A L’OCCASION DE LA CLÔTURE DE SA SESSION 2004, LE « COMITÉ DES 24 » SOUHAITE QUE DES MESURES SOIENT PRISES CONTRE LES ACTIVITÉS PRÉJUDICIABLES AUX PEUPLES AUTONOMES
Communiqué de presse AG/COL/223 |
Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application de
la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance
aux pays et aux peuples coloniaux
11ème séance – matin
A L’OCCASION DE LA CLÔTURE DE SA SESSION 2004, LE « COMITÉ DES 24 » SOUHAITE QUE DES MESURES SOIENT PRISES CONTRE LES ACTIVITÉS PRÉJUDICIABLES AUX PEUPLES AUTONOMES
Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux – ou Comité des 24 – a clôturé ce matin sa session de fond 2004 en adoptant une résolution* sur les activités économiques préjudiciables aux peuples non autonomes ainsi que son rapport final**.
Préoccupé par toutes les activités qui visent à exploiter les ressources naturelles et humaines des territoires non autonomes au détriment des intérêts de leurs habitants, le Comité prie instamment, par une résolution adoptée sans vote, les puissances administrantes concernées de prendre des mesures efficaces pour protéger et garantir le droit inaliénable des peuples des territoires non autonomes sur leurs ressources naturelles.
Étant donné les difficultés rencontrées en Quatrième Commission lors du vote de cette résolution, le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a demandé au Comité de modifier son contenu pour le rendre plus positif en vue d’une adoption à l’unanimité. Tout en indiquant que sa délégation était également en faveur d’un changement du contenu du texte afin d’obtenir un plus grand consensus, le représentant de Cuba a néanmoins estimé que ce n’était pas en réduisant le texte que l’on allait empêcher les puissances administrantes de continuer leurs violations.
Le Comité spécial a ensuite procédé à l’adoption de son rapport final qui aborde, entre autres, la question de la tenue d’une série de réunions hors Siège, la représentation à des séminaires, réunions et conférences organisés par des organisations intergouvernementales et d’autres organisations. Ce rapport présente aussi le plan des conférences à venir, les mesures concernant le contrôle et la limitation de la documentation ainsi que le suivi de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
Dans ses remarques de clôture, le Président du Comité, Robert Guba Aisi (Papouasie-Nouvelle-Guinée), s’est félicité des avancées réalisées aux Tokélaou vers l’autodétermination. Le Comité doit désormais s’inspirer de cette réussite pour insuffler des progrès similaires dans les autres territoires coloniaux. Sur un plan procédural, le Comité a adopté des mesures permettant d’accroître son efficacité dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réforme proposé par le Président de l’Assemblée générale.
Le représentant de la Bolivie mais également de Cuba, du Congo, du Chili et de Sainte Lucie ont appelé le Comité à redoubler d’efforts et à se livrer à un examen de son mandat et de son rôle, regrettant le caractère routinier des résolutions. Nous disposons d’un cadre légitime de référence. Il s’agit maintenant de passer à la mise en œuvre de nos décisions, ont-ils estimé en substance. L’un des moyens d’y parvenir passe par l’organisation de visites dans les territoires, a ajouté le représentant de la Bolivie, appuyé en cela par le représentant de l’Iran. Ces délégations ont souhaité l’organisation de séances informelles pour élaborer de nouvelles stratégies. Elles ont évoqué l’exemple des Tokélaou et les liens de coopération constructifs qui se sont mis en place entre le Comité et la Nouvelle Zélande, puissance administrante du territoire, en souhaitant qu’il en soit de même avec les autres puissances administrantes. Ils ont également insisté pour que les peuples des territoires coloniaux soient pleinement informés des diverses options qui existent dans le cadre du processus d’autodétermination.
Ayant débuté ses travaux le 11 février dernier, le Comité a étudié, lors de cette session de fond, l’application de la Déclaration sur l’indépendance dans les territoires non autonomes suivants: Anguilla, Bermudes, Guam, îles Caïmans, îles Turques et Caïques, îles Vierges américaines, îles Vierges britanniques, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, Samoa, Nouvelle-Calédonie, Tokélaou, Sahara occidental, îles Falkland (Malvinas) et Gibraltar. Il a, à cet égard, adopté plusieurs résolutions qui seront soumises pour examen à la Quatrième Commission lors de la 59e session de l’Assemblée générale. La session de cette année a été marquée par la tenue d’un séminaire régional à Madang, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à l’occasion duquel le Comité a notamment été appelé à lancer une campagne de sensibilisation du grand public sur les options offertes par un processus d’autodétermination.
* A/A.C.109/2004/L.13
** A/A.C.109/2004/L.14
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