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AG/AB/3648

LA CINQUIÈME COMMISSION EXHORTE LES ÉTATS MEMBRES À RÉGLER LEURS CONTRIBUTIONS DANS LEUR TOTALITÉ, PONCTUELLEMENT ET SANS CONDITIONS

11/11/2004
Communiqué de presse
AG/AB/3648


Cinquième Commission                                       

23e séance – matin                                         


LA CINQUIÈME COMMISSION EXHORTE LES ÉTATS MEMBRES À RÉGLER LEURS CONTRIBUTIONS DANS LEUR TOTALITÉ, PONCTUELLEMENT ET SANS CONDITIONS


Des délégations saluent la présentation du premier cadre stratégique biennal et rappellent qu’elle est faite à titre d’essai


(Publié le 15 novembre)


Faisant suite à la présentation de la situation financière des Nations Unies le 21 octobre dernier1 et au débat général sur la question une semaine plus tard2, la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) a recommandé, ce matin, à l'Assemblée générale de demander instamment à tous les États Membres de s’acquitter des contributions dont ils sont redevables dans leur totalité, ponctuellement et sans imposer de conditions.  Elle a adopté, à cet effet, un projet de résolution3 sans vote.  Par ce texte, la Commission recommande également à l'Assemblée générale de reporter à la première partie de la reprise de sa cinquante-neuvième session l’examen de la question des arriérés de contributions de l’ex-Yougoslavie.  Lors de la séance du 19 octobre4, la représentante de la Slovénie, intervenant au nom des cinq pays successeurs de l’ex-Yougoslavie, avait indiqué qu’un accord signé entre ces pays en 2001 et entré en vigueur en juin 2004, permettrait prochainement de régler toutes les questions financières en suspens.


Poursuivant l’examen de la « Planification des programmes » qu’elle avait entamé avant-hier5, la Commission a entendu la majorité des délégations se féliciter de l’initiative de planification des programmes, s’appuyant pour la première fois sur un cadre stratégique biennal (2006-2007), remplaçant le plan à moyen terme sur quatre ans.  Néanmoins, l’Afrique du Sud, au nom du Groupe des États d’Afrique, et Cuba, ont rappelé que ce nouveau Cadre avait été établi à titre d’essai, le représentant de Cuba estimant notamment que le renvoi pour examen complémentaire de cinq des 26 programmes présentés dans la deuxième partie du Cadre, démontrait des insuffisances de l’expérience.


Si la plupart des délégations ont réaffirmé la pertinence des huit priorités des Nations Unies servant de repère au premier volet du Cadre stratégique relatif aux objectifs à long terme, certaines ont souhaité que ces priorités soient hiérarchisées en favorisant les objectifs de développement.  Plusieurs pays en développement ont exprimé la crainte que l’intérêt accordé à la lutte contre le terrorisme ne détourne l’attention de l’Organisation des impératifs de  développement.  Dans le même ordre d’idées, le Qatar, intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a insisté sur le fait que le droit au développement était un élément essentiel d’une approche intégrée des droits de l’homme.


De son côté, la Turquie a regretté que le Comité du programme et de la coordination (CPC), n’ait pas proposé de directions stratégiques plus ambitieuses.  Par ailleurs, certaines délégations ont estimé que le manque d’efficacité du CPC était dû à l’incapacité des États Membres à s’entendre sur les sujets importants.  Le Canada, estimant que l’utilité du CPC ne correspondait pas au temps et aux efforts déployés, a proposé une refonte de ses méthodes de travail visant notamment à mettre l’accent sur les leçons à tirer de l’évaluation et des conclusions relatives au rendement de programmes.  Répondant à une question de la République de Corée, la Présidente du CPC, Mme Nonye Udo (Nigéria), s’est félicitée de la contribution des grandes commissions aux travaux du Comité.


Concluant l’examen du rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne (BSCI), la Commission a entendu des interventions complémentaires de MM. Adrian Hills, au nom du Bureau de la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Warren Sach, Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, et Luiz Da Costa, du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP).  Répondant aux questions des délégations américaine et cubaine, ils ont apporté des précisions sur les efforts du Secrétariat relatifs à l’intégrité du personnel, la gestion du coût de l’assistance temporaire pour les réunions, et le problème de l’enregistreur de conversations de poste de pilotage (boîte noire) de l’avion transportant les deux chefs d’État rwandais et burundais qui s’est écrasé en 1994.


Sont intervenus au cours de ces débats les représentants du Canada au nom du Groupe CANZ, de la Turquie, du Qatar au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de l’Afrique du Sud au nom du Groupe des États d’Afrique, des Bahamas, de la Jordanie, de la République de Corée, de la République arabe syrienne, du Japon et du Mexique.  Outre les responsables du Secrétariat cité, a également pris la parole, M. Dileep Nair, Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne.


La prochaine réunion de la Cinquième Commission sera annoncée dans le Journal.


1 communiqué AG/AB/3637 du 21 octobre 2004

2 communiqué AG/AB/3640 du 28 octobre 2004

3 projet de résolution A/C.5/59/L.10

4 communiqué AG/AB/3636 du 19 octobre 2004

5 communiqué AG/AB/3647 du 9 novembre 2004


Débat général


Intervenant au nom du Groupe CANZ, M. JERRY KRAMER (Canada) a rappelé que c’était la première fois qu’était mis en œuvre le processus révisé de planification et des budgets approuvé dans la résolution 58/269.  Bien que notre nouvel outil de planification des programmes progresse encore, il est clair qu’il évolue pour le mieux puisqu’il permettra aux membres de s’attacher à la direction stratégique à donner, de renforcer l’approche fondée sur les résultats et d’accroître la souplesse dont l’Organisation a grand besoin pour répondre à l’évolution des circonstances.  Nous avons été surpris de la déclaration des gestionnaires principaux de programmes aux membres du Comité du programme et de la coordination, estimant que l’alignement de la période du plan à celle du budget de deux ans crée une base plus réaliste pour la planification et la programmation.  Cela est reflété dans la présentation améliorée des objectifs, des résultats et des indicateurs de rendement.  C’est aussi la première fois que nous avons un Résumé du plan – Première partie du cadre stratégique – dont il a estimé qu’il présentait une image claire du paysage international.


Le représentant a suggéré d’adhérer aux huit priorités recommandées comme repères pour les travaux, notant qu’il s’agit des mêmes depuis 1998.  En dépit des changements qui sont intervenus dans le monde, nous croyons que ces grands thèmes reflètent toujours les priorités de l’ONU, a-t-il dit, et les conserver ne revient pas à adopter une approche statique.  Selon lui, bien que le cycle de planification et du budget se soit amélioré quelque peu, la contribution de fond du CPC suscite encore quelques inquiétudes.  Encore une fois, l’utilité qu’il présente ne correspond pas au temps et aux efforts qu’il consacre.  Une refonte majeure des méthodes de travail s’impose, dont des sessions plus courtes, une nette réduction du temps consacré à rédiger à nouveau les indicateurs de rendement et l’accent à mettre sur les leçons à tirer de l’évaluation et des conclusions relatives au rendement de programmes.


M. CIHAN TERZI (Turquie) s’est félicité de l’adoption d’une budgétisation axée sur les résultats.  Il a estimé que cette manière de faire avait encouragé l’Organisation à être davantage tournée vers ses objectifs et exigé qu’elle modifie sa culture.  Il a noté qu’étant donné la mise en place récente de la budgétisation, il n’était pas possible, à l’heure actuelle, d’établir des stratégies à mettre en place en fonction de résultats obtenus mais qu’il faudrait tendre à cela à l’avenir.  Il a déclaré que, face aux changements économiques constatés ces 50 dernières années et à l’apparition des nouvelles technologies, la microgestion n’était pas souhaitable.  Il a préconisé un partage rationnel du travail et le recours à des mécanismes d’audit efficaces, précisant que le renforcement du système de contrôle devait être une priorité.  Il en a appelé à une réforme intégrée de méthodes de travail, demandé que soit rationalisé le processus complexe et coûteux de la planification et que soit réduit au maximum le micromanagement.  Il a regretté que le Comité du programme et de la coordination (CPC) n’ait pas proposé de directions stratégiques plus ambitieuses mais se soit attaché à des détails.  Il a évoqué l’une des recommandations du CPC demandant l’amélioration des instruments qui permettent de déterminer le coût des activités et des produits et rappelé que la comptabilité de gestion était d’une grande utilité.  Il a souhaité que les frais soient collectés dans des ensembles homogènes plutôt que d’être répartis dans les différents départements.  Il a conclu en demandant que, dans ce domaine, les meilleures pratiques internationales soient explorées.


Intervenant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. MISHAL MOHAMMED ALI AHMED AL-ANSARI (Qatar) a déclaré que le cadre stratégique constituait la principale directive politique de l’ONU et la base de la planification des programmes, de la budgétisation et de l’évaluation.  Il a estimé que le premier volet du cadre stratégique devait mieux mettre en lumière les objectifs à long terme.  Quant au deuxième volet, il est d’avis que l’esquisse du plan-programme biennal telle que présentée n’est pas aussi équilibrée que souhaitée.  Selon lui, les objectifs de développement approuvés au niveau international, qu’il s’agisse de ceux figurant dans la Déclaration de Millénaire ou de tous les documents finaux des grandes conférences des Nations Unies depuis 1992, doivent servir de base à la définition des priorités des Nations Unies.  Tout en convenant que les huit priorités de l’ONU mentionnées gardent toute leur valeur, il a souhaité qu’on leur donne un ordre d’importance.  Par ailleurs, il a déclaré que l’intérêt particulier de la communauté internationale pour la lutte contre le terrorisme ne devait pas détourner l’attention de nos objectifs prioritaires d’aide au développement, en ajoutant que le droit au développement était un élément essentiel d’une approche intégrée des droits de l’homme.


En outre, il a estimé que la responsabilité des succès des programmes n’était pas de la prérogative exclusive des États Membres en insistant sur le rôle de gestion du Secrétariat.  Il a souhaité que le descriptif des objectifs à long terme des Nations Unies, tel que contenu dans la Première partie du cadre stratégique, soit révisé afin de mieux refléter les objectifs des États Membres tels qu’adoptés dans les conférences et enceintes internationales.  S’agissant de la structure et de la présentation des programmes, a-t-il ajouté, nous souhaitons une meilleure articulation des objectifs avec des indicateurs de succès.  Si on ne peut pas faire figurer des données de référence, il est difficile de procéder à des évaluations.  C’est pourquoi il a encouragé le Secrétaire général à mettre en place un système de données, des normes claires, des manuels et lignes directrices et organiser des formations.  Il a souhaité que le CPC examine les fascicules budgétaires pour chaque programme.  Il a demandé que tous les programmes et activités soient gérés et ajustés, si nécessaires, en accord avec les règles régissant la planification des programmes, les aspects du budget qui ont trait aux programmes, le contrôle de l'exécution et les méthodes d'évaluation.


S’exprimant au nom du Groupe des États d’Afrique et s’associant à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, Mme KAREN LOCK (Afrique du Sud) a rappelé que la présentation du nouveau cadre stratégique, qui couvre une période de deux ans, a été faite à titre d’essai.  Elle a reconnu le rôle important joué par le CPC dans la programmation.  Concernant la première budgétisation axée sur les résultats pour la période 2002/2003, elle a déclaré que sa délégation attendait davantage de précisions et d’informations afin de mieux comprendre les raisons qui avaient empêché le Secrétariat d’exécuter pleinement les activités programmées.  Elle a souhaité que soient adoptées des lignes claires pour mieux évaluer les résultats et accueilli très positivement la collaboration du Bureau des services de contrôle interne et de la Division de la planification des programmes et du budget pour définir des paradigmes concernant la performance axée sur les résultats.  Elle a souhaité que les chefs de programmes soient pleinement impliqués, à l’avenir, dans la collecte des résultats de performance et dans leur analyse.  Elle s’est félicitée que l’Assemblée générale ait apporté un soutien clair au NEPAD.  Elle s’est dite encouragée par les progrès faits par la Commission économique pour l’Afrique en vue d’aligner ses objectifs sur les priorités du NEPAD ainsi que sur les objectifs de la Déclaration du Millénaire.  Elle a, de plus, accueilli favorablement l’intérêt porté par le CPC concernant la fonction de coordination du système d'information pour le développement d'Afrique du Nord.  Elle a conclu en rappelant que la lutte contre les maladies infectieuses serait un élément essentiel du travail de la Commission économique pour l’Afrique pour 2006/2007.


Mme PAULETTE A. BETHEL (Bahamas) a rappelé que le CPC était le premier organe de l’ONU chargé de conseiller l’ECOSOC et l’Assemblée générale sur des questions de programmation, d’organisation de suivi et d’évaluation.  Tout en nous félicitant de la contribution de cet organisme intergouvernemental, nous regrettons que le CPC n’ait pas été en mesure d’émettre des recommandations sur la première partie du cadre stratégique ni sur la plupart de la deuxième partie.  S’agissant tout particulièrement du premier volet de ce Cadre, nous rappelons que l'Assemblée générale avait demandé qu’il couvre les recommandations des États Membres.  Même si nous reconnaissons qu’il est impossible de tout aborder, nous avons été déçus de constater que ce document ne contenait rien sur la question très importante du contrôle des stupéfiants et de la prévention du crime.


Même si elle a estimé que les délégations devaient se concentrer sur l’examen du Cadre stratégique, elle a ajouté qu’il ne fallait pas mésestimer la contribution du PCC.  À cet égard, elle s’est fait l’écho des préoccupations du CPC concernant le soutien indéfectible que doivent apporter les Nations Unies au NEPAD.  Elle a fait sienne la recommandation du CPC de ne jamais fléchir dans le soutien que nous devons apporter au NEPAD.  Elle s’est particulièrement félicitée de la contribution du Conseil des chefs de secrétariat (CCS) à propos de la mise en œuvre des objectifs du Millénaire ou encore la lutte contre les doubles emplois.  S’agissant de la définition des priorités de l’ONU, nous souhaiterions reporter à plus tard la décision à prendre concernant ces priorités.  Elle a regretté les critiques excessives dont était parfois l’objet le CPC, en insistant sur le caractère indispensable de cet organe intergouvernemental.


M. MOHAMMAD TAL (Jordanie) a rappelé qu’une bonne planification stratégique était la condition d’une correcte mise en œuvre des mandats législatifs au sein des Nations unies.  Il a déploré qu’au sein du cadre stratégique, certains objectifs retenus fassent de l’ombre à d’autres.  Il a, par exemple, expliqué que la lutte contre le terrorisme, bien qu’importante, ne devait pas être envisagée sans que soient prises en compte, dans le même temps, ses causes: illettrisme, pauvreté et désespoir.  Concernant la responsabilité collective incombant à la fois aux États Membres et au Secrétariat, il a rappelé qu’il revenait aux premiers de faire en sorte que puissent être établis des mandats clairs et au second de procurer des informations justes et en temps opportun aux États Membres.  Il s’est félicité que, grâce au rapport relatif aux performances pour le biennum 2002/2003, il soit possible de définir les meilleures pratiques à mettre en œuvre mais aussi de déterminer plus précisément les obstacles rencontrés.


M. PARK YOON-JUNE (République de Corée) s’est préalablement félicité de l’initiative du Secrétaire général de diviser chacun des 26 programmes décrits dans le deuxième volet du Cadre stratégique en sous-programmes, tenant compte des priorités exprimées par les États Membres.  Il a regretté que l’examen de cinq des 26 programmes ait été renvoyé aux organes compétents, ce qui ralentit les travaux de la Cinquième Commission.  Il a aussi regretté que le CPC n’ait pas été en mesure de fournir des recommandations plus larges permettant de guider le Secrétariat dans la budgétisation sur deux ans.  Si le CPC veut s’acquitter de son mandat, a-t-il insisté, il faut qu’il améliore ses méthodes de travail.  S’agissant du rapport du Secrétaire général sur l’évaluation de l’exécution du programme biennal 2002-2003, il s’est félicité du format de l’analyse après action qui insiste sur les résultats obtenus plutôt que sur la nature des produits réalisés.  Par ailleurs, il a encouragé le BSCI à réduire la taille de ses rapports.


S’associant à la déclaration du Qatar, Mme NORMA GOICOCHEA (Cuba) a déclaré que le manque d’efficacité rencontré du CPC était dû, avant tout, à l’incapacité des États Membres à s’entendre sur certains sujets importants.  Elle a rappelé que sa délégation souhaitait travailler à une réflexion concernant la réforme du CPC.  Elle a déploré que les problèmes de développement ne retiennent pas l’attention nécessaire.  Concernant le choix des priorités, elle a demandé à ce qu’il soit décidé sans préjugé.


M. NAJIB ELJI (République arabe syrienne) a déclaré que le Cadre stratégique représentait la base de la planification des programmes, leur suivi et leur évaluation.  S’agissant du premier volet de ce Cadre, censé définir les objectifs à long terme des Nations Unies, il n’est ni suffisant, ni précis.  Nous appuyons le souhait du Groupe des 77 de modifier ce document de façon à mieux refléter les priorités des États Membres.


S’agissant du deuxième volet concernant la description de 26 programmes, il a fait quelques observations sur les méthodes de travail du CPC qui, selon lui, n’arrive pas à jouer son rôle en raison d’une confusion entre son rôle technique et les considérations politiques et économiques avancées par certains États Membres.  Il a regretté que certains États Membres demandent au CPC de suggérer la suppression de certains programmes, ce qui n’est pas de son ressort.  Il a regretté que certains États Membres imposent des programmes politiques et s’opposent à la mise en œuvre d’autres programmes dans le domaine des affaires politiques.  Nous demandons au CPC de s’en tenir à son mandat technique et d’éviter de devenir partie à des débats politiques.  Il a exprimé des réserves sur le programme 6 concernant les affaires juridiques, estimant qu’à ce sujet, le CPC avait outrepassé son mandat.


M. HITOSHI KOZAKI (Japon) s’est déclaré favorable à ce que soit poussée davantage la réforme du Comité du programme et de la coordination et a rappelé que la présentation des coûts pour le suivi et la mise en œuvre des programmes était très utile.


M  DIEGO SIMAMCAS (Mexique) a demandé des précisions sur le programme 19 consacré aux droits de l’homme.  Indiquant que la Troisième Commission devait se prononcer, cet après-midi, sur cette question, il a demandé des précisions sur les conséquences de cet examen sur les travaux de la Cinquième Commission.


Un représentant du Secrétariat a expliqué qu’une réunion en commun entre les Troisième et Cinquième commissions serait organisée sur la question du programme consacré aux droits de l’homme.


Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne (BSCI)


Répondant à une question des États-Unis sur l’intégrité, M. ADRIAN HILLS, du Bureau de la Vice Secrétaire générale des Nations Unies, a présenté les efforts du Secrétariat dans le cadre du suivi de l’initiative « Intégrité à l’ONU ».  Il a indiqué que les résultats de l’enquête menée auprès du personnel sur la perception de l’intégrité ont été mis en ligne le 4 juin dernier, de même qu’une lettre informant le personnel des activités de suivi.  Le Secrétaire général a réaffirmé qu’il est résolument attaché à l’intégrité et à des normes éthiques élevées.  Conscient de son rôle d’initiateur du changement, il est décidé à considérer pleinement les préoccupations identifiées par le personnel dans l’enquête.  Un groupe de fonctionnaires volontaires participe au suivi, des réunions sont organisées dans chaque département et la Vice-Secrétaire générale préside un groupe de hauts fonctionnaires qui suit les actions relatives à la question.  Un groupe de travail dirigé par le BSCI est chargé d’élaborer des règles plus fortes pour protéger les dénonciateurs.


M. WARREN SACH, Directeur de la Division de la planification des programmes et du budget, a répondu aux commentaires sur l’assertion du BSCI selon lequel on ne maîtrisait pas suffisamment le coût de l’assistance temporaire pour les réunions.  Il a indiqué que le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences a également fait part de son intention de poursuivre ses efforts pour trouver des méthodes de travail plus rentables en assurant une meilleure équation entre le niveau de personnel disponible et le mandat, en dépit des restrictions budgétaires auxquelles il fait face depuis cinq ou six ans.


S’agissant du problème de l’enregistreur de conversations de poste de pilotage (boîte noire), conservé dans les locaux de l’ONU depuis 1994 et qui, selon les conclusions du BSCI, n’était pas celui de l’avion présidentiel transportant les deux chefs d’État rwandais et burundais qui s’est écrasé cette année-là, M. DA COSTA, du Département des Opérations de maintien de la paix (DOMP), a indiqué que le problème est que les rapports relatifs à cette question n’avaient pas été examinés à leur arrivée en 1994 et que le personnel du DOMP s’était contenté de tirer des conclusions sur la base d’un examen visuel.  Il a indiqué que le BSCI a estimé nécessaire de revoir la chaîne de commandement et de mettre en place une procédure visant à éliminer les risques de manque de transmission aux hauts responsables.  Dans le même ordre d’idées, le BSCI a recommandé l’amélioration de l’archivage au DOMP.  Le BSCI a noté que, étant donné l’importance juridique et historique que pouvait avoir cette boîte noire, si les fonctionnaires du Département des opérations de maintien de la paix avaient fait savoir à leur hiérarchie qu’elle se trouvait en leur possession en 1994 et ordonné une expertise, la question aurait pu être résolue il y a 10 ans.  Lorsqu’il a formulé ses recommandations, le BSCI a insisté sur la nécessité d’améliorer les fonctions suivantes: informer la hiérarchie des questions potentiellement importantes, constituer des archives, évaluer les risques et tirer des enseignements de l’expérience.  M. Da Costa a indiqué que toutes les recommandations du BSCI avaient été acceptées et étaient en voie d’application.


Mme NORMA GOICOCHEA (Cuba) a rappelé que le nouveau cadre stratégique était adopté à titre d’essai.  Elle a attiré l’attention sur le problème du manque de ressources et, plus précisément, de sous-dotation en personnel que connaît actuellement le BSCI.  Elle a exhorté les États Membres à allouer les ressources financières suffisantes pour que les objectifs qu’ils ont eux-mêmes définis puissent être atteints.  Elle a exprimé des réserves au sujet de l’idée d’une évaluation du BSCI par un groupe d’experts indépendants.  Cuba ne voit pas l’utilité d’une évaluation d’ensemble du BSCI mais est prêt à poursuivre les discussions et, si cela est approuvé, l’évaluation devrait être faite par le Corps commun d’inspection, a poursuivi l’intervenante.  Elle a, par ailleurs, souhaité savoir par le biais de quel mandat les États Membres pouvaient avoir la possibilité de faire un audit du Bureau des Services de contrôle interne.


M. ELJI (République arabe syrienne) s’est dit très préoccupé de l’insuffisance des ressources pour les services de conférence et services linguistiques.  Il a estimé que l’insuffisance de ressources constituait une menace au multilinguisme, situation qui était contraire aux dispositions de la Charte des Nations Unies.  Il a noté que les propositions budgétaires du Secrétaire général pour 2004-2005 étaient inférieures à celles du budget 2002-2003, alors que les moyens pour les services de conférences étaient déjà insuffisants à l’époque.  Il a souhaité des ressources nécessaires pour permettre l’application de tous les mandats des services de publication.


M. DILEEP NAIR, Secrétaire général adjoint aux services de contrôle interne (BSCI), a rappelé que le BSCI ne faisait qu’appliquer la résolution 54/244 et n’outrepassait pas son mandat.  Il a précisé que la modification du mandat d’un organe audité n’était pas du ressort BSCI et que, concernant les commissions régionales ou le comité d’accréditation des ONG, le Bureau s’était contenté de les conseiller pour leur permettre d’améliorer leurs structures et leurs méthodes de travail.  Il a conclu en rappelant que le BSCI était disposé à répondre aux questions des délégations mais en aucun cas à leur ouvrir les archives et que seul un organe mandaté par l’Assemblé générale pourrait pratiquer un audit du BSCI.


M. ELJI (République arabe syrienne) a expliqué que les remarques formulées par son pays concernant l’évaluation des commissions régionales des Nations Unies s’appuyaient sur l’hypothèse que ce processus d’évaluation serait considéré par les États Membres de ces commissions.


Mme NORMA GOICOCHEA (Cuba) a estimé, selon sa compréhension du mécanisme intergouvernemental y compris le sujet des réunions, leur fréquence et durée, qu’une fois qu’un organe a décidé d’un mandat, toute proposition et toute décision visant des modifications doivent être faites dans le cadre des organes délibérants.  Elle a souhaité qu’aucun organe de l’ONU ne soit assujetti à des contrôles d’organismes d’États Membres.


Mme NONYE UDO (Nigéria) s’est félicitée du travail réalisé par le BSCI au cours des cinq dernières années.  Elle a particulièrement salué le nouvel élan insufflé par M. Nair au BSCI.


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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.