles de renforcement de la confiance. La Convention compte beaucoup de membres et leur nombre continue de s'accroître. Elle n'a pas besoin d'être complétée d'un instrument partiel, comme certains l'ont mentionné dans ce forum. Cependant, l'objectif demeure l'universalité de la Convention et le Canada est fier de présider le Groupe de contact sur l'universalisation, qui œuvre à cet objectif. Des efforts d'universalisation sont en cours, mais en attendant, les États qui estimaient ne pas être en mesure d'adhérer à la Convention devraient prendre des dispositions individuellement ou collectivement, et s'engager sur le plan humanitaire, en déclarant des moratoires sur la production ou le transfert des mines terrestres antipersonnel, en commençant à détruire les stocks, en finançant les mesures de déminage, en soumettant des rapports à titre volontaire en vertu de l'article 7, et en participant à la conférence d'examen de Nairobi à titre d'observateurs.
Mme Pollack a souligné que la Convention d'Ottawa avait eu un impact positif et que la première conférence d'examen, au Kenya, permettra de saluer ses succès et de reconnaître les défis qui doivent encore être relevés. Alors que la Conférence du désarmement ne parvient toujours pas à s'entendre sur un programme de travail pour traiter des questions urgentes de sécurité nationale et collective, il est rassurant que tant de membres de la communauté internationale prennent des mesures concrètes pour aborder une question essentielle de sécurité humaine, qui apporte un réel changement dans la vie de tant de personnes, communautés et pays. La représentante canadienne a exprimé l'espoir que cet esprit positif pourra se transmettre aux membres de la Conférence.
M. CHRIS SANDERS (Pays-Bas) s'est associé aux déclarations faites par l'Autriche, la Norvège et le Canada à l'occasion du cinquième anniversaire de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Il a invité les pays qui n'ont pas encore été en mesure d'adhérer au traité de le faire. M. Sanders a souligné qu'il est important de comprendre que les atroces souffrances humaines causées par les mines terrestres antipersonnel dépassent de loin tout avantage militaire qu'elles pourraient procurer. La communauté internationale est fermement engagée sur la voie vers un monde sans mines antipersonnel, mais elle n'est pas encore parvenue au but. Elle doit continuer à obtenir des succès sur cette voie.
M. DAVID BROUCHER (Royaume-Uni) s'est associé aux orateurs qui l'ont précédé qui ont souligné l'importance du cinquième anniversaire de la Convention d'interdiction des mines antipersonnel. Le Royaume-Uni continue de soutenir pleinement la Convention et se réjouit de sa participation prochaine au Sommet de Nairobi.
M. Broucher a ensuite attiré l'attention de la Conférence sur une déclaration du Ministre britannique des affaires étrangères, M. Jack Straw, faite devant la Chambre des communes, dans laquelle M. Straw souligne qu'au cours de l'année passée, des percées importantes ont été faites dans la lutte contre la prolifération d'armes de destruction massive. Le Royaume-Uni, parmi d'autres pays, a collaboré efficacement avec les États-Unis s'agissant des programmes de la Libye et des efforts pour démanteler le réseau de Abdul Qadeer Khan. Le Royaume-Uni a joué un rôle de premier plan, avec la France et l'Allemagne, sur la question du programme nucléaire de l'Iran. Il a appliqué les dispositions des résolutions de Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iraq. Il a aussi soutenu les pourparlers à six concernant le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. Toutes ces mesures témoignent d'un multilatéralisme efficace, et M. Straw a indiqué que le Gouvernement soumettrait de nouvelles propositions pour dissuader les pays qui causent des inquiétudes et pour limiter et démanteler leurs programmes d'équipement en armes de destruction massive et éviter que le savoir faire dans ce domaine ne parvienne dans les mains de terroristes. Dans son discours devant la Chambre des communes, le chef de la diplomatie britannique a souligné que la lutte contre la la prolifération demeure aussi importante aujourd'hui que jamais et le rôle des services de renseignement du Royaume-Uni est essentielle. Le Royaume-Uni est fier des succès obtenus au cours de l'année passée, mais ne saurait relâcher ses efforts.
MME JACKIE SANDERS (États-Unis) a regretté qu'elle n'avait pas d'idées ou de propositions pour aider à sortir la Conférence de l'impasse dans laquelle elle se trouve actuellement, pour la simple raison que la solution n'est pas du seul ressort des États-Unis; il faut un effort collectif pour dégager la voie. Elle a souligné que, lorsque la recherche de solutions est difficile, il est particulièrement important pour des États de poursuivre le dialogue sur les importants défis auxquels ils sont confrontés.
Mme Sanders a rappelé que, le 11 février dernier, le Président George Bush avait appelé à agir pour faire face à ce qu'il estime être la plus grave menace à laquelle l'humanité est confrontée aujourd'hui, à savoir la possibilité d'une attaque secrète et soudaine à l'aide de produits chimiques ou d'armes biologiques, radiologiques ou nucléaires. Les matières et l'expertise nécessaires pour produire des armes de destruction massive et leurs vecteurs sont plus largement disponibles que jamais. Aucun gouvernement ne peut être sûr que des terroristes n'utiliseront pas un jour d'armes de destruction massive contre ses citoyens. En outre, les tentatives par une poignée d'États d'acquérir des armes de destruction massive en violation des engagements conventionnels et des obligations internationales posent de multiples risques et favorise un marché noir international disposé à placer, et capable de le faire, les technologies les plus dangereuses entre les mains des régimes les plus irresponsables du monde et d'individus, y compris des terroristes. Face à cette situation, il a fallu modifier la réflexion et la tactique. La communauté internationale doit avant tout reconnaître l'intérêt commun évident de mettre fin à la prolifération et de renforcer ensuite les outils pour promouvoir cet intérêt commun. Mme Sanders a rappelé à cet égard que le Président Bush avait identifié plusieurs mesures concrètes pour le renforcement de la coopération internationale dans ce domaine.
Mme KUNIKO INOGUCHI (Japon) a souligné l'importance de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction et a réaffirmé le ferme engagement du Japon dans sa mise en œuvre. La Convention ouvre des possibilités pour les pays qui souffrent des problèmes causés par les mines antipersonnel pour résoudre ces problèmes. La Convention a aussi établi une norme globale pour l'élimination des mines antipersonnel, y compris la destruction des stocks dans un délai de cinq ans. Elle présente en outre un cadre juridique pour la promotion de la coopération entre pays touchés par le problème des mines et les pays de donateurs, les organisations internationales et la société civile pour mener les opérations de déminage.
Mme Inoguchi a déclaré qu'il fallait continuer d'œuvrer à l'universalisation de la Convention et à la mobilisation des ressources nécessaires pour les opérations de déminage. Plus de 1,6 milliards de dollars ont été mobilisés depuis l'adoption de la Convention, mais les champs de mines énormes qui existent encore dans le monde entier et la souffrance humaine qui continue d'être causée par les mines exigent un engagement financier de la part de la communauté internationale pour les opérations de déminage. Tous les pays, qu'ils soient partie ou non à la Convention, sont tenus de se comporter de façon responsable et d'agie pour parvenir à l'objectif commun d'éliminer les souffrances humaines qui sont la conséquence des mines antipersonnel.
M. FRANÇOIS RIVASSEAU (France) a déclaré qu'il est indiscutable que l'entrée en vigueur de la Convention d'Ottawa a constitué un événement important dans l'histoire du désarmement, d'abord parce que, pour la première fois, l'interdiction complète d'utilisation d'une arme de type conventionnel était décidée par des États; ensuite parce que ce qui avait motivé cet engagement historique était d'abord d'ordre humanitaire; ensuite aussi parce que les États s'étaient engagés à assister les victimes des mines antipersonnel et à leur assurer la réintégration socio-économique, démontrant au monde que les gouvernements n'étaient pas indifférents à cette injustice; enfin parce que les engagements pris alors devaient s'inscrire dans un travail de longue haleine : déminage, destruction des stocks, coopération et assistance aux États en difficulté, travaux qui ne pouvaient être accomplis que dans un effort collectif. La Convention d'Ottawa est un succès humanitaire sans précédent et a ouvert la voie à une solution durable.
La France a toujours estimé que les traités de ce genre n'avaient de sens que s'ils avaient vocation à être universels. Des progrès réels ont été enregistrés et la Convention d'Ottawa compte aujourd'hui 141 États parties. Mais de très grands États ne sont toujours pas parties à ce traité et certains d'entre eux, dotés de moyens militaires importants, n'envisagent toujours pas de rejoindre ce régime. Plus de 30 millions de mines on été détruites depuis l'entrée en vigueur de la Convention mais les stocks mondiaux sont encore estimés, au minimum, à 205 millions. Il faut poursuivre les efforts et tout ce qui pourra être tenté, dans le cadre du processus d'Ottawa ou ailleurs, pour renforcer le régime d'interdiction totale des mines antipersonnel, dans son ensemble ou sur certains aspects présentant de l'intérêt et méritant d'être soutenus. M. Rivasseau a formé le vœu que ce cinquième anniversaire et, au-delà, la Conférence de Nairobi, permettent de déclencher les mouvements que nous attendons tous.
M. DAMIEN ANGELET (Belgique) a souligné que, dès le début, la Belgique a fait de la lutte pour un monde sans mines antipersonnel un axe principal de sa politique étrangère, et la Belgique est plus que jamais engagée à mener à bien cette œuvre. C'est dans cet esprit que la délégation belge se joint aux déclarations prononcées par les délégations qui l'ont précédé. Elle réitère son soutien au Président de la cinquième réunion des Etats parties et félicite les co-présidents et co-rédacteurs des comités permanents pour l'excellent travail accompli lors de la dernière réunion intersessions. Elle se réjouit en particulier du remarquable travail de préparation réalisé par l'Autriche et le Kenya en vue du Sommet de Nairobi. La délégation belge appelle tous les États présents dans cette enceinte, y compris ceux qui ne sont pas encore parties à la Convention, à participer à ce Sommet.
M. GORDAN MARKOTIC (Croatie) a rappelé que, dès le départ, la Convention d'Ottawa avait fixé un programme très ambitieux : l'interdiction totale de la production, du transfert et de l'utilisation de mines antipersonnel, l'assistance aux victimes des mines et leur réintégration dans la société, le déminage de tous les territoires nationaux contaminés par les mines et l'élimination totale de tous les stocks de mines. La Croatie invite tous les États qui ne l'ont pas encore fait de s'associer à l'effort pour que la Convention remporte un réel succès et libère le monde de ces armes atroces. La Croatie souhaite la participation la plus large possible à la première conférence d'examen. En temps que coprésident du Comité permanent d'experts sur l'aide aux victimes, la réintégration socio-économique et la sensibilisation aux dangers des mines, la Croatie rappelle à la Conférence que des contributions financières pour assister les victimes des mines ont stagné au cours des deux dernières années alors que le nombre total de victimes augmentait. Il a remercié tous les donateurs pour leurs efforts inlassables et a appelé à ce que d'autres se joignent aux efforts visant à améliorer la vie des victimes des mines antipersonnel.
M. JANG CHUN SIK (République populaire démocratique de Corée), répondant à la représentante des États-Unis, a déclaré que, comme les États-Unis, qui attendent beaucoup des résultats des pourparlers, à six qui se tiennent actuellement à Beijing, son pays espère également que cette nouvelle série de pourparlers pourra permettre de se rapprocher d'une solution à la question nucléaire qui se pose depuis si longtemps. Le représentant a assuré que son pays a pris le ferme engagement de rechercher une solution pacifique négociée à la question nucléaire qui oppose la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis. Son pays a donc présenté des propositions constructives pour promouvoir des mesures pratiques en vue d'une solution fondée sur le principe de l'action simultanée. Mais en appeler à la République populaire démocratique de Corée pour démanteler son programme nucléaire sans prendre des mesures concrètes ne pourra pas résoudre la question de si tôt. M. Jang a indiqué son intention de traiter de cette question de manière plus détaillée ultérieurement devant la Conférence du désarmement, soulignant que les pourparlers se déroulent en ce moment même entre les six pays. Il a toutefois souhaité souligner qu'il est très important que les États-Unis changent de position vis-à-vis de la République populaire démocratique de Corée, ce qui sera une condition de base pour résoudre le différent nucléaire.
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