AG/DSI/3275

LE KAZAKHSTAN, LA MONGOLIE ET LA MALAISIE SOULIGNENT LA CONTRIBUTION DES ZONES EXEMPTES D’ARMES NUCLÉAIRES À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE

08/10/2004
Communiqué de presse
AG/DSI/3275


Première Commission

5e séance - matin


LE KAZAKHSTAN, LA MONGOLIE ET LA MALAISIE SOULIGNENT LA CONTRIBUTION DES ZONES EXEMPTES D’ARMES NUCLÉAIRES À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE


Les États-Unis souhaitent que la Conférence du désarmement

lance des négociations sur les matières fissiles et l’exportation de mines


Dans le cadre du débat général que la Première Commission (désarmement et sécurité internationale) poursuit sur tous les points à l’ordre du jour relatifs au désarmement et à la sécurité internationale, la Mongolie, le Kazakhstan et la Malaisie ont ce matin informé la Commission de leurs initiatives en cours pour renforcer ou créer des zones exemptes d’armes nucléaires.


Le représentant de la Mongolie a indiqué que son pays, déclaré « exempt d’armes nucléaires » depuis 1992, poursuit ses efforts pour institutionnaliser son statut au niveau international.  La Mongolie compte lancer prochainement des consultations avec ses voisins immédiats que sont la Chine et la Russie, sur un traité trilatéral.  Elle est d’avis que la reconnaissance internationale de son statut juridiquement contraignant de pays exempt d’armes nucléaires contribuera à la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est.


Le représentant duKazakhstan a indiqué quant à lui que son pays participe activement aux négociations d'un traité visant à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.  Le représentant de la Malaisie a de son côté déclaré que son pays continuera de déployer tous ses efforts avec les membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) pour qu’une telle zone en Asie du Sud-Est soit reconnue.


Les zones exemptes d’armes nucléaires sont actuellement au nombre de quatre dans le monde.  Elles interdisent la mise au point ou l’implantation d’armes nucléaires sur le territoire des États parties.  La première a été créée en 1967 en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco).  En 1985 a été créée une zone dans le Pacifique Sud (Traité de Rarotonga), puis en 1995 en Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok) et en 1996 en Afrique (Traité de Pelindaba).


La Commission a également entendu ce matin une déclaration du représentant des États-Unis, qui s’est dit consterné par l’état actuel du mécanisme de contrôle des armements.  Il a indiqué que, pour rompre cette impasse, son gouvernement a proposé cette année de lancer deux cycles de négociations au sein de la Conférence relatifs à des traités d’interdiction des matières fissiles et des ventes et exportations de mines terrestres.  Il a en outre souhaité que la Conférence d’examen des États parties au TNP aborde la situation en Corée du Nord et en Iran.


Ont également participé au débat général de la Commission: Ukraine, Sri Lanka, Singapour, Maroc, Venezuela, Burkina Faso, Égypte, Côte d’Ivoire, Nicaragua, Jamaïque, Soudan, Haïti et Lesotho.


DÉBAT GÉNÉRAL SUR TOUS LES POINTS À L’ORDRE DU JOUR RELATIFS AU DÉSARMEMENT ET À LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE (POINTS 57 À 72)


Déclarations


M. YERZHAN KH. KAZYKHANOV (Kazakhstan) a estimé que, vu le défi que pose la prolifération des armes de destruction massive, les accords internationaux pertinents doivent s'adapter aux nouvelles réalités, et la Conférence de révision de 2005 doit réaffirmer que le TNP continue d'être un instrument clef contre la prolifération des armes nucléaires.  Dans cet esprit, le Kazakhstan participe activement aux négociations d'un traité visant à créer une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.  Le Kazakhstan, qui continue de pâtir des graves conséquences des essais nucléaires menés sur le site de Semipalatinsk, demeure fermement en faveur d'une interdiction complète des essais nucléaires et de l'entrée en vigueur rapide du TICEN-CTBT.  À son avis, un moratoire sur les explosions expérimentales nucléaires constitue la base de la lutte contre la prolifération nucléaire et le désarmement.


Un Accord conclu entre le Kazakhstan et l'Organisation du TICEN est entré en vigueur dès sa signature en septembre dernier.  C’est ainsi que le Kazakhstan dispose aujourd’hui notamment d'une principale station sismologique et de trois stations auxiliaires, a indiqué le représentant.  Depuis 2002, son pays est devenu membre du Groupe des fournisseurs nucléaires et a signé un Protocole additionnel avec l'AIEA.  Il estime d’autre part nécessaire d’entamer des négociations contre la production de matières fissiles et de créer, par le biais de la Conférence du désarmement, un comité spécial pour le désarmement nucléaire.  Ayant déposé en 2000 sa candidature pour devenir membre du Régime de contrôle de la technologie des missiles, le Kazakhstan espère y être admis d'ici peu.


M. ANATOLIY SCHERBA (Ukraine) a indiqué que cette année marque le dixième anniversaire de l’accession de l’Ukraine au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.  En vertu du Traité START I, sur la réduction des armes stratégiques, son pays doit encore éliminer cinq milliers de tonnes de matériaux propulsifs de missiles balistiques.  Malgré ses efforts, l’Ukraine a besoin d’une aide financière de la part de la communauté internationale pour mener à bien son programme.  Réitérant l’importance que son pays attache au TNP, le représentant a appelé les États à faire tout leur possible pour assurer le succès de la Conférence d’examen prévue en 2005, et également à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).  À son avis, les incertitudes actuelles en matière de sécurité exigent que l’on renforce les capacités de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Des garanties de sécurité négatives de la part des États nucléaires renforceraient le régime de non-prolifération nucléaire.  L’établissement d’un partenariat mondial contre la prolifération d’armes de destruction massive, lancé lors du Sommet du G8 de Kananaskis, à laquelle l’Ukraine participe, contribue aussi effectivement aux efforts de non-prolifération. 


M. SARALA FERNANDO (Sri Lanka), notant les nouveaux défis que pose le terrorisme international, a regretté que les aspirations depuis la fin de la Guerre froide pour un monde pacifique et plus sûr restent encore à satisfaire.  Dans ce contexte, il a réitéré l’attachement de son pays à une démarche multilatérale en matière de désarmement, dans l’intérêt en particulier des petits États.  Le Sri Lanka vient d’adhérer, le 24 septembre, à la Convention sur l’interdiction de certaines armes classiques et est devenu partie aux Protocoles sur les mines, les armes incendiaires, et les armes laser, a-t-il indiqué. 


Le Sri Lanka compte soumettre, à titre volontaire, son rapport à la Conférence de révision de Nairobi, au titre de l’Article 7 de la Convention contre les mines antipersonnel.  Depuis sa signature du cessez-le-feu avec les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (TLET) en février 2002, le Gouvernement srilankais s’est attelé à un vaste programme d’action humanitaire contre les mines, en vue de faire du Sri Lanka un pays libre de mines d’ici 2006.  Son armée a été la première à s’y engager, ce qui fait que les accidents causés par les mines ont diminué de moitié et que des centaines de milliers de personnes déplacées ont pu se réinstaller dans leurs foyers.


M. COLIN PENG CHONG KOH (Singapour) a fait valoir que, pour Singapour en tant que petit pays, la prévention contre la prolifération des armes de destruction massive est d’intérêt vital.  Aussi son gouvernement fait-il tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la sécurité du pays.  Il a ainsi promulgué des lois et réglementations pertinentes a renforcer son régime de contrôle des exportations, et s’emploie actuellement à renforcer ses mesures contre le terrorisme en coopération avec des organismes régionaux. 


Singapour appuie les efforts des Nations Unies pour promouvoir la coopération internationale contre le trafic illicite des petites armes.  À son avis, le désarmement, la non-prolifération et le terrorisme sont intimement liés, et il est essentiel que les Nations Unies continuent de jouer un rôle clef dans le règlement de ces questions; mais pour qu’il y ait de réels progrès, il faut que toutes les parties adoptent une position plus souple dans le règlement de leurs différends.  Singapour appuie la résolution 1540 du Conseil de sécurité qui réaffirme que la prolifération des armes de destruction massive porte atteinte à la paix et à la sécurité internationale.  Il appelle tous les États à adhérer aux instruments internationaux de contrôle et de non-prolifération, notamment au TNP et aux Conventions contre les armes chimiques et biologiques.


M. LOTFI BOUCHAARA (Maroc) a fait valoir que bien que la Conférence du désarmement n'ait toujours pas pu s'engager dans une dynamique de négociations, elle a réussi, sous la présidence de son pays, à tenir un premier échange de vues sur les « thèmes additionnels et nouveaux liés à l'ordre du jour de la Conférence ».  Le lancement avec succès des négociations sur un instrument international sur le marquage et le traçage des armes légères doit se poursuivre, en vue d'une conclusion en juin 2005.  État partie au TNP, le Maroc rappelle qu'il est important de préserver et renforcer cet instrument international et plaide en faveur d'une adhésion universelle.


Préoccupé par la situation au Moyen-Orient, le Maroc constate avec regret que l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires dans cette région se heurte à l'opposition d'Israël qui n'est toujours pas partie au TNP et refuse de soumettre ses installations nucléaires aux garanties généralisées de l'AIEA.  A son avis, il importe que les puissances nucléaires respectent leurs engagements en matière de désarmement nucléaire, et que les États non dotés d'armes nucléaires respectent leurs engagements s'agissant de la non-prolifération nucléaire.  Dans cet esprit, le Maroc a signé en septembre dernier le Protocole additionnel de l'AIEA et plaide en faveur de l'entrée en vigueur du TICEN.


Mme IMERIA NUNEZ DE ODREMAN (Venezuela) a réitéré l’attachement de son pays à la non-prolifération des armes nucléaires, l'élimination des armes chimiques et biologiques, la lutte contre le commerce illicite des armes légères et les mines antipersonnel, ainsi qu’à l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique.  Elle a indiqué que le Venezuela a ouvert en 2003 deux stations suite à son accord avec l'Organisme du TICEN.  Entre novembre 2003 et mai 2004, son pays a coordonné des réunions interinstitutionnelles sur l'application des directives de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.  Entre mars 2003 à juillet 2004, il a éliminé plus de 63 000 armes légères illégales et suspendu l'importation d'armes à feu.  En 2003, il a éliminé plus de 47 000 mines antipersonnel.


M. RASTAM MOHD ISA (Malaisie) a rappelé que pour le Mouvement des non alignés, que son pays préside, la seule voie à suivre est l’élimination totale des armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires.  Il a plaidé en faveur de la relance des travaux de la Conférence et de la Commission du désarmement, ainsi que pour la mise en œuvre sans retard des 13 mesures adoptées lors de la Conférence d’examen du TNP en 2000. 


Au niveau régional, le représentant a réitéré l’appui de son pays à l’établissement de zones exemptes d’armes nucléaires et son engagement à déployer tous ses efforts avec les membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) pour créer une telle zone en Asie du Sud-Est.  Souhaitant que les efforts bilatéraux et multilatéraux en cours s’achèvent de manière positive pour régler les questions qui se posent dans la péninsule coréenne, il a fait valoir qu’une conclusion positive permettrait aussi d’instaurer un climat de paix, de sécurité et de stabilité dans la région.  Sur la question de la vérification et de la mise en œuvre des traités, il a souhaité que l’on renforce les mécanismes prévus par l’AIEA sans qu’il soit nécessaire d’en saisir le Conseil de sécurité.


M. BAATAR CHOISUREN (Mongolie) a déclaré que, conformément à sa politique de non-prolifération et de désarmement, son pays a toujours été un ardent défenseur des zones exemptes d’armes nucléaires dans diverses parties du monde.  Il poursuit ses efforts pour institutionnaliser son statut de pays exempt d’armes nucléaires au niveau international, statut qui a été déclaré en 1992.  Il a l’intention de lancer prochainement des consultations avec ses voisins immédiats que sont la Chine et la Russie, sur un traité trilatéral.  Il est convaincu que la reconnaissance internationale de la Mongolie de son statut juridiquement contraignant de pays exempt d’armes nucléaires contribuera à la paix et la stabilité en Asie du Nord.  Cette année encore la Mongolie soumettra un projet de résolution sur cette question qui reflète des derniers développements.  Le représentant a par ailleurs souhaité que les travaux de la Première Commission permettent de débloquer l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement.


Se félicitant de la tenue de la session de fond du Groupe de travail à composition non limitée sur le traçage des armes légères illicites, M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a affirmé qu'une fois conclu, l'instrument international sur la question constituera un pas significatif vers l'éradication de ce commerce.  Il a rappelé que plusieurs autres aspects de la question, tels que le courtage et la collecte des armes déjà en circulation, attendent toujours une solution.  Vu l’urgence du problème des mines antipersonnel, le Burkina Faso espère que la réunion de décembre prochain à Nairobi permettra de mobiliser davantage la communauté internationale afin d'y apporter des solutions idoines.


M. ALAA ISSA (Égypte), rappelant que c’est la septième année consécutive que la Conférence du désarmement est immobilisée, a déclaré qu’il faut en trouver les causes.  Il a pris note de la proposition de l’Afrique du Sud sur la suspension des travaux de la Conférence tant qu’un accord n’est pas conclu.  À son avis, l’échec du comité préparatoire de la Conférence d’examen du TNP ne doit pas signifier que les États parties ne sont pas disposés à faire des concessions.  La Suède, au nom de la Coalition pour un nouvel Agenda, avait pourtant souligné la nécessité de trouver un équilibre entre les obligations de non-prolifération et celles liées au désarmement nucléaire, a fait observer le représentant, qui a estimé en effet indispensable de maintenir cet équilibre.  Faisant valoir le caractère global du TNP, mais en particulier au Moyen-Orient, le représentant a averti que cette question prendra le pas sur toutes autres liées à cette région.  Il a par ailleurs regretté l’échec du Groupe d’experts sur les missiles, ce qui, selon lui, reflète aussi l’impossibilité d’imposer une formule unique qui ne tienne pas compte des intérêts de sécurité de tous les États. 


M. GASTON K. YAO (Côte d'Ivoire) a lancé un appel à un haut intérêt pour toutes les armes, qu'elles soient classiques ou de destruction massive; à un intérêt plus élevé pour le désarmement et la non-prolifération; à une promotion active, volontariste, collective et solidaire de l'universalisation des Traités et Conventions sur la non-prolifération et le désarmement, ainsi qu'à la mise en œuvre effective sous contrôle onusien de ces instruments internationaux; à la promotion et à la défense du multilatéralisme en tout temps et en toutes circonstances; et enfin à la pleine restauration des responsabilités de la Première Commission, dans le cadre de l'effort entrepris pour en améliorer l’efficacité et réformer les Nations Unies.  


M. MARIO CASTELLON (Nicaragua) a fait valoir que le Nicaragua est le pays d’Amérique centrale le plus affecté par les mines.  Le Programme contre les mines antipersonnel a permis de contribuer à la destruction de 650 000 mines présentes dans la région; malgré cela, le Nicaragua pourrait demander que la date limite soit de nouveau prorogée pour déclarer son territoire libre de toute mine.  En mai dernier, 25 000 fusils de guerre ont été détruits, dans le cadre d’une stratégie nationale contre les armes à feu.  Dans la région d’Amérique centrale, nous menons des activités de promotion de la transparence et de la confiance, et avons ainsi détruit plusieurs centaines de systèmes de lancement de missiles portatifs.  Nous disposons d’un projet centroaméricain pour lutter contre le trafic illicite des armes et explosifs, basé sur l’échange d’informations.  Nous jetons également les bases d’une harmonisation possible des lois, a ajouté le représentant.


M. STEPHEN RADEMAKER (États-Unis) a estimé que le multilatéralisme en matière de désarmement au cours de l’année écoulée avait donné des résultats mitigés.  La résolution sur la revitalisation des travaux de la Première Commission a été une source de satisfaction pour sa délégation, qui a aussi accueilli favorablement les recommandations des États dont certaines seront incluses dans le projet de texte que les États-Unis présenteront cette année sur cette question.  Par contre, nous sommes consternés par l’état actuel du mécanisme de contrôle des armements: pour la huitième année consécutive, la Conférence du désarmement ne remplit pas son mandat.  Pour rompre l’impasse, nous avons proposé cette année de lancer deux cycles de négociations des traités d’interdiction des matières fissiles et des ventes et exportations de mines terrestres.  Dans le même temps, nous sommes conscients qu’un mécanisme de vérification à un traité d’interdiction des matières fissiles n’est pas réalisable, a remarqué le représentant.


Abordant la Conférence d’examen des États parties au TNP prévue pour 2005, le représentant a rappelé que l’année écoulée avait été le témoin de nombreuses violations de ses dispositions, notamment par la Libye.  La fin du programme nucléaire iraquien a permis de dévoiler le réseau Khan.  Ces développements montrent à quel point il est nécessaire de prendre des mesures pour renforcer le TNP.  Nous sommes également confrontés ouvertement au programme nucléaire de la Corée du Nord qui a annoncé son retrait du Traité.  Par ailleurs, les tentatives de l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire ont conduit à de multiples violations du régime de garanties généralisées de l’AIEA.  Ces évènements compromettent la sécurité de tous les États.  La Conférence d’examen des États parties au TNP doit faire face à ces développements en priorité, a déclaré le représentant, qui a demandé instamment aux États d’adopter une approche commune pour la pérennité du Traité et de devenir partie au protocole additionnel au régime de garanties généralisées de l’AIEA.


M. STAFFORD NEIL (Jamaïque) a rappelé la ratification par son pays de plusieurs Traités et Conventions relatives au désarmement, et le respect des obligations qui en découlent.  La Jamaïque appuie les objectifs du TNP et exprimé l’espoir que les questions relatives à la prolifération des armes nucléaires seront examinées de près au cours de la Conférence prévue pour 2005.  Elle réitère son engagement au Programme d'action de 2001 contre le commerce illicite des armes légères et attend avec intérêt la deuxième réunion biennale de 2005 et la Conférence de révision de 2006.  En tant qu'État partie à la Convention contre les mines antipersonnel, la Jamaïque appelle à sa mise en œuvre, a indiqué le représentant.


M. HASSAN HAMID HASSAN (Soudan) a souligné que les États dotés d’armes nucléaires devraient donner des garanties de sécurité aux États qui ne le sont pas, et respecter le droit de ces derniers d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.  Pour ce qui est du Moyen-Orient, le Soudan estime qu'il faudrait en faire une région exempte d'armes nucléaires, et regrette qu'Israël s'obstine à ne pas soumettre ses installations nucléaires aux régimes de contrôle de l'AIEA.  L'an dernier, le Soudan a accueilli la première Conférence des États africains parties à la Convention sur les armes chimiques, à l'issue de laquelle plusieurs recommandations ont été faites pour faire de l'Afrique une zone qui en serait exempte.


Le représentant a déclaré que le contrôle de la circulation des armes légères est l'une des priorités du Soudan, puisque ce problème attise les guerres tribales dans l'ouest du pays.  Soulignant que ce problème est inextricablement lié au trafic transfrontières illicite de drogues, à la criminalité organisée et au terrorisme, il a demandé que le contrôle aux frontières et à la douane soit renforcé et que les pays producteurs de ce type d'armes ne les exportent pas à des acteurs non étatiques.


M. BERTRAND FILS-AIMÉ (Haïti) a appelé au respect des principes et normes consacrés dans les traités internationaux, et encouragé à la promotion de leur universalité, de leur mise en œuvre et de leurs mécanismes de vérification.  Il a déploré que le TICEN ne soit toujours pas entré en vigueur et que le TNP ne soit pas encore universel.  À cet égard, il a appelé les États Membres à honorer leurs obligations en matière de maîtrise des armements et de désarmement et à œuvrer à l’élimination totale des armes de destruction massive, comme ils l’avaient reconnu lors de la Conférence d’examen du TNP en 2000.  Il s’est engagé à coopérer pleinement avec la communauté internationale aux fins d’endiguer le fléau de la prolifération des armes légères et de petit calibre, qui contribue à la criminalité et à la déstabilisation politique, sociale et économique des sociétés.


M. LEBOHANG MOLEKO (Lesotho) a appelé les États nucléaires à se désarmer conformément à leurs obligations et aux États qui ne sont pas dotés de l’arme nucléaire de ne pas chercher à le faire.  Il a souhaité l’entrée en vigueur du TICEN, instrument efficace de désarmement et de non-prolifération.  Il a demandé aux 11 États restants, dont la ratification est nécessaire à son entrée en vigueur, de le ratifier le plus rapidement  possible.  Au sujet des armes légères et de petit calibre, source d’instabilité dans de nombreux pays, il a réaffirmé que les États ont l’obligation de protéger leurs citoyens sur leur territoire.  Il a, dans ce contexte, appelé à la mise en œuvre du programme d’action de 2001 sur le trafic illicite de ces armes. 


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